La Santa Maria issue de Mamoli

Alain Degny a écrit:

Sur cet EXCELLENT forum, les solutions sont données avant même que les problèmes ne se posent.  

AIE mes chevilles        

 

    Gran-padre querido,

    Combien tu as raison de faire comme tu l'entends !

    On s'en bat les castagnettes de savoir comment dormira CC. Il ne va tout de même pas nous pomper l'air pour une petite virée de trois semaines dans les alizés de sud-sud est, à bord de bateaux neufs, gavé de toutes les bontés du monde à s'en larguer la sous-ventrière de trinquette, tout ce tintouin pour aller empapaouter, au nom de c'hésousse bien évidemment, la fine fleur prépubère des îles enchantées.

     Ceci devrait t'aider, abuelo mio tan querido, à bien emplanter ton pieu d'artimon. Au fait, padre grande, de combien de pesetas je peux espérer en héritage si tu pouvais avoir la chance de rester dans des bras chaleureux et néammoins caraïbéens ?

       Que le gran c'hésousse, abuelo amado, te pousse au cul et te bouscule dans la tempête.
       Quant à l'honneur de la famille, douce virgen, je crains fort, je crains même très fort ...  

Merci André.
Que cette poésie est agréable aux oreilles.
Cela vaut certains dialogues d'Un singe en hiver.

Amis de la Santa-Maria, bonsoir,

Après la visite retentissante des équipiers de Don Cousto au chantier, l’activité a repris avec des hauts et des bas. Même si nous embauchons une voilière pendant les vacances d’été, on pense que la caraque ne sera pas prête pour début août… (je me vois partir à Bruxelles pour tenter d’obtenir une petite baisse de nos pénalités de retard à moins de 3%).

A l'intérieur, la cale et le pont intermédiaire étant achevés et aménagés, les efforts ont porté sur le pont principal et la dunette.





Le lambrissage de la cabine de CC a débuté. Allonges de couples apparentes et palissandre. " Tréjoli ", dixit le client.






On aménage lentement le pont. Une première pièce d’artillerie a été positionnée, «  pour voir » :




Le safran et sa barre ont été démontés et mis à l’abri. On voit l’épontille sur laquelle reposera le mât d’artimon.





Une équipe se consacre à la cabine de C.C. et une autre débute les travaux de la toldilla qui risquent d’être longs et… controversés (photos à suivre).
Bien le bonsoir à vous tous et merci pour l'intérêt que vous portez à mes piètres travaux.

PS pour Falcon dive : Oui, je sais... Quand on pense que tout çà  va "beacher " un prochain soir de décembre... mais pour l'instant, gardons le moral !

Don Janiel de Palos est de retour   

Continue
Tes aménagements sont remarquables.

Et au diable la véracité "historique" dès l'instant où cela reste vraisemblable.

C'est bien notre vénéré Maître qui a précisé que c'était bien là le charme des ces modèles pour lesquels aucune documentation précise n'existe ce qui permet au modéliste/chef de chantier d'explorer un large éventail de solutions/possibilités.

Tu n'as pas envisagé, par exemple, de représenter ta S M après son échouage   

@ Bernard : Avant l'échouage et d'ici à quelques jours, je compte déjà faire un essai de flottaison.
Mais... tu me donnes-là une sacrée idée, que je n'oublierai pas le temps venu ! Tout comme ta façon de lier les bouts de laiton autour des caps de mouton  

Merci Janiel

Mais c'est bien là le but du forum :
échanger les bonnes idées  

Bien le bonjour à tous,

Vu le nombre de tâches à poursuivre, on est obligé de varier les interventions. Aujourd’hui, c’est la mise en place des points de cheminement des écoutes de grand-voile, ou comment fixer la poulie de renvoi de l’écoute quand on n’a plus de muraille côté tribord ? Voilà la technique retenue par le chantier, faute de mieux :



L’écoute sera frappée à une cadène située encore plus en arrière. Mais là, on a de la muraille…

Le passage de l'écoute vers le cabestan m'a obligé à démonter le garde-corps entourant la descente au pont intermédiaire, en avant de la table. Je vais en réduire la hauteur et le remonter ; question de sécurité pour les équipiers.

Il est certain que ton mode de présentation t'oblige à faire des "acrobaties"
Mais la solution me parait ingénieuse
On va voir ce qu'en pense l'a(r)mateur  

 

Tu veux dire que tu vas tourner l'écoute sur le cabestan ?!

Merci André, de t'intéresser à mon petit sujet.
Les deux écoutes de grand-voile partent de cadènes frappées très en arrière, aux murailles bâbord et tribord. Elles rejoignent les points d'amure où se trouve une poulie et reviennent sur les poulies de renvoi qui leur permettent d'être " winchées ". Mais Goïot ne s'étant pas encore penché sur la question, je n'ai pour les border, que le grand cabestan... que l'on pourrait ensuite délester en montant sur l'écoute un bout retenant sa tension jusqu'à son tournage à un taquet ?...
Qu'en penses-tu ?

Attend d'avoir découvert les Antilles avant de taper le ti punch.  

Tu ne fais pas non plus la Route du Rhum, tu oublies le cabestan/winch.

Le dormant de l'écoute de grande voile est frappé sur une barre de bois horizontale faisant taquet, très en arrière, sous le gaillard AR. Au retour, son garant passe dans un pouillot et est tourné sr le même taquet.

Les pouillots sont:

horizontaux pour l'écoute de misaine et les bras de vergue. 

Très légèrement en biais pour l'écoute de grand voile (moins accentué que le tien.).

Il n'y a aucunes cadènes dans cette disposition.

Si pouillot te paraît pouilleux, tu peux dire bloc chaumard.

Pffff....
C’est là où on se rend compte que Mamye Mollie et moi n’avons pas assez étudié le sujet… Je lui en veux, je lui en veux… Car m’étant escrimé à inscruster mes poulies de renvoi dans les murailles, je ne vais tout de même pas reboucher tout çà.

Ils faisaient vraiment rustique à l’époque. Je me demande comment les gars se glissaient SOUS le gaillard d’arrière pour passer le garant dans un chaumard et le tourner au taquet !... De plus, border les écoutes avec si peu de démultiplication n’est plus acceptable : après les équipes de Torquemada, je vais avoir celles de la Jeunesse et des Sports au c…
Aaarghhh… Décidémment, mon interprétation de la S.-M. mériterait que mon fil aille rejoindre celui des Nanars... (qui plus est quand vous verrez la suite sur le déplacement de mes locaux sociaux à l'avant…).
Mais à quoi bon devait alors servir cet énorme cabestan trônant derrière le grand mât ?... Remonter les ancres affourchées à l'arrière ?... service des annexes ?...

 

A rien, puisqu'il n'y en avait pas !

Une caraque de 20/25m n'avait aucun besoin de cabestan, elle disposait d'un guindeau, suffisant pour l'ancre de ce type de bâtiment. Ce n'était quand même pas des navires de haut-bord ! Derrière le grand mât est la place normale d'un cabestan, mais c'est, je pense, une anachronisme sur la "Santa Maria". Je ne le vois sur aucune de mes gravures anciennes avant 1600 

@ André : Les explications d'Alain Degny étaient limpides. Cette histoire de cabestan s'ajoute une fois de de plus à mes âneries... Cela devient n'importe quoi ce fil !  
Mais... je m'amuse bien tout de même et le chantier avance : sur le plan technique, je m'en sors pas trop mal. La vue baisse un peu et quelque fois, la main tremble. De toute façon, l'arsenal n'est plus à ma portée... Dix ans pour faire un modèle : je m'y prends trop tard.
Alors, l'alternative, c'est le kit, avec toutes ses absurdités. Et si j'ajoute mes fantaisies, j'espère au moins que mes photos plaisent aux forumeurs !

 

Ne sois pas défaitiste, Janiel, j'ai 74 ans depuis 3 jours et je comptes réaliser encore un grand modèle ... quand j'en aurai terminé avec les sept maquettes qui attendent d'être restaurées à l'atelier.     

Alain, j'aurais dit pouliot au lieu de pouillot, mais je ne connais pas tout.    

Pfff, bonsoir janiel

"..Les explications d'Alain Degny étaient limpides.."
Seulement pour toi... J'ai un peu dérapé dans les explications   


"... une fois de plus à mes âneries.."
Aucunes âneries, des tâtonnements, des idées lumineuses et beaucoup de doutes....

"..Mais... je m'amuse bien tout de même et le chantier avance..."    C'est le plus important!

Le plus important est de se faire plaisir! Le reste....

Laurent  

Tu as raison, André. Le terme correct est pouliot.

Le cabestan n'est pas anachronique. Outre qu'il sert pour relever les ancres d'affourche par l'arrière, il est démontable et sert à terre lorsque le navire a besoin d'être caréné. Il sert aussi à mouvoir de lourdes charges. Il figure dans le Llibre del Consolat y dels Fels maritims publié en 1502, à Barcelone.

Amis du forum bonsoir,

J’ai tardé à présenter les derniers travaux du chantier car on connaît sa politique… novatrice en matière de construction navale et je m’attends à une volée de bois vert.
Que voulez-vous, il n’a pas été sérieux d’inviter au chantier l’équipe à Don Cousto. Cela a donné des idées aux gars et j’ai du mal à freiner les ardeurs.

On n’a pas oublié que suite à une visite des sbires de Torquemada (sur dénonciation sans doute ?...), nous avons été obligés d’installer sommairement les locaux sociaux à l’arrière du pont intermédiaire. Mais, s’agissant d’une caraque DE CROISIERE accueillant des équipiers (payants…) il fallait opter pour un plan plus…« Belem » ; à savoir, en partant de l’avant :
- l’équipage à la proue, au pont principal,
- la cuisine en suite,
- à l’arrière, la manœuvre, table à cartes et instruments de navigation,
- au pont intermédiaire, les équipiers avec tout leur petit confort,
- et au gaillard d’arrière, le capitaine tout en haut, penché sur ses cartes.
- la cale étant réservée à qui vous savez.

Nous avons donc déplacé les locaux sociaux de l’arrière du pont intermédiaire à la proue sur le pont principal. Et les gars (en mon absence, notez-le…) ont installé une espèce de... « cabane au fond du jardin », flanquée d’une machine à café d’époque :




, elle-même accolée à un meuble de cuisine tendance, qui plaira au cuistot ; lequel trouvera à droite des commodités, son tas de bois prêt à l’emploi (en cours de collage...), ainsi qu’un vieux grelin qui n’a rien à faire ici.





Avant de sévir, je me suis plongé dans le cahier des charges… et j’ai décidé de laisser les choses en l’état. Je suis sûr que le « concept » a de l’avenir et que la clientèle appréciera.


Ayant bien battu la chamade au cours de cet épisode, on est reparti sur le « cœur de métier ».

Il y a eu l'affaire des poulies de renvoi… je vous y renvoie.

Ensuite, nous sommes passés à l’avant et l’on a phosphoré sur la paroi courbe, bordée à clins, qui s’appuie et conforte la toldilla. Dur dur… tout est en courbes…

A l’aide d’un bout de tuile, on a cintré les bois durant une nuit.
Au matin débutait le montage, suivi de la pose du bordé…
Voici quelques photos de l’épisode.















Et merci d’avance, pour vos commentaires éclairés !

Arfff   


Si t'es sur du contenant, le contenu de ta "machine à café" ne s'approche-t il pas des substances hallucinogènes ou simplement très alcoolisées ?

Cela expliquerait les errements de ton staff !

En revanche, beau boulot pour la paroi courbe et clins de la toldilla

La rater aurait été une. . . . tuile
Hi  ! Hi ! Hi !

Belle technique !   

J'adore ces détails !  Cela rend ton modèle  particulièrement attachant

Cette nuit, on fait des heures sup. au chantier pour cause de retard...

Alors on apprécie la lumière :



Bonne nuit les petits ! 

SUPEEERRRRBE!!!!!           

Y a pas à dire, ça en jette !
L'éclairage est bluffant

Original, le gabarit en tuile

Je viens de me rendre compte
Mon 100 ème message
Je suis Zému  

Dernière com avant fermeture du chantier pour quelques jours.
La toldilla a pris forme et j'essaie le positionnement du mât de beaupré. Voilà trois clichés pour recueillir vos avis...




Je peux encore gagner un mètre en déplaçant le guindeau. Mais ce sera au détriment du cuistot... Le mât de beaupré ne semble pas gêner la ligne de mouillage.








Bonne soirée à vous tous.