La Santa Maria issue de Mamoli

peut etre aussi un redecoupage de la 1e préceinte?

Salut Janiel,

Tu parles de tes doutes quant aux proportions de la poupe

Il me semble que c'est au niveau de la flottaison que la carène manque un peu de largeur, ce qui veut dire que les pavois du gaillard se retrouvent un peu trop verticaux

Sur une vue d'artiste (Hergé, en l'occurrence), le pont supérieur du gaillard arrière est pratiquement aussi effilé que celui d'avant, mais les murailles sont relativement inclinées pour rattraper une carène assez semblable à celle d'un cogue, ancêtre de la caraque, c'est à dire un bâtiment proportionné dans un rapport approximatif Largeur/Longueur de l'ordre du tiers, ce qui en aurait fait quasiment un navire de charge assez trapu  


Cela dit, au point où tu es arrivé, il n'y a plus qu'à suivre le plan jusqu'au bout, et, après tout, comme tu le dis, on est dans les hypothèses, et pas dans un traité d'archéologie navale !

Les reconstitutions modernes qui avaient pour but d'aboutir à un modèle en taille réelle manœuvrable ont du aussi prendre en compte le problème de stabilité d'une telle coque ronde en l'élargissant au maximum...

Bonsoir Janiel,

Toujours aussi hilarant tout en étant très pointu. Génial !  

 

Il conviendrait d'appeler ce pouliot dit aussi bloc-chaumard apparemment dans vos nomenclatures de construction, du terme de dogue, ou dogue d'amure. Le chaumard, à bord, est une sorte de sep.
    

Et tant qu'à y être, les chandeliers en question sont des batayoles. Les chandeliers sont aussi verticaux, mais plutôt des renforts, du genre des supports des pierriers.   

Bonjour à vous tous et merci pour vos suggestions et observations.
Masticage et couleurs, viendront un peu plus tard. On en reste pour l'instant à la charpente et la menuiserie.
Evidemment que batayoles est plus joli que rembarde !... Encore faut-il s'en souvenir. Et heureusement que les grands fortiches sont là pour nous reprendre  

Au sujet des préceintes, n'y-a-t-il pas des bateaux dont les préceintes se poursuivent sur le tableau arrière ?... Qu'en pensez-vous ?

Voici où en est le chantier à ce jour (ne pas trop s'attarder sur les coloris : les photos sont prises par un smartphone...bas de gamme !) :









On va attaquer le gaillard d'avant  

 

Sur à peu près tous ces types de canots que j'ai vus, les renforts verticaux descendaient plus bas sur la coque, au moins jusqu'à la flottaison, et toujours croisaient sur les préceintes.    

Bonjour André,

C'est çà qui est bien avec la SM... C'est qu'on peut faire à peu près n'importe quoi ; ce qui pour les arsenalistes, ne leur est pas permis !

Mais s'appuyant sur le plan de Pastor... :



le chantier Don Janiel espérait ne pas se tromper ?... quoiqu'il ait positionné huit renforts au lieu de sept  

D'accord avec André,je pense que cela devait servir de défenses.
Par contre ne pas descendre sous la flottaison cela ralentirai le voyage jusqu'aux caraïbes.  
En définitive ,il manquerait juste un ptit bout entre la préceinte supérieur et inférieur. 
J'édite le message et je rectifie aprés avoir vu ton plan de Pastor qui confirme ton assemblage.

Il est couillon ce Colomb ,l'avait pas envoyé son smartphone d'entrée de gamme avec lui  

@ Michael :

Hé hé !... C'est dommage que mon fil sombre dans la rigueur... Il va falloir que je le pimente un peu...      Me connaissant, çà va venir un jour ou l'autre !

En attendant, ta remarque sur l'immersion des renforts me paraît judicieuse : ne pas dépasser la ligne de flottaison. De plus, j'ai consulté mes stocks de plans et regardé quelques photos, dont celle de cette belle réplique :




On va donc ajouter un peu de longueur de renforts côté babord ; car côté tribord, tout est ouvert... Heureusement que CC a pris l'option " pompes de cale XXL ".

André MIOSSEC a écrit:Sur à peu près tous ces types de canots que j'ai vus, les renforts verticaux descendaient plus bas sur la coque, au moins jusqu'à la flottaison, et toujours croisaient sur les préceintes.    

Ta remarque paraît aussi en accord avec le documentaliste du MM, qui avait travaillé sur les données techniques pour Hergé : on voit bien les renforts enjamber les préceintes jusqu'à la flottaison sur l'illustration en question, publiée plus avant, mais que je rappelle ici par commodité :


Dans une notice historique jointe, l'auteur précisait que ces renforts qui "envoyaient de belles gerbes d'eau sur le pont, et ralentissaient le navire" resteraient encore longtemps indispensables, jusqu'à ce que les constructeurs aient l'idée d'un cloisonnement interne plus serré, qui permette de s'en passer

Et d'ailleurs, tout compte fait, pourquoi se priver de renforcer toutes les préceintes en même temps que le bordé, si déjà on en est au pis-aller des renforts externes ?

La reconstitution moderne paraît bien "allégée" de ce côté-là...

janiel a écrit:C'est dommage que mon fil sombre dans la rigueur... Il va falloir que je le pimente un peu...    

c'est justement ce que je me disais .. çà craint Janiel ! .... vivement la suite ....   

Sur le Mataró, les renforts verticaux descendent jusqu'à la première préceinte. Ils ne se prolongent pas jusqu'à la préceinte basse. Pastor s'en est sans doute inspiré.

André parlait de dogue d'amure. A l'origine, c'est un simple trou dans la muraille, par lequel passe l'amure de misaine, qui est ensuite amarrée sur un taquet, côté intérieur. Puis la décoration devenant incontournable, le "trou" sera orné d'une sorte de mascaron représentant une tête de chien à face plate, d'ou le nom de dogue, qui lui restera, même quand plus tard, la forme de la pièce évoluera. 

C'est comparable au chat crachant qui ornait la face des bossoirs anglais et qui lui donne son nom, cathead.

Petit suspens à cause du match de tennis...

Des bandes de délimitation de chantier !   Toujours aussi décalé ... J'adore  

PS : je ne pense pas qu'il y ai eu des préceintes au niveau du tableau arrière car cela ne servirait strictement à rien. En revanche, il est fort possible qu'il y ai eu des moulures décoratives afin de prolonger la ligne des préceintes.

Merci Guido pour l'idée des bandes décoratives. Cela permettrait au chantier d'améliorer les liaisons avec les préceintes. On va voir ce qu'on peut faire dans ce sens.
Quant à notre International de tennis, C'est déjà fini pour nous : les bouteilles de vino blanco sont éclusées  

Bonsoir Janiel,
Tu as posé une question sur les préceintes qui courent sur le tableau arrière. Sur ta photo de réplique, il semble que oui. Mais je ne suis pas certain.

Laurent

voici quelques photos qui pourront interessé le charpentier de marine.
Comme qui dirait de l'espionnage industriel .il s'agit de la concurrence :le navire de John Cabot ou plutôt Giovanni Caboto vendu au Rosbeefs   

Merci Michael et Laurent pour vos observations et photos. On voit qu'elle a été déclinée dans toutes les versions la SM ! Rudement pratique pour un modéliste free-lance s'asseyant sur les principes (c'est fait pour çà, non, les principes ?).

On va essayer de concocter quelque chose d'élégant et de pas trop critiquable...

Bonne soirée à vous tous.

Le navire de John Cabot, c'est le Matthew, que notre ami Michael construit sur plan. Sa dernière photo date du 18 février et c'est une boîte de pâté Hénaff. C'est dire si il avance vite! Il en est à l'avitaillement.  

rhooo ,je viens de poser mon premier bordé ce soir .J'ai dit bordé é!
reste 2 autres pour faire une virure.
j'ai bon espoir de le finir pour 2044 .
Tous les vieux chnoques seront canés et se sera moi le calife à la place du calife  

 

      T'as une vague idée de ce qu'ils te disent les vieux chnoques ?     

La place du calif est déjà prise par Stephan. Aucune chance Michael      

michael Gloaguen a écrit:Tous les vieux chnoques seront canés et se sera moi le calife à la place du calife  

J'ai déjà plein de frais de chrysanthème à cause de ceux qui pensaient m'enterrer  

Ici, une photo trouvée sur Google, où le modèle présenté sacrifie pas mal par la ligne générale au futur galion...


Mais les renforts extérieurs ressemblent à ceux de l'illustration de Hergé

Question de choix personnel : si je faisais une Santa Maria, ce serait tirant plutôt vers la pré-Renaissance que vers la fin du post-Moyen-Age, plutôt vers le galion que vers la caraque que je l'imaginerais, avec un gréement relativement plus élancé...

Mais la version "Mataro" est tout aussi plausible !

J'ai vu aussi que certaines caraques accusaient encore un rapport longueur / largeur de 2.5 digne d'un cogue moyen-âgeux

Pour le retour arrière des préceintes, mon avis est que ce serait mieux sans, selon le principe que seules des structures effectivement fonctionnelles devraient figurer sur le modèle

Attention. Si le Mataró est une source précieuse d'informations, son rapport longueur / largeur n'est pas réaliste. Il a fait l'objet d'études pour lui redonner une forme permettant une réelle navigabilité. Cette forme allongée donne un ratio de 2.7 au lieu du 1.8 du modèle.

Il faut que je reprenne mon exposé, mais je suis un peu full-up en ce moment.