La Santa Maria issue de Mamoli

Merci pour l'information Michael.
Il est probable que j'abandonne le noyer (comment flotte-t-il, lui ?!)

Pour la largeur des virures, elles sont larges à cette époque. Quand nous avons parlé plancher, j'ai dit que les lames faisaient entre 30 et 40 cm. Plus on avance dans le temps, plus elles deviennent étroites. Jusqu'à 15 cm au XIXe.

Le noyé peut flotter. C'est pour cela que le bon professionnel mafieux prendra soin de lui couler les pieds dans un bloc de béton.

Mince... j'ai donc fait l'inverse.
Dès que l'on veut approfondir un peu, cela devient tuant (je veux parler de la Mafia...).
Bon, j'arrête pour cette fois, j'en ai la nausée, de mes clous. Ma tablette-échantillon avance et je me demande comment je pourrais faire mieux...
Les virures mesurent 3mm de large. J'arrive à y planter deux clous (laiton 0,3mm avec foret 0,3mm). Je ne fais plus mes avant-trous avec une punaise, mais avec une aiguille fine.
Voilà la colonne noyer, puis chêne foncé, puis naturel.
Il me semble que plus petit, on ne verra plus rien sur le modèle, après application d'un fond dur et vernis mat.
Autant ne rien faire... ?

La colonne chêne foncé me parait dans la tonalité des photos du Mataró.

Pour ce qui est des clous, il faut effectivement qu'ils se voient. A ce niveau de réalisme, peut-être serait-il mieux de remplacer le fil de laiton par du maillechort, qui donnerait plus encore l'aspect de clous en fer.

Alain Fosse, homme providentiel, devrait savoir chez qui on en trouve.

J'ai trouvé !

http://www.octantenligne.com/downloads/p6502014.pdf

Alain Fosse me l'avait déjà signalé pour du fil de laiton. J'y suis retourné et... ils en ont aussi. Reste à savoir si le maillechort est aussi malléable que le laiton. Je ne le pense pas. Mais pour ce que j'en fais, cela ne me gênerait pas. Et je préférerais aussi cette couleur.
J'ai essayé de brunir les têtes sur ma tablette-échantillon avec un brunisseur de métal, pour voir si cela n'allait pas rejaillir sur le bois. Résultat peu crédible sur la tête (très incrustée dans le bois) ; et sans effet sur le bois ce me semble...

janiel a écrit:J'ai essayé de brunir les têtes sur ma tablette-échantillon avec un brunisseur de métal, pour voir si cela n'allait pas rejaillir sur le bois. Résultat peu crédible sur la tête (très incrustée dans le bois) ; et sans effet sur le bois ce me semble...

Bonjour,
Le maillechort peut aussi convenir à ce genre de travail. Tout est dans la pince coupante !
  
Pour le bien, il faut un truc dans ce goût-là. 

On peut, bien sûr s'enquiquiner à poser une goutte de brunisseur sur la tête de clou avec une allumette taillée en pointe, ça n'affecte pas le bois., mais, de toute manière, le temps fera son oeuvre et les clous qui étaient si brillants au départ ne tarderont guère à se s'oxyder et à se ternir.

Un truc à éviter : la corde à piano qui finit par rouiller et tâcher le bois alentour.

Alain :
Je n'arrive pas à profiter de votre lien...  
Moi qui ai justement besoin d'une pince impeccable !...

Bonsoir à vous tous et joyeuses fêtes de fin d'année.

Comme j'en avais assez d'enfoncer des clous dans mes virures, j'ai varié mes plaisirs en m'attaquant au guindeau de ma caraque de croisière.
Comme celui du kit me laissait perplexe... :





... j'ai fait un tour sur le forum du site et sur Internet, et... je suis arrivé à çà :






Qu'en pensez-vous ?

Pose de deux roues crantées pour entraîner les poulies, bielles et bringue-bale, châssis revu entièrement. Tourmaline pour noircir le laiton...

J'ai hâte de lire vos avis. Pas trop anachronique ?...
Les figurines sont à l'échelle : 1/50. J'ai l'intention de les peindre si j'ai le temps.

Bonne soirée à vous.

Très joli, mais totalement anachronique. On vire au guindeau en enfonçant des barres d'anspect dans des encoches carrées percées dans les cylindres et ce jusque dans la première moitié du XIXe. Par principe de sécurité, les premiers guindeaux à pompe sont toujours percés pour pouvoir utiliser les barres comme moyen de rotation de secours.

Ah ! Ah ! Ah ! Je m’en doutais un peu ! Mais je ne regrette pas le travail. Je me suis vraiment éclaté    Je crois que je vais tout recommencer quand même.
Mais avant, deux réflexions pour confirmation, s’il vous plaît :
1 - Vu la position du guindeau (axe horizontal), on ne peut, contrairement à un cabestan dont l’axe est vertical, enfoncer au mieux que deux ou trois barres d’anspect et les faire tourner que d’un demi-tour à la fois… La remontée des ancres devait être lente et laborieuse, non ?
2 – Où dois-je percer les encoches carrées ? Dans les poupées extérieures au châssis, je suppose.

Accessoirement, j’en profite pour passer une annonce :
«  Vends guindeau en avance sur son temps. S'adresser à CC »

Bonjour,

La version d'origine du guindeau : il va être assez difficile de percer à l'extérieur, parce que l'axe ne dépasse guère de part et d'autre

Autre critique (si vous permettez...) : les supports devraient être taillés dans un bois moins fibreux d'aspect et pris dans le sens vertical de son fil, celui qui est montré paraît bien fragile, avec un fil un peu trop grossier, et d'orientation oblique

Je suppose que ces supports devaient de toute façon être coiffés de ferrures de renfort, comme ce que l'on voit sur les catapultes moyen-âgeuses, pour éviter au bois d'éclater au moindre effort ? (le bois résiste mal à l'étirement...)

Amitiés  

Bonjour Cri-cri

De toute façon, je vais tout refaire. Une erreur de quatre siècles, ce n'est pas supportable !
Je sais que CC était en avance sur son temps. Mais là, quand même…

Je suppose que ce que vous appelez « supports » doit être ce que j’appelle « châssis » (très en avance aussi, non ?!). A moins que vous ne parliez des «  poupées » sur lesquelles s’enroule le cordage ?
Pour mon « châssis » j’ai utilisé du poirier. Pour les poupées j’ai utilisé ce qui m’était fourni dans le kit.

Comme je refais tout, je compte reprendre du poirier pour mon châssis. Et quant aux poupées et pièces rondes (dans lesquelles se placent les barres d’anspect), j’ai pris du vulgaire tourillon de chez Castobricomachin dont l’aspect n’est pas reluisant.
Voilà ce que çà donne sur la première roue. Quant au trous carrés… bonjour !...





Les ferrures, c’est encore une autre question ! Pour ma première roue, j’ai placé un fil de lin cyanolité. Le rendu me paraît acceptable. Mais il semble qu’à cette époque, les tonneaux n’avaient pas d’arceaux en fer. Alors je me demande s’il était déjà d’usage de cercler les poupées de winches !

J’ai peur de me faire engu…. par le grand chef !! Il m'a déjà évité tant de chamades !... 

Le chef en question mettra un scan de guindeau dès qu'il aura terminé ses tâches domestiques. La disposition des encoches est beaucoup plus compliquée que cela.

Effectivement, le mouvement d'un guindeau reste saccadé, puisqu'il faut déplacer les barres d'anspect au fur et à mesure. D'où l'intérêt du cabestan, lui vertical, dont la rotation est continue.

Voila le modèle le plus courant de guindeau. 



Il suffit de le simplifier en ne conservant qu'un montant porte-linguet, placé au centre. Les encoches pour linguets sont modifiées pour devenir des encoches pour barres d'anspect.

La base  des flasques et l'extrémité des poupées sont renforcées par des cerclages métalliques, comme l'avait supposé Christian.

Si le guindeau est moins performant que le cabestan, son utilisation ne nécessite qu'un nombre réduit de personnel. C'est la raison pour laquelle son utilisation perdurera sur les navires au commerce, ou ceux destinés aux expéditions (Endeavour, Bounty), dont l'équipage est réduit.

Merci Alain, pour votre schéma très clair. Je m'en suis inspiré... librement... et voilà le résultat de mon guindeau Goïot modèle 1492 série XXL avec cloche pour piquer le quart :




J'ai réglé également la question du rangement des barres d'anspect (j'ai horreur du désordre sur le pont !).





Vos avis, avant que je reparte en fantasmes nautiques déplacés ?

Bonsoir à tous,

A la suite de mes élucubrations " cloutesques " (voir le sujet des trucs et astuces), je vous soumets trois photos en gros plan de mes premiers clous Fimo sur le tribord qui est ouvert :






Il m'a fallu durement racler et poncer pour retrouver un état du bois à peu près correct. Car à la pose, çà donne çà :








Quant aux clous " laiton " sur le bâbord qui est fermé, çà donne çà :





Le tout évidemment, avant teinture, fondur et vernis ou cire ?...

Haut les coeurs !

Bonsoir à vous tous,

J'en avais un peu assez de mes histoires de clous... Alors, je reprends le remplissage de la cale avant la pose du pont intermédiaire. Vu que le côté tribord est ouvert, j'ai pris l'option de remplir progressivement les volumes intérieurs afin de m'éviter des difficultés d'évolution une fois les barrots et planchers posés. Je me fais l'effet d'un maçon bricoleur qui construirait sa maison et la remplirait du bas vers le haut en suivant la pose de ses parpaings sans attendre la pose du toit !

Voici une vue générale vers la poupe :





Tite vue du côté de l'étrave (difficile à prendre en photo...) :






... et plus en arrière, côté coursive tribord : le grand puits avant qui, du pont supérieur, permet d'accéder à tous les niveaux.
A l'arrière de ce puits, dans l'espace délimité par les planches, seront placées deux ancres de miséricorde (trop fort n'a jamais manqué !). Les portes coulissantes sont... fonctionnelles, of course !






Les voilà installées et fixées :






Je termine les aménagements multiples de la cale. Puis viendront l'installation des barrots encore manquants et la pose du plancher, déjà débutée vers l'étrave...
A suivre !...

Il y a des prises de vues sympa dans ta série. On s'y croirait.

Par contre, il faut caler tes charniers avec du bois de chauffage des pavetons ... et ranger ceux qui sont debout contre le pavois allongés comme les grands.

Normalement l'ancre de miséricorde se range diamant en haut et jas démonté.   

Merci André pour les observations !
Pour les tonneaux, j’en parlerai au Bosco et lui remonterai les bretelles. D’autant plus qu’il les a collés… J’ai l’air fin maintenant…
Pour l’ancre de miséricorde et si j’avais été CC, j’aurais préféré, lorsque la Santa-Maria s’est vautrée à la côte, qu’elle soit pré-montée. Et s’il en avait eu deux (comme vous et moi…) je me plais à penser qu’il s’en serait sorti !
Et puis il y a la question du poids. Ne vaut-il pas mieux placer le diamant en bas ?

En même temps que je t'écrivaits ça (sur les ancres) je me disais que cette règle ne voulait rien dire pour la "Santa Maria", et que même ailleurs, dans la période classique disons, je ne suis pas sûr que ça ait été une règle ?! On a trop tendance à considérer comme critères universels des choix que JB a choisis pour son 74.   

Par contre, je retiens l'idée du bois de chauffage ! Je vais me concocter un petit stère de bois pour le cuistot, que je glisserai un peu partout  

Pour l'ancre de Miséricorde,le diamant pointant vers le haut est judicieux.
Pour la lever et l'extraire de son poste c'est plus facile .Vous passez une élingue autour des bras et virer au palan.
Dans l'autre sens ,il faudrait la hisser par l'organeau au risque que les bras et les oreilles crochent .
Voyez la largeur du jas et imaginez par forte houle sortir l'engin sans que cela ne touche sur les cotés.

Merci Michael pour les judicieuses observations. Mais... j'ai peu la flemme de tout refaire dans le compartiment. D'autant plus que tout est fixé à la cyano.
Je verrai...
En ce moment, je monte un petit meuble dont les plans m'ont été fournis gracieusement par Alain Degny. J'en aurai besoin lorsque j'en serai au pont supérieur, pour aider le pilote à garder le cap !

Bonjour tout le monde,

Je viens de récupérer du fin fond de mes recherches Internet, une gravure de Peter Bruegel l'ancien (1525-1569) montrant un quatre-mâts. Je la soumets aux érudits en les priant de m'éclairer sur un point particulier qui concerne ma Santa-Maria. 
Bien que construit au 15ème siècle en mer du Nord, ce bâtiment présente des caractéristiques que l'on retrouve dans les caraques du Sud.


Mais je suis surpris par la profusion des araignées (flèches rouges). Elles semblent avoir deux motivations : répartir des tractions sur les étais ou les vergues.
Quelqu'un peut-il m'apporter ses lumières à ce sujet ?
Et si le chef estime que la discussion dépasse le sujet de la Santa-Maria et mérite un classement différent (histoire maritime ou autre...), je le prie de rediriger correctement mon envoi.
Salut à vous tous !

Ces bras sont des manœuvres qui entrent dans la catégorie des étais. C'est une combinaison d'araignées et de palans plus ou moins complexe selon les époques et selon les pays. 

On les trouve sur les étais de hune et/ou de misaine. Dans ce dernier cas, ils servent à soutenir par l'arrière le perroquet de beaupré, quand cette fragile construction existe.

Sur cette gravure, Pieter Brueghel ne peut être accusé d'avoir laissé courir son imagination.

Bonsoir à vous tous,

En huit jours, j'ai pas mal avancé sur ma Santa-Maria. Avant de poursuivre dans les hauts, il me fallait achever le fond de cale et débuter la pose des épontilles et baux destinés à supporter le pont intermédiaire de ma " caraque de croisière " ...

Voici quelques photos de l'avancement du chantier :







J'ai profité de la présence sur le chantier de Christophe Colomb lui-même, pour prendre quelques photos...







Un peu surpris par le positionnement et la fixation des ancres...












Vue de la future cabine du locataire... :






Remontée du capitaine sur le pont intermédiaire copieusement... sali... à l'encre de Chine + brou de noix, avant passage d'uatre chose (??? fond dur, certainement ?)...
On va découvrir l'Amérique, mais on loue une caraque usagée non ?






















Je réfléchis maintenant sur l'aménagement de ce pont intermédiaire, très controversé   ... Peut-être des cabines d'équipiers ?
Une salle de danse ?...Non... rassurez-vous !