La Santa Maria issue de Mamoli

si, c'est un point de couture dans la toile,mais c'est un transfilage dans la ralingue

Combien de modèles réduits où le modéliste à sauvagement piqué l'aiguille à travers le cordage !
Si on chicane pour le bois, on chicane pour le fil

   Pour être franc, je ne sais pas quelle peut être la différence entre une voile dont la ralingue est cousue autour du toron et une autre dans le toron.

   Sur mon coquillier j'avais, ralinguée par moi, moitié autour, moitié dedans, une petite grand voile de gros temps qui avait pas mal morflé. Elle s'est parfaitement tenu. De même, ma trinquette, taillée dans une vielle grand voile par un pêcheur/voilier de mon port, était ralinguée à la mord-moi-le-noeud. Je ne l'ai jamais vu se détendre, pocher (enfin pas plus que de raison, c'était quand même du "deux fils" égyptien !) faire des plis où ce n'était pas piqué ou, au contraire, où c'était piqué ... etc. 

Pauvres diptères, n’empêche que j'aimerai bien voir à l’œuvre  

La cale, c'est par où??

Laurent

Hé ! Laurent !?... Pour calmer les savants, et pour toi seulement qui t'es soucié de mon dos, je t'envoie ce petit cliché pour te montrer que j'ai amélioré ma technique et que, vautré dans un fauteuil en écoutant Mozart, je peux aussi continuer ma couture à coté de ma vieille caraque !... :




Bon dimanche à tous !

Fainéant !

Mozart.... Vautré, c'est tout bon!!

Laurent

Et bien bravo !!! Voilà un exemple à suivre !!!

Eh, les gars ! Juste un premier test de liaison entre la GV et la première bonnette, pour avoir vos avis ?... (je suis sorti de mon fauteuil, là, quand-même !) :








J'aurai du mal à faire mieux...

Beau, net

Pour moi, c'est parfait, mais, malheureusement, je n'y connais pas grand chose... comme 99% de ceux qui verront ta maquette pour de vrai ! 

janiel a écrit:J'aurai du mal à faire mieux...

Pas la peine ! C'est plus qu'honorable !



Tiré de "Gréements Anciens" de Curti - Editions Maritimes et d'Outre-Mer

Ouh la la! Les œuillets sont au milieu des laizes, qu'elles portent une lettre ou pas*.

Il me semble que Christian mérite une standing ovation pour avoir écrit beau, net.

* j'étais en train de rédiger mon message, quand Alain F. a posté le sien.

   Les oeillets au milieu des laizes ...  ou pas ?!

   Il y a peu je discutais avec Anne Renault, la voilière de l'Hermione, de l'emplacement des garcettes sur une voile; pour mon compte je les comprenais mieux sur la couture que sur la laize. 

   Mais j'avouais aussi que les doc en ma possession ne statuaient pas définitivement sur un choix.  De son côté, elle avait épluché toutes les textes à sa portée, et pas plus que moi elle n'avait d'avis sur la question, personne ne disant la même chose.

   Je pense qu'il en est de même pour les oeillets qui se trouvent dans les mêmes dispositions sur la voile.    

Entre le pifomètre et la simulation 3D des efforts sur la voile, comment choisir...

Janiel, si tu gardes l'idée d'être au milieu des laizes plutôt que sur la couture, vises bien le centre, comme sur le dessin d'Alain F.

Laurent

Merci pour tous vos avis qui permettent de prendre du recul.

D'après le livre de Pastor sur les navires de CC, les oeillets par lesquels les garcettes (?) se " transfilent les unes dans les autres " sont bien au milieu des laizes, cela ne fait aucun doute.
Mais pour moi, ce problème n'est qu'un sous-problème de la question générale que j'ai été incapable de résoudre pour cette GV : celle de la parfaite continuité des laizes de la GV et de ses deux bonnettes, les unes en-dessous des autres... (inexpérience de travail sur le tissu, difficultés de coudre à la main, etc.).

Pour éviter d'ajouter à ce défaut, celui de trous placés à des hauteurs différentes dans chaque laize, j'ai mis en place des bandes d'oeillets thermo-déposées que j'ai dactylographiées un peu au pif... D'où ces écarts constatés, malgré une  bonne dizaine de tests sur des feuilles normales...
Le défaut va donc persister. J'espère qu'il sera quelque peu masqué par le l'enlacement horizontal des garcettes les unes dans les autres... Dans ce but, j'ai un peu forcé sur le diamètre des garcettes... Trop fort n'a jamais manqué, on le sait.

PS pour Cri cri : 
Oui... Tu as raison. Cet été, pas mal de monde s'est penché sur la maquette. Les avis et commentaires n'ont rien eu à voir avec ceux recueillis sur ce forum. " C'est beau, oui ! " ... " Pff.... Je n'aurais pas eu la patience...". 
Et quand la bête sera sous vitrine, je n'aurai même plus la possibilité de pointer telle ou telle particularité avec une baguette pour relever tel ou tel détail (le double palan de pied de mât actionnant la grande vergue, par exemple, qui est assez extraordinaire, ou les Samsonites de CC au-dessus de son baldaquin... ou le PQ dans les toilettes ....  )

Je ne pense que tu dois trop te flageller pour l'alignement des laizes entre la GV et ses bonnettes, ni même le centrage exact des œillets.
Puisqu'il est question de tissu et de couture, le plus important est l'aspect général, le "tombé" du tissu. Donc pas de fronces ni faux plis.

Laurent

Pas de regrets à avoir pour la couture à la main, c'est encore la solution la moins risquée

Pour avoir pratiqué la couture à la machine, je dois dire que l'article le plus utilisé était plutôt le "Découd-vite" que l'aiguille à piquer !

En fait, rien que l'équilibrage des tensions des fils de canette et d'aiguille, qui conditionne la solidité d'un point formé comme il se devrait dans l'épaisseur du tissu, ça finissait à chaque fois par une monumentale bordée de jurons !

Il y a bien les machines modernes asservies à un processeur, mais pas à prix d'ami...

De cette funeste (in)expérience, j'ai retiré la conviction que les voiles réalistes sur un modèle réduit relèvent de l'impossible en ce qui me concerne !

CRI-CRI a écrit:Pour avoir pratiqué la couture à la machine, je dois dire que l'article le plus utilisé était plutôt le "Découd-vite" que l'aiguille à piquer !
En fait, rien que l'équilibrage des tensions des fils de canette et d'aiguille, qui conditionne la solidité d'un point formé comme il se devrait dans l'épaisseur du tissu, ça finissait à chaque fois par une monumentale bordée de jurons !

Bonjour,

Tout ça se maîtrise avec un peu de patience et un petit apprentissage. Je me souviens encore de la tête des ces participantes, lorsque j'ai débarqué, la soixantaine passée, dans un cours de couture avec ma machine sous le bras. En quelques leçons je suis devenu un presque pro... et le chouchou de ces dames.

Le plus difficile avec une machine mécanique, c'était de passer avec régularité du tissu en simple épaisseur aux sur-épaisseurs des ourlets repliés deux fois sur eux-mêmes

Je suppose qu'avec une machine pilotée par un processeur, ça doit être automatisé

Je m'étais même lancé dans la broderie manuelle de pavillon, mais j'avais d'autres yeux que maintenant - là, je ne vois plus assez bien, même avec des loupes, pour me remettre à ce genre d'amusements !

Quant à ma maîtresse de stage de couture, ce fut ma défunte épouse, qui cousait un rideau de 4 m les yeux fermés...

Chers amis du Forum,

En cette période triste, car nous nous souvenons tous de notre Histoire, et gaie à la fois puisqu'il court actuellement sur le vaste Océan pas mal de coquilles de noix (sans parler des travailleurs de la mer), le Chantier Don Janiel vous offre quelques photos, en cadeau de remerciement, pour tous vos conseils avisés.

Après huit jours laborieux, la grand-voile est enfin achevée. Profitant d’une petite accalmie, et d’une marée favorable à Palos, le chantier à sorti la vieille caraque et a hissé (provisoirement), la grand-voile et ses deux bonnettes :



Rien n’est bordé, tout est frappé avec des petits bouts de fil de laiton, «  pour voir »… :




Par gros temps, CC et ses petits copains auront intérêt à s’y prendre assez tôt pour amener les bonnettes !...




Au portant, çà devrait être confortable :




Et puis on est sur la bonne route : les cocotiers pointent à droite ! :




On rentre le tout : un gain est signalé dans l'Est...!

Blague à part : quand donc les fabricants mettront-ils sur le marché des colles ne marquant pas les tissus ?... On est en 1492, mais tout de même...

Très sympa le montage photo !

La voile est plus qu'honorable !

Seul petit bémol : la croix n'est pas centrée verticalement, mais c'est peut-être voulu ? Après tout, quelle importance ?

On approche du bout du chantier, non ?

Vieille ou pas, si tu l'exposes dans une vitrine, elle va jeter du jus, ta caraque !

Ami calmant,

Christian

Perso j'aime bien celle-là de croix

  Il est peut-être encore temps...

La remise à l'armateur est prévue pour début août 2015, dans l'espoir de ne pas rater l'anniversaire de l'appareillage !.... Il reste encore pas mal de boulot...

Pour la croix, on s'en est tenu aux remarques du grand Chef : plus la croix est haute, et plus on a de chance de transmettre rapidement la syphilis aux populations locales.

Et le budget du chantier Don Janiel ne lui a pas permis d'investir dans les bondieuseries sulpiciennes. On a fait au plus juste avec les moyens du bord

janiel a écrit:Et le budget du chantier Don Janiel ne lui a pas permis d'investir dans les  bondieuseries sulpiciennes

On a échappé au sulpice de la Croix, par conséquent

Une petite fiole d'eau bénite, sur la tab'de nuit de Don Cristobal ne nuirait pas à l'ambiance recueillie de cette mission civilisatrice... (Un voyage pacifique à travers l'Atlantique, fallait l'faire ! Notice détaillée sur simple demande adressée à l'Armateur pour ceux qui s'interrogeraient encore sur la direction des vents)

Plus sérieusement, ta croix est très bien, n'y change rien !

Oui pour la croix. Suffisamment sobre et grande. Il faut rappeler que CC non plus n'avait pas de gros moyen financier pour sa croisière. Le pire, c'est qu'il était aussi fauché au retour!!!

La machine à coudre, j'avais essayé pas très longtemps il est vrai. Le tissu était mal entrainé et le fil bourrait trop vite.

Laurent

La croix seule frappera davantage les esprits. Encore qu'elle n'ait pas étonné les Incas qui la comptaient parmi leurs signes sacrés.

Ave stella maris succure nobis (salut, étoile de la mer, secours nous) est une très vieille antienne à la Vierge. l'inversion Maris stella me parait une forme d'assimilation sans doute voulue au prénom Marie. Il serait plus précis de dire Virgo Maria stella maris... Vierge Marie, étoile de la mer.

De toute manière, équipage comme Amérindiens ignoraient que l'étymologie de Marie (Myriam) est goutte de la mer.

Donc on ne change rien.

intéressant Alain l'histoire de la Stella mais ma préférence va vers la Stella Artois 
alain2