La Jalouse, corvette d'Etat, Brick Francais de 1794,

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Si le mode de stockage des embarcations avec le canot posé sur les espars de la drome est typiquement anglais, les Français l'utilisent parfois. D'ailleurs, le Cygne est équipé de potences.

Les parcs à boulets autour des panneaux, ça, par contre, il faudra virer. Les parc à boulets le long du pavois sont OK pour un navire français. Prévoir à côté de chaque pièce une réserve de boulets contenue dans un triangle de bois.

Si la plus part des bricks ont une guibre avec herpes et plateforme de poulaine, Forfait en a néanmoins construits avec cette étrave simplifiée. C'est la même chose pour les Anglais. Si le Cruiser a une guibre,

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le premier navire commandé par le lieutenant Nelson, n'en a pas.

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C'est le Badger (Joli nom, Le Blaireau).

Tu pourras donc modifier à ta guise sans risquer la lapidation.

Photos: Jotika.

Merci pour tes conseils,

Pour les postes de combat, il est clair que tout est á revoir, les parcs à boulets aussi. Comme l'illustration ci-dessous le laisse voir (certes avec pour la Jalouse des pièces de 12 avec un seul palan de recul)

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Pour la proue, je suis très partagé. Quelle solution est la plus plausible ?

Plucket raconte la prise de la Jalouse par la frégate HMS Vestale. Le 14 Mai 1797, alors que la brume se lève, La jalouse se retrouve prés de la Vestale. Il prend la chasse au vent, largue : de 10 heures du matin  au lendemain 5 heures. La Vestale était alors au vent, et prie la Jalouse sous son feu. S’en suit 1 heure 50 minutes de canonnade qui désempare presque la Jalouse (Vergue de misaine détruite) et abîmé sérieusement le gréement de la Vestale. Alors les deux navire s'aborde, mais la mer les sépare á nouveau. La Jalouse alors désemparé, sans chance d'aborder, Plucket amène son pavillon. (Charles White, capitaine de la Vestale, impressionné par le courage de Plucket lui laisse son épée et lui remet même un document où il atteste de la défense acharnée de la Jalouse.

Donc, vu que les dégâts sur la Jalouse on été massif, il serait possible que les anglais aient enlever le guibre avec herpes et plateforme de poulaine détruit pour les remplacer par la version simplifiée ?
Ou, est il plus probable que la Jalouse ait déjà été équipée d'un guibre simplifié ?

Bonsoir !

Pour vous tenir un peu au courant de l'avancé des travaux, le premier border est maintenant enduit et poncé. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, c'est le moment ou ça devient intéressant !!

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Mais avant de faire plus sur la Jalouse, je veux prendre le temps de lire la Mono du Cygne et de faire mes plans... Donc, pour ne pas rester sans tailler du bois, je me suis attaqué à la yole.


Le kit prose la même méthode que pour la chaloupe (voir photos en page 1 de ce sujet). La méthode:
- une quille et des couples en contreplaqué de 1mm 
- on assemble le tout
- pose des bordés,
- ablation de la partie supérieure des couples
- pose de l’intérieur.

La méthode est sympa mais, pour la yole, le "plancher" aurai été vraiment très haut. Si bien que j'ai prie l'option de le modifier. Après, la quille en contreplaqué n'étant pas non plus des plus esthétique, j'ai opté pour la suppression pure et simple de tout.

Après la pose des bordés et leur ponçage, j'ai attaqué l’intérieur á la pince pour enlever intégralement, couples, quille et toutes parties en contre plaqué. J'ai maintenant deux demi-coques, et je dois refaire la quille.

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Ce que je compte faire maintenant :
- poncer l’intérieur des demi-coques,
- fabriquer une quille en bois de 1mm d'épaisseur,
- assembler/coller quille est demi-coques
- poser des couples en lattes de 1 x 1
- Poser plancher, chambre et banc de nage,
- tailler les dames de nages,
- peindre ?

Ça vous semble cohérent ?

C'est très intéressant comme méthode et l'ordre de progression du travail tout à fait cohérent.

Pour en revenir à White et Plucket, le respect mutuel était de mise et l'attestation de bravoure, une tradition. Dans l'une et l'autre marine, un commandant qui perdait son navire, passait, quelqu'en soit la raison, en cour martiale.

Il était donc d'usage que l'officier vainqueur dédouane le vaincu par le biais de cette attestation, qu'il pouvait rédiger dans l'une ou l'autre langue, puisque dans les écoles de guerre, on apprennait la langue de l'ennemi potentiel. 

Les officiers de marine Anglais parlaient français, les Français, l'anglais et les officiers des armées de terre apprennaient l'allemand.

Bonsoir,

Je découvre ce projet qui me semble passionnant et que je vais suivre avec attention.

Sacré défi ! J'aime  

La courtoise est de mise entre gentilhomme. Qui a lu les aventures de Jack Aubrey ou celles de Hornblower en a une idée.

Mais il est á noté que White a rendu son épée á Plucket, et ça, il me semble, n'était pas évident á l'époque. Ça montre au moins que Plucket s'est battu avec bravoure et honneur.

On savait se conduire, à l'époque. Quand le Glorious First of June, Isaac Schomberg, l'électron libre de la RN, recueille Jean-François Renaudin, commandant du Vengeur du Peuple en train de sombrer, il le fait conduire dans la grande chambre du Culloden et lui fait servir une collation.

Ha le "Glorious First of June",

Plucket en parle dans ses mémoires. Avant de prendre le commandement de la Jalouse, Plucket était Lieutenant sur le Tigre (74) , dans l'escadre de l’amiral Vanstabel. Dans son livre il défend la mémoire de ce jour, grâce à Vanstabel, la France a été sauvé de la famine, les provisions de grain sont arrive à bon port !

Plucket et Vanstabel étaient "assez" proche, d’ailleurs c'est Vanstabe qui lui donne la Jalouse !

Oui ,c'était d'usage à l'époque entre gentilhommes.
J'ai lu les mémoire de monsieur de Castries ainsi que ceux du chevalier de Ternay.
Et c'est ainsi que l'on apprends que le vaincu garde son épée s'il s'est bien battu et surtout avec honneur.
Par contre ,je crois que l'Amirauté anglaise est moins tendre pour les perdants.
Plus d'un commandant ,voir d'un Amiral s'est fait zigouillé pour manque de combativité.
(Affaire Byng que devrait nous conter Alain dans histoire maritime)

Bonjour

J'adore ce projet et surtout les annotations historiques qui vont avec   . Un kit qui va dérivait vers le "kit bashing" que notre Maestro connait bien   

Chantier a suivre pour ma part avec beaucoup d'intérêts

Bonne continuation

@ pluche

Tu l'avais annoncé intéressant et c'est le cas, merci à toi.

michael Gloaguen a écrit:Par contre ,je crois que l'Amirauté anglaise est moins tendre pour les perdants.
Plus d'un commandant ,voir d'un Amiral s'est fait zigouillé pour manque de combativité.
(Affaire Byng que devrait nous conter Alain dans histoire maritime)

Puisque c'est le sujet, laissez moi vous relater un autre épisode de mon officier préféré.

Le 1er Germinal de l'an V, Plucket reçoit de l'amiral Vanstabel, non sans avoir fortement insisté, un ordre du ministre d'aller croiser 15 jours avec la Jalouse. Plucket arrive à sortir de Flessingue malgré le blocus. Il enchaîne les prises, mais le 13, vers 11h00, une frégate anglaise à la marche bien supérieure á celle de la Jalouse lui donne la chasse. Vers 21h00, L'anglais ouvre le feu de ses pièces de chasse, Plucket lui répond de ses pièces de retraite. Au lieu de venir vergues contre vergue, l'anglais s'est contenté de faire venir au vent de temps en temps pour envoyer sa bordé, manœuvre jugé par Plucket comme bien lâche.
Le lendemain, vers 10h00, les deux navires se retrouvèrent á porté de mousquet, Plucket fit chargé toutes les pièces de boulet ramés et désempara la frégate. Il pu prendre la fuite et relâchât á Bregen pour réparer les avaries.
Là bas, Plucket pu lire dans le journal de Leith en Ecosse,que la frégate anglaise, était la Tysiphone (16 caronades de 18 et 22 canons de 12) et son commandant le Capitaine Wallis. 
Wallis, dans son rapport à l'amirauté, avait signalé le combat avec La Jalouse comme un combat contre une forte corvette de 28 canons de fort calibre. 
La vérité éclatant bientôt, (grâce au témoignages des prisonniers anglais de Plucket), Wallis fut passé en cour martiale et cassé de son grade.

Ça lui apprendra á enjoliver les choses !

Le Wallis en question a un lien de parenté avec Samuel Wallis (Monsieur Wallis et Futuna)?

Bonne nouvelle, après quelque temps de pause, le chantier voit sa réouverture !

J'ai reçu la Mono du Cygne, qui est bien belle. 
Et naturellement, j'ai maintenant plein de questions.

Vu que j'en suis au embarcations, je commence par là. Pour sortir le canot ou la chaloupe de leur nid, on utilise le palan d'étai, mais comment élingue-t-on le palan sur la canot?  Les plans du canot du Cygne montrent que l'on peut installer deux mats. Comment étaient il grées ? avec des voiles auriques ? au tiers ?....

Je retourne poncer...

Le gréement des embarcations de bord françaises et anglaises, se trouve dans "Annexes et chaloupes".

Bonsoir,
Après un déménagement (impliquant la disparition de mon atelier), l'arrivée de bébé, les travaux dans l'appart, j'ai la joie de vous annoncer la reprise des travaux sur la Jalouse.

L'étude de la Mono du Cygne m'a apporté des infos. La Jalouse et le seul Brick équipé de 12 cannons de 12 livres, le seul à avoir été construit á Dunkerque dans la décennie 1790, Aucune info sur les plans, l’architecte, l'ingénieur... En gros, RIEN !!!

Plus que jamais, il en va de faire du vraisemblable que du véritable. Donc je m'inspire de plusieurs plans, en particulier la mono du Cygne (c'est bien le plus complet que j'ai.)

Je compte particulièrement reprendre la proue et la poupe. J'ai attaqué avec les poulaines. Le kit présente la Jalouse sans poulaines, mais je n'ai pas trouvé de gravure présentant un autre brick ainsi, donc j'ai entrepris de les rajouter. Je m'inspire des gravures suivantes :

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Je me suis inspiré des proportion du Cygne pour fabriquer mes pièces que j'ai chevillé sur la quille. De plus, j'ai réalisé une coin pour changer l'angle du beaupré (de 14° á 23°)
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Prochaine étape, je fini le doublage du bordé...

Tout d'abord mes vœux de longue et heureuse vie à Bébé et félicitations à Mutti (à ne pas confondre avec Angela).

Voici la Jalouse.

Plans dressés après sa capture par Thomas Pollard, Maître Charpentier du chantier naval de Deptford de 1795 à 1799.

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Le souci de Pollard, c'est la technique de construction de la prise et sa mise aux normes de la RN. C'est pour cela que ne figurent pas les détails concernant la décoration et en particulier les fausses bouteilles, s'il y en avait.

La Jalouse n'avait pas de guibre comme le Cygne. Les Anglais ne l'auraient pas démolie. Sur les prises, ils leur arrivent d'en reprendre la forme, ainsi que le pied du taille-mer, mais ils travaillent sur l'existant.

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Aménagement de l'entrepont.

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D'après Jotika, la seule chose qui la différencie de l'original francais, c'est son étambot droit et pour ce qui est du gréement, les élongis et les traversins.

Nous avons déjà abordé ce sujet plus haut. Tu écrivais : que "Si la plus part des bricks ont une guibre avec herpes et plateforme de poulaine," il y avait des exceptions. Je justifiais que le rude combat qui avait vu la capture du brick pourrait expliquer un changement.

Quid de l'angle du beaupré, les anglais l'ont bien changé, n'est-ce pas une piste qui rend possible le changement du guibre ? Les plans que tu montres sont ceux de la Jalouse après son anglicisation, elle est passé de 12 pièces de 12 á 18 pièces de 6, les changements ont été nombreux.....

Je tente juste de justifier ce changement de guibre, qui pour moi, apport beaucoup á esthétique général du brick sans pour autant être invraisemblable.

Le Roche donne comme armement d'origine 22 x 12, le Winfield 18 sans précision de calibre et Jean Boudriot 12 x 12. Jean Michel Roche dit brick type Belliqueuse et dans l'article qui lui est dédié, précise qu'il s'agit d'un brick de 12. Par contre, dans son état chronologique, JB la donne pour une canonnière de 6 x 24 + 2 x 8 et quand elle est capturée par les Anglais, après avoir été vendue comme corsaire, elle porte 18 pièces. On est dans le brouillard le plus complet.

L'angle d'inclinaison du beaupré, 23° est l'usage dans la RN. Cela n'a pas d'influence sur la guibre.

Exactement, c'est bien grâce á ce brouillard, que je m'autorise cette licence avec la proue, le bénéfice du doute. C'est peut-être peu probable, mais pas impossible...

Maintenant, il reste á en faire quelque chose de beau, et là, c'est le défis.
Un amis m'a donné une branche de buis de bonne section, j'ai commencé á le débité en planchette utilisable. Je voudrais faire les pièces moulurées en buis, le reste de la structure sera peint en noir... y'a plus qu'á !!!