Et une Diligente de plus 1/36

Bonjour,

Comme je l'ai annoncé sur le sujet d'Yves, j'ai décidé de passer à l'Arsenal.

Le choix de mon premier modèle n'a pas été aisé. Pour m'aider, j'ai fini par définir le cahier des charges suivant :
   - travail à l'échelle 1/36 car je n'aime pas travailler à une trop petite échelle. cela m’ôte tout plaisir.
   - peu de canons car je n'aime pas travailler à la chaîne
   - peu de sculpture, je suis novice,
   - modèle en charpente car c'est ce que j'aime par dessus tout,
   - modèle original.

Le premier critère impose, pour des raisons d'encombrement, de travailler sur un navire de taille modeste ce qui m'arrange car, du coup, cela limite le nombre de canons ainsi que celui des sculptures.

En première approche, je n'avais trouvé aucun modèle qui répondait à l'ensemble de ces critère jusqu'à ce que j'en discute avec Bernard qui m'a orienté vers la Diligente. Il m'a communiqué plusieurs liens pour voir ce à quoi cela ressemblait et cela a fait mouche.  Je suis tombé amoureux ....   

Certes la charpente est délicate mais, il ne pouvait pas le savoir, j'étais fasciné par la charpente de la fleur de lis, modèle bien au-dessus de mes capacités. Or, celle de la tartane est similaire. Même technique, même légèreté que je trouve admirable. En outre, la difficuté n'est pas pour me déplaire lorsqu'il s'agit de charpente.

J'ai immédiatement  commandé la monographie chez Ancre et cela fait deux semaines que je l'étudie avec l'aide de Bernard que je remercie particulièrement  

J'étudie également tout ce qui a été publié sur le net au sujet de ce modèle notamment le sujet d'Yves qui défriche le terrain pour moi ce dont je le remercie également ...  

Je m'interroge en ce moment sur l'intérêt de commander des plaquettes de poirier et autres bois prêtes à l'emploi  ou acheter  le poirier "brut" (carrelets, planches de forte épaisseur) dans lesquels je taillerais les plaquettes et autre lattes désirées.

J'hésite car la différence de prix me paierai la scie à ruban dont je rêve depuis des années mais il y a le travail de mise aux dimensions .......

Je suis preneur de l'avis et expérience des anciens à ce sujet.

C'est formidable jean-luc ,tu rentres dans le monde fascinant de l'Arsenal.  
Avec Bernard comme guide et ton doigté ,dont nous avons tous eu l'occasion d'admirer la précision sur la Confederacy ,nul doute que tu vas nous faire saliver.  

l'achat de machines me paraît judicieux(scie à ruban et degauchisseuse raboteuse d'établi et une circulaire également).
imagine qu'il te faut une mesure spécifique et pan t'es obligé de commander   
Tandis que là ,tu prends le brut ,tu délignes ,dégauchi rabote à ta mesure et hop c'est dans la poche.
Que tout cela est plaisant    on vas pouvoir avoir en direct un "bleu" qui se lance .Quelle leçon pour ceux qui se tatent  à en faire autant .
Bravo jean luc  

Merci Michael. J'ai tendance à partager cet avis mais je sais également le travail que cela demande (j'ai un combiné à bois kity).

Pour la petite idée, il faut savoir que le poirier brut se vend actuellement aux environs de 1.500 € le m3 en plateau d'épaisseur et largeur que l'on veut.

Le prix  peut sembler prohibitif mais 1 planchette de  500x80x3 mm ne coûterait que 18 centimes.

Il est vrai qu'on ne peut pas calculer comme cela car, pour obtenir une planchette de 1, 2 ou 3 mm par exemple, on est obligé de découper une planchette brute  beaucoup plus épaisse de manière à pouvoir la dégauchir (*) et la raboter par exemple 10 mm ce qui ramène le coût, en bois, de ladite planchette à environ 50 centimes soit  10 fois moins que l'achat d'une planchette prête à l'emploi.

(*) tout dépend du gauchissement de la planche après découpe en fine épaisseur. Avec du bois très mal séché, on peut se retrouver avec des planches en arc de cercle mais si le bois est de bonne qualité et si on coupe des longueurs modestes (par exemple 500 mm) le gauchissement  devrait être faible  donc possibilité de gaspiller un minimum de bois.

Je réfléchis encore .....

Voila une excellente décision que l'on ne peut qu'applaudir.

Tu as parfaitement résumé ce qu'est cette tartane, sa grâce et sa charpente compliquée. Quant à tes critères de choix, là encore, j'y adhère totalement.

Pour le bois, tu n'as pas la ressource, comme ses charpentiers, d'utiliser celui prévu pour la construction un vaisseau, que les finances calamiteuses du royaume n'ont pas permis de poursuivre. Quoiqu'il y ait l'association Tourville qui ne terminera jamais son pharaonique Jean Bart. Ils pourraient te refiler une paire de grumes.  

Si tu n'aimes pas le répétitif, et nous partageons le même sentiment, la découpe des baguettes ne devrait pas t'emballer plus que moi.

Encore bravo, Jean-Luc.

Et dans cette optique, que devient ta belle Confederacy?

bonne idée Jean Luc un future chantier à suivre 
alain2

Bienvenue au club Jean-Luc.
Pour le choix bois brut/planchette, Luc (Albatros) pourra, peut-être, nous faire partager son expérience.

@ Alain : concernant les baguettes, j'y ai réfléchi, cela n'est pas un problème car, d'une part cela va très vite et, surtout, il y a en peu sur ce modèle (les œuvres vives  ne seront pas bordées et le vaigrage n'est que partiel)  et une grande partie devront de toute façon être découpées sur mesure. Ce qui demande beaucoup de travail c'est le façonnage des planchettes.

Concernant la Confederacy : comme tu as pu le remarquer, je n'ai rien publié depuis juin car, en fait, je suis bloqué. Le gréement des canons, avec ses poulies de 2 mm  que tu peux voir ci-dessous,  m'emm.. à un point inimaginable, comme m'emm. le gréement en général même si je suis admiratif du travail que font certains dans ce domaine (d'autant plus que j'en suis incapable).

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En outre, j'ai un mal de chien à les mettre en place du fait du manque de place et du surplomb de la paroi. J'ai essayé à plusieurs reprises et je craque au bout d'une heure car je fait de la cochonnerie et je déteste cela. Travailler à une échelle aussi petite n'est pas fait pour mes gros doigts.

Il ne me restait plus que deux options, soit laisser tomber complétement ce hobby soit passer à l'Arsenal pour travailler à une échelle plus grande et faire ce que j'ai envie de faire et non un exercice imposé par le concepteur d'un kit

J'ai conclu que c'était totalement idiot de laisser tomber aussi suis-je passé à l'Arsenal qui était, de toute façon, mon objectif, les kits n'étant qu'une préparation.

@ Bernard ; bonne idée. je suis preneur de toute expérience sur le sujet bois brut/ planchette

Pour le post : je vais décrire autant que faire se peut le détail de chaque étape de ce premier chantier pour faire partager cette expérience à ceux qui voudront se lancer dans l'Arsenal.

Que les experts veuillent bien m'excuser par avance.

Bravo Guido, excellent choix que cette Tartane élégante et fine. Tu vas te régaler.
Certes le choix de travailler à partir du brut est plus économique, encore faut-il être sur de ces bois en plateaux. Mais cela impose des machines dimensionnées pour ces débits, de l'espace et beaucoup de temps. Vu la dimension de la bête, au total je suis moins sur d'une grosse économie. Et d'autre part c'est du temps en moins pour le travail de charpente, moins de commodité. Scie à ruban, raboteuse, scie circulaire ne jouant pas dans la même cour, l'investissement est différent, l'échelle aussi. Pour moi, c'est planchettes aux cotes, ponçage grain 120 et machines type Proxxon largement suffisantes et fiables.
Bon choix et bon courage

Chapeau jean Luc

J'ai hâte de voir ça 
Le choix du bois est un dilemme 
D'un côté c'est plus cher mais tu gagnes du temps au risque aussi d'être parfois en manque d'une baguette à bonne dimension 
De l'autre plus de liberté à condition d'être équipe

Pour être plus complet, tu ne feras pas le même travail avec des machines à débiter et celles pour ta maquette, ce qui suppose donc un double investissement. Une scie à ruban lame de 8 ou 10 mm ne fait pas le même travail précis qu'une scie à lame de 4 ou 5 mm. Idem pour la circulaire et la raboteuse. Les machines doivent être à l'échelle du modèle.
D'autre part un manque de bois se résous en 5 jours, délai de livraison. Pendant ce temps on fait autre chose.

Maintenant tout dépend si jean-luc se lance dans une production  large de modéles.
Investir, pour une ou 2 unités ca vaut pas trop le coup. Mais si on décide de s'attaquer aux monos Boudriot ,Delacroix,Lemineur,Fichant .
l'investissement peut être interessant.

Bravo pour cette décision. Faire sortir d'un simple morceau de bois, une pièce qui viendra s'ajouter à d'autres, pour former une forme précise est un plaisir sans commune mesure. C'est bien de préparer le matériel et les matériaux, mais il faut aussi préparer l'esprit, car nombre d'échecs précéderont la réussite dans certaines pièces de charpente. Ne pas se lasser, persévérer, recommencer... demande un mental à toutes épreuves, mais je ne doute pas que tu en a suffisamment pour te lancer dans ce grand voyage hauturier.   

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Superbe Michel   . Un modéle de monsieur? (ou madame)

J'aurais bien voulu mais non. Un Toulousain si je me souviens bien

@ Michel S, merci pour cet avis très constructif.

Il se trouve que j'ai déjà un atelier équipé en machines à bois, notamment  un combiné à bois kity (maintenant Sheppach), aspirateur d'atelier, perceuse sur colonne ....

Le problème est que c'est du matériel surdimensionné. Par exemple, le rabot ne peut pas descendre en-dessous de 4 ou 5 mm et, pour des raisons techniques et surtout de sécurité  il n'est pas envisageable d'utiliser la scie circulaire ou la toupie sur des pièces aussi petites  et je ne parle pas de la défonceuse ...   

Je pense qu'on peut uniquement utiliser la dégauchisseuse pour dégauchir les faces de référence des carrelets et le rabot en contournant le problème de la limite d'épaisseur en fixant la planchette sur une autre planchette de 5 mm par exemple  avec du double face mais cela complique la tâche ....

Si quelqu'un a déjà tenté cette manip. ou a une astuce pour contourner cette limite d'épaisseur,  je suis preneur de son retour d'expérience....

Ce travail est effectivement très salissant mais cet atelier est hors de la maison ...

Concernant le fournisseur : j'ai trouvé, dans l'Yonne, une scierie spécialisée dans le poirier (l'Yonne est la pays des poiriers ce que je ne savais pas), qui fournit du bois séché à l'ancienne en plateau et qu'il débite à la demande. on peut par exemple acheter des planches ou carrelets de 80 mm ou 100 mm d'épaisseur, de largeur et de la longueur que l'on veut, qu'il suffira ensuite de débiter dans le sens de l'épaisseur pour obtenir des planchettes  de 80 mm ou 100 mm  de large.

@ Michel R : je suis d'accord avec toi sur le plaisir incomparable de partir d'une pièce de bois brut pour créer un objet ou une œuvre. Cela étant dit, comme tu es, si je me souviens bien, du métier, je suis preneur de tes conseils.  

Pour raboter de petites épaisseurs, j'utilis eune contre cale qui est faite dans une pièce de bois qui est équipée d'une rainure. Je te ferais un petit plan si tu veux.

Bonjour et compliment Jean-Luc. Au vue de la clarté avec laquelle tu approche le modélisme, et de la façon didactiquement parfaite d’écrire e de faire ton boulot,  je suis ravi heureux et evviva!         de ton choix, que je vais suivre avec tout mon intérêt.
Si la petite taille t’inquiète  et t'as de la place, pourquoi tu ne fais pas du 1:24? 
Pour MIchel R.: STP, mets ta raboteuse manuelle dans trucs et astuces... Merci

avec une degau-raboteuse d'établi tu peux descendre jusqu'à 3mm d'épaisseur jean-luc.
ce genre de machine
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ca ne prend pas beaucoup de place et c'est trés utile .

Ceci étant j'imagine que tu souhaite profiter de ce matériel pour produire tes planchettes, ce qui est naturel. De plus tu dois savoir t'en servir.
Reste l'absence de machines plus douces e t fines. À mon avis une scie à ruban devrait suffire pour toute la charpente accompagnee d'une ponceuse à disque. Scie circulaire pour les profiles et baguettes. Chantourneuse pour les détourages fins.
Si tu opte pour Proxxon, passe par Bosco.

michel rosensohn a écrit:Pour raboter de petites épaisseurs, j'utilis eune contre cale qui est faite dans une pièce de bois qui est équipée d'une rainure. Je te ferais un petit plan si tu veux.

Je suis preneur.    Je t'envoie mon email par message perso.

Crdt,

Michel Saunier a écrit:Ceci étant j'imagine que tu souhaite profiter de ce matériel pour produire tes planchettes, ce qui est naturel. De plus tu dois savoir t'en servir.
Reste l'absence de machines plus douces e t fines. À mon avis une scie à ruban devrait suffire pour toute la charpente accompagnee d'une ponceuse à disque. Scie circulaire pour les profiles et baguettes. Chantourneuse pour les détourages fins.
Si tu opte pour Proxxon, passe par Bosco.

Entièrement d'accord. Outre mon outillage menuiserie, j'ai déjà des outils adaptés au modélisme à savoir scie à chantourner, ponceuse à disque, ponceuse à ruban et mini-scie circulaire Proxxon.

Il ne me manque que la scie à ruban, la fraiseuse et un tour pour avoir l'attirail complet du modéliste ......

Je ne manquerai pas de consulter Bosco au moment de faire un achat.  

michael Gloaguen a écrit:avec une degau-raboteuse d'établi tu peux descendre jusqu'à 3mm d'épaisseur jean-luc.
ce genre de machine
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ca ne prend pas beaucoup de place et c'est trés utile .

Merci Michael. Tout à fait d'accord mais je suis déjà équipé pour ce faire car j'ai déjà cà

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Cela pèse 280 kg et c'est trop gros mais on peut, je pense, se débrouiller d'où mes demandes de conseil aux pros comme Michel R.

La scie à ruban est une superbe machine avec laquelle je coupe presque toutes les membrures en forme, baux, barrotins, arcasse, etc...avec un peu de gras que j'enlève ensuite à la ponceuse à disque. Depuis son acquisition je me sers moins de la Chantourneuse.
Par contre la fraiseuse permet de traiter bien des problèmes avec précision.
Autres machines utiles: la ponceuse à main et la lime électriques.

VR24 a écrit:Pour MIchel R.: STP, mets ta raboteuse manuelle dans trucs et astuces... Merci

Ciao Vincenzo,

En fait, il ne s'agit pas d'une raboteuse manuelle mais d'une cale que l'on glisse sous la pièce à raboter de manière à pouvoir raboter celle-ci à une épaisseur inférieure à l'épaisseur minimale de travail du rabot.

Explication : les rabots comme le mien, ne peuvent pas raboter à des épaisseurs inférieures à 5 mm. Si la planchette fait moins, elle passe tout simplement dessous les lames sans que celles-ce ne les touchent.

L'astuce consiste à placer sous la planchette une cale de même dimension que la planchette, par exemple de 5 mm d'épaisseur.

Si, par exemple, on veut raboter une planchette à 1 mm d'épaisseur, il suffit de régler le rabot à 6 mm (5 mm de calle + 1 mm).

Le problème est de maintenir la planchette et la cale ensemble sinon la planchette sera projetée violemment en avant ce qui est dangereux sans parler de la destruction probable de celle-ci ce qui serait, pour le moins, non constructif ...   

Je pense que le système proposé par Michel R. résout ce problème.