Le San Juan (Terminé)

Ah oui, c'est vrai qu'il y a aussi ce modèle en cours de réalisation...

Ahah . Bon et bien le vais refaire l'echelle, rajouter un barreau et poncer celle déja posées!

Alain. C'est vrai que le positionnement de l'échelle hors le bord est inhabituel. Elle est généralement à l'arrière des passavants (inexistants à cette époque), mais sur le SJ, ce n'est pas concevable à cause du porte-haubans.

Les degrés déportés à cause du sabord, c'est peu fréquent, mais c'est historiquement acceptable.

... c'est assez sympa ... avec ou sans l'echelle

Merci Dominique!
Montage du gouvernail:

très beau montage Loic.

Le safran, le safran Loïc!!!
Normalement cette pièce est constitué de plusieurs morceaux assemblés. A Moins de la refaire, le plus simple est d'y faire une gravure avec un cutter.
http://www.architecture-navale-ancienne.com/Gouvernail/

Laurent

Effectivement, on en parlait récemment... De plus, pour rajouter quelque chose, ton gouvernail ne peut pas tourner comme ça, le chant du safran est taillé en pointe et n'est pas plat, de même pour l'étambot d'ailleurs...

Eventuellement, poser du placage fin (0.5 mm par ex.) au lieu de peinture pour masquer la tranche de CTP visible à l'arrière du safran (plus réaliste, et quasi invisible une fois poncé)

Même chose pour améliorer l'aspect du coupe-mer de l'étrave
 
Les chaînes de sauvegarde en doré : mieux vaudrait noircir ces objets, qui sont de fer dans la réalité

Eh ben voila, tout est dit!

Je comprend pas trop (encore une fois, je sais je suis un boulet).
Le Safran c'est la partie arrière du gouvernail d'après le dessin de Laurent, et il est en plusieurs parties? Mais quel est l'intérêt?
Je visualise le problème du "plat contre plat" au niveau de l'avant du gouvernail, je dois tailler la tranche pour obtenir une arête?
Pourquoi masquer la tranche de CTP à l'arrière du gouvernail et les jointures du coupe mer?
Je vais acheter de la peinture cette après midi, j'avais prévu de prendre plusieurs teintes dont noir pour peindre les anneaux et la chaîne

Comme Fred j'ai eu le problème d'un caillebotis de proue complètement disproportionné, j'en ai également créé un (je dois encore nettoyer les quelques traces de colle et finaliser tout ça). Il y a quelque dixième de millimètre de décalage par ci par la, mais je pense pas réussir à faire mieux.

Loïc a écrit:Je comprend pas trop (encore une fois, je sais je suis un boulet).
Le Safran c'est la partie arrière du gouvernail d'après le dessin de Laurent, et il est en plusieurs parties? Mais quel est l'intérêt?
Je visualise le problème du "plat contre plat" au niveau de l'avant du gouvernail, je dois tailler la tranche pour obtenir une arête?
Pourquoi masquer la tranche de CTP à l'arrière du gouvernail et les jointures du coupe mer?
Je vais acheter de la peinture cette après midi, j'avais prévu de prendre plusieurs teintes dont noir pour peindre les anneaux et la chaîne

Toutes ces questions se résument en fait à une seule : la différence fondamentale entre un "modèle réduit", d'une part, et une maquette, d'autre part

Dès que l'on recherche un minimum de doc historique, et, à partir d'elle, à reproduire à l'échelle (et le plus fidèlement possible) une certaine réalité, on est en train de réaliser une maquette

Les réponses à tes questions en découlent : il n'y a pas de "feuilleté" au niveau d'un safran réel, qui résulte d'un assemblage de pièces de bois massif, d'où la nécessité de camoufler ce multicouches par quelque chose qui reproduise l'apparence du bois massif, ce qui exclut une simple peinture, et comme il est bien se simuler les différents éléments de cette pièce composite, et, ainsi que déjà suggéré, un simple traçage peut suffire pour restituer une apparence plausible (le même raisonnement s'applique aussi pour une étrave)

A la limite, si on ne plaque pas les tranches de CTP visibles, mieux vaut les teinter au brou de noix + chiffon, que de les empâter avec de la peinture, mais au vu de la belle réalisation du reste, ce serait dommage : le placage est plus vite fait et surtout de meilleur aspect que du masquage à la peinture

Pour la sauvegarde, et pour les mêmes raisons, le noir s'impose - je détiens une chaînette en noir qui m'a coûté trois fois rien, dont je n'ai plus l'utilité en ce moment, et que je me ferai bien sûr un plaisir de t'expédier gracieusement : si ça t'intéresse, mets-moi l'adresse en MP

Amicalement,

Christian

PS = si tu biseautes l'articulation du safran, pour qu'il puisse se manoeuvrer ( et l'étambot en regard, pour la même raison) tu pourras la laisser brute, puisque dans la rainure ainsi formée entre les deux, on ne remarquera pas le  CTP - Ma tirade ci-dessus s'applique à ce que l'on voit de loin en se plaçant soit derrière la poupe, soit devant l'étrave

Loïc a écrit:Il y a quelque dixième de millimètre de décalage par ci par la, mais je pense pas réussir à faire mieux

Il n'y aurait pas aussi un problème de taille des ouvertures ?

Je ne connais pas l'échelle de la maquette, mais j'ai bien peur que le caillebotis qui est sur la photo ne mène tout droit au plongeon le marin qui irait s'aventurer dessus...

Pas mal Loïc, mais je rejoins Christian, dans le fait qu'il faudrait que tu rajoutes quelques morceaux pour le réalisme de ton caillebotis. Je sais ce n'est pas facile (je suis passé par là) mais franchement, il le faut !!!

Viens mon petit, Tonton Maquette va t'expliquer.

Gouvernail.

Voila à quoi ressemble un gouvernail. Celui-ci est du XVIIIè, mais à quelques améliorations près, le système est le même aux époques précédentes.



Compte tenu de sa taille, le safran (la partie mobile) est composé de plusieurs pièces.

Il se termine en pointe sur l'avant, ainsi que le faux-étambot qui lui fait face. Ceci afin de permettre le débattement du safran. Il est évident que si les deux faces sont plates,  même légèrement séparées par le "gond", le bord du safran viendra toucher celui du faux-étambot et le débattement sera quasiment nul.

Tu t'es fait piéger par le kit. On peut assimiler l'expression "piégé par le kit" à un pléonasme.

Ces deux V qui se font face sont d'autant plus importants, qu'avec un gouvernail à manuelle (puisque la roue de gouvernail n'existe pas) la longueur du timon limite le débattement du safran.

Sur le SJ, ne tiens pas compte du canal du safran (2).

Le faux-étambot est une pièce qui vient en applique sur l'étambot et qui est généralement oubliée sur les kits.

La penture métallique du safran se termine par une partie mâle appelée aiguillot. La penture sur l'étambot se termine par une partie femelle, le fémelot.

Caillebotis de guibre.

Si tu veux les faire correctement, en respectant ce qui se faisait à l'époque, voila le schéma. La largeur d'un barrotin de caillebotis est égal à la moitié de celle du barrot transversal sur lequel il repose. Barrotins rouges et verts sont à touche-touche et recouvrent toute la largeur du barrot. Ils sont parallèles au taille-mer. Au delà des barrotins verts, la charpente de la guibre n'est pas recouverte. 

Il n'a que des barrots perpendiculaires à l'axe du navire. Les autres doivent être virés.



On dit merci Tonton Maquette.

Source:

Jean Boudriot, V74, tome II.
W. zu Mondfeld, Encyclopédie Navale des Modèles Réduits.

C'est quoi "le canal du safran"? Je vois bien où il se situe (à gauche du safran sur l'illustration) mais à quoi ça sert?

Le canal du safran est la rainure sur la tranche arrière du safran. On le voit sur la vue de face arrière à gauche (repère 2) et sur la coupe vue de dessus à droite. 

Le canal de safran "est supposé améliorer l'efficacité du safran en maintenant les filets d'eau dans le prolongement de celui-ci". JB, op. cit. page 131.

Alain Degny a écrit:...
Le canal de safran "est supposé améliorer l'efficacité du safran en maintenant les filets d'eau dans le prolongement de celui-ci". JB, op. cit. page 131.

Merci Alain,

Humm, une des premières applications empiriques du théorème de Bernoulli (1738)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8me_de_Bernoulli

Théorème qui permet de faire voler les avions aujourd'hui

Et fonctionner nos chers disques durs.

Il y avait des disques durs déja à cette époque?
Ok je pense avoir (à peu près) tout compris , je risque de manquer de bois , donc pour le safran je dois faire des entailles de cette façon pour simuler le multibloc:

Et Cri Cri suggère que je pose des plaques plutôt entre les traits bleus pour cacher le CTP à l'arrière du gouvernail et simuler en même temps ce multibloc?

Merci beaucoup tonton Alain, et merci aussi à toi Laurent et Cri Cri. J'ai acheté ma peinture, j'ai du pain sur la planche ahah, photo à venir

Oupps, non verticalement. Tu croyais t'en sortir facilement!!!



Il faut essayer d'avoir les clous des pentures au milieu des pièces de bois.

Laurent

Reprenons. 

Si tu veux faire des entailles au droit des traits bleus, il faut reformuler ta phrase ainsi:

"Ok je pense avoir (à peu près) RIEN compris". 

Les pièces de bois assemblées pour constituer le safran sont verticales, comme on le voit ci-dessous. Tu regardes comment elles sont montées, tu les reportes au crayon sur le safran et tu fais des entailles à la lime de cutter pour simuler les jonctions entre pièces.



Les traits bleus correspondraient davantage à l'emplacement des pentures. N'en mettre que deux, c'est encore une fantaisie de kit.

Les pentures sont clouées SUR le safran, elles ne sont pas dans des entailles.

Quant à la face arrière du safran, elle est d'une seule pièce de haut en bas (celle matérialisée en jaune). Ce que suggère Christian, c'est que tu colles une baguette très mince ou une feuille de placage pour que les plis du contreplaqué ne se voient pas.

Dans l'intervalle, Laurent est passé pour te faire la même remarque.

Reçu! Parcontre pour le placage je vais abandonner, j'aurais dû faire ça avant de fixer et clouer les pentures. Il y a énormément de choses que je ferais avant de fixer sur mon prochain modèle, car c'est une vrai galère de le faire après coup, j'abîme des éléments déjà posés et je passe mon temps à réparer, recoller, reponçer, ce n'est pas de l'impatience c'est énervant   

Loïc a écrit:Reçu! Parcontre pour le placage je vais abandonner, j'aurais dû faire ça avant de fixer et clouer les pentures. Il y a énormément de choses que je ferais avant de fixer sur mon prochain modèle, car c'est une vrai galère de le faire après coup, j'abîme des éléments déjà posés et je passe mon temps à réparer, recoller, reponcer, ce n'est pas de l'impatience c'est énervant   

Comme disait je ne sais plus lequel de mes ex-patrons : faire et refaire, c'est encore faire...

Vu ton dernier message, j'ai un peu peur que tu n'aies essayé de plaquer les flancs de ton safran au lieu de sa tranche arrière...

En fait, je pensais uniquement à la partie visible de l'arrière, et que j'ai surlignée ici en bleu (celle où l'on voit le plus le feuilletage qui trahit du contreplaqué) :


- avec un simple cutter, décoller la baguette qui s'y trouve déjà (qui est d'ailleurs incomplète ?), et replaner vite fait l'arête de safran ainsi dégagée avec une simple lime plate, sans rester toujours au même endroit

- Sur la tranche arrière du safran ainsi préparé, coller une baguette d'épaisseur 0.5 mm débordante - pas de grosse artillerie pour faire ça, c'est au cutter que l'on longe ensuite le safran, et, miracle ! La prothèse s'ajuste automatiquement avec un joint quasi invisible, et un simple aller retour de papier abrasif de grain 000 suffit pour obtenir une finition de champion du modélisme (même moi, j'y suis arrivé...), et sans démolir quoique ce soit du boulot antérieur !

Le coup de main pour coller la rustine sans bavouiller partout : poser une goutte de colle sur une chute de carton quelconque, et passer ta baguette sur cette goutte, tout du long, comme un archet sur un violon : la voilà enduite régulièrement, et il suffit de l'appliquer à l'endroit adéquat (colle blanche à bois vinyllique de préférence, qui permet l'ajustement pendant une ou deux minutes, et dont les bavures s'ôtent ensuite avec un simple chiffon légèrement humidifié, ou carrément par le léger ponçage final)

Le meilleur moyen d'en coller partout, si j'ose dire, c'est de mouiller généreusement la partie réceptrice, et d'appliquer sur ce matelas de colle irrégulier une pièce pratiquement sèche en pressant comme un beau diable !

Je n'ai jamais eu à poncer de bavures de colle en procédant de cette façon, même pour les chants des virures de bordage

Autrement, quand on sent pointer le "ras-le-bol", pas d'obstination : on remballe provisoirement en se disant que ça ira mieux demain ! L'énervement ne produit rien de bon, une bonne nuit là-dessus, et le truc qui foirait totalement hier se met en place tout seul aujourd'hui, comme par enchantement ! 

Et cette recommandation qui ne mange pas de pain reste valable dans plein de domaines autres que le modélisme, et qui mettent régulièrement la patience à rude épreuve... 

Amicalement,

Christian

PS = Je te fais suivre illico par poste ce dont auquel qu'on a déjà causé

Merci Christian pour tous ces bons conseils, en effet je visualise mieux ce que tu voulais dire et je n'avais pas compris comme ça, comme me disais souvent ma très chere mère: je comprend vite mais faut m'expliquer longtemps!
La sagesse a parlé, je ferais ça demain . Merci d'avance pour le colis, c'est noel avant l'heure