Frégate Belle-Poule de 1765.

Je pinaille, mais une question : le galbord me paraît très large et remontant vers l'étrave, je pensais qu'il était normalement à peu près parallèle à la quille pour s'arrêter dans la râblure à l'endroit où elle commence son virage vers le haut

En fait, la disposition que j'ai en tête était celle de la Confederacy (aussi une coque à frégatage important), et elle dégageait de l'intervalle pour les diminutions - En remontant, elle empiète sur la place disponible...

CRI-CRI a écrit:Je pinaille, mais une question : le galbord me paraît très large et remontant vers l'étrave, je pensais qu'il était normalement à peu près parallèle à la quille pour s'arrêter dans la râblure à l'endroit où elle commence son virage vers le haut

En fait, la disposition que j'ai en tête était celle de la Confederacy (aussi une coque à frégatage important), et elle dégageait de l'intervalle pour les diminutions - En remontant, elle empiète sur la place disponible...

Bonjour Cri-Cri.
            Je comprends ton étonnement au sujet de la largeur du galbord. Mais c'est réalisé conformément au plan de Jean Boudriot. Cette configuration permet je crois? d'éviter un galbord et un ribord terminant en pointe, ou trop étroits dans la räblure dans un endroit qui doit être dans la réalité, très robuste.Ce n'est qu'une supposition. L'autre effet de cette configuration aide les autres bordés à monter dans une courbe plus logique vers l'étrave, de façon plus harmonieuse.

La Conféderacy est certes frégatée, mais beaucoup moins que ne l'est la Belle Poule au niveau des joues.Il n'en reste pas moins que ton modèle est très élégant et que le choix des couleurs que tu y as apportées est très approprié.
Je prends plaisir à suivre ton chantier, Bravo à toi.



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Bonjour à tous. L'activité du forum n'étant pas en surchauffe ces temps-ci, je vais en profiter pour l' alimenter un peu en relatent  l'avancement de la Belle-Poule.
Le bordage s'éternise. Cette phase est délicate et déterminante pour essayer d'avoir un modèle de qualité mais la motivation  reste intacte.Pour m 'en défendre, je dois dire que le bordage est réalisé en poirier d'épaisseur 3,4 mm , de 5 à 7 mm en largeur en 4 à 5 éléments de la poupe à la proue. Le cintrage sur chant est donc impossible et je dois tout couper en forme.Seules les courbes de forme sont possibles à chaud.Pour les jonctions de chants , les angles et les largeurs de bordés, non constants sur la longueur doivent être réalisés à mesure.Pour simuler le calfat un coup de feutre indélébile fait bien l'affaire, sauf en bout où un coup de stylo bille et plus adapté, l'encre n'est pas avalée par les fibres de bout.
Les éléments de bordés déjà posés ne sont pas là encore poncés, seulement grattés afin d'éviter les dérives géométriques. ainsi le bordage suivant ainsi guidé  vient se poser " naturellement " à sa place.
Mieux qu'un long discours quelques photos illustreront mieux l'avancement du chantier.



Préparation de la répartitions des bordés pour fermer la coque en prévoyant pour cela 2 virures de pointe.

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Travail en totale symétrie.

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Première virure de pointe posée.

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Très délicate et laborieuse mise en forme du retour d'arcasse.

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Vue du pincement de l'élégante étrave aux belles entrées d'eau.

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Travail alterné Bâbord / Tribord , en symétrie.

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Superbement réalisé, comme tout le reste jusqu'à présent

Je me pose juste une question concernant le taille mer, sur la troisième photo on a l'impression qu'il se décolle?

Bonjour Jacques
Ça avance lentement mais surement !!! en tout cas le travail à fier allure .

Bonne continuation.

Merci à vous ,Stefan,Alain et Jean Pierre. Bien vu Stefan, le taille mer n’est pas encore collé mais juste engagé sur ses deux tiges de centrage. Il protège ainsi l’étrave de chocs éventuels. Amitiés Jacques.

Très bien ta technique pour visualiser le brochetage des virures restant à poser.

Alain, cette technique pour visualiser le brochetage est en principe une assurance d’arriver à fermer cette coque correctement,sans emmetre de doute, sans se torturer l’esprit. L’avantage du système permet de suivre la progression du bordage  dans la configuration prévue . il suffit pour cela de découper à mesure le gabari de papier lors de la progression du travail.

J'ai fait pareil pour l'USS Confederacy, et c'est effectivement une méthode efficace

Ce bordage est parfait. Mais les bordés peuvent être courbées par chant sans aucun problème en utilisant un pistolet de dessin du même épaisseur que la bordé et un fer a repasser. Une fois que la forme approximative est obtenue, la bordé est adaptée sur la coque et humidifiée avec de l'alcool si nécessaire jusqu'à ce que l'adaptation à la bordé antérieure soit parfaite. Mais je reconnais que votre méthode est plus proche de la réalité.
Salutations
Leopoldo

U
Bonsoir Leopoldo, Merci pour ton appréciation, parfait le bordage? ,peut-être pas tout de même :  on peut toujours  faire mieux après cette bonne expérience .Bonne idée, le pistolet à dessin. Mais les miens son hélas en vulgaire plastique.  Cintrer sur chant: je l’ai fait un peu dans les faibles courbes au centre de la carène. Trampage dan l’alcool , une extrémité dans l’etau ,soufflage d’air chaud d’un décapeur thermique. On peut vrier .Aux extrémités le cintre est très , trop prononcé,surtout à la poupe avec le retour. A cet endroit j’ai dû faire en deux épaisseurs,1,5 et 2 mm. en 3,5 mm j’avais beaucoup trop de casse et le bois était dégradé.

Pour ramollir le bois aux endroits critiques, je le trempe deux minutes dans une casserole d'eau bouillante, et ensuite, il se cintre très facilement sur une plaque de cuisinière électrique en formant les courbures avec le manche rond d'une cuillère de bois dur

J'ai fait l'USS Confederacy avec cette méthode sans rien casser

Avantages (selon moi... ) :

1 - L'eau dont le bois est gorgé se transforme en vapeur au contact de la plaque (thermostatique, bien sûr, pour pouvoir ajuster la température sans brûler le bois), et la vapeur est le moyen le plus efficace pour le cintrage de la cellulose, et quand c'est fini, la courbure est définitive, et le bois complètement séché à cœur

Un fer à cintrer peut bien sûr remplacer la méthode bourrin décrite ci-dessus, ou aussi, quand on est abonné au gaz...

2 - La courbure dans les deux axes est possible, ce qui est appréciable pour épouser les formes arrondies vers la proue

3 - Il est possible de prévoir plusieurs passages successifs pour les courbures très prononcées

Quand j'ai traité le simple bordage en acajou du HMS Prince, c'est même le seul moyen efficace que j'ai trouvé pour contraindre ce bois, à la fois très dur et cassant, à m'obéir sous la menace du bâton...

Je n'utilise plus de trempage à l'alcool à brûler, dont la puanteur me rebutait et dont les vapeurs sont trop facilement inflammables

Bonjour Jacques.
Le pistolet est fait en contreplaqué de la même épaisseur que la baguette. Le fer à repasser est d'aeromodelisme, mais un domestique est meilleur
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Le système de Liberto, utilisant un martyr.
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Sur le Santisima Trinidad[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Merci pour ce reportage photographique hyper interessant. Effectivement le résultat est spectaculaire. Il n’est jamais trop tard pour bien faire , il me reste encore quelques virures à poser.Ma méthode s’apparente à celle de Liberto qui présente en plus un martyr. Beaucoup mieux! je vais essayer le fer et le pistolet, je pense que c’est une très bonne idée. Également pour poser le pont, peut-être est-ce une solution intéressante si le besoin d’aider le cintre se présente.

Bonsoir à tous,
la Belle Poule n'avance pas très vite,
mais aujourd'hui je viens poster quelques photos pour immortaliser la jonction des bordés sur bâbord.
C'est une grande joie et en même temps un grand soulagement de voir cette fermeture se présenter comme il se doit.
Reste encore sur tribord 4 longueur de bordé à réaliser dans la même symétrie.

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Très beau travail,bravo
Philippe

Une coque qui file parfaitement, un bordage superbement réalisé, tu dois avoir hâte d'arriver au bout ?

Belle réalisation dont on peut s'inspirer.

Beau travail !

Bonjour Jacques

Courage tu viens à bout de ce très beau bordage qui est un travail de longue halène !!! le résultat est de belle facture .

Bon il ne te reste plus que trois rangée à faire et ensuite petit grattage et ponçage et tu pourra passé à autre chose sur ta Belle Poule.

Une merveille cette coque. Très joli travail! bravo

Il faut arroser cela

Arroser cela, oui. Mais pas la baptiser. Je ne suis pas sûr que ce soit la bouteille de champagne qui se brise à l'impact.