Frégate Belle-Poule de 1765.

Bonsoir , à tous.
Belle Poule suite: après 3800 faux clous et plus de 400 plaques en marqueterie,
le pont de batterie est terminé.

défaut à remarquer:
la différence de teinte sur le plancher de marqueterie entre l'avant et l'arrière.
Un morceau de poirier,différent du premier qui m'a fourni les premiers éléments
a été pris par erreur pour poursuivre le travail.
consolation, ce travail ne se verra quasiment pas après la pose du pont supérieur.

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Bonsoir Jacques,
Un beau jeu de patience de terminé. Les clous sont-ils bien en laiton? Belle marquèterie, c'est du luxe mais c'est beau.
Je pense que tes photos rendraient dans l'autre sens.
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Qu'en penses tu? en plus l'agrandissement est plus révélateur.

A plus et bonne continuation.

Bonjour Jacques
Eh bien tu t'en est bien sortis de tous ces clous et ton marquetage est de belle facture !!! Chapeau

Tu peux être plus que satisfait.
Laurent

Hé bé, bravo Jacques

Une petite photo en gros plan du parquet serait la bienvenue également, pour ce qui est des différences de teintes du poirier, je trouve que ça ne jure pas, le rendu en même plutôt sympa

Merci les amis pour vos encouragements.
             Oui Daniel,les clous sont en laiton. Du 0,5mm, j'aurai voulu les faire en 0,4mm , mais bon!..... Sur la photo ils me paraissent plus gros qu'en réalité. sans doute par l'effet de brillance après le grattage. le temps va régler cela, il prendront rapidement une patine.
              Steff je t'ai fait une photo du plancher de marqueterie de plus près cette fois.cette présentation des motifs est assez délicate à réaliser parce qu'ils s’imbriquent les uns dans les autres.Ceci impose une géométrie correcte.Plus de 400 éléments à couper rigoureusement à l'identique pas simple au premier abord.
J'ai résolu le problème en confectionnant une poinçonneuse. Une découpe manuelle aurait été un casse-tête.

Le bois clair est du poirier, le foncé du gaïac.2paisseur: 0,5mm, découpé avec une lame carbure, PROXON de diamètre 80mm.après grattage: environ 0,3mm.Ici pas encore de traitement de surface.

Autre photo : le gros plan qui tue.

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Bonsoir. Beau travail  !Peux-tu expliquer le fonctionnement de cette poinçonneuse?

quelle patience !

Quel beau résultat!
L'écart de teintes n'est vraiment pas flagrant sur les photos. L'idée du poinçon pour s'affranchir des différences de découpe est géniale.
Bravo!

Très honnêtement, le résultat est là, je réitère mes compliments Jacques

Et aussi, il y a la réalisation de l'emporte pièces. Les ajustements sont délicats.
Le résultat est réussi.
A plus.

C'est une bonne idée ce poinçon.
En fait c'est un procédé connu dans les ateliers de prototypes.
En plus on entourait le poinçon d'une plaque coulissante poussée en arrière par un ou des ressorts. On obtient ainsi un "devetisseur" qui en outre presse la feuille du matériau à découper.
Belle technique garantissant l'identité dimensionnelle des pièces.
Seul inconvénient, un côté à les bords arrondis.

reg a écrit:Bonsoir. Beau travail  !Peux-tu expliquer le fonctionnement de cette poinçonneuse?

Bonsoir Reg, Poinçonneuse toute ordinaire, cela ne mérite pas de longs discours.
Comme le dit Michel S.je n'ai rien inventé, c'est une technique courante en tôlerie.

faite à la demande:
Profil de la pièce fait par perçage et limes aiguilles.
Dans l'un deux pour le passage de la lamelle de bois, j'ai dégagé 0.8mm. le tout assemblé fixe.
On engage en 1 et on tape en 2.
J'ai fait un test avec une feuille de laiton de 0,5mm, cela marche bien aussi.
Attention, pour un bon fonctionnement de l'outil, le poinçon doit être fait avec précision.
Il doit y avoir un minimum de jeu, juste pour lui permettre de traverser la matrice et ainsi travailler en cisaille.

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Le presser ou devetisseur à un rôle important, car quand le poinçon cisaille la pièce il se produit un effet même minime d'entraînement de matière en périphérie qui engendre un effet de gondolage de la plaque a poinçonner.
Le jeu poinçon matrice est fonction du matériau , de son épaisseur et de sa dureté.
La pièce découpée en sortant de la matrice a toujours un chouïa dimensionnel plus fort.
Dans l'industrie on utilise pour des découpes de tôles d'acier et/ou d'alu des matrices en acier Martin trempée et des poinçons en carbure de tungstène. Plus fort ces matrices sont chargées en périphérie d'un dépôt de Stellite et mise à dimensions par électroérosion.
Ce procédé va donc de l'artisan à la haute technologie.

Bonsoir,Suite Belle Poule :
Pose vaigrage , pont de batterie.
A ce stade arrive la délicate pose des courbes de liaison supportant les baux qui détermineront
la hauteur et la géométrie finale des ponts de gaillards.





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C'est une belle suite, avec un travail toujours aussi net.

Bonsoir à vous, petite avancée du chantier Belle-Poule.
La frégate se montre sous une allure plus agressive avec l'ouverture de ses sabords.
C'est une opération délicate et précise qui demande beaucoup d'attention.
Je poste à suivre l'état des lieux à ce jour.
Je passe désormais avec plaisir à la seconde phase de la construction, équipement et accastillage.

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Très bien, comme d'hab'. Le canon, c'est juste un étalon pour la taille ?

Très belle cette Belle Poule, la finition est soignée mais j'espère que tu n'auras pas de difficulté de collage sur le pont.

Très sympa 

Seul (tout petit) bémol : le cloutage sur la partie en ébène, un peu trop présent

Merci à vous de l'intérêt que vous portez à ma frégate, merci pour vos commentaires.

J'ai déjà cru comprendre par le passé que Cri-Cri ne créditait pas du tout le cloutage des coques.
Il me semble bien Cri-Cri, que tu trouvais que cet artifice ne cadrait pas à la réalité.
Tu as tout à fait raison. Mais comment y résister sur une coque dont on laisse apparaître la beauté du bois.
Personnellement , je trouve qu'il y aurait un manque à ne pas le faire, mais là, c'est une affaire de goût
En parlant d'ébène, cela n'en est pas, c'est une simple teinte noire bien plus facile à réaliser. L'ébène est un luxe mais aussi une saloperie à travailler.Le seul risque encouru est une migration incontrôlée de la teinte au delà des limites définies.
Pour se faire,  dans de bonnes conditions, la méthode m'a été inspirée par "Benito de Soto( Léopoldo)."
Il faut pour contrer cela, réaliser avec précision une rayure dans de bois, comme à la flottaison par exemple, puis délimiter la frontière avec un bouche pores.C'est alors sans problème. A ce stade , il me reste encore à réaliser un passage de noir pour une finition correcte.

Quand à la brillance des clous apparaissant trop visibles sur le noir, le temps arrange tout. Le laiton s'assombrit rapidement et laisse un détail à peine perceptible mais toujours présent avec une patine salutaire, qui ajoute un petit plus à l'objet.

Le canon c'est le prototype réalisé avant d'attaquer la série.

Le clouage, travail de Romain, ce serait dommage de faire l'impasse sur un si beau modèle. Quant à l'utilisation du laiton, c'est une convention. Nous savons tous que les clous étaient en fer, recouverts d'une tape et par la peinture, le courroi ou le doublage. Conclusion, on ne les voyait pas. 

D'autre part, un clouage bruni sur de l'ébène ne se verra quasiment pas et passer des jours le représenter dans les règles de l'art pourrait paraître à la limite du farfelu.

Personnellement, j'adhère au choix de Jacques.

Travailler l'ébène, j'aime bien. Au début, on ne sait pas trop qui prendra le pouvoir, le modéliste ou le bois, mais quand on a pris le coup, la lutte devient plus égale. Et le résultat en vaut la chandelle.

Bonjour Jacques

Elle a une belle allure cette Belle Poule voilà une grosse étape de franchie avec tous ces clous !!!
Bonne suite pour l’accastillage du pont 

En matière de clouage, j'ai opté pour la philosophie qui m'arrangeait le mieux, à savoir qu'en dessous du 1/30, zéro clou, dérogation pour les gournables ou les boulonnages (ces derniers à la mèche fine, et maquillage au crayon gras), on peut aller ainsi jusqu'au 1/48, pour le 1/72 ou plus petit, des clous... 

Franchement dit, ce point de la doctrine reflète plus la pression du milieu qu'un vrai souci de réalisme, et (c'est là qu'intervient l'affaire de goût personnel...) je trouve que ça fait un peu kitsch, malgré le boulot

Il ne faut oublier que les modèles "arsenaux" sont des plans en 3D pour reproduire des navires en série à une époque où on n'avait pas trop de plans. Dans cet esprit, le clouage montre les points d'assemblage. Normal ensuite qu'ils restent bien visibles.
Le choix de faire ou pas appartient à chacun.
Laurent

Je viens de lire le post depuis le début ...Chapeau Jacques.
très belle coque. Mais ou as tu trouvé du gaïac pour faire le parquet ?
ça n’existe plus ce bois là . et la teinte ébène c'est fait avec de l'encre de chine?
Merci pour tes réponses et encore Bravo  je suis fan