Le poste de combat de la HMS Surprise (Terminé)

Bonsoir à tous,
Petite avancée de mes soirées:
Armoire normande refaite
Lisse décorative fait main faite
Toilettes réparées
Je suis d’attaque pour les batayoles; en furetant sur internet, je me suis effectivement rendu compte que c’était n’importe quoi.
Quitte à me répéter, je suis super ravi de suivre les conseils d’Alain: j’apprends beaucoup et j’essaye de faire de mon mieux. Comme écrivait Daniel.B, je ne m’imaginais pas être capable de le faire

Salut Fanck. Tout d'abord bon anniversaire que nous avons brillamment loupé hier.

Bravo pour la plomberie et la lisse.

Par contre le vaisselier normand est toujours là.



Retapé voila ce qu'il doit donner :

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Tu peux enlever ton tire-veille, il ne s'accroche pas là. Il est bien fait mais du coup, il va être trop court.

Pour ce week-end, je te propose le jeu des batayoles. Je sais où te trouver le dessin qui va bien.

Ton poste de combat n'a déjà plus rien à voir avec le kit pourri de Mamoli et ce n'est pas terminé. Bravo pour ta persévérance. C'est une qualité que l'on apprécie sur MNB et c'est un plaisir de partager avec toi.

Bonjour à tous,
Merci pour l’anniversaire ; en tout cas, ce poste de combat n’est pas un cadeau.
Durant la nuit, les batayoles sont parties batifoler,
Le tire-vieille s’est fait la malle
Le range soutasse du vaisselier a pris peur.

Comme indiqué, j’ai donc vérifié la hauteur de la rambarde, partie haute ôtée, celle-ci mesure 99 cm.
En observant ta photo il me semble que ta rambarde suit le bouge. Je me prépare donc mentalement à la refaire complètement et lui donner plus de “rondeurs”. Mais maintenant je commence a bien assimiler vos conseils: so wait and see.

C'est le grand jour !

Rambarde.

Comme nous l'avons vu, c'est une structure légère qui peut revêtir différentes formes. Tu connais déjà celle d'une frégate de la Perseverence class. Voici un autre exemple, celle de la Pandora, la frégate chargée de capturer les mutinés de la Bounty.



Ce bâtiment était commandé par un véritable sadique le captain Edward Edwards (tu apprécieras au passage, le gros effort d'imagination de ses parents pour lui trouver un prénom). A bord, tout le monde vit dans la peur permanente, des officiers au dernier des mousses. Quant au sort des prisonniers capturés à Tahiti, ce n'est pas loin d' être Auschwitz.

La rambarde, comme tu l'as dit, suit le bouge.
Sa hauteur est d'un mètre.

Bien entendu sur l'arrière de ton modèle, tu n'arrondis pas les angles comme l'on fait les abrutis de Mamoli, puisque elle est coupée un peu plus loin que la moitié. Elle est aussi beaucoup plus longue que sur le kit. Fie-toi au plan de la Pandora.

Batayoles.



Comme tu le constates, les batayoles anglaises débordent de la muraille. Elles sont fixées au plat-bord par deux cavaliers.

Hauteur : 96 cm
largeur : 58 cm.

Hamacs.

Je te donne tout le couchage. Cela te permettra de calculer grosso modo le diamètre du boudin que fait le hamac roulé contenant matelas, couverture et oreiller. 

Hamac : 1.83 m x 0.914 m.
Matelas : 1.77 m x 0.686 m.
oreiller : 0.914 x 0.457 m
couverture : un peu plus grande que le matelas.

Ces chiffres trarabiscotés sont la conversion des mesures anglaises en métrique. Tu arrondis, ce n'est pas de l'horlogerie suisse.

Sources :

John McKay & Ron Coleman, The Frigate Pandora.
Brian Lavery, Arming and Fitting of English Ships of War.

Whaouuu!!!
Là on y va crescendo. Et en plus les détails historiques sont très enrichissants.
Afin de me préparer au mieux:
Dois-je prévoir des batayoles également au dessus du gaillard?
Mon caillebotis étant centré par rapport à la rambarde actuelle, j’en déduis que ce dernier va finir au fond ainsi que celui de la batterie.
C’est super sympa de passer le temps que tu prends pour me donner tous ces conseils; je vais essayer d’être à la hauteur

Déjà, il n'y a pas de caillebotis à cet emplacement, mais le grand-mât.



La proue est sur la droite de la photo.

Les caillebotis de gaillard sont beaucoup plus en arrière.



Sur la tranche on ne les verra pas.

Regardons le gaillard de face :



Ce ne sont pas des épontilles que l'on voit sous le gaillard, mais un bitton.

Mais avant de décider quoi que ce soit, mesure la distance entre le plat-bord et l'axe du bâtiment que je vérifie qu'elle est correcte par rapport au plan de John Marshall.



En fonction de cela nous verrons quoi faire. Prend également une photo comme celle-ci, vue de face avec le premier canon de batterie installé à blanc. Prend-en une seconde, le canon toujours en place, mais l'arrière du poste face à toi. Je verrai si on peut installer les bittons et une des deux pompes Coles.

Ça se corse et j’aime ça; distance entrée le plat bord et l’axe du bâtiment:13,5 cm et ci après les photos demandées; je continue sur mes hamacs.
Grand merci

Bon. Ben il y a un énorme plantard que personne n'a vu à commencer par moi et pourtant ton sujet a été visité 1617 fois.

Cela va changer l'aspect de ton poste, mais c'est rectifiable.



Tu as très joliment repris l'extérieur en présentant ton modèle avec l'échelle hors le bord et le début du pavois de gaillard AR. Sauf que derrière, ce n'est pas le pont, mais le passavant. Le gaillard commence au niveau du pavois et c'est donc là que se situe la rambarde.

A l'avant, c'est la grande rue qui est découverte.

Le premier canon de batterie sera donc sous le passavant. On installera l'escalier qui conduit à la grande rue et au pied du gaillard le grand panneau en caillebotis avec le montant et le vilbrequin de la pompe Coles. Ce ne sera pas le vide sidéral.

Nous garderons le premier bau qui deviendra un bau d'entreposage des embarcations de bord. Ce n'est pas possible de réaliser le skid-beam de la Surprise, il faudrait qu'il tienne en lévitation, mais nous suivrons le modèle de vrai bau traversant de la Perseverence.

Explication. Les Français entreposent chaloupe et canots sur ber dans la grande rue, empilés les uns dans les autres. Avantage : les canots sont protégés durant le combat. Inconvénient : ils encombrent la grande rue. 

Les Anglais entreposent leurs embarcations sur des baux, ce qui dégage la grande rue. Inconvénient : avant de combattre, il faut les mettre à l'eau sinon ils se font fracasser. Quand ils s'emparent d'un bâtiment français qui n'a pas de baux traversant la grande rue, ils installent des skid-beams, des faux-baux.



Mais tu ne peux pas le faire puisque ton modèle n'est pas une coupe complète. D'ailleurs, il manque plus de 4 cm pour avoir l'axe correct.

Ce que je te propose est historiquement exact puisque basé sur des documents irréfutables. Après, il va falloir faire avec ce que permet le kit.

Premier boulot. Je vois que tu as décollé le vaisselier breton. Positionnel-le au dessus du bau du milieu et prend une photo légèrement de dessus pour voir son avancée par rapport au pavois. Ce n'est pas exactement la vraie position de la rambarde, mais tu ne vas pas non plus tout démonter.

Lexomil est en promo. Deux boîtes pour le prix d'une. Profite-en, tu vas en avoir besoin. Et contrairement à l'Edradour Caledonia à 78 € la bouteille, c'est remboursé par la Sécu.

Consolation. Même si nos dignes camarades, toi ou moi, nous en étions aperçus plut tôt, il aurait fallu refaire.

Oui, il aurait fallu voir! mais je regarde car c'est instructif mais ne saurais analyser. J'admire aussi Franck qui fait de grandes marches arrière. Il n'y a pas de doute le résultat est et sera formidable.
Par contre la déception doit être grande d'acheter un kit si mauvais.
A plus, bravo Franck.

Bonjour les amis,
Le kit pourrait être meilleur mais moi aussi et surtout.
Déjà une mauvaise mesure que j’ai donné à Alain: l’axe du navire est à 17,4cm du plat bord.
Mais là où j’ai déconné, c’est que le début du pavois de gaillard ne s’appuie pas sur un couple, ce qui fait que, entre autres choses, l’échelle hors le bord n’est pas bonne, une partie du cloutage non plus,...rien de dramatique avec du Lexomil en perfusion.
Si les colonnes de la batterie existent réellement, j’aurais la possibilité de réaliser les skid-beams en rehaussant les colonnes.
L’intitulé du sujet devrait plutôt être: tout ce qu’il ne faut pas faire sur un poste de combat.
Je pense que je vais laisser tomber mes hamacs pour l’instant en attendant votre validation afin de recommencer.

Ne touche pas à la structure externe, elle est parfaite.

Fais ta découpe (le passavant mesurait 5 p soit 1.52 m de large), nous jugerons ensuite.

Bonjour les amis:
Reprise du chantier:
Début de nettoyage du pont de la batterie.
Découpe et vaisselier refaits.
Au passage, vous remarquerez sur les photos la version sacrément améliorée du hamac par rapport à ceux proposés dans le kit et qui sont en cours de démontage pour être remplacé par des couchages beaucoup plus réalistes (merci Alain).
En avant pour de nouvelles aventures!!!

Il paraît bien foncé, à moins que ce ne soit un effet de la pose à contre-jour,
il ressemblerait plutôt à du sapin passé au brou de noix qu'au chêne naturel 

C’est l’effet du contre-jour, il est exactement de la même hauteur de ton que le pont supérieur. Photo prise ce matin à 5h30

Bonjour,
Les batayoles sont réalisées:

Demain, on s'y remet.

Ma femme a fait exploser l'aspirateur, il a fallu que je cours à Amiens en acheter un neuf. Cela nous a au moins permis de savoir que nos détecteurs de fumée fonctionnent.

Oups, pas de chance. Pas de problème passe une bonne soirée

Il faut arrondir davantage la base extérieur des batayoles.

Ensuite, il faut dégager la grande-rue.



Il faut déplacer le bau 1 sous le gaillard dont il affleure le bord. devant tu colleras une lisse décorative moulurée qui cache la tranche du plancher. Tu vires ces espèces d'équerres, tu ne gardes que le bau. Idem pour le bau à l'avant. Comme le pont est supprimé à cet endroit, tu supprimes également les hiloires qui n'ont plus raison d'être.

Je rappelle également que les courbes de baux ne sont pas sous le bau, mais accolées à ceux-ci, ici sur l'arrière (Elles s'inversent au niveau du maître-bau).

le bau avant sera soutenu par les épontilles. Le bau sous la rambarde recevra les montants du bitton.

Complément illustré.



Dessin 1. La lisse décorative s'arrête au droit du passavant. Bien entendu elle suit le bouge. En général la moulure supérieure est plus grosse que celle inférieure.

Dessin 2. La courbe de bau telle qu'elle doit être placée. Il n'y a que sur les kits que les fabricants la placent sous le bau.

Dessin 3. Quelques détails qui enrichiront ton poste. Sur le skid-beam, on trouve un, deux ou trois bers pour entreposer les canots. Tu n'en feras figurer qu'un puisqu'on ne voit qu'un bord du navire. Sur le chant supérieur du bau se trouve un anneau dans lequel passe le cordage qui maintient le canot en place. Tu pourras peut-être mettre le second de l'autre côté.

Enfin, le rouleau de tournevire. Il y en a un sur chaque bord. Les Français laissent traîner la tournevire sur le pont. Les Anglais, plus malins, ne la laissent traîner que du côté qui tire le câble d'ancre. Comme c'est un cordage sans fin qui avance au fur et à mesure que l'on rentre le câble d'ancre, ils suspendent sous les baux le côté qui circule librement, ce qui évite de de se prendre les pieds dedans. ce qui peut être très dangereux si le cabestan se met à dévirer.

Nous mettrons également une pompe Coles, j'en ai déjà parlé.



Avec sa manivelle arrière





et sa manivelle avant.

La pompe Coles (du nom de son inventeur William Coles) est une pompe à chaîne beaucoup plus performante que les pompes à succion françaises. Grâce à ses manivelles, plusieurs hommes peuvent l'actionner. Cela accélère son débit et cause moins de fatigue. Mais c'est un mécanisme relativement fragile. Quand les Anglais capturent un bâtiment français, comme l'Unité, ils en conservent les pompes à titre de rechange au cas où la Coles tombe en panne.

Réglementairement il y a deux pompes Coles sur les frégates, quatre sur les vaisseaux. Sur une frégate, elles sont installées derrière le grand-mât.

Bonsoir Alain,
Avant de poursuivre je préfère valider avec toi les points suivants:

Je déplace le bau 1 sous la rambarde donc la courbe de bau également mais sur le côté
Je fais de même pour les bau de chaque côté ainsi que pour les courbes de bau
Je supprime les “équerres” sous plancher
Je garde les colonnes (pour tenir la structure) même si celles ci ne sont pas symétriques
Je supprime mes deux vaisseliers intérieurs

Tout cela n’est pas pour t’embêter mais juste pour me faire peur.



Une nouvelle fois un grand merci pour tes conseils

Finalement, on va laisser les courbes de baux sous les baux. Parce qu'au vu des précédentes photos, tu n'as pas la place de déporter la seconde, elle va venir au ras du sabord. Quant à la troisième, elle dépasserait du modèle. Mieux vaut conserver une harmonie d'ensemble.

Par contre, tu recules l'ensemble du milieu au ras du gaillard.

Les vaisseliers dégagent.

Les épontilles, nous les réimplanteront quand le grand-mât sera en place, parfaitement axé. Pour définir sa position exacte, mesure la distance entre le pied de la (jolie) rambarde et le bord arrière du pont.

Les épontilles sous le gaillard seront remplacées par les montants du bitton.

Le grand-mât sera représenté façon "Admiralty". Un simple tronçon dépassant du gaillard. Nous en définirons la hauteur plus tard. Ce sera un détail intéressant car à cette échelle, tu pourras poser les braies.

Il faut que tu décolles le caillebotis. Ne pas refaire le plancher avant de savoir exactement où il va se positionner.

Bonjour,
Vous conservez les équerres métalliques ?

Passionnante cette reconstruction   
Laurent

Oui nous conserverons les équerres. Nous ferons une petite entorse à l'assemblage baux/courbes sur la Surprise qui est un navire français. Mais ce n'est pas pour autant contestable au point de vue historique puisqu'à la toute fin du XVIIIe apparaissent en Angleterre les Roberts iron plate knees. La courbe passe sous le bau et chaque face latérale est liaisonnée au bau par une équerre de ce type. Puis viendra la Seppings forked knee, mais c'est début XIXe. L'invention de Robert Seppings permet d'utiliser moins de bois sur pied, dont on constate que les essences utilisées commencent à diminuer. 

Franck expliquera donc à ses parents et amis (forcément tous des pointures en matière de construction navale ) que John Marshall* le maître-charpentier de Deptford a  choisi de faire bénéficier la Surprise de cette innovation. C'est bien sûr archi-faux. Cela écornera un peu son karma, mais c'est pas grave. 

Comme Franck est un étudiant studieux, il se fera un devoir d'ajouter une fourrure de gouttière au pied du vaigrage. Elle manque, ce que vous n'avez pas manqué de constater. Comment ça, non ?

* John Marshall finira par se faire virer et passera devant un tribunal, de mémoire vers 1805, il avait un peu tendance à taper dans la caisse.

Ho!