San Juan Nepomuceno au 1/90e par Marc (Terminé)

Ils étaient stockés dehors pour sécher et s'aérer.

Il y avait un hamac (un branle) pour deux hommes. Quand l'un était de quart, l'autre dormait. Habillé, cela va de soi, mouillé quand le temps était mauvais. Quand il faisait chaud et il faisait vite chaud, vu qu'ils étaient 318 par bordée sur un 74, ils transpiraient.

Haleine, transpiration, humidité, la condensation était telle qu'au matin, on passait de boules d'étoupe sur la charpente, pour la sécher.

Pour l'odeur, si tu penses chacal ou bouc, t'es loin du compte. N'oublions pas le parc à moutons et les normes d'hygiène asymptotes au zéro. Les hommes affectés dans les batteries pissaient à leur poste de travail.

Donc les branles étaient stockés dehors. Dans les filets de batayoles au XVIIIe, dans des coffrages sur les pavois, au XIXe. Par mauvais temps, ils étaient recouverts d'une toile goudronnée.

Au fait! On est samedi. N'oublie pas de te faire raser et de changer de chemise. Une fois par semaine (C'était le réglement), c'est pas du superflu.

Alain,

Merci pour ces tranches de vie très réalistes...

On peut ajouter à ce tableau, pour les transports de colons pour la nouvelle Angleterre, les cochons qui "recyclaient" le vomis .... (quid de leurs déjections ..).....

On est loin de la croisière s'amuse .....

Remarque après ils pouvaient toujours les manger

Disposer les branles dans les batayoles servait aussi à former un bastingage lors des " branle bas de combat " ( d'où le nom .. ).

Cette protection créait un certain rempart aux tirs de mousqueterie et autres mitrailles tellement ravageurs sur un pont .

La préparation au combat pouvait durer plusieurs heures, de nombreuses dispositions étaient prises, notamment celle ci ou encore, pour le pont, la mise à l'eau des canots . Des tirs de mitrailles risquaient de les déchiqueter en envoyant de multiples éclats de bois mortels, tout azimut ..

Je pensais que branle bas de combat venait de l'enlevement des hamacs dans les entres ponts pour permettre le tir des canons

aussi

Ouf! J'avais peur de pas avoir suivi

Autre disposition , cette fois uniquement pour le séchage des branles et de la voilure aussi à priori ..
( Vaisseau L'ACHILLE , exposé au Musée de la Marine de Paris )
On en distingue d'autres rangés dans le bastingage.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

C'est la grande lessive!

Tite rectif sur votre seconde affirmation. L'ordre pour décrocher les hamacs, au matin est "bas les branles!".

L'ordre "branle-bas de combat" correspond uniquement à la définition donnée par Wil.

Merci de la précision, on en apprend tous les jours

Alain Degny a écrit:Tite rectif sur votre seconde affirmation. L'ordre pour décrocher les hamacs, au matin est "bas les branles!".

L'ordre "branle-bas de combat" correspond uniquement à la définition donnée par Wil.

Qui peut le plus , peut le moins !

Super, toutes ces explications
Par contre, ils étaient fixés comment, tous ces hamacs une fois déployés


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bon W.E

C'est ton tien de San Juan? Je suis sur le c..l!

Question : pourquoi as tu deux sabords fermés?

Ben oui c'est mon mien
Pour les sabords fermés, les canons s'étant décollés, je les remettrai au dernier moment

Chaque extrémité du hamac se terminait par une araignée dont les bouts passaient dans un anneau qui était suspendu à un crochet sur la tranche du bau.

C'est très bien, ce que tu fais.

Pas mal du tout Marc !

Juste une remarque :
Avec le traitement infligé dans la réalité à ces bouts de toile je les aurais trempés un chouya dans une petite infusion de thé histoire de leur donner un peu de vécu ..

Ça devait être un sacré bazars quand tous les hamacs étaient déployés...
Merci pour l'info, Alain

Tu crois pas si bien dire, Will... Une heure dans le thé qu'ils ont trempé, mes hamacs

Tu ne crois pas si bien dire. Pour visualiser la chose :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Chaque rectangle numéroté est un hamac. En tout 318, comme dit précédemment.

Et quand on manquait de place, on en superposait une couche en travers.

Source : Jean Boudriot, V74, tome IV, pages 144/145.

C'est clair que ça rend super bien cette affaire de hamacs !
Vraiment du beau boulot ! Bravo Marc et vivement la suite !

Les premières images de Master and Commander donnent une petite idée de l'ambiance quand çà pionce dans ces bouts de toile .

Bonsoir Marc, un travail bien fait. Ils sont beaux ces hamacs.

Amitiés, Manuel.

He be ca devait être quelque chose quand un mec au milieu avait une envie urgente en pleine nuit!

Merci Manuel et Jéjé...

Il est vrai que je ne regrette pas de les avoir fait, ces hamacs.
Ça permet d'en apprendre toujours plus sur la vie à bord, grâce à nos érudits

Marc a écrit:
Tu crois pas si bien dire, Will... Une heure dans le thé qu'ils ont trempé, mes hamacs

Autant pour moi, c'est la photo qui donne l'impression de blancheur sans doute ?
Beau travail Marc.