Etude au 1/48 de la tranche arrière d'une corvette Joseph-Louis Ollivier

La corvette peut se définir par ses caractéristiques qu’on pourrait simplifier ainsi: bâtiment de guerre à un seul pont doté de 3 mats aux voiles carrées, de 15 à 25m et armée de 4 à 16 canons de 4 livres (traité de construction de Blaise Olivier vers 1740).
Bien sur si on prend une corvette construite un siècle plus tard le navire fait plus de 40m et possède une artillerie d'au moins 24 pièces, caronade, canons et obusiers.

Même si le terme corvette existe dans plusieurs langues et sité dès le milieu du 17ieme siècle, le navire à voile portant ce nom voit son age d’or entre 1730 et 1850.
Durant cette période la corvette se définit surtout par son rôle qui met à profit ses qualités de navigation et de rapidité. Le navire se voit donc faire la course, porter des messages, éclairer la flotte.

La Palme, l’Anémone et l’Amarante sont des corvettes d’environ 27m de long armées de 12 canons en fer de 4 livres construites de 1744 à 1747 à Brest par Joseph-Louis Ollivier, fils de Blaise Olivier.

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Illustrations de la Palme et de l'Amarante issues de : Corvette la Créole, Jean Boudriot.

Après une étude de la monographie et un tests de fabrication de couple (le 52) au 1/36 puis le même au 1/48 je me lance dans le chantier.
L'étude portera sur la charpente et les aménagements intérieurs de la tranche arrière.
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La quille ira jusqu'au couple 37. Les couples 38 et 39 seront partiels pour montrer les différents éléments. Le premier couple complet sera le 40 et le sujet principal d'étude sera la partie entre le couple 41 et la poupe.
Je me rajoute en contrainte que dans l'éventualité où je ferai également une étude de la tranche avant je puisse combler l'espace entre les deux tranches et avoir une coque complète. Après tout, une tranche c'est très économique en place et donc pourquoi pas trois tranches (suggestion de ma fille...).

Pour commencer gentiment j'ai attaqué un petit chantier:
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Egalement attaqué le couple 40:
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La méthode de construction est copiée de celle de Bernard que je remercie bien pour les informations fournies, en particulier le bilan bois qui m'a bien aidé.

Je suis de près également l'Amarante d'Alain, le Gros Ventre de Daniel et tout particulièrement l'Egyptienne au 1/48 de Didier.

Bref, je vais surtout essayer d'apprendre avec votre support à tous.

Merci Franck pour le rappel historique. 

La notion de corvette existait bien dans plusieurs marines européennes. Corvetta italienne, corbeta espagnole. Comme il se doit, chez les Anglais c'est plus compliqué.

Selon la taille et l'armement de ce type de bâtiment, il est considéré comme sloop of war, catégorie fourre-tout dans laquelle on trouve aussi bien le cotre que la galiote à bombes et le brick ou comme frégate de 6ème rang. Et dans un souci de simplification so British, cette classe se subdivise en deux.

Frégates de 28 canons dont 24 de 9 armant la batterie.

Frégates de 20 à 24 canons (au total) dites post ships parce que bien qu'étant de petits bâtiments, elles sont néanmoins classées et de ce fait commandées par un post captain et non par un lieutenant faisant office de commandant, le fameux Master and Commander, abrégé en Commander à partir de 1795.

Une corvette française capturée par les Anglais est donc requalifiée avant d'être incorporée dans la RN. Le cas le plus connu est la corvette de 24 de Forfait, l'Unité devenue la frégate Surprise tirée de l'oubli grâce au film.

Le terme corvette n'apparait officiellement dans la RN qu'au milieu du XIXe siècle et subsiste de nos jours. Les amateurs de Gris se souviennent des célèbres Flower class corvettes de la WW II.

L'heure est venue de s'en payer une tranche en suivant le chantier de Franck.

Tu devrais chercher à mieux aligner tes pièces dans le fil du bois.
Bon début, on saisit l'impatience de voir un premier résultat.
A plus.

Franck,
Illustrations de la Palme et de l'Amarante issues de : Corvette la Créole, Jean Boudriot.
Ne serait-ce pas: ... issues de L'Amarante de Gérard Delacroix!    

Les deux Bernard, c'est juste que j'ai la Créole en livre de chevet et l'Amarante dans le salon provisoirement transformé en atelier durant l'absence de madame Panda.

Quelques photos des travaux en cours.

Le couple 40 à finaliser.
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Les 49, 50, 51 sortis de la presse et première passe de ponçage:
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Une mise sur le chantier juste pour voir ce que ça donne:
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2 points sur lesquels je galère:
1) après ponçage des planches je ne suis pas à la même épaisseur partout. Résultat, suivant l'endroit où je découpe la pièce, j'ai jusqu'à 0,3mm d'écart ce qui m'oblige à reprendre les pièces une par une, les mesurer au pied à coulisse et rectifier en raclant avec une lame de cutter. J'arrive finalement à ce que je veux mais quelle galère !
2) je n'ai pas trouvé d'autre moyen que la lame de scalpel pour les encoches sur les varangues. A la scie ce n'est pas assez précis et à la fraiseuse montée sur la dremel je dérape et j'abime les pièces.

Des idées ?
En contrainte, je ne peux pas investir dans des machines volumineuses; je n'ai pas la place.

Le moyen le plus simple et le moins onéreux je dirais, pour les encoches dans les varangues, serait de se servir d'un bon ciseau à bois, c'est précis et efficace.

Faire de l'arsenal sans matériel c'est vraiment pas facile

Tu as raison Stefan !!!  Un bon ciseau pourrait faire l'affaire.
En plus je viens de récupérer chez mes parents un tas d'outils dont des ciseaux à bois Pfeil. J'espère qu'il y a encore les 2 petits dans le coffret (au 1/48 les autres ne vont probablement pas me servir). J'irai voir ça à la cave ce week-end.

Pour le ponçage j'ai trouvé une solution; la cale à poncer à main et je reprends les pièces une par une. C'est long mais sur couple 40 j'arrive à une bonne précision.
De toute façon pas le choix si on veut que ça s'emboite correctement.

Pas retrouvé les ciseaux à bois...
Mais finalement on arrive à faire les encoches avec une scie à main et finition à la lame; à retenir pour plus tard, le 1/48 ça commence à être petit par rapport à ma dextérité...

J'attaque donc la contre-quille puis ensuite la quille et étambot pour pouvoir mettre en place le chantier.

J'ai 3 questions:
1) les tenons de fixation entre les couples et la contre-quille sont sur la partie varangue/ fourcat et donc dans l'encoche de la contre-quille. Et il n'y a pas de tenon sur la partie demi-varange/orreiller. C'est bien ça ?

2) est ce que la partie arrière de la partie courbe de l'étambot se réduit de haut vers le bas comme sur le Gros Ventre  (la Gazette du GV page 35) ?
Cette pièce devient elle plus fine vers le bas sur l'Amarante ?
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3) les encoches de la contre quille sont perpandiculaires à la contre quille. Est ce qu'il y a aussi une encoche dans le sens de la contre quille ? J'ai l'impression que oui en regardant cette photo  de l'Amarante d'Alain mais pas facile à voir.


 Si je regarde le gabarit de Bernard à priori non 

Bonjour,
1 - Les tenons n'existent pas ni sur les plans, ni dans la réalité et ne sont ici qu'une astuce de maintient pour les couples "délicats" à faire tenir seuls.
2 - Les mesures d'épaisseur relevées planche 4 montrent que celle-ci est constante depuis le bas de l'étambot jusqu'en haut du prolongement de la courbe.
3- Dis-moi si ces photos répondent à ta question:
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Parfait Bernard !  
Je finis mon café et je vais continuer aujourd'hui la quille, contre-quille et étambot; pour le moment j'ai juste fais les découpes. 
Je vais passer aussi chez BricoTruc; ils ont normalement des lames pour ma scie à chantourner. J'ai une lame un peu petite pour les découpes et à la main c'est bien long chaque découpe.
L'idée est de prendre plus de gras et je poncerai le surplus à la Dremel; surtout qu'à vouloir être trop près du trait je vais finir par faire des bêtises.

Les limes aiguilles (diamantées si possible) sont aussi bien adaptées.

J'en ai trouvé chez bricotruc mais c'était dans les 20€ 3 pour une qualité inconnue; quitte à investir je vais regarder d'autres fournisseurs.

En attendant, voici un premier jet pour la charpente longitudinale.
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Pour avoir une idée de la taille, les pièces qui tiennent la quille font 20cm tout rond.

Il faudra que je retouche le chantier pour monter l'arcasse. Tel quel, il va me gêner.

Comme tu en es à une phase d'étude, utilises la Dremel pour comprendre que ce n'est pas la bonne solution:l'accident est vite arrivé et une encoche trop profonde, c'est la pièce complète à refaire.

Sans fraiseuse (comme moi) la meilleure solution reste les limes et la pièce tenue dans un étau de précision: les encoche seront toutes de la même profondeur, parfaitement planes et perpendiculaire à la quille.

Laurent

Très beau début!

OUI il faut investir mais dans de la qualité.
Limes de Genève ou micolimes chez Gaignard - Millon. site avec catalogue et prix à visiter sans retenue.
Pas chez Multi -amazon cdiscount .

J-Pascal

Merci des remarques.  
Malheureusement ils sont en rupture de stock pour le lot de 10 limes: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
En attendant je fais avec le cutter et le bistouri.

Bonjour à tous
je prends le sujet en cours de route .
Il y a une belle rigueur dans le chantier , bravo Franck
je vais suivre la suite avec attention .

J'ai posé des tenons sous les couples 49 à 52. Bien plus facile pour faire des essais. 

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cela me parait tres bien

Je n'ai pas l'impression que tu as réalisé la rablure. Mais, peut-être me goure-je!

Peut être pas assez prononcée...j'y suis allé gentil avec un bout de lame cassée déplacée le long d'une règle fixée.

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Si je prends les plans je pense qu'en effet je pourrai insister plus, au moins de 0,3mm en profondeur et surtout accentuer le biais de la partie recevant le bordage; sur la partie longitudinale ça veut dire repasser le biais de la contre quille et creuser un poil plus.
Sur la partie verticale ça veut dire accentuer le biais côté courbe d'étambot.
Surtout que mes pièces ne jointent pas super bien et on ne voit pas bien la différence entre la râblure et le raccord des pièces.

Sauf avis contraire, je retoucherai probablement la râblure pour qu'elle soit un peu plus prononcée.
Je vais essayer de masquer un peu plus le raccord entre les pièces également (avec du mélange colle blanche poussière de ponçage)

Ce qui me gêne le plus sur l'assemblage couple/quille c'est que le bas des couple semble plus étroit que la quille.
Autre point, les élastiques: personnellement, lors de la mise en place définitive (collage) je préfère une méthode qui "garantie" la verticalité avec le maintient de la maille et l'écartement des branches du couple.

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