HM GRANADO 1756 - Galiote à bombes- JoTiKa/Caldercraft - 1:64

Je réponds précisément à ta question, fin du XVIIIe, le Granado étant de 1742. La couleur de tes figurines est fausse. Il n'y a que les fusiliers-marins, les Marines, qui portent le red coat et ils ne se baladent pas débraillés, l'habit ouvert.

Les officiers ont deux uniformes, la grande tenue, full dress, et la tenue de service, undress. Les élèves officiers, midshipmen, et les officiers mariniers portent également l'uniforme, forcément plus simple. Ces uniformes sont tous bleu, habit ou veste, culotte ou pantalon blanc, y compris pour les marines.

Le règlement de la RN de 1795 supprime les revers d'habit blancs et introduit les épaulettes pour les officiers, ce qu'ils réclamaient depuis longtemps, les officiers de l'armée de terre en portant. Les matelots portent des tenues civiles.

Ta figurine qui crie un ordre parce qu'elle a égaré son Smartphone, est un officier-marinier, sans doute de haut grade, un warrant officer. Une fois sa veste repeinte en bleu, elle sera tout à fait acceptable.

La RN à une double hiérarchie. Celle des grades bien sûr, mais aussi celle qui repose sur le fait d'être reconnu ou non comme gentleman, ce qui n'oblige ni à être aristocrate ni officier. C'est pour cela qu'un warrant officer reconnu gentleman mange à la table des officiers, voire à celle du commandant quand il ne gloutonne pas tout seul dans ses quartiers.

Sur ce je me retire dans les miens, 4 heures d'AG, ça fatigue son homme. Et demain, c'est pas mieux, Patrick Villiers m'envoie lundi en mission au musée de Dieppe, il faut que je me prépare. Le tout jeune retraité qui dit, maintenant je vais avoir du temps libre, il me fait doucement marrer.

Par expérience ,ayant fourré des cordes de dos pour chalut avec du bitord goudronné provenant de Suède,avec le temps le goudron devient plus clair .
Mais j'imagine que les marins devaient en remettre une couche (sans mauvais jeu de mot) pour garder les manœuvres dormante opérationnelles.
n'y  a t’il pas un renfort au milieu des marche pieds ?
Un renfort limiterait un balancement de droite a gauche du marche pied.

Michael. Il y a des étriers de marchepied sur les vergues plus longues.

Merci Alain pour tes précisions sur les uniformes. Je vais rhabiller ce warrant officer et ce gabier qui se croient dans l'infanterie de marine ! Que la navy puisse me pardonner.

Ce warrant officer pourrait être un maitre de manœuvre  (master)?

j'ai trouvé ces images malheureusement de source inconnue :

Alain Degny a écrit:Michael. Il y a des étriers de marchepied sur les vergues plus longues.

Effectivement Michael, il y a des étriers pour les autres vergues :
Ci dessous le plan du kit pour le gréement des vergues et des mats

Mat d'artimon


Grand mat

Autre sujet j'ai commencé le montage des tournevires (messenger cable) et cables des ancres. je vais probablement les teintés légèrement (couleur loyer noyer dilué).  Quel est votre avis ?

Alors je ne connais pas la couleur loyer mais ça doit être cher....
Autrement oui la teinter légèrement....
Par contre on ne vois pas le trou pour que le cordage d'ancre arrive dans la cale?

Ti complément. Certaines infos sont redondantes par rapport à mon message précédent.

Les uniformes d'officiers, règlement de 1795



Comme je l'ai dit, plus de revers blancs. Sauf comme on le voit pour les lieutenants.

les captains se sont attribués arbitrairement un second galon doré non réglementaire sur leurs poignets d'habits pour se distinguer des commanders.

Pour être officier,  il n’est pas, comme en France sous l’Ancien Régime, nécessaire d’être noble. James Cook, William Bligh, Edward Hamilton (le capitaine de la vraie Surprise) et même Nelson, fils de pasteur, sont des roturiers. Les deux derniers seront anoblis. Tous sont bien sûr des gentlemen. Mais pas qu’eux. Les warrant officers, les maîtres ayant les plus hauts grades, comme le maître d’équipage, le chirurgien-major, le comptable de bord et l’aumônier le sont aussi. Cela leur vaut de faire partie de l’état-major et le privilège de partager la table du commandant, ce que l’on voit dans le film.

Les élèves-officiers, les midshipmen sont aussi des gentlemen, mais si leur position hiérarchique les place au dessus des petty officers, les maîtres de moindre importance, ils sont inférieurs aux warrant officers. Si dans M&C ont voit les deux midshipmen les plus âgés, dîner avec l’état-major, c’est une faveur de Jack Aubrey. Règlementairement, ils ont leur propre mess et ils dorment séparés de l’équipage. Ils ont au minimum 13 ans, 11 pour le fils d'un officier de marine.

L’officier, lieutenant, qui commande les fusiliers-marins, les marines, fait également partie de l’état-major.

Vous remarquerez que les maîtres portent un uniforme. Ce n’est pas le cas en France avant 1804, date à laquelle il est décidé que les marins s’en voient octroyé un.

Un dernier mot sur les grades.

Il y a deux rangs de captains.

Captain. Il a été promu au grade, mais depuis moins de 3 ans et il peut ne pas avoir de commandement.

Post-captain. Trois ans d’ancienneté dans le grade et un commandement.

Suit un autre titre temporaire :

Commodore. C’est un post-captain qui, pour la durée d’une campagne, fait office de contre-amiral, commande une division et a donc d’autres post-captains sous ses ordres. Cela favorise l’accès au grade de contre-amiral.

Pour l'époque du Granado voici ce que l'on en dit:

1748–67

The first uniforms of the Royal Navy were issued to commissioned officers only and consisted of a blue uniform coat, normally worn with breaches and white stockings. In the early days of such uniforms, some officers also wore wigs, but this practice appears to quickly disappeared due to the impracticality of wearing wigs at sea. By the 1750s, the important warrant rank of master had been issued a standard uniform as had the rank of midshipman. The higher ranked petty officers, such as the boatswain and gunner had been allocated blue uniforms as well.

The standard means of determining rank in these early days of Royal Navy uniforms was the arrangement of buttons and well as gold facing on the buttons and cuffbands. As a general rule, the more buttons and gold facing a person wore, the higher was their rank and position.

Vous croyez pas en plus que je vais vous traduire l'article ? Non mais vous rêvez ?

Pour répondre à la remarque de Bruno. Le puits aux câbles du Granado se trouve derrière le grand-mât.



Le câble d'ancre y pénètre par une échancrure (une par bord) du premier panneau fermant la grande écoutille,



que Peter Goodwin a oublié de figurer sur ce dessin isométrique.

Bonsoir,

La même en couleur du coté de Saint Nazaire : 


mon câble d'ancre est encore largement  trop clair

Alain,

Merci pour le complément.


Quelle différence entre master et bo'sun

Trés sympa la dernière photo .
Les attitudes des figurines sont trés réalistes .
Il n'y a pas de bossman ?

Bonsoir,

Petite question sur les marchepieds des vergues.

Jotika propose pour la grande vergue que  les marchepieds soient liés à la vergue par l'intermédiaire de caps mouton. je trouve cela surprenant. dans l'AOTS il y a des informations contradictoires.  Pourriez vous m'éclairer sur le sujet. Merci 




AOTS : Sur la planche qui décrit la disposition des poulies sur vergues, il indique au centre de la vergue les poulies "4 (Quarter block for foot ropes, A quoi ressemble ces poulies ?)



AOTS : sur la vue suivante les marchepieds sont directement raccordés à la vergue





Photo de la notice :



Entre ciel et mer !

La version du kit ne me dit rien ?
En général chez les anglois les marche pied se croisent au milieu de la vergue

Même opinion que Yoann.

Merci de vos retours.

je retiens que la représentation ci dessous est plus conforme

Savez vous à quoi ressemblent les "quarter blocks" traduit poulie de bas-cul par David H. Roberts 

@+

C'est juste pour un complément d'information, en 1869, étaient ainsi les marchepieds du Cutty Sark, le célèbre clipper.


On les voit se croiser !

Sûrement les poulies de cargue-fond

La maison ne reculant devant aucun sacrifice pour la satisfaction de sa clientèle, deux réponses :

Marchepieds.

Le système change selon la vergue.

Grande vergue, ils se croisent :



Hunier, ils se joignent :



Quant à la quarter block, elle concerne l'écoute de hunier qui la traverse, la voilà :



Source : AOTS, l'Endeavour de Cook.

Merci Alain, Bernard, Daniel et Yoann,

j'ai continué à chercher et j'ai trouvé des informations dans l'ouvrage de Lees (the masting and the rigging of english ships of war 1625 1860):





Ma traduction approximative :

Il y avait deux marchepieds (footropes), un de chaque côté de la vergue (yard). Les extrémités extérieures étaient toujours installées de la même manière en étant épissurées autour des bouts de vergue, mais la méthode de fixation des extrémités intérieures variait un peu.
Jusqu'en 1706 environ, chaque extrémité intérieure était munie d' un cap mouton  ; ceux-ci se raccordaient à l'aide d'un itague à des caps-mouton attachés à la vergue par les élingues (slings) à l'intérieur des taquets (cleats), les marchepieds étant suspendus à 2 pieds sous la vergue.
Après 1706, les extrémités intérieures avaient toujours des caps-mouton  aux extrémités, mais au lieu de les avoir sur la vergue, les deux extrémités étaient reliées par un cordage, formant en fait un seul marchepied. Les marchepieds étaient fixés au centre de la vergue au moyen d'un amarrage passant autour du cordage et de la vergue, mais parfois, au lieu de faire le tour de la vergue, l'amarre passait autour d'une autre amarre placée entre les poulies de bas-cul (quarter blocks).
Après 1760, les marchepieds se croisaient au milieu de la vergue, et les extrémités étaient fixées par un amarrage, passant par une cosse à l'extrémité de chaque marchepied, et la vergue par le taquet d'élingue : c'est-à-dire que le marchepied bâbord menait à l'élingue (sling) tribord et le tribord à bâbord.


J'ai l'impression que la description de Lees post 1706 colle parfaitement au plan du kit.


Alain Yoann ?

Tout à fait. C'est marrant, ce matin je l'avais sous le nez et à portée de main. Comme je n'aime pas ce bouquin pour y avoir rarement trouvé ce que je cherchais, je l'ai laissé en place.

Alain,

Quel est l'intérêt ? pouvoir régler la tension du marchepied ?

Si ce n'est pas indiscret as tu été satisfait de ton déplacement à Dieppe ?

Oui aucune autre raison que la tension.

Cela n'a rien d'indiscret. J'ai été très bien reçu par Pierre Ickowicz, le conservateur, son équipe et par les photographes de la mairie convoqués pour l'occasion. J'ai pu faire tous les relevés souhaitables du Beaumont, un 900 tx de la Compagnie des Indes. Le modèle est de bonne facture, même si le plancher de pont est sommaire, à l'échelle 1/24e. Ce qui en fait une belle bête de 1.90 m entre perpendiculaires.



Bien qu'ayant deux ponts de batterie, seule celle du second pont est armée. C'est également le cas des 600 Tx comme le Saint-Géran dont le naufrage devant l'Isle de France coûta la vie à la jeune Louise Augustine Caillou, 20 ans, qui inspirera Bernardin de Saint-Pierre pour la mort de Virginie.

Belle réalisation qui mériterait bien un petit nettoyage. Etonnant cette ouverture dans la coque, qu'on peut refermer.

Merci pour le reportage.
La double rangée de sabords devait impressionné les pirates 
Joliment ferlé. Surprenant l'ancre sur la hanche tribord. les canons du gaillard avant n'ont pas de roue.

Quel rapport avec Dieppe ?

Des infos sur le constructeur du modèle et la date de réalisation ?

Quel est l'objectif des relevés ? restauration ?

Bonne soirée

Beau reportage et belles photos. Voici des points de références supplémentaires.