Remarques sur le Red Dragon.

Comme cette jonque a un incontestable succès, quelques précisions pour qui souhaite apporter plus de véracité historique à son modèle, sans pour autant se lancer dans des transformations fastidieuses et compliquées.

Déjà, il ne s'appelle pas le Dragon rouge, mais le Dragon de feu, Huo Lóng, ce que signifient les idéogrammes imprimés sur la boîte.

Sa silhouette indique qu'il s'agit d'une jonque de mer du Kwangtung, province méridionale de la Chine.

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Il en découle:

- que le tigre en décalcomanie du tableau arrière est inapproprié. Il est caractéristique des jonques de Hangchow et est toujours peint sur la marotte de proue, ce qu'interdit l'étroitesse de celle des Kwangtung. Mieux vaut le remplacer par un feng huang (un phénix) stylisé, aux ailes déployées.

- L'emplacement du mât d'artimon, au pied du gaillard, est une erreur monumentale. Toutes les jonques ont leur artimon en tape-cul. D'après le plan, il est possible de le déplacer derrière le gouvernail. Son guindeau ne sert à rien.

- Les fenêtres latérales ferment avec des volets coulissants.

- Les dragons en décalco portent cinq griffes. C'est réservé à l'empereur. Quatre suffiront.

- Même si l'artillerie chinoise est simpliste, elle doit être grée pour ne pas se balader sur le pont. Se baser sur un gréement d'affût à l'anglaise.

- Enfin, si votre Red Dragon est supposé naviguer à la grande époque de la Confédération Pirate (Fin XVIIIe - début XIXe), autant arborer les vrais pavillons: ceux de l'escadre rouge, bleue ou le pavillon de Mme Ching (à droite).

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