Encore une Marie-Jeanne ! Et son canot ! (Terminés)

Bonjour,
j'ai découvert ce site d'échange en cherchant de l'aide pour avancer ma maquette Billing Boats. J'avais acheté la boite à Lille il y a plus de 25 ans, et j'avais rapidement fait (et peint) la coque et le pont, par attirance pour le travail du bois (merci grand-père menuisier !).
J'avais tellement aimé ça que j'avais refait une autre coque à partir d'une demi-coque, modèle authentique d'un atelier de construction de bateaux de pêche de Morgat. Pour cette nouvelle coque, bricolée en vacances en Finistère, base en polystyrène, bordé et pont en bois de cageot... Mais j'aime bien le résultat "rustique" ! Et encore une demi-coque en cageot, en reprenant les gabarits faits sur la demi-coque authentique (récupérée sur le tas d'ordure du chantier, dans es années 70). Voilà ce que tout ça donnait avant le confinement :

et bien ,elle est pas mal cette Marie jeanne .
c"est son stade actuel?
ps, je me suis permis d'éditer ton sujet car il y avait un petit couac avec tes images que tu avais posté dans un autre sujet

Voilà son état actuel, avec son mât et ses voiles d'artimon.

Bonjour Claire,
ici point de mat d'artimon , c'est un bateau de travail .
le petit mat arriére s'appelle un mat de tape cul. et la voile :le tape cul
Au dessus se trouve le hunier de tape cul.
Voila , juste quelques petites précision.
La partie est  bien engagée , le bateau est trés propre. Bravo

Merci de tes renseignements ! Un tape-cul, pour une cavalière, c'est normal, non ? Les voiles ont été retaillées dans un très vieux drap, car je n'avais pas aimé la version "pointillée" fournie avec le kit. C'est vraiment délicat tous ces passage de fils, on aimerait avoir un petit farfadet à l'échelle 1/50 pour nous aider, et une troisième main...  

Bonjour Claire,
Beau travail assez fin, mais quelques remarques pour le prochain bateau :
Pour le squelette de la coque :
1/ La quille sera découpée si possible avec l'étrave d'après la vue de côté sur le plan. L'allonge de voute, à la proue, peut faire partie de la quille
2/ les couples découpés d'après le plan ou définis avec le relevé des lignes extérieures seront assez nombreux que pour supporter facilement la courbure du bordé : Entre 6 et 12 couples, matérialisés sur le plan de la vue de côté par une ligne numérotée
3/ selon le plan, les couples s'encastrent dans des encoches pratiquées sur la quille. Pour un bateau navigant, quille et couples sont évidés au maximum
Pour le bordé :
1/ il faut utiliser des lattes qui font la longueur de la coque, et si on est obligé d'utiliser deux lattes par bordage (ce qui s'appelle alors une virure) on fera la connexion vers le milieu du bateau, là où les lattes ne seront pratiquement pas cintrées, et on positionnera le raccord à cheval sur un couple. Pour un bateau de moins de 80 cm, il faut chercher à utiliser une seule latte par bordage
2/ Les lattes feront ne largeur telle que l'on doive en utiliser une dizaine minimum par côté, mesuré au maître couple.
3/ On commence par poser les lattes contre la quille, collée à la quille et aux couples, avec de la colle blanche à bois. On peut les maintenir en place le temps de la prise de la colle avec des épingles, mais jamais avec des clous. Les clous empêchent le ponçage correct de la coque terminée, et ne sont d'ailleurs jamais visibles sur une vraie coque (sauf les Drakkars ? ) On pose ensuite les lattes à hauteur du pont, collées aux couples, à l'étrave et sur le tableau arrière. Ces lattes demandent parfois d'être un peu courbées pour suivre la tonture du pont, d'où l'intérêt d'utiliser des lattes étroites et relativement fines (entre 1 et 3mm selon la longueur du bateau)
4/ on calcule alors le nombre de lattes nécessaires pour couvrir chaque demi coque au niveau du maître couple (c'est le couple le plus large). Ce nombre de latte devra être pareil sur tous les couples vers l'avant, ce qui oblige à retoucher la largeur de chaque latte (au mieux, avec un petit rabot ou un cutter ou du papier émeri. Vers l'arrière, sauf pour les coque à cul pointu, le nombre de latte sera souvent supérieur. On remplira les espaces par des bouts de lattes coupées en sifflet
5/ on prend son temps pour couvrir la coque, on pose deux lattes à la fois de chaque côté, en attendant le séchage pour continuer. Cette procédure évite un maximum le vrillage de la coque lors du séchage. Des astuces existent pour assurer une coque parfaitement symétrique, comme travailler avec la quille fixée à l'envers sur une planche de chantier

Cette description, un peu longue, est la base qu'il faut bien comprendre avant de se lancer. Des tutos existent pour montrer comment faire
J'en ai réuni des dizaines sur mon webzine
http://navi.modelisme.com/article687.html

Effectivement, elle est prometteuse ta Marie-Jeanne.

Ah, une cavalière ! Moi aussi j'ai connu le tape-cul. J'ai dû arrêter l'équitation pour cause d'arthrite dans un genou qui se prête mal au trot enlevé.

Mais avec le confinement, j'ai pu reprendre.



Tu noteras les éperons, les flancs du cheval de bois étant moins sensibles que ceux de nos compagnons préférés. 

Belle monture, ancienne ? Bon, pour la position... On verra sur une monture plus conventionnelle, mais le style est là ! Par contre, le couvre-chef est-il à la norme européenne ? Attention aux chevaux à bascule, on passe vite à la baille...

Merci Albert pour tous ces conseils ! J'ai fait ces coques il y a plus de 25 ans, je pense avoir appliqué la plupart de tes remarques sur la coque Billing Boats, un peu empiriquement sans doute... Je les note soigneusement pour mes prochaines réalisations !
Pour les deux autres, plutôt "déco de bobo", j'ai utilisé des lames de peuplier de cageots de melons (melons toujours de la marque "Rouge-gorge", pour que ce soit homogène... D'ailleurs le bateau a été baptisé Boch' Ruz !), souvent fendues ou noueuses, ce qui explique leur petites longueurs... Et elles étaient fixées sur une armature bricolée en polystyrène (plaque d'isolant, 10 mm). J'avais tracé les gabarits en relevant la forme d'une demi-coque "de travail" trouvée vers 1970 sur un tas de détritus d'un chantier naval de Morgat. Je pense les avoir encore, si cela t'intéresse.
Bon, assez bavardé, il faut que j'aille m'occuper de la grand'voile !
Et encore merci !

Nous avons, ma femme et moi, trouvé ce cheval indien qui n'est pas une antiquité, à l'époque où la mode était à l'ethnique, dans une boutique à Arcachon (ne cherche pas sur la carte, ce n'est pas une banlieue de New Delhi). Le chapeau est australien.

Ce cheval est très chouette, bravo, vous avez eu le coup d’œil ! J'ai l'impression que ce forum ne brillent pas par sa parité homme-femme... Nous n'avons pas assez de temps pour le modélisme ? Allez, je retourne sur ma Marie-Kefinan.

Je vois, d'après les remarques d'Albert sur un autre sujet, que je n'ai pas bien "frapper" les cordages sur les ... "p'tits trucs en laiton qui permettent de libérer le cordage d'un coup" (je ne retrouve pas le message). Mais ils ne dépassent pas assez en dessous pour retenir le fil, et mes lutins de pont (au 1/50), qui m'aident d'habitude, sont absents. Est-ce choquant ? Maintenant que je le sais, oui, mais bon...


J'ai fait des efforts sur les taquets par contre, mais c'est presque un exercice de yoga... On respire...

Avant de t'occuper de ta grand'voile, installe les traverses de suspente des thons. Plus tard, tu seras gênée par l'encombrement des voiles et des manœuvres.

Pense également à prévoir le décrochement indiqué par une flèche rouge.



Certains kits ne le prévoient pas et ce faisant, dans la réalité, le capot de descente est couvert par les lattes et même en poussant sa partie mobile, on ne peut plus accéder à la descente.

C'est vrai qu'il y a très peu de filles sur les forums de modélisme et nous le regrettons vivement car elles ont souvent tous les talents voulus pour réaliser de belles choses.

Je complète mon message au vu du tien. Les "petites choses en laiton", qui d'ailleurs étaient en bois, s'appellent des cabillots. l'aboutissement des manœuvres (une par cabillot) est tourné (et non frappé) en 8 entre la tête et la partie inférieure du cabillot. Le garant (le reste libre du cordage) est enroulé en longues spires autour de la tête, comme tu l'as fait.

Si sans devoir trop refaire, tu peux peindre les cabillots couleur bois, ce sera plus réaliste. La Marie, c'est un bateau de travail, pas un yacht.

Quand il n'y a pas nécessité d'utiliser fréquemment la manœuvre, l'extrémité du garant fait deux/trois tours au milieu de la spire et est bloquée pour éviter que le cordage se défasse.

Pour le vocabulaire, pas de prise de tête, tu l'apprendras au fur et à mesure, comme nous l'avons tous fait.

J'ai vu que tes poulies sont montées correctement. Quelle que soit la position de la poulie, le cordage doit toujours coulisser sur le réa (la roue de la poulie). C'est une erreur fréquente avec les poulies de kit de faire passer le cordage entre le bas du réa et la caisse de la poulie. Moyennant quoi, toujours dans la réalité, la traction sur la manœuvre demande plus d'effort et le cordage risque de s'endommager très rapidement du fait de son frottement contre le bois de la caisse. Continue donc d'être vigilante.

Est-ce choquant ? Maintenant que je le sais, oui, mais bon...

Choquant, non, mais incorrect. De même pour les caps de moutons, mal positionnés et mal ridés

Au 1/50e, il est difficile d'être suffisamment méticuleux, car la matière des éléments n'est pas forcément à l'échelle (fibres du bois) et nécessite l'emploi de matériaux spéciaux (poirier, buis)
Pour vraiment se familiariser à la construction bois, mais sans stress, une échelle comprise entre le 1/25 et le 1/15 est idéale
Elle sous entend que les bateaux servant de modèles ne dépassent pas 15 mètres de long hors tout

Si la construction bois te plait, je gage que tu n'hésiteras pas à te lancer dans un modèle (de vieux gréement de travail par exemple) à une échelle plus facile




http://navi.modelisme.com/article876.html
http://navi.modelisme.com/article477.html

Merci ! Il m'en reste trois à faire pour la grand voile, je vais essayer de comprendre où je me suis trompée :
- mal positionnés car pas sur le plat-bord ? Pour le tape-cul, ils étaient prévus dans le modèle sur le banc arrière ( je ne sais pas comment ça s'appelle...) ;
- mal ridé car l'extrémité libre de la ride donc être frappée sur les rides tendues ? Voilà ce que ça donnait côté extérieur :



A propos, à quoi servent les "taquets" (qui n'en sont pas, mais je ne connais pas leur nom...) sur le plat-bord arrière ? Pour des passage d'aussières ?

J'avais envie de fabriquer des scions à partir d'extrémités très fines de bambous du jardin, je les ai mises en forme entre des épingles en attendant qu'elles sèchent...

Alain Degny a écrit:Avant de t'occuper de ta grand'voile, installe les traverses de suspente des thons. Plus tard, tu seras gênée par l'encombrement des voiles et des manœuvres.

Pense également à prévoir le décrochement indiqué par une flèche rouge.

Merci de tes conseils ! La "table à thons" est prête depuis... 20 ans, j'ai même dû recoller certaines lattes... Après vérification, elle était trop longue, et passait à peine au-dessus de la pompe (que j'avais perdue, j'ai dû la refaire comme d'autre éléments...) et de la  ??? descente ??? trappe ??? Donc j'ai déjà modifié en faisant ce décrochement que j'avais vu sur d'autres maquettes.

Allez, au travail, j'ai hâte de placer la baume et la grand-voile !

Bonjour Claire,

Je découvre un peu tardivement cette  bien jolie Marie Jeanne.

Je pense que tu fais allusion aux deux chaumards, situés à bâbord et tribord arrière; utilisés en effet pour le passage des aussières au port et sans doute pour les lignes de pêche à l'arrière .

Bonne continuation !

Hervé

Merci ! J'y retourne !

les caps mal positionnés parce que l'alignement des trois trous doit être avec le trou isolé à l'opposé, donc le cap du bas est tourné par rapport au cap du haut (figure "a" sur mon dessin). Cela me semble correct, mais je ne voyais pas bien sur tes premières photos;
Un cap de mouton, c'est un palan. Donc le cordage de ride est tendu "à mort". Pour qu'il se positionne bien, une gorge est ménagée au dessus de chaque trou du cap inférieur et au dessous de ceux du cap supérieur pour que le cordage se positionne bien (ok, pas facile au 1/50e)
Le brin courant doit être fermement fixé, généralement tourné aux trois rides intérieures
Pour les chaumards ouverts, Hervé t'a donné la réponse, c'est pour passer les amarres

Une belle Marie Jeanne qui va être bichonnée!

La ??? descente ??? : c'est le capot de descente.

Comme l'a dit Hervé, ce type de taquet s'appelle un chaumard.

Voila comment on tourne un cordage sur un cabillot :

A propos des cabillots, au 1/50e il est préférable de les représenter sans poignée, donc un simple fil droit, plutôt que de mettre un truc qu'un marin au 1/50e ne saurait pas prendre en main : la poignée fait en effet +/- 4,5cm de diamètre, donc au 1/50e cela fait presque 1mm. L'important est qu'il dépasse pour pouvoir y tourner le cordage

Voilà les avancées de cet après-midi : trinquette, foc et baume, même si tout n'est pas fixé... Les chats ont validé, mais ils n'y connaissent rien !





Avec des têtes de moutons un peu amélioéres...






Et une bouée faite maison, au cas où...

tout ça mets du baume au cœur.
ta bôme est d'excellente facture bravo Claire

Ta bôme me parait trop longue. Son débattement sera limité par les deux manœuvres de part et d'autre du chaumard.

Et il faut que tous tes cordages soient parfaitement tendus (foc et trinquette).