Le Marsouin

par Barnouic Sam 21 Aoû 2021 - 18:49

Alors que ça me démangeait depuis un bon moment, l'envie de revenir à la construction navale bois s'est imposée à moi ce dernier 14 août sans que je réalise vraiment dans quoi j'allais m'embarquer. Les envies c'est comme çà ! J'ai donc commandé "dans l'urgence" un modèle de bateau qui m'avait tapé dans l'oeil : Le Marsouin de New Cap Maquettes d'après plan Navig, un chalutier à vapeur des années folles à l'échelle 1/30.

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Ses dimensions encore raisonnables, ses possibilités de finition semi-maquette et surtout sa "gueule" propre aux navires de cette époque m'avaient conquis, espérant que la suite soit à la hauteur de mes attentes... C'est ce que nous allons voir.

par **Alain Degny** Sam 21 Aoû 2021 - 19:49

Et hop, c'est parti !

par jean pascal ducret Sam 21 Aoû 2021 - 22:39

C'est même le moment d'envisager d'y mettre une machine à vapeur. De beaux plans et articles dans les derniers mensuels que sont MRB et bateau modèle !

Jean-Pascal

par Barnouic Sam 21 Aoû 2021 - 23:11

La vapeur : oui !... Mais ne retournez pas le couteau dans la plaie s'il vous plaît.

Comme le rappelait Albertus pour me consoler de mes insuffisances avouées : de la place il n'y en a pas. De toute façon, à voir ici et là la somme de compétences et de moyens techniques requis pour "vaporiser" un bateau (et un budget par la même occasion) je ne pouvais que me rendre à l'évidence d'un choix de raison.

On notera au passage que beaucoup de ces bateaux ont été "diésélisés" assez tôt, le mazout ayant déjà remplacé le charbon depuis longtemps.

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par Barnouic Dim 22 Aoû 2021 - 1:01

Il est assez courant de confondre en raison de leurs similitudes de silhouettes les bateaux de grande pêche de type CASTLE & MERSEY (plus de 60m de long - 780 tonnes de déplacement - équipage de 60 hommes - 110 jours d'autonomie) avec ces petits chalutiers comme LE MARSOUIN dont ils sont dérivés (longueur 24,50m - déplacement 198 tonneaux - 16 hommes d'équipage - autonomie 8 à 10 jours).

Ci-dessous l'AVANT GARDE de la classe MERSEY. Noter les hublots à la proue pour donner un peu d'air et de lumière au poste d'équipage aménagé à l'avant.

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par **Alain Degny** Dim 22 Aoû 2021 - 8:54

Encore un grand ancêtre, le Mersey. On a l'impression de feuilleter le catalogue STAB.

par Barnouic Dim 22 Aoû 2021 - 10:07

Nombre de ces navires furent réquisitionnés par les belligérants de la seconde guerre mondiale. C’est notamment le cas du chalutier LE MARIE-FRANS comme le relate ci-après PLONGEE INFOS (https://www.plongee-infos.com/)

Le Marie-Frans était avant la guerre un chalutier en acier de 125 tonnes, construit en 1936 aux chantiers Boel, Jos & fils, à Temse en Belgique, pour le compte de la compagnie Viaene, d’Oostende. Long de 28 mètres et large de 6,5 mètres pour un tirant d’eau de 3,2 mètres, il été motorisé d’un moteur diesel de 4 cylindres de 70 cv couplé à une hélice.

Il a été affecté à la pêche jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale. En 1940, le Marie-Frans a été réquisitionné par la Marine allemande pour devenir un dragueur de mine et assurer la sécurité des zones de navigation près des côtes françaises, qui étaient régulièrement semées de mines afin d’empêcher les déplacements des fameux U-Boote, responsables de dégâts considérables dans la flotte commerciale alliée. Les dragueurs devaient aussi assurer la sécurité des entrées des ports occupés par la Kriegsmarine.

Le Marie-Frans, sous son nom de guerre M-4212 (M pour Minensuchtrawler – dragueur de mines), a été intégré à la 42e Minensucher Flottille et affecté à la zone sud-Atlantique française, entre la frontière espagnole et l’estuaire de la Gironde. Le 12 juin 1942, le M-4212 patrouillait le long de la côte landaise. Cette portion du littoral de la façade Atlantique était difficile à surveiller, en raison de sa grande étendue et de l’état de la mer, souvent agitée dans le golfe de Gascogne. Les sous-marins venaient donc régulièrement mouiller des mines au nez et à la barbe des patrouilleurs allemands. Ce jour-là, le M-4212 ne s’est pas suffisamment méfié, il toucha une mine qui l’envoya par le fond en quelques minutes, au nord du plateau de Saint-Jean-de-Luz, entre Capbreton et Bayonne, aux coordonnées : latitude 43° 36’ 774 N et longitude 1° 34’ 910 W.

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par Barnouic Dim 22 Aoû 2021 - 11:12

Bien que différente de par ses origines LA TANCHE n’échappera pas au terrible destin que partagèrent nombre de ces humbles laboureurs de la mer, comme le raconte ici encore PLONGEE INFOS (https://www.plongee-infos.com/)

La Tanche avait une longueur de 40 m pour 7 m de large et un tirant d’eau de 4,8 m. Dotée d’une machine à vapeur alternative à triple expansion de 450 cv et d’une Chaudière pour une vitesse de 9 nœuds, d’une jauge brute de 276 tonnes. Son armement était constitué d’un canon de 90 mm et d’un autre de 47 mm.

Le chalutier a été placé, en janvier 1919, en réserve au sein de la flottille de Bretagne sud à Lorient, avant de rejoindre la flottille de Provence en septembre et être armé comme garde-pêche. Mais la même année, il fut intégré à la liste de la liquidation des stocks avec 70 autres patrouilleurs en excédent aux besoins de la Marine après la fin de la Première Guerre mondiale. En janvier 1920, il a été repris par le Secrétariat à la Marine marchande au bénéfice de l’Office scientifique et technique des pêches maritimes. Dès le 1er février, il appareilla de la cité phocéenne en direction de Lorient avec un équipage de la Marine nationale, les cales à poissons ayant été transformées en 6 chambres et laboratoires. Par la suite, la Tanche effectua de nombreuses missions de recherches océanographiques, entre 1921 et 1928 dans le golfe de Gascogne et sur les côtes du Maroc, notamment des études sur la migration des thons ou l’incidence du bruit des hélices sur la faune marine.

En 1928, le chalutier a été vendu à l’armement Merrienne Frères, de Fécamp. Transformé au Havre pour la pêche, le chalutier reprit du service, manœuvré par 30 hommes d’équipage, jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.

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Le mercredi 19 juin 1940, alors que l’armée allemande avançait à grand pas, bousculant toute la partie nord de la France sur son passage, côté français c’était la debâcle. Tous les ports des côtes de la Manche et du nord de la Bretagne étaient pris ou en train de tomber, les Allemands entraient dans Paris. La Tanche, réfugiée à Lorient, préparait l’évacuation de la ville bretonne au sein d’une armada de bateaux de toutes tailles, pris d’assaut par des milliers de fuyards à destination, soit de la zone libre, soit de l’Angleterre.

Sur le port de Lorient régnait la plus totale confusion. Deux jours plus tôt, le Paquebot Lancastria avait été coulé par l’aviation ennemie dans l’estuaire de la Loire, devant Saint-Nazaire, causant la mort de plusieurs milliers de personnes. Depuis la veille, les bateaux partaient de Lorient, on sabordait les bâtiments qui étaient inutiles.

Vers 15h, la Tanche prit enfin la mer, se scales remplies de charbon. A son bord s’étaient antassés plus de 250 personnes, civiles et militaires, dans le but de rallier un port au sud de la Loire, en zone libre, vraisemblablement La Rochelle.

Des avions ennemis avaient largué des mines la veille, à la sortie du port. Les opérations de ratissage ont bien été entreprises aussitôt mais la passe Ouest n’avait pas été sécurisée à l’heure du départ du chalutier.

Il était environ 16 heures quand le chalutier s’engage dans la passe Ouest, à la sortie de la rade de Lorient. Soudain, retentit une violente explosion accompagnée d’un monstrueux geyser qui projeta en l’air des corps disloqués et déchiquetés. La Tanche venait de sauter sur une mine. En un instant, le bateau fut englouti. Quelques rescapés de l’explosion s’accrochèrent tant bien que mal à des morceaux de bois qui flottaient et furent récupéré un peu plus tard par un navire venu à la rescousse. Douze survivants sont hissés à bord, puis de nombreux cadavres.

Au fil des semaines, les bateaux de pêche retrouveront plus d’une quarantaine de corps et, pendant plusieurs mois, la mer rejettera sur les plages alentour les dépouilles de dizaines de malheureux, dont Georges Fréger, le capitaine, que l’on identifiera grâce à sa montre. Le lundi 7 octobre, on découvrit encore près du fort Puce, à Gâvres, un cadavre sans bras ni tête provenant probablement du chalutier Tanche. Environ 240 personnes ont trouvé la mort dans cet épouvantable naufrage.

par Barnouic Dim 22 Aoû 2021 - 12:48

De plus de 60 mètres, de 40 ou même de 25, ils se ressemblaient tous un peu. Pourtant, qu’ils soient morutiers de Terre-Neuve ou armés pour la pêche au hareng en mer d’Iroise, chacun avait au-delà des caractéristiques propres à chaque type d’unité des particularités les rendant uniques aux yeux de tous, à commencer par ceux de leurs équipages.

Ci-dessous le B355 – PARIS de l’armement PORET- LOBEZ.

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S’il apparait clairement que la destination de ces navires conditionnait pour l’essentiel les dispositions et arrangements du bord, la volonté des armateurs et les retours d’expérience de leurs capitaines générèrent des évolutions que les chantiers navals durent intégrer au même titre que les progrès techniques intervenus dès le début de la première guerre mondiale et ce, jusqu’aux tardives années 50.

Ci-dessous le B1634 - CHARLES LETZER (ici immatriculé à La Rochelle) qui fut construit en 1934 pour l’armement LES DORIS.

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par Barnouic Dim 22 Aoû 2021 - 12:58

Pas possible de clore ce chapitre sans rendre hommage aux hommes de la grande pêche :

par **Alain Degny** Dim 22 Aoû 2021 - 15:59

Merci Olivier pour ce très intéressant article, belle introduction à la construction du Mardouin.

par Invité Dim 22 Aoû 2021 - 17:31

Bravo pour cet échange ! maintenant j'espère que la construction sera aussi détaillée Wink

Je me réjouis d'avance !

par Barnouic Dim 22 Aoû 2021 - 21:42

Comme "tout paresseux se dit boiteux quand il veut" (proverbe breton) je ne vous dirai ni pourquoi je me suis donné deux ans pour réaliser ce projet ni ne vous expliquerai pourquoi je doive attendre pour avoir les deux malheureux morceaux de latté de 20mmm requis pour établir le chantier tel que prescrit par les instructions de montage NAVIG contenues dans la boite … Car je l’ai bien reçue la boite, il y a quatre jours maintenant ; comme quoi tout arrive, même dans un village de la Montagne Bourbonnaise (!).

Reçue, oui, mais après quelques semaines de soute par gros temps. Dans la boite tout est éparpillé « façon puzzle », les bracelets élastiques n’ayant pas résisté au traitement imposé après que les coussins de calage aient expiré en cours de route. Dam ! Nantes – Saint Malo – Le Mayet ça fait des miles.

A première vue rien de cassé, c’est déjà çà. Comme je pouvais m’y attendre la qualité est loin de celle que l’on connait aujourd’hui en aéromodélisme. Je dirais même que mis à part les blocs AV et AR en résine je me retrouve 60 ans en arrière avec le SAINT PO de mes débuts (…qui avait au moins des blocs en bois, lui !). L’accastillage tout en plastoc parait sympa à l’exception d’une hélice tripale du même métal et surtout d’une horrible chaloupe à bouchains vifs à remiser d’urgence dans le fond d’un tiroir. Un bon point pour la mèche de safran en tige filetée, en revanche le tube d’étambot ne semble pas tourner librement (à visiter avant montage).

Mangeurs de copeaux ne vous impatientez pas car la suite vaut son pesant d’huile de foies de morues.

par Barnouic Lun 23 Aoû 2021 - 9:25

Je ne vous présenterai pas en photo le contenu de la la boite, ce que Franck78 fit très bien en janvier 2019 :

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… je vous parlerai plutôt d’un problème qui ne semble pas avoir été soulevé ici ou sur d’autres sites, problème qui est celui de l’échelle supposée être le 1/30. Mais comme chacun sait, le diable se cache dans les détails…

En fait c’est en cherchant à équiper la timonerie du matériel ad’hoc (transmetteur d’ordre type Chadburn, poste de barre sur colonne, compas de plancher) et dans le constat que les meilleurs artisans britanniques rechignaient à expédier en France leurs productions qu'une connaissance d’une connaissance est venue à mon secours en me proposant de réaliser ces précieux articles en impression 3D. Bingo !

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par Invité Lun 23 Aoû 2021 - 9:55

dans les kits basiques, l'échelle est rarement respectée à la lettre ; un modèle au 1/30e reçoit souvent le même accastillage qu'un modèle au 1/25 ou au 1/33. Même chez Kick avec un kit assez cher, un accastillage partiellement au 1/20e pour un modèle au 1/16e

par Barnouic Lun 23 Aoû 2021 - 11:29

A quelle échelle ? Ben au 1/30ème pardi ! Oui, sauf qu’au plan lesdits appareils sont trop grands. Stupeur…

Longueur et maître bau sont bien conformes à l’échelle annoncée, c’est la hauteur sous barrots de la timonerie qui ne colle pas, de même pour les hauteurs de passage des portes (coup de tête) qui seraient au 1/33 1/3, échelle qu’affectionnent tant nos cousins d’Outre-Manche. Ce qui donnerait çà :

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par Barnouic Lun 23 Aoû 2021 - 11:36

... ou çà avec du recul :

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par Barnouic Lun 23 Aoû 2021 - 12:44

La tentation serait grande de convertir le modèle du 1/30ème au 1/33ème, ce qui reviendrait à adapter la configuration de l'ensemble à un navire de 40 mètres comme il en a existé (voir les caractéristiques de La Tanche évoquée ci-avant) pour une longueur maquette d'environ 1,20m.

Reste à voir si une simple adjonction d'un couple au maître bau après allongement de la quille serait suffisant Question

par Invité Lun 23 Aoû 2021 - 14:53

je serais plus partisan d'un agrandissement du plan, mais puisqu'il s'agit d'un kit, ta solution me semble valable
TU peux aussi ne rien ajouter, on n'est de toute façon pas dans une maquette exacte, et simplement adapter l'échelle des éléments
C'est ce que j'ai fait sur mon crevettier Krick
bateau au 1/16 et cabine au 1/20, j'ai remplacer par une autre cabine en conservant tout le reste sur le bateau
Attention aux détails comme le diamètre des bouées, l'épaisseur des manivelles etc. Ces éléments doivent pour être plausible rester compatibles avec une figurine à l'échelle. L'emploi d'un "marin malin" est à conseiller, mais en utilisant une figurine bien détaillée (grandeur des main, épaisseur des doigts, hauteur et largeur du personnage)

par Jean-Claude 59 Lun 23 Aoû 2021 - 15:15

Merci pour cette présentation très détaillée.
J'ai l'impression que tous les fabricants de kit en prennent à leur aise avec l'accastillage et qu'ils ont tendance à prendre ce qu'ils ont en stock sans se soucier de la réalité.
Bon montage.
Je prends une petite place.

par Barnouic Lun 23 Aoû 2021 - 15:39

Albertus a raison et je suis une bête ! Seul l'agrandissement du plan pour ce qui concerne les couples et la longueur de quille serait la bonne solution car les bateaux de 40 mètres tels que La Tanche étaient plus larges et avaient plus de creux. Autant dire que refaire un modèle à partir d'une simple question de hauteur de timonerie serait un peu Shadok.

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par Barnouic Lun 23 Aoû 2021 - 15:45

Jean-Claude59 n'a pas tort non plus... Je crois qu'il y aura aussi beaucoup à dire sur l'accastillage fourni.

Time will tell !

par Barnouic Mar 24 Aoû 2021 - 1:12

Conseil aux futurs constructeurs de ce modèle : au lieu de ronger votre frein en attendant la livraison du bébé procurez vous l'indispensable base de votre chantier à savoir :

- 1 x découpe bois latté épaisseur 20mm de 900mm x 240mm
- 1 x découpe bois latté épaisseur 20mm de 700mm x 240mm

Ainsi aurez-vous fait œuvre utile avant que commencent les choses sérieuses*.

Nota* : n'en concluez pas non plus que tout ce qui précède ne le soit pas, sérieux Rolling Eyes

par Barnouic Mar 24 Aoû 2021 - 2:33

Sinon, pour passer le temps, et s'instruire aussi (plein de petits détails à piquer ça et là) :

par Barnouic Mar 24 Aoû 2021 - 20:14

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur j'ai mis à profit ce contre-temps pour approfondir ma recherche d'images de référence et là je suis tombé, parmi les innombrables photos de chalutiers de ce type, sur celle du L.270 qui représenterait Le Marsouin Question

. Quelqu'un (ou quelqu'une) parmi vous aurait-il (elle) d'autre photos de ce navire en particulier ou celles d'autres unités de sa classe : 25 mètres de long et moins de 200 tonneaux ?

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Merci de votre aide.

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