Chaloupe de 23 m à roue arrière (finie)

Il y a trop longtemps que je n'ai rien fait.
Ce petit plan m'avait bien tapé dans l'œil, donc j'ai fini par l'acheter pour l'euro symbolique auprès de la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
AHCNN/MHT

Le plan est visible ici:
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Historique.... ben rien!

il n'y a ni nom ni date. La MHT n'a pas plus d'info.
Seul le commanditaire y est inscrit: Société Française d'Entreprises de dragages et de travaux publics

Le style est colonial et est similaire à d'autres plans disponibles. Mais ils sont pour une autre société: les Messageries Fluviales de Cochinchine.

Les recherches sur le net ne donnent rien de concluant, ou je trouve un navire très similaire mais belge au Congo ou il n'y a pas de roue à aubes.
Toujours très similaire, mais jamais le même. 

Le nom de la société ramène soit à l'Indochine soit à l'Afrique suivant les époques. Elle existe toujours (pas mal!!) et dépend maintenant d'un grand groupe de BTP.

Donc je n'ai que des suppositions:
Donc un transport de passagers mais sans fret et sans cabine voyageur: une sorte d'autobus, une navette fluviale. Les passagers voyagent "léger" et ne restent pas plus d'une journée à bord.
La cuisine (sur le 2° pont) semble très petite pour pouvoir servir les passagers. Elle ne serait utilisée que par l'équipage.
Il y a 2 cabinets WC, un sur chaque pont. Un pour les passagers et l'autre "privé" pour l'équipage.
Un équipage de 5 personnes qui ont chacun leur cabine: capitaine, mécanicien, chauffeur... Les 2 autres serait un cuisto et un factotum (trop content de l'avoir placé ce mot  ). 
S'ils ont leur cabine, c'est qu'ils vivent sur le bateau.

Tout ça et l'historique de la compagnie ayant demandé les plans me font imaginer qu'il pourrait s'agir d'une chaloupe pour acheminer le personnel des dragues de la compagnies.
En effet elle a effectué entre 1904 et 1927 avec ses 8 dragues: 350 km de curage d'anciens canaux, 1200 km de nouveaux canaux et retiré 140 million de mètre cube de déblais.

Ce plan me parait être un "general arrangment" car certains détails sont très succincts (chaudière, machine). Peut être ce plan a été fait pour que, sur place, le chantier naval se débrouille à le finir.
Voilà, que des suppositions.

Le futur modèle:
Le vrai fait 23 m de long, donc au 1/48°, j'arrive à environ 48 cm, idéal pour mon tout pitit atelier.
Le modèle est intéressant si je peux montrer les intérieurs, la chaudière et un peu la structure interne, un côté ouvert, quelque chose de didactique.

Et maintenant il faut faire les "plans" en 3D.

Laurent

Un collègue m'a fait découvrir Onshape, un logiciel de CAO gratuit, en ligne ce qui permet de l'utiliser avec un PC peu performant (*) et avec lequel je pourrais faire mes plans puis les imprimer.

J'ai commencé avant Noël et j'en suis à pas mal d'heure de travail pour obtenir un bon début:

La charpente métallique (supposée):
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La chaudière avec un partie ouverte pour montrer l'intérieur:
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L'habillage de la coque (c'est pas parfait!):
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Une petite vue d'ensemble des différents éléments déjà modélisés:
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Et surtout cette machine à vapeur: piston, tiroir, bielle, excentrique, coulisse... Et en plus ça fonctionne en virtuel:
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Dès que j'aurais compris comment mettre une vidéo sur tutube, je vous montre 
Laurent

Ce bâtiment ressemble étrangement aux canonnières fluviales de Chine. Je le verrais bien servir sur le Mékong qui, d'expérience pour l'avoir descendu quelques jours, est particulièrement dangereux avec des rapides, des hauts-fonds rocheux et des bancs de sable. D'où son fond plat.

Sais-tu à quelle époque précise il naviguait ?

Destiné à la Cochinchine, nous donnerons à ce navire un nom local : le Kang Hou qui, en laotien, signifie : rayon de lune se reflétant sur la surface miroitante des eaux par une calme nuit de printemps.

Un beau projet. J'adore.

C'est pas mal comme début

Voilà la vidéo


Le plan est très simpliste sur cette partie. Il a donc fallu que je comprenne comment ça marche, que je dessine, que j'apprenne ce logiciel. Un bon mois.
Au 1/48° ce ne sera pas fonctionnel.

Laurent

Jolie projet et tu te débrouilles bien avec la 3d ! Je suis jaloux
Belle chaudière ça a me rappelle des souvenirs

Maître Kangoo,
voilà encore un sujet original comme tu les affectionne!
Je vais suivre avec un grand intérêt, et déjà la maîtrise du logiciel m'impressionne!

Avant d'ouvrir le chantier, j'en suis toujours à me demander quel matériaux utiliser pour les couples?
La coque sera "bordée" avec de la feuille de cuivre (ou de laiton) de 0.1mm colée sur les copules. Mais les couples en 0.5mm, je me demande. 
Soit cuivre et soudure mais j'ai peur d'avoir à redresser les pièces après la coupe aux ciseaux.
Soit en plastic carte (j'ai un gros stock) mais c'est moins dans l'esprit du forum 

De toutes façons, après tout doit être peint ensuite.

Pour le logiciel, je ferais une présentation dans un autre sujet.

Laurent

Tu veux le faire façon arsenal avec un bord découvert ?

Bonjour, je découvre ce sujet très intéressant par son originalité pour toutes les questions qu’il pose, mais aussi par sa réalisation en métal ce qui n’est pas commun à Naval Bois.
Une grande surprise toutefois me pose question, c’est l’epaisseur prévue pour border la barge, à 0,1, soit 1/10 de mm, cela me semble beaucoup trop mince pour être possible.Quand aux couples,5/10 pourquoi pas, mais on peut ne pas tout à fait respecter l’échelle par confort,sans que cela ne saute aux yeux . Bonne suite à ce chantier.

La coque des canonnières de Chine de même époque est faite en tôle d'acier de 4 mm. C'est le cas du Pei Ho, de l'Argus et de la Vigilante.

Elle est compartimentée par des cloisons transversales en acier qui, sur l'Olry,  font 6 mm d'épaisseur.

Le creux du Kang Hou étant de 1.45 m, cela fait 3 cm au 48e. Je serais tenté de faire une coque pleine, creusée à l'emplacement de la machinerie. Cela permettrait de poser le doublage très mince représentant les plaques de tôle, sur une surface solide.

Le conseil du Maître Alain est fort judicieux car ayant tâté de la construction entièrement métallique à une échelle du 1/30ème, je peux affirmer que la structure, tant longitudinale que transversale en laiton qui a subi une chauffe de mise en forme sinon une chauffe de brasure, est fragile dans le sens d'une augmentation de la ductilité de l'alliage rendant toute manipulation quasi impossible . D'autre part, coller, en respectant le clin des tôles est d'autant plus facile que la structure sous-jacente est solide , ne serait-ce que pour lisser le feuillard.
A votre échelle, vous pourrez même représenter le rivetage selon les bonnes règles de Hauser ou
Fréminville et plus encore de Godron.
Les avantages de la coque pleine sont visibles sur mon avatar, quoique l'échelle soit de 1/87 ème.
Bon courage et bravo pour ce choix sortant de l'habituel pour ne pas dire de l'ordinaire.
Bien à vous.

J-Pascal

Alain Degny a écrit:Tu veux le faire façon arsenal avec un bord découvert ?

Oui M'sieur. Enfin pas trop pour ne pas fragiliser l'ensemble. Je pense faire tout le fond, un bord complet et presque tout le pont sauf au niveau de la chaudière pour montrer la soute à charbon.

Pour le choix de la structure et des épaisseurs je me suis basé sur le plan:
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Les traits en pointillés donnent l'idée de la structure:
En vert, la "maille" de 50 cm donnant l'espacement entre chaque couple.
En rouge, les couples "pleins" qui isolent les différentes sections de la coque.

En me basant sur ce décret sur les péniches Freycinet , je retrouve bien la maille de 50 cm et les épaisseurs de la coque (et encore je suis trop épais).
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Par contre, rien sur l'épaisseur des couples. Zut!
J'ai pris ce modèle parce qu'il est assez proche en terme de bateau: fluvial, assez ancien, transport, une canonnière devant résister à plus d'effort (recul des canons...)

L'épaisseur des couples a été décrétée de 0.5 mm parce que c'est l'épaisseur des plaques de plastiques que j'ai en stock. Bien sur, ramené à l'échelle 1/1, ça fait pas épais.

IL faut que j'essaye un peu pour voir si je vais droit dans le mur ou si c'est réalisable. L'option coque pleine reste d'actualité.

Jean Pascal, 
Le rivetage des plaques, je pense faire l'impasse. J'ai regardé encore et encore vos fiches sur le site MER, elles sont (comme celles des autres) très instructives.

Merci à tous pour votre intérêt.

Laurent

Les canonnières étaient équipées de canons de 37 à tir rapide ou de canons-revolvers Hotchkiss également de 37. Les deux montés sur colonnes. On trouve aussi des mitrailleuses Maxim.

Pour les couples, j'ai les plans détaillés de la canonnière fluviale allemande Vaterland (Patrie). Elle faisait le double de taille, mais cela peut donner une idée. Je les cherche demain. Ce soir, étant à la fois un grand sportif et un intellectuel, je regarde Koh Lanta.

D'une manière générale, tous pays confondus, les canonnières à roues à aubes sont peu fréquentes. La France en emploiera en Afrique. Au Sénégal (Archimède, Espadon, Phoque, des side-weelers de 42 m), au Gabon (Protée et Pygmée, side-weelers de 24 m), au Dahomey (Opale et Onyx, stern-weelers de 22 m, construits en Angleterre).

En Asie, on trouvera des stern-weelers au Viêt Nam (Tonkin au nord, Cochinchine au sud, comme on disait alors) comme le Yu-Nan à Hanoï ou le Moulun de 37 m. Il n'y en a pas en Chine, bien qu'en 1905 une étude ait été confiée à Louis Audemard qui connaît bien le haut Yang Tse. Le projet ne sera pas retenu.

Pour accompagner ton chantier, tu as donc le choix entre le poulet n'dolé ou le bo-bun bœuf ou crevettes.

Sur la Vaterland, grosse bête de 48 m, les couples font 60 x 40 mm et il y en a 96 (hors cage d'hélice et protection du gouvernail). Maille 45 cm.

Sources.

Bernard Estival, Les canonnières de Chine.
Roger Branfill-Cook, River Gunboats, an illustrated Encyclopaedia.
Paul Stamm Modellbau, Plans de la canonnière Vaterland au 1/50e.

c'est assez curieux , la forme générale me dit quelque chose  
j'ai vu ce bateau quelque part mais impossible de savoir ou.
J’enquête.
C'est un très beau modèle .Et félicitations Laurent , pour la performance avec la 3 D.

Bonjour Laurent,

Voilà un sujet bien original dont tu as le secret et que je vais suivre avec intérêt 

Une mention toute particulière pour ta rapidité de maitrise de la 3D, cela donne envie !
As-tu l'intention de profiter de cette modélisation pour faire de l'impression 3D ?
Bonne continuation et encore bravo 

Jean-Marie

re Laurent
j'attends la suite , bravo pour ce bateau choix audacieux !!! mais , je sais que aime les defis !!

Jean Marie,
oui les pièces les plus petites seront confiée à mon imprimante (celle du fiston!) si elle y arrive. Sinon je verrai pour les commander en résine sur un imprimeur.
Pour la maitrise, depuis Noël, j'y ai passé mes weekend et quelques moments au boulot (mais chut!). Je compte plus.

Laurent

Salut Laurent,
effectivement quand tu m'as parlé d'un nouveau projet je ne m'attendais pas à ça; année 50, utilisation de la 3D, navire en métal...
Félicitation pour ce choix audacieux !!

Go!! Laurent, Go !!

Un mois!!!
En fait j'ai attendu 2 semaines le rouleau de cuivre et quelques essais de collages.
Pendant ce temps j'ai commencé les couples et un chantier

Voilà les débuts:
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Grâce à la quille, ça tient ensemble, je l'ai même sorti pour reprendre la quille par l'intérieur.
La cloison possède une échelle et une prise pour la pompe de cale.
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Avec l'imprimante 3D, j'ai fait un gabarit pour les 21 couples suivants (et pas 12):

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Et début de la pose des plaques (4*1 cm). Le collage est fait à la "ni cl... ni vis" et celle qui est très bombée, à la cyano.
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A suivre maintenant que je maitrise 

Laurent

C'est chouette. Ceci dit, autant j'ai confiance en la cyano pour la durée dans le temps, autant je suis réservé sur celle du Ni clou ni vis ou similaire.

Alain Degny a écrit:C'est chouette. Ceci dit, autant j'ai confiance en la cyano pour la durée dans le temps, autant je suis réservé sur celle du Ni clou ni vis ou similaire.

Pour ma part, je n'ai jamais su si "ni clou ni vis" c'était vraiment de la colle.

C'est un mastic-colle. J'en ai utilisé pour fixer des plinthes. Au bout de quelques années, le produit perd son pouvoir adhésif, contrairement au silicone. La cyano, je m'en suis servi pour fixer des pièces mastic époxy sur bois sur mon chébec. Cela fait 30 ans et cela n'a pas bougé.

J'avais zappé ce sujet; je m'installe et j'admire