La Santa Maria Caravelle ou caraque ?

Chapeau Jeff. Super rattrapage !   

Ta coque est même mieux car les planches ne faisaient pas la longueur du vaisseau.   

Merci Janiel pour tes encouragements qui me vont droit au cœur d'autant que j'ai pu suivre le développement de ton projet qui me semble plus relever de "l'arsenal" que du Kit.
Concernant le problème posé par la régularité des planches du pont. C'est une bonne question! merci de l'avoir posée.
Concernant les virures, étant assez novice en la matière j'ai appliqué la méthode deux virures entières sur le haut une entière sur le bas et brochetage des autres mais les incertitudes des mesures (voir plus haut) m'ont conduit à reprendre un brochetage localisé sur certains points.
En tous les cas bon courage également et réel admiration pour ton travail.

Bonsoir
me revoilà pour demander encore une fois des astuces aux spécialistes.
j'ai tenté de poser le safran du gouvernail et avec beaucoup d'efforts (et quelques noms d'oiseaux) j'y suis presque arrivé du moins pour un coté même si la photo est un peu floue.


par contre de l'autre coté les clous ressortent et je cherche un moyen pour faire en sorte de conserver un peu d'esthétique.


j'ai envisagé la solution de couper au plus prés et d'écraser avec une pince ou bien une soudure fine à l'étain!
merci de vos conseils

Bonjour,
Les ferrures sont inversées.  

Bonjour Bernard
sincèrement je ne comprends pas! voici la notice de AL


peux-tu m'expliquer, merci

Salut jef.
Bernard a raison les ferrures sont inversées.
sur l'étambot sont fixées les ferrures avec femelots et sur le safran les aiguillots.

Comme ceci


1= Safran
2=Ferrure aiguillot
3=Ferrure Femelot
4=Etambot
5= Coque du navire
On comprends tout de suite que le poids du safran pése sur les fémelots.
Lorsque l'on veut retirer le safran ,il suffit de le saisir et de le virer vers le haut.
On peut voir également les ferrures avec aiguillots sur l'étambot et les fémelots sur le safran.
Voilà

Il ne faut jamais se fier aux notices des fabricants. Elles sont souvent truffées d'erreurs. AL est le spécialiste des pentures de gouvernail montées à l'envers.

Salut Jef,

Je m'étais fendu d'une réponse qui semble ne pas être passée et qui fait coup double avec ce que les spécialistes t'ont dit. J'y avais joint un schéma :



Je poursuis au sujet de tes clous : Pourquoi ne pas coller toute la ferraille à la cyano ?, avec juste une tête de clou dans les trous ?...

Attention à l'échelle. Pour que les clous aient l'air réaliste, il faut: enfoncer le clou en le laissant dépasser, couper la tête, donner un petit coup de lime pour l'aplanir et l'enfocer d'un léger coup de marteau.

Le crobard de Jeniel n'est pas bon.
Le plus communément, les aiguillots sont fixés sur l'étambot et les fémelots sur le safran. 
Encore que ... encore que sur les petits canots et baleinières il n'est pas rare de voir un aiguillot long en bas de l'étambot et un fémelot en haut. Il y a même deux coquilliers, dont un de 11,50m, dont les pivots de gouvernail sont fixés de cette façon.    

Eh ! Les grands savants… mettez-vous d’accord !
C’est fémelots – safran,….. et aiguillots – étambot, façon André Miossec,
Ou…
Fémelots – étambot, et aiguillots – safran, façon Michael Gloaguen ?

Parce que nous, les petites mains… on rame derrière !   

AND THE WINNER IS: MICHAEL!      






Source: Xavier pastor, The ships of Christopher Columbus, Santa Maria, d'après les études de José Maria Martinez-Hidalgo.

Fallait bien que je me rattrape  Alain ,aprés la grosse bourde du safran à Laurent sur son Sambouk.  
Je jette un oeil sur le livre de notre Prince Wolfram :"Die schiffe des Christoforo colombo"

Confirmation du Grand Wolfram page 90.il prend exemple de la Nao de Mataro.

Ouaiiiiiiiiis ! Moi aussi, j'ai trouvé qqchose : le fémelot est bien sur l'étambot
(dans le glossaire des termes de marine par Christophe Borzeix).

Il va falloir s'en souvenir quand j'en serai là !
A toi de jouer Jef !

Mille excuses et plein de contrition. Parce qu'en plus je m'ai gouré avec le Paasch sous les yeux pour vérif !!!
Méfiez-vous de la parole des anciens, c'est que du vent.   

André MIOSSEC a écrit:Méfiez-vous de la parole des anciens, c'est que du vent.   

Bah ! Côté vent, placé comme tu es, tu dois être servi ces derniers temps.
 

janiel a écrit:Ouaiiiiiiiiis ! Moi aussi, j'ai trouvé qqchose : le fémelot est bien sur l'étambot
(dans le glossaire des termes de marine par Christophe Borzeix).

Il va falloir s'en souvenir quand j'en serai là !
A toi de jouer Jef !

Dessus ou dessous... Ce qui compte c'est l'accouplement, pas vrai ?    (Là, je vois déjà certains tirer la tronche sur le niveau de la blague...)

Sérieusement, aux échelles usuelles des modèles réduits, un simple clou tête d'homme ajusté en longueur à la tenaille, et ensuite un point de cyano en haut ou en bas, ça ne ferait pas aussi bien l'affaire sans trop se prendre le chou à perte de vue ?

Vous m'objecterez - à juste titre - que ce montage n'est pas ... démontable

Mais, dans l'hypothèse où il est associé à une barre franche, il faudrait rendre aussi cette dernière amovible pour garder le safran démontable, etc.

Comme toujours en pareille matière, le bon choix est toujours plus ou moins, me semble-t-il un compromis entre le réalisme, la difficulté d'exécution, et l'utilité réelle de l'aménagement sophistiqué

Bonjour les savants du forum,
Merci à tous pour vos lumières.
Le positionnement (qui semble généralisé) des aiguillots/fémelots dans la période 15ème-18ème m’amène à poser une question éventuellement déplaçable dans les sections techniques du forum si le Chef le juge utile :
Pourquoi les charpentiers de marine ont-ils adopté ce positionnement, alors que les charpentiers de bâtiment ont adopté l’inverse ?...
Regardez les gonds des portes de nos logements : les parties « mâles » (aiguillots) sont fixées aux châssis, et la porte, partie mobile, reçoit les parties « femelles » (fémelots).
Pourquoi donc les marins ont-ils choisi l’inverse (aiguillots sur la partie mobile : le safran) et fémelots sur la partie fixe (l’étambot) ?...
Dans les deux cas, la partie mobile et pivotante est toujours portée.
Alors, pourquoi ? Quelle raison technique justifie ce choix, plutôt que celui des charpentiers terrestres ?...

Comme je croyais m'en souvenir (mais beaucoup de choses m'échappent en ce moment) voici ce que dit Maître Blaise en 1736 : " (les femelles) ce sont des anneaux de fer où entrent les gonds du gouvernail. On les nomme aussi rose ou rosette. Elles sont soudées à deux plates-bandes aussi de fer qui se replient, une de chaque côté contre le bord du vaisseau ou contre le gouvernail selon qu'elles sont attachées à l'un ou à l'autre et on les arrête avec des clous....)

Vous voyez que tout n'est jamais dit, surtout en marine ancienne, et encore plus lorsqu'il s'agit d'une caraque (dont nous ne connaissons pas grand chose)  et qui existait sous mille et une forme, et sans doute autant de modes de construction et d'accastillage.  

Très modestement après ces échanges entre spécialiste je vous montre ce que j'ai fait.
Eh oui car après un bon moment de découragement! vu la façon de je m'étais fait ch...r pour réaliser l'ensemble! bref j'ai tout démonté et j'ai recommencé. Par contre je ne suis pas arrivé à bien concevoir la manière d'ajuster les aiguillots et les fémelots. donc j'ai installé de sur l'étambot et sur le safran les pièces métalliques proposées par AL et récupérées lors du démontage. Puis j'ai glissé de très petites tiges de laitons pour figurer les aiguillots. toutefois vous noterez que je n'y suis pas parvenu pour l'ensemble situé le plus haut. Mais je n'ai pas renoncé pour autant.

Pour vous remercier de l'attention que vous portez à mon travail je ne pouvais pas faire moins que de recommencer et vous montrer le résultat.

Je trouve le résultat obtenu tout à fait sympa

La plus grosse difficulté est d'avoir un alignement parfait des gonds et une fixation des charnières bien perpendiculaire à l'axe de rotation - Le safran doit pouvoir pivoter librement sans résistance

Bravo Jef,
cela me fait penser à cocovert et son swift.il a fait ,défait ,refait ,et encore refait.  
Il en a ch....       Mais pour un résultat époustouflant au final.
En écoutant les conseils des anciens ,tu ne pourras que faire un joli modéle.
Bon courage pour la suite ,c'est bien parti... 

Ah oui, c'est pas mal du tout comme çà. Espérons que tu parviennes à monter le premier fémelot ?
D'aucuns préfèrent " brunir " le laiton pour qu'il fasse moins brillant, en le plongeant quelques secondes dans des produits trouvés dans le commerce. Cela le rend presque noir et cela fait plus vieillot.
Là, c'est affaire de goût.
Tu n'oublieras pas de prévoir l'attache de secours (en corde) qui retient le safran en cas de pépin ? Le document d'Alain Degny montre où elle est frappée sur le safran. Les cordes doivent remonter jusqu'à un endroit de la poupe, à voir sur tes plans.

Oui pour l'attache de secours c'est prévu j'ai déjà percé l'emplacement de l'anneau à fixer sur le safran.

pour le laiton effectivement je me suis posé la question et j'ai essayé divers produits ménager sans résultat je pense donc prendre du brunisseur de métaux mais pour ça il faut que je descende à Fréjus et pour l'instant le temps n'est guère à la promenade.