Construction misainier (préparation)

sur ta foto on voit nettement à l'arrière un surplomb de plancher qui cache le moteur donc +1 avec cornic!

hmmm le moteur est plus vers le centre du bateau car le tableau arrière est très incliné (donc pas la place de mettre le moteur à cet endroit). Le surplomb arrière sert juste à ranger deux trois bricoles. Mais je montrais cette photo dans le but de savoir si la partie lattée en bois (pas le surplomb arrière) est bien un plancher ?

    De fait, pour un misainier bigouden il est énorme !
    Ce qui justifie qu'il jouisse d'un pont/plancher ? à mi-hauteur.
    A l'arrière, c'est une tille, il y en a, de toute évidence, une autre à l'avant.  

oui c'est vrai qu'il est gros celui là haha entendu André !

@ Laurent : comment fais-tu pour supprimer tes "excroissances" de couples une fois le bordage collé, sans tout arracher ?   As-tu au préalable recouvert la tranche de la partie haute du couple avec un matériaux spécial qui permet de ne pas trop adhérer à la colle ?

Cette méthode de construction est souvent employée dans les différentes réalisations du forum (souvent par Smoogler), mais je ne comprends toujours pas comment cela fonctionne... Y a-t-il réellement de la colle sur la tranche des couples ? Pourquoi utiliser des épingles ?


@ Olivier : merci pour ta suggestion du gabarit. Je te contacterai en MP si j'opte pour ce mode de construction.


Grégoire

Ah ... Tamm ha tamm, joli canot.

Principe des gros canots : un tillac à l'avant, ponté, un tillac à l'arrière, ponté lui aussi, tous deux permettant de créer un volume abrité et exploitable. On distingue au milieu, la ou est assise la dame, le capot moteur, et il y a un banc transversal derrière.

Ce n'est pas la meilleure photo de ce canot pour voir l'intérieur.

Sur le mien, qui est bien plus petit, il y a un peu le même principe : un petit tillac ponté à l'avant, un petit banc à l'arrière pour le barreur, un plancher sur le fond. J'avais un banc transversal, très en arrière (c'est une annexe de goémonier - ca dégage de la place pour charger, avec un maitre bau important : 4,30 de long, 1,84 de large), j'en ai rajouté un au niveau des béquilles d'échouage, c'es plus pratique...

Mais pas de moteur ! J'ai un petit hors-bord que j'embarque si besoin, sinon à la godille !!!

Grégoire,

On évite soigneusement de mettre de la colle le long de ces excroissances!!

Quand on pose le bordage, les lattes sont mise en forme en mouillant le bois pour qu'il puisse se tordre sans casser. Eau chaude, alcool, fer à cintrer, plusieurs méthode existent.
Ces excroissances servent à trouver la bonne courbure des lattes.

Lorsque la latte est en forme (et sèche),  on passe au collage. Le long des couples, le long de la précédente (important) mais pas sur ces excroissances.

Quand tout est posé, on découpe avec une petite scie circulaire.

Plus tard, on habillera l'intérieur du bordage par des jambettes de pavois. Il fallait que j'arrive à placer le vrai mot 

Laurent

Ok merci d'avoir éclairci la méthode. Cela me semblait effectivement bizarre de coller pour ensuite décoller. Enfin bref.
Du coup on pose le pavois dès le bordage de la coque : c'est un autre point qui m'était flou. Merci

N'hésites pas à demander!!

Laurent

Les plans arriveront cette semaine (j'espère). Je pourrai commencer à voir a quoi cela ressemble et voir ce que je vais pouvoir adapter.

Pour le moment, une simple question: puis-je visser mes couples dans la quille en plus de les coller ? De même, pour assembler les différentes parties des couples, puis-je les clouer entre elles en plus de les coller ? cela permettrai d'avoir une "ossature" vraiment solide. Qu'en est-il ? (Ou bien les cheviller à la quille ?)


D'autre part, un détail m'interpelle énormément (cf scan des plans de Michael page 2) : les couples ne sont pas perpendiculaires à la quille ... Est-ce normal ?
J'ai consulté de nombreuses photos de charpentes de misainiers ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], misainier Tamm Ha Tamm, atelier Le Vivier, Lesconil) et j'ai constaté que les couples sont perpendiculaires à la quille (contrairement au scan)   Etant donné que ces bateaux sont généralement construit quille en bas, horizontale, le fait que les couples soient perpendiculaire a cette dernière est aisément compréhensible.
Du coup, que dois-je en penser ?


Bien sur, je vais voir ce que disent les plans que je vais recevoir. Néanmoins, s'ils disent la même chose que le scan de Michael, je serai un peu dubitatif... Réaliser un bateau quille en bas avec des couples inclinés de manière très précise est à mon avis très compliqué pour les charpentiers.

Bonjour Grégoire,

Visser!! Le résultat pourrait être pire. En faisant un trou dans le bois, tu diminues sa résistance. Le collage suffit pour avoir un montage solide. Lorsque le bordage, les ponts sont montés, la coque devient très costaud.
Dis toi bien qu'aucune pièce n'exerce d'effort exagéré, on les met en forme pour l'éviter.

Pour les couples, ils sont posés verticalement. Donc suivant la position de la quille, perpendiculaires à celle-ci, ou pas!!

Laurent

Entendu Laurent.
Je vais attendre d'avoir les plans pour savoir alors. Mais c'est marrant qu'un même type de bateau ne soit pas construit de la même manière d'un atelier à l'autre.

Grégoire

C'est normal, au contraire !

Chaque chantier a ses habitudes et y tient. Surtout les chantiers qui travaillaient pour la pêche ou le commerce, qui ne construisaient qu'avec une demi-coque (et encore !) sans plan et avec répétitivité, où aucune construction de bateau de croisière conçue différemment ne venait troubler la banalité quotidienne de leur "évolution" .

oui Pays ,etant gamin (8 ans avant je n'avais pas le droit)) je traînais dans les trois chantiers à Croix de Vie ,dont un patron pas commode , bourru ,qui faisait des bateaux sur mesure à sa maniere ,amenagement intérieur à la demande de madame ,je te dis pas les réflexions ...ce bordel dans l’atelier ...et sur le quai le soir quand il voyait un de ses bateaux  rentrer ,il disait "regardes ces cons " et mon pere de lui dire "eh !décon ...pas heureusement qu'on est là " mais là il y avait des maitres charpentier !!,dommage on n'avait pas d'appareil photo ,le développement coûtait cher !

Merci pour ton lien vraiment super.
Je comprends aussi ton idée de visser quand on voit les assemblages: un boulonnage entre quille et varangue!!!
Mais là, il n'y a pas de colle.

Laurent

Okay les amis ! Je ferai donc comme le plan l'indique, ou alors j'adapterai le plan

Laurent : voici un autre lien, même atelier, mais pas le même misainier (plus petit celui-ci : 5.50m au lieu des 9.3m du Tamm Ha Tamm) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bon visionnage


Grégoire

  Très joli petit canot ! Quand il aura mis son bouchain dans l'eau il ne bougera plus beaucoup, celui-là !

  C'est la première fois que je vois la ligne de liston taillée sur une couture. Mais bon, c'est un Bigouden, hein. Font pas comme les autres !   

comme d'hab ,une pirouette ,Pays, du moment que c'est un breton !!!

Bonjour à tous,


pour les friands de photos de misainier, j'ai dégoté quelques autres diaporamas (en plus des deux publiés plus haut) qui sont vraiment supers :

• construction du Sauveur des Petits, 5.50m, Lesconil, 1992 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
  
  
• lancement du Tamm Ha Tamm, 9.30m, Lesconil, 2014 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
  
  
• régate de misainier, Lesconil, 1999 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
  

Enjoy


Grégoire

super photos , bonne pioche 

   Superbes images, surtout le premier reportage où l'on voit les anciens à l'ouvrage, et la régate de misainiers.

   Il doit y avoir erreur pour le deuxième, car on n'y voit que le "Saveol" et la "Bergère de Domrémy", qui ne sont pas des misainiers !

   Merci bras.   

André, pour le deuxième lien, je pense que tu n'a pas réussi à afficher toutes les photos. Les premières ne sont pas effectivement des misainiers. Mais viennent ensuite celles de la mise à l'eau du Tamm Ha Tamm. Essaye de re-charger la page, je pense que cela fonctionnera.

A plus tard.

Ces reportages sont très instructifs en ce qui concerne la méthode de bordage et qui clos un débat que nous avons eu par ailleurs.

Que remarque-t-on, entre autres, qu'ils placent des lattes de séparation apparemment positionnées à l’œil (pour repérer la bonne ligne) puis qu'il remplissent les espaces et que les planches de bordage ne sont pas d'une largeur (hors brochetage)  égales,  très loin de là.

Autre info intéressante, les couples sont rectifiées sur place .... ce qui me paraît logique quand on ne dispose pas de logiciels de CAO et de robots d'usinage .... ce qui n'empêche pas de faire de bien beaux bateaux .....

Guido54 a écrit:.....
Que remarque-t-on, entre autres, qu'ils placent des lattes de séparation apparemment positionnées à l’œil (pour repérer la bonne ligne) puis qu'il remplissent les espaces et que les planches de bordage ne sont pas d'une largeur (hors brochetage)  égales,  très loin de là.
....

Normal, ils n'ont pas demandé les bons conseils de nos maitres

Laurent

   Merci MrPibb, de fait j'ai encore eu un refus, mais au deuxième essai ça a marché.

   Belles photos, canot élégant et puissant, presqu'autant que les coquilliers de la Rade qui sont descendus bien loin dans le sud. Sans doute des copains de boisson à l'armateur, si c'est lui, pieds nus, à la fin. C'est un visage connu des rassemblements, sur "C'hoari war an dour" peut-être ? Félicitations à lui.   

L'homme pieds nu à la fin est effectivement l'armateur/propriétaire du bateau, mais c'est également lui le charpentier Il s'agit de Vincent Scuiller, de l'atelier Le Vivier