Le Chebec de 1780 au 1/50 ème
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Le Chebec de 1780 au 1/50 ème
Le bonjour vous va,
Cette présentation doit dater des années 2012/2013. Elle m'a été demandée par ma fille, donc j'y tiens car la construction n'est pas très glorieuse en effet elle est mi bois mi plastique, ce que j'ai cessé de faire après. Elle a value de longues conversations avec Alain.
Tout d'abord l'intitulé 1780 semble faux, car si on lit cet exposé (qui doit venir d'une quelconque revue ou de wiki dont je ne me souviens plus exactement le nom... )Ils auraient arrêté la construction de ce type de voilier en ... 1779. Les Chebecs sont des bâtiments méditerranéens à voiles et à rames. (pas à vapeur...)
Souvent mal connus, survivants de navires latins et arabes beaucoup plus anciens, ce sont des navires élégants dont les formes rappellent volontiers celles d'un yacht de plaisance. Selon les époques, les auteurs et les pays, leur dénomination change : Chebek, Chabec, Chabek, (de l'arabe populaire chabbâk par l'intermédiaire du catalan xabec), Xazbeque, Xebeck, Pinque, Brigantin ou comme les français, mystique ou mistic, en référence à son utilisation comme bateau d'expédition, l'équivalent grec s'est appelé le mystiko ou Mistico. Habituellement, ils sont désignés sous l'appellation générale et vague de " Barbaresque ". os
Le Chebec est un des voiliers les plus typiques depuis le XVII ème siècle. Souvent utilisé pour la guerre de Course, il a la réputation d'être un remarquable et redoutable marcheur. Sous sa forme initiale, il porte trois mâts avec voiles latines enverguées sur des antennes et un foc. Armé à la guerre, il comporte de 10 à 29 canons. De petits sabords situés entre les sabords à canons laissent passer des avirons de 8 mètres, permettant ainsi de naviguer par tous les temps. C'est un navire haut en couleurs. L'île de Malte avait la réputation d'être le grand fournisseur en voiles de coton utilisées sur les Chebecs. On a dit que le Chebec était le plus élégant et le plus rapide navire de Méditerranée mais il perdit sa rapidité lors de la substitution des voiles latines par des voiles carrées . Le dernier chebec français fut pris devant Alger en 1830.
Nous sommes sous le règne de Louis XV . Aux victoires de la guerre de la Succession d'Autriche succèdent les désastres de la guerre de Sept Ans et la perte de la plus grande partie de l'empire colonial français au profit de l'Angleterre (traité de Paris, en 1763, la France perd le Canada, l'Inde et la Louisiane).
En 1750, le comte de Jouy, Antoine-Louis de Rouillé, décide en sa qualité de ministre de la Marine et des colonies (1748 -1754), la mise en chantier à Toulon , de quatre navires, des Chebecs prototypes, car personne auparavant ne s'est lancé dans une telle aventure de construction.
Deux de ces Chebecs, Le Requin et l'Indiscret seront lancés les 14 et 24 mars 1751 et jaugent 260 tonneaux pour un armement de 24 canons de 6 pouces, tandis que les deux autres, le Rusé et le Serpent seront lancés en juin 1751 et déplacent seulement 150 tonneaux et un armement de 18 pièces de 6 pouces.
En 1762, l'escadre de Chebecs français est sous le commandement de Monsieur de Bompard. Elle quitte la rade de Toulon et réalise les campagnes de Courses pendant la guerre de Sept Ans. Le Requin termine sa carrière en 1770 et l'Indiscret est vendu à la marine espagnole le 24 août 1791. Quant aux Rusé et Serpent, ils sont rayés des listes de la marine en 1775.
En 1764, vu les bons résultats de ces Chebecs, la construction de quatre autres bâtiments est décidée. Le Renard, le Singe, le Caméléon et le Séduisant rejoignent la Marine Royale. Ils sont utilisés par de nombreux corsaires français pour servir de navire d'abordage . Ils achèveront tous leur carrière en 1779.
Sur le CHEBEC, le rapport longueur/largeur est de un à quatre. Son étrave se prolonge par un éperon tout à fait semblable à celui d'une galère et dont on n'use plus comme d'une arme, mais pour amarrer le point d'amure de la voile latine du mât avant. À l'arrière, le bastingage dépasse de la coque et encadre un plancher de caillebotis en porte-à-faux au-dessus de la mer. Sur le pont, de petits canons sortent par des sabords dont les mantelets s'ouvrent latéralement. Entre les sabords des canons, d'autres petits sabords laissent passer les avirons qui, en cas de calme, sont manœuvrés par les matelots debout.
En 1764, vu les bons résultats de ces CHEBECS, la construction de quatre autres bâtiments est décidée. Le RENARD, le SINGE, le CAMELEON et le SEDUISANT rejoignent la Marine Royale. Ils sont utilisés par de nombreux corsaires français pour servir de navire d'abordage . Ils achèveront tous leur carrière en 1779.
Sur le CHEBEC, le rapport longueur/largeur est de un à quatre. Son étrave se prolonge par un éperon tout à fait semblable à celui d'une galère et dont on n'use plus comme d'une arme, mais pour amarrer le point d'amure de la voile latine du mât avant. À l'arrière, le bastingage dépasse de la coque et encadre un plancher de caillebotis en porte-à-faux au-dessus de la mer. Sur le pont, de petits canons sortent par des sabords dont les mantelets s'ouvrent latéralement. Entre les sabords des canons, d'autres petits sabords laissent passer les avirons qui, en cas de calme, sont manœuvrés par les matelots debout.
Le gréement du CHEBEC a beaucoup évolué tout au long de son existence.
À l'origine il portait trois voiles latines sur des mâts à pible, c'est-à-dire d'une seule pièce. Celui de trinquet, le plus proche de la proue, était très incliné sur l'avant. Au cours du XVIII ème siècle, sur les côtes d'Espagne, le trinquet fut redressé et on ajouta à l'avant un beaupré portant un foc : c'est le CHEBEC MISTIC.
À la même époque, en France et en Italie, on voulut utiliser les qualités nautiques du CHEBEC pour le transformer en bâtiment de commerce. On changea donc son gréement en remplaçant la voile latine du grand mât par deux ou trois voiles carrées. On en fit parfois autant sur le trinquet redressé, en ajoutant, comme en Espagne, un beaupré et un foc. Malheureusement, ces modifications lui firent perdre sa vélocité, et le CHEBEC disparut peu à peu de la Méditerranée.
Mon CHEBEC a été acheté au musée de la marine, il est en plastique et en bois, plastique pour les œuvres vives les oeuvres mortes le pont et les accessoires, en bois pour les mats et les vergues et les voiles sont en tissus.
Bon voilà j'ai été très bavard mais je suis heureux d'être parmi vous. Les suivants seront en bois d'arbre !
Cette présentation doit dater des années 2012/2013. Elle m'a été demandée par ma fille, donc j'y tiens car la construction n'est pas très glorieuse en effet elle est mi bois mi plastique, ce que j'ai cessé de faire après. Elle a value de longues conversations avec Alain.
Tout d'abord l'intitulé 1780 semble faux, car si on lit cet exposé (qui doit venir d'une quelconque revue ou de wiki dont je ne me souviens plus exactement le nom... )Ils auraient arrêté la construction de ce type de voilier en ... 1779. Les Chebecs sont des bâtiments méditerranéens à voiles et à rames. (pas à vapeur...)
Souvent mal connus, survivants de navires latins et arabes beaucoup plus anciens, ce sont des navires élégants dont les formes rappellent volontiers celles d'un yacht de plaisance. Selon les époques, les auteurs et les pays, leur dénomination change : Chebek, Chabec, Chabek, (de l'arabe populaire chabbâk par l'intermédiaire du catalan xabec), Xazbeque, Xebeck, Pinque, Brigantin ou comme les français, mystique ou mistic, en référence à son utilisation comme bateau d'expédition, l'équivalent grec s'est appelé le mystiko ou Mistico. Habituellement, ils sont désignés sous l'appellation générale et vague de " Barbaresque ". os
Le Chebec est un des voiliers les plus typiques depuis le XVII ème siècle. Souvent utilisé pour la guerre de Course, il a la réputation d'être un remarquable et redoutable marcheur. Sous sa forme initiale, il porte trois mâts avec voiles latines enverguées sur des antennes et un foc. Armé à la guerre, il comporte de 10 à 29 canons. De petits sabords situés entre les sabords à canons laissent passer des avirons de 8 mètres, permettant ainsi de naviguer par tous les temps. C'est un navire haut en couleurs. L'île de Malte avait la réputation d'être le grand fournisseur en voiles de coton utilisées sur les Chebecs. On a dit que le Chebec était le plus élégant et le plus rapide navire de Méditerranée mais il perdit sa rapidité lors de la substitution des voiles latines par des voiles carrées . Le dernier chebec français fut pris devant Alger en 1830.
Nous sommes sous le règne de Louis XV . Aux victoires de la guerre de la Succession d'Autriche succèdent les désastres de la guerre de Sept Ans et la perte de la plus grande partie de l'empire colonial français au profit de l'Angleterre (traité de Paris, en 1763, la France perd le Canada, l'Inde et la Louisiane).
En 1750, le comte de Jouy, Antoine-Louis de Rouillé, décide en sa qualité de ministre de la Marine et des colonies (1748 -1754), la mise en chantier à Toulon , de quatre navires, des Chebecs prototypes, car personne auparavant ne s'est lancé dans une telle aventure de construction.
Deux de ces Chebecs, Le Requin et l'Indiscret seront lancés les 14 et 24 mars 1751 et jaugent 260 tonneaux pour un armement de 24 canons de 6 pouces, tandis que les deux autres, le Rusé et le Serpent seront lancés en juin 1751 et déplacent seulement 150 tonneaux et un armement de 18 pièces de 6 pouces.
En 1762, l'escadre de Chebecs français est sous le commandement de Monsieur de Bompard. Elle quitte la rade de Toulon et réalise les campagnes de Courses pendant la guerre de Sept Ans. Le Requin termine sa carrière en 1770 et l'Indiscret est vendu à la marine espagnole le 24 août 1791. Quant aux Rusé et Serpent, ils sont rayés des listes de la marine en 1775.
En 1764, vu les bons résultats de ces Chebecs, la construction de quatre autres bâtiments est décidée. Le Renard, le Singe, le Caméléon et le Séduisant rejoignent la Marine Royale. Ils sont utilisés par de nombreux corsaires français pour servir de navire d'abordage . Ils achèveront tous leur carrière en 1779.
Sur le CHEBEC, le rapport longueur/largeur est de un à quatre. Son étrave se prolonge par un éperon tout à fait semblable à celui d'une galère et dont on n'use plus comme d'une arme, mais pour amarrer le point d'amure de la voile latine du mât avant. À l'arrière, le bastingage dépasse de la coque et encadre un plancher de caillebotis en porte-à-faux au-dessus de la mer. Sur le pont, de petits canons sortent par des sabords dont les mantelets s'ouvrent latéralement. Entre les sabords des canons, d'autres petits sabords laissent passer les avirons qui, en cas de calme, sont manœuvrés par les matelots debout.
En 1764, vu les bons résultats de ces CHEBECS, la construction de quatre autres bâtiments est décidée. Le RENARD, le SINGE, le CAMELEON et le SEDUISANT rejoignent la Marine Royale. Ils sont utilisés par de nombreux corsaires français pour servir de navire d'abordage . Ils achèveront tous leur carrière en 1779.
Sur le CHEBEC, le rapport longueur/largeur est de un à quatre. Son étrave se prolonge par un éperon tout à fait semblable à celui d'une galère et dont on n'use plus comme d'une arme, mais pour amarrer le point d'amure de la voile latine du mât avant. À l'arrière, le bastingage dépasse de la coque et encadre un plancher de caillebotis en porte-à-faux au-dessus de la mer. Sur le pont, de petits canons sortent par des sabords dont les mantelets s'ouvrent latéralement. Entre les sabords des canons, d'autres petits sabords laissent passer les avirons qui, en cas de calme, sont manœuvrés par les matelots debout.
Le gréement du CHEBEC a beaucoup évolué tout au long de son existence.
À l'origine il portait trois voiles latines sur des mâts à pible, c'est-à-dire d'une seule pièce. Celui de trinquet, le plus proche de la proue, était très incliné sur l'avant. Au cours du XVIII ème siècle, sur les côtes d'Espagne, le trinquet fut redressé et on ajouta à l'avant un beaupré portant un foc : c'est le CHEBEC MISTIC.
À la même époque, en France et en Italie, on voulut utiliser les qualités nautiques du CHEBEC pour le transformer en bâtiment de commerce. On changea donc son gréement en remplaçant la voile latine du grand mât par deux ou trois voiles carrées. On en fit parfois autant sur le trinquet redressé, en ajoutant, comme en Espagne, un beaupré et un foc. Malheureusement, ces modifications lui firent perdre sa vélocité, et le CHEBEC disparut peu à peu de la Méditerranée.
Mon CHEBEC a été acheté au musée de la marine, il est en plastique et en bois, plastique pour les œuvres vives les oeuvres mortes le pont et les accessoires, en bois pour les mats et les vergues et les voiles sont en tissus.
Bon voilà j'ai été très bavard mais je suis heureux d'être parmi vous. Les suivants seront en bois d'arbre !
Michel L'ancien- Messages : 1014
Date d'inscription : 26/06/2012
Age : 83
Localisation : Banlieu parisienne mais Ch'ti
Re: Le Chebec de 1780 au 1/50 ème
Tien c'est marrant. Je ne connaissais pas cette formule bois / plastique pour les navires anciens. Pour les modernes, oui, Billing Boats propose des kits de ce type.
Merci pour l'historique, c'est toujours utile.
Merci pour l'historique, c'est toujours utile.
_________________
Aimez-moi, honorez-moi, parce que je le vaux bien. (St Ignace de Loréal)
Alain Degny- Admin
- Messages : 25420
Date d'inscription : 14/06/2012
Age : 78
Localisation : Parisien exilé dans l'Oise
Re: Le Chebec de 1780 au 1/50 ème
Le bonjour te va,
et c'était le dernier du fabricant, acheté par hasard à l'époque dans l'ancien magasin du MM à l'entrée au fond à gauche il y a bien longtemps !
C'était dans les années 70 avant le premier kit acheté à St Malo !
et c'était le dernier du fabricant, acheté par hasard à l'époque dans l'ancien magasin du MM à l'entrée au fond à gauche il y a bien longtemps !
C'était dans les années 70 avant le premier kit acheté à St Malo !
Michel L'ancien- Messages : 1014
Date d'inscription : 26/06/2012
Age : 83
Localisation : Banlieu parisienne mais Ch'ti
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