La Toulonnaise selon les plans de l'AAMM au 1/75

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Bonjour à tous

Je vous présente mon modèle qui a été réalisé sur une très longue période. Commencé il y a plus de trente ans, je l'ai terminé il y a peu (la retraite aidant). Les voiles sont réalisées avec la technique du fil tiré pour figurer les laizes. Une partie de l'accastillage a été acheté au départ. La yole du capitaine est plutôt un compromis qu'une yole au sens strict, un canot léger. Elle mesure 6,2 cm (équivalent de 4,65 m). La goélette est présentée au moment de sa participation à l'expédition d'Espagne en août 1823, face à Cadix, d'où le pavillon et la flamme blanches. Je vous joins quelques photos de vues générales et de détails. ah, j'oubliais elle peut être éclairée de l'intérieur. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
vue du grand mât.

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Vue du mât de misaine. On voit la voile de fortune, son marchepied et ses bout-dehors de bonnette.

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Vue d'ensemble du pont. 

Bon, je dois m'arrêter là. Si vous voulez d'autres photos, n'hésitez pas!
Bien cordialement 
Antriz

Très réussie, bravo 
Et oui des photos, on en redemande.

Laurent

Bonsoir,un membre du forum et non des moindres, André miossec  qui a réalisé les sculptures de la poupe de la recouvrance m'avait fait remarquer que sur ce genre d'unité il n'y avait pas de bout dehors de bonnettes...
Autrement c'est une réalisation très soignée.

Bonjour Ofencer29350 

Merci pour le compliment.

En ce qui concerne les bout-dehors de bonnettes, ce que vous me dites m'étonne un peu. Evidemment, les plans sont souvent à remettre en question sur certains points, mais, dans la table n°2 du Costé, dans la "nomenclature des manoeuvres des goêlettes", figurent bien les diamètres des manoeuvres des bonnettes de hunier et des bonnettes basses. Bien sûr, cela reste sans doute théorique et ne s'applique peut-être pas à toutes les goélettes. Par ailleurs, le modèle de La Toulonnaise du Musée de la Marine, qui est à Toulon, comporte bien des bout-dehors de bonnettes pour le hunier et la fortune. J'avoue que je suis perplexe. En effet, sur un tableau qui la représente devant Cadix, je ne retrouve pas les références, elle semble ne pas en avoir. 

Merci Laurent pour votre message. Je vous joins d'autres photos. La première, éclairée.


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Les suivantes : des détails sur la fortune avant pose:

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Cordialement

Antriz

Très joli modèle. D'autres photos seront les bienvenues.

Dans son Traité sur le gréement des goélettes, Franco Fissore fait bien figurer des bouts-dehors de bonnettes pour le hunier et la fortune. Et quand la goélette porte un perroquet, il est équipé de "bonnettes" triangulaires, semblable aux ailes de pigeon. Ces petites voiles que les Anglo-américains appellent skyscrapers, gratte-ciels, et qui donneront leur nom aux immeubles de grande hauteur.

Cet ouvrage très documenté, qui fait le tour de la question, sera sans doute disponible chez ANCRE en fin d'année. Mais il faut d'abord que je le traduise en français.

Il est au courant de tout le chef !

Pourtant sur la recouvrance il n'y en a pas...

ofencer29350 a écrit:Pourtant sur la recouvrance il n'y en a pas...

Ils en ont peut être pas l'utilité aujourd'hui ?
André avait parlé de certaines manoeuvres qui avaient disparus puisqu'elles ne servaient à rien (je crois)

Il n'y en a pas non plus sur la Jacinthe de 1823. Il n'empêche que Jean Boudriot écrit page 10 de la monographie consacrée à cette goélette, en parlant des avisos des marines militaires, ce qu'était la Recouvrance : "des perroquets se superposent aux huniers, le nombre de focs augmente, la voile de fortune porte des bonnettes ainsi que les huniers... et même des ailes de pigeon peuvent se placer au dessus des perroquets".

Idem outre-atlantique. On en trouve ou pas. Cette goélette de 1837 en porte :

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Source.

Howard Chapelle, The History of American Sailing Ships. Chapitre The American Schooner, page 143.

Merci, Alain Degny, pour vos recherches. Je dois dire que, lorsque j'ai commencé le modèle, je me suis fié au plan et j'ai, en gros, continué sur cette voie. Je n'ai pas procédé au départ à des vérifications (forcément longues et minutieuses, difficiles d'accès à l'époque) pour aboutir à la version la plus probable. J'avoue que je ne sais même pas qui est l'architecte naval à l'origine du plan de la Toulonnaise. Rien à voir avec ceux qui, avec André Miossec, ont élaboré les plans de la Recouvrance et l'ont construite! Mais, comme dit indirectement  Yoann et comme le montre l'article du Chasse-Marée, La Recouvrance, une goélette pour Brest, ce projet devait répondre à des paramètres d'"aujourd'hui"(précisions des plans trouvés, taille de l'équipage, qualités nautiques avérés du modèle choisi etc…). C'est tout l'écart qui sépare et rapproche le modéliste et le marin. 
Bon , sur ce, quelques photos, malgré tout.

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flèche en cul tenue par un rocambeau et flamme (grand mât)

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Perroquet du mât de misaine.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Haubans de bout-dehors de beaupré.

Cordialement

Antriz

Sur les 21 goélettes de la période post-napoléonienne armées à l'origine de 6 caronades, 6 sont construites sur les plans du sous-ingénieur de 2e classe J.F. Delamorinière. La Toulonnaise n'en fait pas partie. Elle est donc vraisemblablement due à l'ingénieur Jean-Baptiste Hubert.

Merci, Alain Degny , pour l'info.

Antriz