Royal Caroline de Panart

Michel Saunier a écrit:Super Cri-Cri ! J'ai fais un peu fort, c'est vrai, et te prie de m'en excuser mais je croyais les alsaciens moins susceptibles.

N'en parlons plus !

Maintenant, je n'ai plus beaucoup de temps à consacrer à Caroline, ce qui va me laisser peu de marge pour l'avancer concrètement, et il y a une liste longue comme le bras de trucs en attente...

Dès que j'aurai du neuf (de Pâques, œuf corse...), je ne manquerai pas de revenir vers vous ! 

Ami calmant,

Chris-chiant 

Que voila une bonne nouvelle !

Je dirais même plus, quelle Bonne Nouvelle !

Et tes travaux d'écriture musicale, ils avancent?

Alain Degny a écrit:Et tes travaux d'écriture musicale, ils avancent?

Comme le reste : je traîne un peu la patte... 

Hello Cri-Cri le moral me semble un peu bas. Caroline est pourtant belle, et ne merite pas d'être délaissée. La musique non plus qui en est l'accompagnement necessaire. Haut les cœurs !
A bientôt 
Michel

Salut amis miens !

Presque deux mois à glander : aujourd'hui, j'ai fini par reprendre les hunes où je les avais laissées choir :



Question pour la mâture : j'ai des jumelles à façonner, mais je ne sais pas comment faire - Faut-il limer un léger méplat sur le côté du mât avant de poser ces renforts ?

Pour les roustures, faut-il les cercler ou bien peut-on se contenter de les faire en cordage avec le nouage adapté ?

J'hésite toujours entre une construction des mâts sur berceau, ou bien un montage in situ : dans le premier cas, c'est plus sûr pour aller bien droit, et dans le deuxième cas, outre le risque de partir de travers, il y aura l'horizontalité des hunes à gérer sur deux des mâts qui sont inclinés vers l'arrière...

Si je fourre les haubans, ce serait aussi beaucoup plus simple de construire chaque mât section par section avec ses étais

Que me conseilleriez-vous ?

Merci d'avance,

Christian

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PS = Un petit arrangement sur une pièce écrite par un certain Georg-Friedrich Händel pour égayer quelques réjouissances sur les bords de Tamise (1749, l'année même de construction de la Royal  Caroline)

[ Royal Fireworks (IV La Réjouissance) ]

Grâce à quelques boucles conditionnelles, j'ai réussi à faire tenir le stück sur sept petites pages, ce qui démontre le génie de l'auteur pour allonger les sauces avec finalement peu d'ingrédients

Et pour avoir une idée un peu plus festive, la même pièce pour de vrai :

[ Royal Fireworks (IV La Réjouissance) ] The Queen's Jubilee Concerts, Buckingham Palace, 2002

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Mauvaise nouvelle. Pas de méplat. Ce sont les jumelles qui sont concaves. Les roustures sont en cordages.

Merci pour ces pages de Georg-Friedrich, qui par parenthèse, ne s’est pas privé de s’inspirer d’œuvres d’un certain Gottlieb Theophil Muffat.

Alain Degny a écrit:Mauvaise nouvelle. Pas de méplat. Ce sont les jumelles qui sont concaves. Les roustures sont en cordages.

Merci pour ces pages de Georg-Friedrich, qui par parenthèse, ne s’est pas privé de s’inspirer d’œuvres d’un certain Gottlieb Theophil Muffat.

En ce moment, la radio associative "Accent 4" de Strasbourg et environs, et qui ne diffuse que du classique sans pub (faut l'faire...!), parle souvent de ce "Mouffate", exemples à l'appui...

De ce que j'en ai entendu, il serait plutôt branché sur les orgues à la Buxtehude, et donc précurseur de Jean-Sébastien, du moins pour ce type particulier de musique

Comme on est sur Georg-Friedrich, grand recycleur devant l'Eternel, y compris pour ses propres compositions, je me poile un peu à la pensée que la variété d'Angleterre (les Beatles, notamment, pour ne pas les nommer) a fait un moment ses choux gras d'arrangements baroquisants tout droit venus du célèbre Teuton naturalisé British

Par ricochet, tous les arrangements de la fin des sixties se sont mis à la mode baroque, comme le fameux "Rain & Tears du défunt Demis Roussos, dont l'intro est pompée directement de l'entrée de la Reine de Saba de l'Oratorio Solomon de Händel

Pour me marrer, histoire de bien analyser le processus, j'avais fait un arrangement bien kitsch de ce morceau, et qui sonne bien comme je viens de l'expliquer :

[ The Arrival of the Queen of Sheba ]

Comme quoi, il n'y a jamais rien de neuf sous la clé de sol... Je suis même arrivé à repérer que l'on pouvait décaler l'accompagnement d'une quantité métrique fixe sans le détériorer, ce qui implique que les figures qui ont servi à le confectionner relevaient d'un type d'écriture harmonique que les modernes appellent "automatique" ou même "minimaliste"...

Je faisais allusion à ce compositeur, parce que c’est un lointain ascendant de l’époux de notre amie Sophie Muffat.

Je pense que l'influence est surtout provenue de "l'Armonico Tributo", célèbre ouvrage que le père de Gottlieb, Georg Muffat avait tiré entre autres de sa fréquentation de Corelli et Frescobaldi, et de l'italien le plus en vue en France, Lully, et qui fut la base du contrepoint baroque repris plus tard par le "Gradus ad Parnassum" de Fux

Je crois que les pièces de clavecin dont Gottlieb a tiré une certaine réputation étaient issues tout droit de cette branche italianisante de "l'art de toucher le clavier" (la toccata...), synthétisé dans des cycles didactiques par son papa Georg à l'attention du monde musical germanique, et c'est ce dont Haendel a pu s'inspirer comme tant d'autres, Bach y compris

Cette hypothèse paraît plus cohérente avec les dates de naissance des divers protagonistes

Quant aux emprunts, il ne faut pas oublier que le droit d'auteur est une illusion récente : jusqu'à Haydn inclus, le compositeur est avant tout un artisan qui recycle sans arrière pensée tout ce qu'il peut récupérer de ses innombrables transcriptions ou arrangements, lesquels se font au su et au vu de tous, sans que cela gêne quiconque...

PS = Une rediffusion de cette émission radio sur Accent 4 confirme bien que l'organiste qui tenait les orgues de Sélestat, puis de Molsheim dans le Bas-Rhin était bien Georg Muffat père (1653-1704), dont voici l'avatar :

Caro repart...en musique pour sur!
Pour les roustures, en fait sur les mâts, celles-ci faites de cordages serrés alternent avec des cerclages de fer. Pour le fun: à bord de l'hermione à Rochefort je pose la question à notre guide de visite " je ne vois pas de roustures sur les mâts ". Reponse: "c'est quoi ça ? Nos mats sont en lamellé-collé."

Hier, je me transporte chez Casse-tout, où il y a tout ce qui faut

- Je cherche du Fondur... demandé-je au vendeur, qui me répond aussi sec : "C'est quoi ? A quoi ça sert ?"

Tout fout le camp, mon bon monsieur... 

Fond dur ou bouche porc.?  

Rien de tel que le fond de porc au dur bouche. ......ok , je sort !

Le bouche-port "Sardine de Marseille" est assez réputé 

Suite et fin : pour aider mon vendeur, je lui dis que le Fondur c'est un bouche-pore, et là, son regard éteint se ranime : ah, oui, je vois... (on dirait pas, je me dis...)

Il galope dans le rayon d'à côté, comme un mec qui sait, et me ramène tout fier une flasque de Lubéron tout en un, qui tue la vermine et donne un aspect verni en une seule opération...

Et là, les bras m'en tombent, c'est moi qui suis pas verni ! 

A l'entrée du magasin, un panneau : "Confiez-nous votre projet...nous nous occupons du reste" 

Une autre fois, je vous raconterai une descente chez Le Roi-Machin, c'est pas mal non plus...

Ici, teinture et séchage...


Pour demain collage des renforts comme la première pièce, en essayant d'éviter les bavures, et perçage 

Ensuite, premier étage de la mâture et finition du beaupré, si je ne m'endors pas avant 

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