Reconstruction de la Niña au 1/48 (Christophe Colomb - 1492)

Comme prévu...

Donc j'ai dessiné sur ma fausse quille la tonture de l'élévation (pointillé sur le plan) :

Bref, je suis un peu perplexe :

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Ce dont je suis sûr, c'est de la longueur de 45 cm de la quille, qui correspond bien au
1/48 de la longueur réelle de 21.6 m, et de la hauteur du Maître couple, qui est juste


Il semblerait donc qu'il faille engager les couples jusqu'à toucher le talon et la râblure :

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Autrement, plein le dos de ce trou où il fait noir tout le temps, vivement le printemps ! 

Reprise de la fausse quille, qui va lui permettre de récupérer la vraie avec sa râblure :

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Quelques remarques :

1 - La tonture scrupuleusement reproduite donne une meilleure ligne d'ensemble

2 - Ce qui dépasse de la fausse quille par rapport au niveau du pont sera enlevé

3 - Les couples arrière (ceux du gaillard) seront étêtés dans l'alignement du pont,
et des allonges seront ajoutées pour obtenir la partie abritée sans cloison, avec
des gabarits provisoires pour supporter le bordage en bonne position des pavois

En dernier, de fausses allonges s'ajouteront à revers d'une muraille sans vaigrage

Les baux portant le plancher du gaillard d'arrière seront des décalques du bouge
retenu pour tous les autres, et le premier qui se verra, monté avec des équerres
placées contre sa face postérieure

Enfin, le tableau incliné sera percé d'une jaumière en bonne position, laissant voir
une barre franche pénétrant à la bonne longueur sous la dunette

Remarques et suggestions bienvenues... 

C'est vrai que l'Alsace n'aurait pas inspiré à Strauss la valse wo die Zitronen bluh'n.

La caravelle étant un hybride issu de la rencontre et du croisement du cogge et du boutre, est basse sur l'eau. Ta Gamine a maintenant trouvé l'harmonie de ses formes.

Cela commence a sortir de terre ,on y voit plus clair.

Après un premier passage sur le billard, on devrait commencer à voir la forme finale :

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Bonjour Christian,

Tu sembles bien parti , j’attends le bordage avec impatience...

Si j’ai bien compris, cette Nina te sert de mise en jambe avant de t’attaquer à du « lourd » ?

Amuses toi bien .

Tu m'as bien compris, mon ami...  

Aujourd'hui j'ai terminé le pontage chirurgical, sauf pour le tableau arrière à refaire :

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Pour le tableau arrière, je vous dois une petite explication complémentaire : je n'ai pas
fait attention au fait que ce tableau étant incliné d'environ 15° vers la poupe, sa
projection plane était "tassée" et déformée en trapèze, je ne l'ai repéré qu'au moment
d'installer la découpe du tableau - les courbes étaient trop tendues pour se raccorder... 

Donc, j'avais le choix entre deux méthodes pour tester une correction :

Comme je n'avais pas de rapporteur, je n'ai pas pu déterminer le diviseur correctif égal
à l'inverse du Cos α de l'angle du tableau,

je me suis rabattu sur la méthode bourrin, la hauteur sur la projection, divisée par celle
de l'étambot (elle-même décalquée de l'élévation au 1/48), donnant le fameux diviseur,
correcteur, bien sûr inférieur à 1

Ensuite, pour anamorphoser correctement le dessin des courbures de la carène, on ouvre
la projection plane à l'échelle dans Paint, et on demande une correction non proportionnelle
de la hauteur en divisant le nombre initial de pixels par le coefficient trouvé, et la meilleure,
c'est que la courbure inférieure se rattache désormais impeccablement

Pour la déformation trapézoïdale, il suffira de réserver un peu de gras sur les deux côtés

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C'est très bien et ton explication est limpide. Sauf pour moi qui en suis toujours à dessiner des pictogrammes pour savoir combien de chèvres compte mon troupeau.

La forme générale avec une simulation du gaillard donne une petite idée de la suite :

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Excellent Christian  Je n'ai pas tout "imprimé" mais en tout cas  tu étais convaincant !

J'ai rencontré le même problème avec la MJ à sa construction , et il m'a fallu refaire un second tableau arrière avec une méthode assez empirique je l'avoue.
Bravo pour pour ce joli squelette et vivement la suite.

La suite, c'est l'équerrage des couplas avant et arrière (au moins les quatre premiers en partant de chaque extrémité), que je vais faire avant collage après tracé au crayon de la partie à soustraire, mettant ainsi à profit mes capacités en dessin, ce sera plus simple que de le faire sur la carcasse assemblée et collée, et surtout moins aléatoire

En dernier, seules les petites imperfections seront corrigées in situ

Après, brochetage et bordage, comme d'hab, et en simple bordé... 

Pour le bois, je pense prendre du noyer américain, qui a une bonne couleur, pas trop foncée, un grain bien serré, et qui se peut se cintrer à la vap sans casser, et qui ne coûte pas cher (le vieux est radin...  )

Brochetage : un aperçu de la méthode très basique utilisée pour sauvegarder le contour :

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Je commence par repérer sur la vue de dessus la partie à ôter, que je trace au crayon
d'un seul côté (le bon de préférence...) en navigant le long du bord au plus près serré

Ensuite, la pièce prise dans un étau de table est rectifiée à la Proxxon, le sport étant de
respecter le trait de sciage d'un côté, et le tracé d'enlèvement de l'autre sans entamer, et
en jouant seulement sur l'inclinaison de la roulette abrasive, il faut araser sans détériorer... 

A noter que rien ne sera collé avant livraison des baguettes de bordage, pour pouvoir ajuster
finement la râblure avant montage final, qui débutera par le ribord en bas, et le livet, en haut

Comme le relevait justement un ami modéliste récemment : la préparation conditionne la suite

A noter qu'une illusion d'optique fait croire que le bas de la photo est fait, or, il n'est que tracé...

CRI-CRI a écrit:Brochetage : un aperçu de la méthode très basique utilisée pour sauvegarder le contour :

Ne s'agit-til pas plutôt de l'équerrage Christian ? Peut-être un Lapsus Calami...? 


(Y'en a au moins un qui suit ! )

Pour sur..

I'd'vient un peu gaga le Cri-Cri... 

Un bon point pour Hervé, qui suit

Dans un moment de lucidité, j'ai équerré les couples avant, et prolongé mon taille-mer :

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On peut noter au passage l'air de famille avec l'avant des bateaux viking, également aptes à affronter le grand large des "Mers Océanes", avec ce bordage avant très remontant, et à bonne allure vu leur faible tirant d'eau et leur large fond plat

Par contre, je ne vois pas trop pourquoi Cristoforo s'est privé du gréement latin, qui permet de remonter au vent, contrairement aux voiles carrées de sa caraque, il a eu du bol de ne pas croiser de vent d'ouest sur son périple au large des Canaries

Au commencement (berechit, comme dit la Bible) était le navire scandinave. Le knorr marchand plutôt que le langskip. Il devient le cogge des villes hanséatiques et peu à peu poursuit sa descente le long des côtes occidentales sous sa forme initiale tout en inspirant d'autres types de bâtiments de plus fort tonnage comme la caraque. Enfin il franchit les Colonnes d'Hercule débaptisées depuis que Tarik a posé ses babouches sur le dol ibérique et sa rencontre avec les navires méditerrannéens donnera la caravelle. Elle est bien au point quand Frank Columbo entreprend son expédition en compagnie des frères Pinzón et de son basset hound.

La commande de bois est prévue pour Lundi, la structure est prête pour le bordage :

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Christian, réponse à ton interrogation.

Évolution du gréement des caravelles.

Les Portugais  étudiaient scrupuleusement les livres de bord et les rapports des capitaines et des pilotes. Or il en résultait sans aucun doute possible que les caravelles, excellentes à l'allure du plus près, devenaient difficiles à gouverner et parfois dangereuses aux allures du largue et du vent arrière, pour deux raisons :

• D'une part, le fait que le mât le plus en avant soit à mi-longueur (une voilure dont le centre est ainsi reporté vers l'arrière rend le bateau très ardent, ce qui fait qu'au largue il lofe brutalement à chaque risée, perdant ainsi beaucoup de sa vitesse et de sa maniabilité).
  
  
• D'autre part, le déséquilibre provoqué à ces allures par les voiles latines. En effet, l'antenne est alors presque perpendiculaire à l'axe du navire : on a donc, d'un bord, la petite surface de la pointe avant et, de l'autre, dépassant largement le bord, une surface quatre fois plus grande.
  
  

Dans ces conditions, au grand largue, une rafale brutale suffisait à faire chavirer le navire.

Ce danger était bien connu en Méditerranée, où les pilotes des galères, galiotes, chebecs et autres bâtiments à voiles latines ne prenaient jamais cette allure, sauf nécessité absolue. Ils préféraient faire du vent arrière en équilibrant leurs voiles, une d'un bord, la seconde de l'autre, ce que les Espagnols appelaient aller « ala y ala » et les Provençaux « en oreilles de lièvre ».
D'ailleurs, dès que le vent devenait trop fort, ils amenaient les deux antennes et gréaient sur le trinquet  une petite voile carrée, le « tréou », qui servait de tourmentin et permettait de fuir devant la tempête.

Vers la fin du XVe siècle, Portugais et Espagnols, s'inspirant de ces usages, avaient imaginé un système qui permettait de transformer une partie du gréement de latin en carré, de manière à transformer une « caravela latina » en « caravela redonda » (les Portugais appelant « rondes », en raison de leur gonflement, les voiles que nous nommons « carrées », en raison de leur forme).

Nous en avons la preuve par ce que nous savons du premier voyage de Colomb en 1492. 

La Pinta et la Niña étaient gréées latin. Or Colomb et son pilote, Juan de La Cosa, savaient qu'ils allaient devoir faire une bonne partie de leur voyage avec l'alizé de nord-est, donc à des allures de largue. Ils se méfiaient de la tenue à la mer des caravelles dans ces conditions et, dès le début du voyage, ils transformèrent la Pinta, en déplaçant son grand mât vers l'avant et en y montant une vergue et une voile carrée ou, ce qui semblerait plus logique, en ajoutant un nouveau mât à voile carrée à l'avant et une vergue au grand mât.

Cette modification dut être bénéfique, car il fit une escale supplémentaire à la Grande Canarie, uniquement pour modifier le gréement de la Niña comme l'avait été celui de la Pinta.




Remerciements. Le staff et les membres de MNB remercient le site Mandragore auquel nous avons emprunté un extrait de son article sur le sujet.

Je joins donc mes remerciements pour ces intéressantes explications...

Pour ton repas dominical et pour rester dans le thème, tu t'es concocté un Colombo de poulet ?

Théoriquement, le boa débarque demain...

Pour rester dans la métaphore des Halles, et revenir à notre discussion d'hier sur le gréement, je vais garder les oreilles de latin, parce qu'en voiles carrées, ça me ferait penser à la pâtisserie de Bayeux...

Message du 10, date de livraison prévue, j'avais précisé "Théoriquement...", on connaît la boutique :

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Donc, le colis suivi est à suivre : en fait de suiveur, il y en a un qui va s'occuper de lui courir après... 

Livraison du boa ce matin, et premier essai de cintrage, le noyer a l'air de surnager :

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Je pense faire des planches de 10 cm, soit 4.8 m au réel, et je vais d'abord coller
les éléments de la carcasse, puis les ribords, et la courbure du livet, avant calcul

Collage de la quille (la contention rudimentaire ne fait l'objet d'aucun copyright...  ) :

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J'ai été un peu retenu chez mon copain Ludwig dont on célèbre le 250e anniversaire

Pour l'anniversaire du pastoral Ludwig, on n'est pas en retard, il est né mi-décembre. c'est peut-être pour ne faire d'ombre ni à Saint Nicolas ni au Pépère à la houppelande rouge sponsorisé par une boisson gazeuse bien connue.

La quille est collée, la solidité avec trois pointes qui seront planquées sous le talon :

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