Jonque de Fukien "Mei Lin", au 1/50e.

Bien le bonsoir Ô Maître Incandescent,

L'excellent L.Audemard précise que les poulies chinoises, et cela me semble important, ne portent pas d'estrope.
C'est ce que l'on retrouve sur les navires grecs antiques et les "corbitae" romaines les plus anciennes.

Cela dit, je me prosterne (mais pas trop bas)!

Bien amicalement

Heureusement pour moi, le même Audemard précise deux lignes plus bas: Parmi les jonques qui fréquentent les ports ouverts au commerce étranger, un grand nombre ont adopté la poulie du type occidental.

Coup de pot, Foochow, Fou Tchéou, Fuzhou, on l'écrit comme on veut, faisait partie des ports ouverts historiques. En tant qu'armateur précurseur, je n'ai donc pas attendu Sun Yat-Sen pour couper ma natte et équiper mon navires de poulies occidentales estropées.

On s'en tire comme on peut. ♫ Pirouette, cacahuète ♫

Alain,

Superbe ce gréement mais je dois avouer que je n'y comprends rien.

N'étant certainement pas le seul, ne pourrais-tu pas créer un sujet pour par exemple comparer le fonctionnement des gréements occidentaux et chinois ?

Vraiment très coquette cette Mei Lin .

Le gréement est vraiment réussi et son habit de soirée la rend vraiment unique .

Magnifiquement fait et sans bavures (enfin de grosses que l'on voit ) Bravo Maitre.

@ pluche

Alain Degny a écrit:Merci à vous trois pour vos encouragements.

Fred. Dominique, il n'est pas près de me rattraper, j'ai cinq ans d'avance sur lui.

Comme dit Maitre Alain loin d'etre pour lui une preocupation nous savons tous que votre humble serviteur est hors competition vu son immense talent !!!

Plaisenterie mise a part ... Superbe tutorial
Bonne fin de journée
@+Dominique

Joli ce poisson !
La dorsale est vraiment très bien réussie ! Bravo chef !

Maestro, ma soif de connaissance n’est pas encore plaquée et …planquée. Mais puisque mon français risque de rendre ma question inexprimable, je vais essayer par dégrées. Que se passe-t-il si le vent vient de bâbord? La voile va battre sur le mat et  ne gonfle pas ? Ou elle est manœuvrée comme une voile latine dans laquelle l’antenne est changée de côté ? J’ai lu que le travail pour les manœuvres des voiles latines dans ces cas sont plutôt compliquées. La voile est simplement tirée à l’arrière et changé de côté ? Dans ce cas, à la vue de ton modèle semblerait plus facile de celle de la voile latine. Il faudrait quand même la tirer bien beaucoup à l’arrière. Merci de ta «compréhension» dans tous les sens.
Cordialement

Superbe, magnifique, que dire de +, une œuvre d'art, FELICITATIONS   .

Cordialement, Xy.

Vincenzo. Tout d'abord, tu t'exprimes d'une façon remarquable dans notre langue. Dans les cas extrêmes, tu peux poser la question en italien, que je parle. Et apparemment pas trop mal, puisqu'un jour, un chauffeur de taxi milanais me demande ma nationalité. Je réponds et lui demande pourquoi cette question et il me dit "si ce n'était votre accent, on vous prendrait pour un Italien".

Quittons maintenant la nebbia milanaise et retournons en mer de Chine.

Je me suis posé la même question que toi quand j'ai commencé à réfléchir à la position du gréement. Dans ma petite tête d'Occidental, il me paraissait logique que les vergues soient disposées bâbord, tribord, bâbord ou l'inverse, comme par exemple sur les tartanes et les chébecs pour pouvoir les ouvrir en ailes, par vent arrière.

Et si, comme tu le dis, on pouvait inverser le sens des voiles, au prix d'efforts considérables, en faisant passer l'antenne derrière le mât (l'arbre, pour respecter le vocabulaire méditerranéen), ce n'est pas possible sur une jonque.

A la limite, on peut imaginer pouvoir détendre suffisamment le cordage en Z qui donne l'angle d'orientation de l'ensemble des vergues, par rapport au mât. Mais les colliers de racage qui plaquent les lattes contre le mât, même s'ils sont très longs par rapport aux nôtres, ne permettent pas de libérer les vergues, pour les passer derrière le mât. Et il n'y a de colliers que du côté des lattes.

La voile gonfle peu puisqu'elle est en partie maintenue fixe côté mât et tirée par les boulines en patte d'oie côté externe.

J'ai passé beaucoup de temps pour m'assurer que je ne faisais pas d'erreur, en consultant photos d'époque, dessins de l'amiral Pâris et autres spécialistes des jonques, modèles de la collection Etienne Sigaut du musée de Venise. On trouve quelquefois la disposition inversée, mais ce n'est pas la grande généralité.

Xy. Ton nouvel avatar est nettement plus sympa. A la tienne!

Alain, ma a Milano non parlano italiano (   boutade bête d'un napolitain.....   )!  Grazie dei complimenti e del consiglio che utilizzerò in caso di assoluta necessità e….  che meraviglia scrivere senza passare per il correttore word... J'ai quelques raisons pour m'efforcer d'écrire en français, la première c'est parce que V74 et beaucoup de monographies  que j'ai sont en Français, j'apprends très lentement le langage technique et ce forum et son PDM sont  une source inépuisable de nouveaux mots. Le deuxième c'est parce que ma douce est  française et je t'assure que quand les parents  coté  France parlent vite  et font des contrepèteries durant les diners des fêtes je perds littéralement la tête (entrainement, entrainement nécessaire) et  quant à boutades et contrepèteries ce  forum ….  m'instruit beaucoup.  Et enfin puisque tu es un connaisseur de plusieurs langues, peut-être tu as la même sensation que moi. Quand les questions ne sont pas claires dans ma tête en une langue (la maternelle), changer de langues peut m’aider à les éclaircir car je suis obligé à ne pas faire trop des sauts logiques.
Je reviens au sujet. Merci de la réponse, je pense que j’ai compris. En fait la voile est une espèce de planche semi-rigide comme un éventail qui peut basculer autour du mat selon le vent (et si j’ai compris je m’applaudis tout seul !).
cordialement

Tu peux t'applaudir.

Pour les jeux de mots, c'est vrai que nous avons un peu tendance à oublier que le français n'est pas toujours la langue maternelle de nos lecteurs. Dans l'équipage de ma jonque, le cuisinier Thé Nar-Dié et sa fille Koh-Zêt, sont évidemment les personnages des Misérables, ça c'est facile. Le pilote, Lan Bi-Houé, c'est l'ensemble de musique bretonne de la marine nationale, le bagad de Lann Bihoué, bien connu dans l'univers musical celtique.

Beaucoup plus compliqué, c'est Mao Dar-Toi. Mathilde, comtesse d'Artois dite Mahaut d'Artois. Femme d'intrigues et d'influence, vivait au début du XIVème siècle. C'était un des personnages centraux de la série télévisée Les Rois Maudits de 1972, d'après l'œuvre de Maurice Druon.

On s'amuse comme on peut. Tout en respectant l'onomastique chinoise: patronyme monosyllabique, prénom (ou plutôt post-nom) bisyllabique.

Arriver à placer la tante de Robert sur une jonque est une performance appréciable .....  

Congratulazioni maestro

 

clap clap

Cordialement

Pour accompagner cette magnifique jonque dans son voyage...

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J'adore ce modèle, réalisé avec un talent sans faille ! Il me fait rêver bien davantage que beaucoup d'autres... Bravo !  

Merci Christian. C'est une musique très mélodieuse, empreinte de poésie et de profondeur spirituelle, tout à fait dans l'esprit de la musique classique chinoise (dont nous avons des CD), sans être parodique, comme nos turqueries du XVIIIème. Ce beau morceau est exécuté sur des  instruments européens ou sur des instruments chinois? Et dans ce cas lesquels?

Je la mettrai en fond sonore, lorsque j'offrirai la jonque terminée à mon épouse, à qui elle est destinée.

Alain Degny a écrit:Ce beau morceau est exécuté sur des  instruments européens ou sur des instruments chinois? Et dans ce cas lesquels ?

Bonjour Alain,

Ci-joints les liens respectifs vers le PDF et le MP3 (160 Kb/s) de cette partition (sur le format qui s'ouvre cliquer "Passer" pour éviter la sempiternelle pub à la noix !  )

Théoriquement, le meilleur résultat est obtenu en gravant le MP3 sur CD, et en le lisant ensuite sur une bonne chaîne stéréo des familles

PDF de la partition :

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MP3 du morceau :

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Sur le site Free-scores, je n'autorise pas le téléchargement du MP3, et la lecture en streaming du lien ci-dessous est d'assez médiocre qualité...

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L'instrumentation a été déterminée pour offrir l'aperçu sonore le plus plausible possible = ici, on parle d'ailleurs de "maquette sonore" (on reste donc d'une certaine manière en pays "connu" ), et le choix des composants est affaire de goût et d'oreille, l'important étant de respecter au mieux l'équilibre de la composition et de donner une image suffisamment claire des articulations du discours

Les instruments utilisés sont :

Yang-qin (équivalent chinois de notre dulcimer, plus anciennement nommé tympanon), actionné par des petits marteaux tenus à la main - chez nous, le plus proche actuel serait une cithare

Harpe celtique = c'était la seule dont le son aigrelet pouvait se marier au précédent sans se mélanger avec lui, et je n'avais pas de harpe chinoise sous la main

Percussion = le dominant est un Mazhar emprunté à la musique turque (sorte de grand tambour à base céramique, où la peau est frappée à main nue) avec, vers la fin, l'apport d'un Juita shamisen (emprunté à la musique japonaise)

Quant au violon qui est le maître absolu de la mélodie, il est confié à un violon japonais également (ou Kokyu), dont le "frotté" un peu rauque m'a semblé donner la coloration exotique requise

Pour la partition elle-même, il faut savoir que la musique classique chinoise n'a pas de mesure à proprement parler : la durée relative de chaque note relève largement de l'inspiration du moment - en musique occidentale, le seul exemple avéré de ce type d'approche serait le point d'orgue, qui allonge ad libitum la durée écrite d'une note quelconque sans se soucier de la métrique...

Amicalement   

Kris-Tchang

Elle est déjà belle ta jonque et on peut admirer un travail de belle qualité, bon courage pour la suite

Elle est finie pour le 23 n'est-ce pas ?
Tant qu'à faire et voir des modèles exotiques, la jonque serait à l'honneur.
Tu la met sous le bras

J'ai hâte de la voir finie 

Pour le 23, cela va faire juste. Il ne me reste plus grand'chose à faire, mais c'est très minutieux, donc très long. Et je me vois, laissant ma jonque au vestiaire du Musée. 

Vous remarquerez que la Mei Lin est le seul sujet qui propose images et son, grâce à la contribution de Christian.

Alain,

de toutes façons c'est hors sujet: Oman, c'est l'Orient, pas l’extrême orient.
Ton travail est impressionnant, les recherches et la réalisation.....

Laurent

La Mei Lin sous voiles.

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L'artimon en tape-cul. Les boulines en patte d'oie sont assemblées sur des bois d'araignée et non sur des poulies, comme les deux mâts principaux.

Le gui articulé est un emprunt aux Européens.

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La galerie faisant office de bouteille.

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Le pied de grand-mât et ses cordages en foutoir.

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La minuscule "demi-dunette" en encombrement. Le gui étant d'inspiration européenne, j'ai mis un collier de racage.

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La girouette dont les vertus magiques importent plus que sont usage d'origine et la longue flamme.

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Sur la flamme, le cercle T'aï Ki, un des symboles les plus répandus sur les jonques du Fukien, représentant le soleil (blanc), la lune (noir) et les deux forces fondamentales de la nature, le Yin et le Yang.

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La Mei Lin de profil.

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Avant d'attaquer le tableau arrière, reste à terminer: une ou deux bannières, les Chinois adorent, l'escalier menant au gaillard et la galerie-bouteille tribord. J'aurais pu m'en occuper plus tôt, mais comme dit le poète Pé Tô-Man, auteur de "Vents du Soir dans les Draps de Soie", mieux vaux chiottard que jamais.

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A la prochaine pour la suite et la fin.

Toujours aussi superbe!
je ne vois pas grand chose à rajouter, restant sans voix!

Superbe !!! tu auras fini à noël à défaut d'avoir loupé l'anniversaire !!!

Beau travail, elle en jette  

C'est vraiment une merveille .

comme je te l'ai déjà dit ta création me fait vraiment kiffer (comme dirait ma fille ) et dommage que tu ne fasses pas une monographie :geek:car je suis sur que tu aurais du succés  et j'en abandonnerai presque mon mandat a l'AMM  

En tout cas Madame va être gâtée car c'est une pièce unique.

@ pluche