Le Bateau Canonnier de 60 pieds - An XII

Bonjour,

Coucou ! Me revoilà. Bien évidemment, je n'étais nullement fâché, bien au contraire. Juste un peu pris par le temps. Du coup comme je ne pouvais pas me consacrer à deux forums en même temps, j'ai privilégié mon forum d'origine.
Tout d'abord, je voudrais vous dire combien j'ai été heureux de voir des membres (éminents) de ce forum, aux Franciliades, ce fut un réel plaisir que de discuter avec eux.

J'ai entrepris la construction du Bateau Canonnier d'après la monographie de Sophie Muffat, Pierre Grandvilliers et Denis Desormière pour de multiples raisons.
1) Pierre est un ami de longue date, ses co-auteurs le sont devenus
2) Ce modèle est complètement atypique, construit en très peu d'exemplaire (du moins en modèle réduit !) et sort des sentiers battus.
3) Je pensais le finir assez rapidement, un peu comme un plaisant intermède, pour retourner à ma "Belle". Evidemment, je me fourrais copieusement le doigt dans l'oeil.
4) Il impose la réalisation de deux pièces d'artillerie et, bien qu'éminemment pacifique, je ne cache pas ma dilection pour ce genre d'ouvrage.

Il peut constituer un premier pas vers l'Arsenal pour bon nombre de modélistes un peu expérimentés, notamment grâce à la précision et à la clarté des plans de Denis Desormière, j'ai donc décider de vous présenter, pas à pas, et sans prétention aucune, sa tentative de réalisation...  histoire de vous montrer ce qu'il ne faut pas faire.
Peut-être ferai-je des émules, va savoir...


Je n'ai pas trop le temps de re-poster toutes les photos, mais avec le lien-ci dessous vous pourrez suivre l'évolution de la chose.

Il sera mis à jour, régulièrement, au fur et à mesure de l'avancement des travaux.

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PS : Il ne s'agit pas de mon site mais d'une présentation spécifiquement destinée à ce forum.

SUPERBE ! (tant le modèle que ta présentation).

Merci à toi Alain. Notre excursion aux Franciliades, fut pour moi, non seulement une grande première, mais une véritable découverte du travail de tous ces artistes, dont tu fais partie. Je tiens donc moi aussi à te remercier pour l'accueil fort sympathique que nous avons eu.
Je vais regarder le site que tu nous a ouvert, et te remercie d'avoir eu ce geste pour tous les membres ici présent.

re

magnifique !!!!, tant le travail réaliser que la présentation !!
a quelle echelle se bo bébé??? , la mono comporta elle les couple de remplissage ???

j'ai encore beaucoup de boulot pour arriver a ce genre de résultat

tres admirativement herve

coeurdemiel a écrit: a quelle echelle se bo bébé???

Bonjour,
La mono est au 1/36ème. L'échelle du 1/24ème pourra aussi être utilisée : le modèle sera, certes, un peu plus encombrant mais restera dans les limites du raisonnable et le travail en sera grandement facilité.

la mono comporta elle les couple de remplissage ???

Comme qui dirait, oui : ils sont au nombre de 52 ! Plus 10 couples de levée. Au 1/36ème, c'est assez riquiqui, donc très fragile. Je ne compte plus le nombre de couples cassés et les affreux jurons qui s'en sont suivis.

j'ai encore beaucoup de boulot pour arriver a ce genre de résultat

Au vu de ton précédent modèle, je ne le pense pas.

Superbe démonstration, parfaitement pédagogique.

S'agissant d'Alain, dire que c'est du très beau travail est un pléonasme.

J'ai toujours prétendu que ce modèle avait beaucoup d'atouts, tu ne fais que le confirmer. Félicitations également pour ton site clair et très didactique.

Superbe démonstration Alain, mais que pouvais je dire d'autre ?
Pour ma part j'ai construit deux exemplaires de ce petit modèle, un pour moi bien sûr et l'autre pour honorer une promesse faite à notre savante historienne. Mais j'aurai bienôt un autre modèle, cette fois ci au 1/24 et celui là je ne le donnerai pour rien au monde. Il est construit en ce moment par mon ami Arthur Molle qui me destine ce cadeau.
A propos de 1/24 je possède en surnombre quelques plaques en photodécoupe des pièces métalliques du canon Gribeauval. Si cela peut intéresser quelqu'un.

Salut Alain,
J'ai lu cette après midi le site de ton canonnier ! Félicitation et merci pour ce pas à pas très détaillés et agréable à poursuivre !

Une belle démonstration de précision !

pas grand chose à dire, c'est magnifique à voir

C'est magnifique à voir en photos, d'autant plus que notre ami Alain nous a préparé une superbe présentation, merci beaucoup d'ailleurs

Mais pour ceux qui l'on vu en vrai, c'est encore tout autre chose, superbe réalisation.

Je regrette simplement n'avoir pas pu échanger plus avec Alain lors des Franciliades.

C'est parce qu'il ne fréquente pas n'importe qui, Steph. Moi, j'ai longuement discuté avec Alain.

Alain Fosse a écrit:B
J'ai entrepris la construction du Bateau Canonnier d'après la monographie de Sophie Muffat, Pierre Grandvilliers et Denis Desormière pour de multiples raisons.
1) Pierre est un ami de longue date, ses co-auteurs le sont devenus
2) Ce modèle est complètement atypique, construit en très peu d'exemplaire (du moins en modèle réduit !) et sort des sentiers battus.
3) Je pensais le finir assez rapidement, un peu comme un plaisant intermède, pour retourner à ma "Belle". Evidemment, je me fourrais copieusement le doigt dans l'oeil.
4) Il impose la réalisation de deux pièces d'artillerie et, bien qu'éminemment pacifique, je ne cache pas ma dilection pour ce genre d'ouvrage.

Quel boulot! et cette présentation, magnifique, c'est du vrai pas-à-pas pour débutant en arsenal. Le petit lexique qui apparaît parfois aide bien, c'est un cours très sympa.

Pour répondre:
1) et je me souviendrai longtemps de ce déjeuner dans un restaurant où on a fait un peu le forcing...
2) sur le nombre d'exemplaires: ah ça j'ai eu du mal à trouver les infos:
- il y a les archives, où les états de la flottille en 1805 sont à la fois précis, contradictoires, détaillés, indiquant les bateaux en route, ceux au port, ceux escadrillés et non escadrillés, ceux dont on ignore le lieu de destination (!!!! si si je vous assure que j'ai trouvé ça) ceux qui sont en réparation, ceux qui sont notés dans un port puis affectés dans un autre et du coup notés dans les deux, ceux qui sont juste armés et ceux qui ont été désarmés mais notés...

- il y a les historiens qui ne sont déjà pas d'accord entre eux. Entre la nomenclature Demerliac et d'autres sources tout aussi fiables, on a du mal à se faire une idée. Ma solution a été de comparer les états trouvés à la fois dans les archives, les bouquins, et ma propre documentation et de faire des recoupements entre toutes ces sources. Bref entre les bâtiments escadrillés, ceux non escadrillés, etc. j'ai compté en tout 572 bateaux canonniers au 19 août 1805 (1 escadrille = 2 divisions de 19 bâtiments pour les BC, sauf à Wimereux où une escadrille était composée de trois divisions)

- les bateaux canonniers sont ceux des bâtiments de la flottille à avoir été construits en le plus grand nombre d'exemplaires, avec les chaloupes. Mais outre les péniches et les "transports" assez nombreux, on a trouvé aussi pour l'anecdote des baleinières achetées à la Hollande, des bombardes, des paquebots, des prames et des caïques....

3) Forfait aussi a trouvé ça compliqué, surtout quand l'Empereur a entrepris de lui demander de mettre les canons en belle ce qui impliquait de détruire une partie du pont pour ôter tout le bazar... et de reconstruire.

4) et encore on s'en est tenu au Gribeauval de campagne calibre 8, le plus utilisé, mais on avait le choix, on aurait pu prendre un obusier ou un mortier... Modèles sympathiques avec lesquels l'Empereur pourtant artilleur de métier, pensait possible de tirer en mer... Plus besoin des Anglais pour envoyer les bateaux par le fond.

Nous attendons tous avec impatience la suite des aventures de la construction. C'est vraiment magnifique.

Sophie Muffat a écrit: j'ai compté en tout 572 bateaux canonniers au 19 août 1805 (

Bonjour

Effectivement, c'est ce qui ressort de la passionnante étude historique qui précède la mono. S'il ne s'était pas, précisément , agit d'aller taquiner la "Perfide Albion", on aurait pu dire avec le grand Will "Much Ado About Nothing", "Beaucoup de Bruit pour Rien".

Enfin, ça nous fait tout de même un joli modèle. J'ai hâte (et en même temps je crains) de voir le modèle d'Arthur, notre maître à tous, au 1/24ème. Là, ça va être du sérieux, du neuf et de l'inédit !

Alain Fosse a écrit:

Sophie Muffat a écrit: j'ai compté en tout 572 bateaux canonniers au 19 août 1805 (

J'ai hâte (et en même temps je crains) de voir le modèle d'Arthur, notre maître à tous, au 1/24ème. Là, ça va être du sérieux, du neuf et de l'inédit !

Il avance bien, Alain. J'espère qu'il sera prêt quand je lui rapporterai son Bonhomme Richard en Octobre

Grandvilliers a écrit: Il avance bien, Alain. J'espère qu'il sera prêt quand je lui rapporterai son Bonhomme Richard en Octobre

Aïe ! Il aura fini bien avant (et bien mieux) que moi. C'est vrai que Tutur ne s'en va pas faire le kéké trois mois en Méditerranée, lui.

Arthur vieillit hélas, (81 ans maintenant), il va moins vite qu'avant et surtout ne travaille plus l'hiver dans son atelier sans chauffage

Bonjour,
Avant de prendre la tangente, la semaine prochaine, pour mon vagabondage maritime annuel (retour vers fin septembre, sauf fortune de mer ) un nouveau -et provisoirement dernier - chapitre de cette ébouriffante saga du "Bateau Canonnier" :

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Bonnes vacances à ceux qui partent, bon courage à ceux qui restent.
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PS : Afin que tout le monde puisse le consulter, je mets dans la rubrique "Truc et Astuces" le tableau de Morineau (libre de droits) et le tableur Excel qui va bien pour calculer le diamètre de vos clous sans vous prendre le chou.

Superbe démonstration. Cela me donnerait presque envie d'en construire un troisième exemplaire si je n'étais pas déjà lancé dans la construction d'une Amarante

Magnifique !

Merci pour ce mode opératoire extrêmement détaillé ! Une mine pour le débutant qui envisage de se lancer dans l'arsenal.

Cordialement,

Ce n'est pas très grave d'interrompre la construction du bateau canonnier puisqu'en ce moment, nous ne sommes pas en conflit avec l'Angleterre.

Bonne longue expédition en Méditerranée. Bon vent et du soleil (vœu peut-être moins facilement réalisable).

Bonjour,

Je profite de ce sujet pour interroger les experts sur un point qui me turlupine à savoir est-il correct de découper des pièces sans respecter le fil du bois ?

Par exemple, Alain Fosse qui a découpé les bordés les plus courbés de ce modèle « dans la masse », Marcel pour les baux de son Requin et pratiquement tous les modélistes pour les pièces constituant l’étrave.

Je sais que dans la réalité, les charpentiers sélectionnaient les arbres ou parties d’arbre ayant la forme voulue au moyen de gabarits.

C’est naturellement hors de portée du modéliste qui ne dispose que de planches au fil droit sans parler du problème du coût car cela entraîne forcément une plus grande perte. Aussi, sommes-nous contraints de contourner l’obstacle mais où est la limite sachant que découper des pièces de cette manière entraîne une très grande fragilité de celles-ci sans compter les problème d’aspect ?

Cordialement,

Guido54 a écrit: où est la limite sachant que découper des pièces de cette manière entraîne une très grande fragilité de celles-ci sans compter les problème d’aspect ?

Bonjour,
Dans la mesure où nous ne disposons pas de bois tors, je ne vois pas trop comment faire autrement.

Plus fragile ? Pas sûr. Une pièce ayant subi de grosses contraintes de torsion pour sa mise en place me semble autrement plus fragilisée qu'un bordé découpé en forme et appliqué pile-poil sur la coque. Et je ne parle même pas des contraintes subies par l'ensemble de la charpente.

Quant aux problèmes d'aspect,
1) Nous utilisons du poirier, bois à grain très serré, c'est donc à peine perceptible, voire pas du tout sur une petite largeur.
2) De plus, dans 95 % des cas, la grande majorité de la pièce se trouve dans le fil, seule une petite partie (notamment dans le cas d'un bordé) se trouve prise à contre-fil.

Evidemment, avec des bois plus communs, genre tilleul ou peuplier, je ne recommanderais pas ce genre d'exercice ou ne parierais un liard sur le côté esthétique de la chose.

Pour suivre Alain, nous nous efforçons de respecter le fil du bois, même si c'est au détriment du côté économique, mais comme dit c'est quasiment impossible de faire autrement.
On pourrait aussi évoquer: les cloutages et chevillages qui se contentent de respecter l'aspect plus que la réalité, les collages qui se substituent aux cloutages, etc...
Le respect de l'échelle impose des dérogations face à des impossibilités, sans compter, au delà des règles d'arsenal, aux choix du modéliste quand a la présentation: essences de bois, écorches, équipements, etc...
Dans ces différents domaines des impasses sont faites.
Mais tu as raison Guido de t'en préoccuper.
Que dire alors des kits

Merci Alain et Michel, cela répond parfaitement à ma question.

Cordialement,