LIVERPOOL CLASS LIFEBOAT

Chers amis,
Ma barque du Léman étant quelque peu encalminée, j'ai pensé à tord ou à raison que ce petit topic pourrait intéresser certains de nos lecteurs.
Plusieurs raisons à cela dans la mesure ou ce modèle étant terminé depuis quelques années, il me sera plus simple d'alimenter cette chronique.
De plus, cela me permettra quelques "coups de gueules", au demeurant sympathiques !
A suivre donc (pour ceux qui seraient intéressés).

Comment nait un nouveau modèle ?
Lors d'un séjour organisé par l'AMM en Angleterre et plus précisément au musée de Chatham, mon épouse et  moi même avons flashé sur cette unité parfaitement restaurée d'un LIVERPOOL CLASS LIFEBOAT dite GRACE DARLING.

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Ce look inimitable m'avait totalement séduit.
Ne resterait plus qu'à concrétiser ce projet que nous verrons plus loin.
Bien cordialement,
Hubert

Hubert,
Je mets le lien sur le club M.E.R de ce magnifique modèle
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et
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J'ai suivi la construction sur ces fiches, j'en ai admiré le résultat..... et j'ai toujours pas mal de questions.

Laurent

On ne s'en lasse pas ,quelle maitrise

Choix du modèle

Le choix du modèle dépend bien de deux critères :
L’échelle : à mon sens, ce choix est relativement simple dans la mesure où il ne dépend que de la taille de votre appartement (ou de votre pavillon) ! Pour ma part, un modèle ne doit pas excéder les 80 cm, vitrine comprise !
Ce choix dépend donc  de la longueur du modèle grandeur :
Le TITANIC, 270 m, devra être construit au 1/500ème
Le Lieutenant BOURAKOV, 58,60 m a été construit au 1/100ème
Le LIVERPOOL, 10,82m, a été construit au 1/18ème

L’originalité : il n’y a rien de plus triste de constater que le sujet que l’on a choisi à déjà été réalisé en de très nombreux exemplaires (et souvent beaucoup plus finement !). On comprendra que cet écueil provienne de l’absence de recherche documentaire chez 90% des modélistes ; dans la mesure où certains ouvrages proposent ces documents « from the box », il n’est donc pas étonnant d’assister à une floraison abondante de « Boudriot ».
Bien entendu, il ne s’agit pas là d’un jugement de valeur de ma part, chacun restant heureusement libre de modéliser à sa guise.

La base documentaire : cette recherche de l’originalité va vous obliger, avant le premier coup de rabot à réunir une documentation digne d’un Boudriot, alliant tant la collecte des données que leur transcription sous forme de document graphique directement utilisables. Il y a une vingtaine d’années, cette recherche me passait largement au dessus de la tête ; le club MER, par le biais de modélistes tels notre regretté TOLA, Bruno ORSEL et d’autres m’ont convaincu du caractère primordial de cette recherche. Tel  le démêlage de la « perruque » du pécheur, c’est très fastidieux au début mais cela devient de plus en plus gratifiant quand l’écheveau finit par se démêler.

Petite illustration de l'importance de la documentation (réalisation du compartiment moteur) :

Vue du compartiment moteur terminé au 1/18ème :



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En dépit d'une certaine complexité, il n'y a rien de bien compliqué dans cet ouvrage si l'on possède une bonne doc :
Ci dessous, plan partiel de ce compartiment au 1/5ème (source : chantier Gutteridge)

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Il ne reste plus qu'à modéliser tout cela en 3D (même partiellement) afin de s'assurer que tout rentre !

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Une fois ces problèmes réglés, il n'y à plus qu'à se mettre au travail ; encore une fois, rien de très complexe sinon le temps passé.

Temps + bonne doc =perfection!
Je dis « bravo Mr Mallet! »

Mais oui, rien de complexe....
Quelques petits tuyaux en cuivre, raccords laitons...

Il y a dans cette proposition de Hubert un point important.
C'est un appel à sortir des modèles battus et rebattus, des monographies ou l'imagination est exclue et l'original écarté. Nous sommes bien peu, trop peu à sortir des "boîtes" ou dossiers très bien ficelés.
Je conviens qu'il n'est pas aisé de se lancer dans une recherche  originale, que les sujets ne sont pas légion, mais cela existe. Sur ce seul forum deja plus de 4ou 5 que je ne citerais pas, mais exemplaires.
Soyons novateurs.

Il y a un superbe article dans le N° 261 de Neptunia.

Pierre

Une fois notre  futur modèle choisi et la documentation réunie, il va falloir jouer les BOUDRIOT et donc constituer notre propre monographie. Pour cela, le recours à l’informatique devient indispensable.
Il m’a semblé utile d’apporter quelques ici quelques précisions.
Le choix du ou des logiciels : malheureusement, ceux-ci sont très onéreux et totalement incontournables. Contrairement à une idée reçue, les programmes téléchargeables à moins de 100 € (voir gratuitement !) ne vous seront d’aucune utilité si ce n’est qu’encombrer bêtement la mémoire de votre ordinateur ; acheter une DACIA est un choix qui peut se justifier sous réserve de ne pas lui demander les performances d’une FERRARI ! De plus, tôt ou tard, vous serez tentés de faire appel à un professionnel qui devra pourra utiliser vos dessins (fraisage, découpe laser ou jet d’eau,…). D’où le chois d’un logiciel universellement connu.
Pour ma part, j’utilise essentiellement RHINOCEROS pour la 3D (marche aussi pour le 2D) et AUTOCAD pour le 2D.
Concernant l’apport de l’informatique dans nos constructions, je vous recommande très vivement de relire sur ce forum « LA LOUISE » du B. ORSEL.

Dans un premier temps, il faut modéliser l’ensemble de la carène ; c’est assez long mais à partir de là, nous pourrons dessiner avec une extrême précision des pièces très complexes et donc d’en faciliter l’exécution.

Exemple de réalisation.
Sur notre LIVERPOOL, les deux hélices sont en tunnel, soit des pièces de charpente très complexes. Dans un premier temps, leur géométrie est donc dessinée sous RHINO :

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A partir de cette base, on peut alors dessiner l'ensemble des pièces de charpente :

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A partir de ces dessins, on peut adapter notre chantier et commencer la construction de cette partie :

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A la fin du compte, la charpente des tunnels sera terminée, parfaitement conforme et bien régulière.

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Petite précision : les gabarits de CP visibles sur le chantier ont été découpés par fraisage numérique par un ami modéliste de ce forum qui se reconnaitra : merci à toi !