Le Sovereign of the Seas de PAB - IIème Epoque

RESUME DE LA IERE EPOQUE

Après avoir pratiqué dans une vie antérieure la construction de "gris" navigants radiocommandés, et ayant dû arrêter pour cause d'allergie sévère aux resines époxy, nous avions été séduit il y a maintenant sept ans (déjà !) par la réclame de Mamie Altaya la perfide à propos d'une collection concernant le Sovereign of the Seas. S'agissant de montage à la colle à bois, pas l'allergies en perspective. Nous nous sommes donc lancé dans la construction de ce modèle qui était selon le prospectus plein de promesses. Nous nous sommes vite rendu compte que, confronté à la documentation existante, quand bien même celle-ci ne brillait pas par son abondance, la maquette de la sournoise Aïeule était bourrée d'erreurs et que le résultat était souvent loin d'être véridique sinon même réaliste.

Nombre des pièces fournies présentant des défauts de planéité, nous avons adopté une méthode de construction par tranches horizontales qui permettait de dégauchir ces pièces par bridage. Puis nous avons modifié considérablement la proue et la poupe du navire pour les rendre conformes aux modèles, dessins et plans historiques du Musée de Greenwich, van de Velde l'Ancien, Payne, Seppings, Fincham, et quelques autres sources, en particulier le modèle du regretté Arthur Molle. 

Après plusieurs interruptions pour divers problèmes de santé nous reprenions cet été le chantier, qui en était quand même arrivé à la muraille, profitant de la sortie de l'ouvrage de John McKay consacré à ce navire et comportant de nombreux plans détaillés.

Même s'il y a déjà des controverses à propos de ces plans, nous avons décidé de nous y tenir le plus fidèlement possible, et de ne pas chercher encore à réinventer la roue.

Cette IIème Epoque représentera donc, nous l'espérons, la conversion de l'ébauche fournie par l'Altayenne Grand Mère en un modèle dont, avec l'aide et l'assistance bienveillante de Nos Mentors, nous pourrons ne pas avoir trop à rougir. 

Bienvenue !

Saluons par des cris d'allégresse et un lancer de pétales de roses plutôt que de pierogi z kapustą aux flatulentes effluves, cette période II (2020-2027) de la PABissime construction.

Nous notons avec une certaine amertume que le digne descendant de Stanisław Leszczyński mentionne parmi ses sources le modèle de Robert Seppings, dont j'ai signalé en novembre 2014 qu'il datait de 1827 et représentait le Royal Sovereign.

A ce compte là, nous pouvons également prendre en compte cette gravure de Charles Ier contemplant le SotS, dessinée par Robert Spence, un artiste contemporain de la scène puisque décédé en 1963.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] *

A peine commencé et déjà une boulette.

Plaise au Grand Père Blanc avec les mules rouges,

Attendu :

- que PAB vient de rester durant une semaine entière sans accès à Internet ;

- que le technicien vient seulement de réparer la ligne de PAB aujourd'hui ;

- que PAB avait, afin de ne pas rester absent trop longtemps du forum, saisi le message incriminé depuis son téléphone portable ;

- que ce faisant, PAB n'avait pas accès à l'ensemble des messages du forum concernant le modèle dont il est question ;

- que PAB a, pour dresser la liste de ses sources, consulté l'ouvrage de J. Sephton dans lequel le navire incriminé est dénommé "Sovereign of the Seas" ;

- que PAB reconnait avoir agit ainsi avec une légèreté blâmable ;

- que PAB se trouve sincèrement désolé, marri, contrit, d'avoir pu être la cause d'une possible contrariété pour son Mentor et Guide, et d'avoir provoqué son légitime courroux ;     

PAB demande, au vu de ce qui précède, le bénéfice des plus larges circonstances atténuantes et implore l'indulgence du Sfinte Părinte.

* Aïe, aïe, aïe

Merci ô Votre Sublimité.

La superposition du plan de McKay avec celui que nous avions établi à partir des pièces du modèle de la fantaisiste Mamy nous permet de constater que les deux maîtres couples présentent la même largeur. Mais nous le savions déjà. De plus, en superposant les deux plans et en faisant concorder les verticales de la poupe et de la proue, les deux maîtres couples coïncident exactement dans le plan vertical. Nous allons donc nous en servir comme référence pour la conversion de la coque existante. Ca ne se présente donc pas si mal que ça.

La première opération consistera à rendre au fond de la coque (vocabulaire ?) du modèle une forme d'angle légèrement obtus alors que pour le moment cette dernière est plate comme la plage de Miedzyzdroje. Donc nous procéderons selon la méthode classique, à savoir la fabrication du gabarit au profil souhaité, correspondant à  celui du maître couple, puis un ajustage inspiré de la méthode du grattage au bleu.  

la pose du gabarit sur la coque avant de commencer les travaux donne une bonne idée du travail à accomplir :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 
En rouge, la forme actuelle du fond de coque, en vert, le profil recherché.

L'opération d'ajustage portera sur toute la longueur de la coque. Nous nous appuierons sur les couples existants pour éviter de trop creuser les intervalles entre les dits couples, il faudra donc un outil d'une longueur supérieure à l'intervalle maximal entre couples, en l'espèce un assortiment de cales à poncer faites maison, à partir de longueurs de carrelet (en hêtre, pas le poisson), de l'adhésif double face, du papier abrasif de grains variés.

Nous vous épargnons le détail de l'ajustage, voici juste le résultat final sur différents couples :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Les deux trait rouges parallèles représentent le futur emplacement de la quille. Les petits traits perpendiculaires correspondent aux couples de levée du plan de McKay. Le trait sur le côté droit est un dérapage intempestif dont il ne faut pas tenir compte.

L'opération suivante va consister à donner aux flancs de la coque l'arrondi correct, puis nous finirons en apothéose avec la mise en conformité des murailles.

Tout d'abord je décline l'invitation à la baignade à Miedzyzdroje ne possédant pas de combinaison hydrothermique me permettant de survivre dans l'eau estivale à 3°.

Ta coque commence à avoir belle allure. Tu as opté pour la technique dite Royal Balsa. Comment comptes-tu faire lorsque tu atteindras le niveau des ponts ? Tu affineras cette sous-coque pour respecter l'épaisseur bordé + allonges + vaigrage ou tu la supprimeras pour la remplacer par des allonges qui se prolongeront jusqu'aux pavois ?

Alain Degny a écrit:... survivre dans l'eau estivale à 3°...

Eh oui ! Chez nous il n'y a que la petite eau qui ait un nombre de degrés satisfaisant. Pas la grande eau.

Comment comptes-tu faire lorsque tu atteindras le niveau des ponts ? Tu affineras cette sous-coque pour respecter l'épaisseur bordé + allonges + vaigrage ou tu la supprimeras pour la remplacer par des allonges qui se prolongeront jusqu'aux pavois ?

Les deux Tovarăș Şef.

Si je puis me permettre d'exposer, sous réserve bien sûr de validation par le Mare Conducător, les méthodes que je pense mettre en œuvre, je vais, une fois la coque revenue dans les lignes des plans de McKay, entreprendre un projet digne de la Casa Poporului, avec toutefois moins de destructions collatérales ...

Une fois tout remis dans les lignes il ne devrait pas, selon mes estimations, rester grand chose de la muraille. Alors du côté tribord je vais remonter celle ci en plein, mais je ne sais pas encore comment, jusqu'aux jambettes qui seront insérées au niveau du pont le plus haut à l'endroit considéré. A bâbord, je pense ne mettre que les couples de levée, mais sans doute pas tous, pour laisser l'intérieur visible, les lisses et autres bauquières que je taillerai aux formes idoines devant me servir de renforts. Ce sur quoi je ne suis pas encore décidé concerne le gréement. D'un côté, j'aimerais bien monter toute la mâture hormis les voiles, pour faire joli, mais il faudra alors que je mettre les haubans, ce qui risque d'entrer en contradiction avec le flanc ouvert, d'un autre côté je laisserais bien uniquement les bas-mâts, comme sur la gravure de R. Spence, mais cela rendra t-il bien ? J'hésite encore. Et je suis ouvert à tous les avis.

Des modèles à charpente découverte peuvent parfaitement être grées comme ce bâtiment anglais du programme de 1677.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je l'ai choisi parce qu'il encore les porte-haubans positionnés au dessus de la batterie basse.

Dans ton projet qui prévoit d'ouvrir les œuvres mortes pour voir l'intérieur, il suffirait de poser les lisses sur lesquelles s'appuient les porte-haubans.

Où nos avis divergent, c'est sur la membrure visible. Si tu ne mets que quelques couples de levée, outre que cela sera fragile, l'aspect va faire kit. Sur toute la longueur d'un bâtiment, il y des parties intéressantes qui méritent d'être vues et d'autres ne sont que des espaces vides. A ces endroits, je monterais une suite de couples de levée et de remplissage.

Les mâts tronçonnés, c'est une solution, mais le modèle perd en élancement donc en beauté.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je connais ta légitime dévotion à mon égard, mais je t'en prie, garde tes ziemniaki pour faire des kopytka dans ton humble masure. Pour moi, l'approvisionnement des cuisines, c'est sans souci.

Magister dixit, discipulus faciet.

... l'approvisionnement des cuisines, c'est sans souci ...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Ga

!!!!! Ne serait-ce pas Voltaire ?

En sortant de table der alte Fritz s'est pris les pieds dans le tapis. Il est tombé par terre. C'est la faute à qui ?

Ce qui répond à l'interrogation de Michel.

Certes, mais rien n'étant gratuit chez Dziadku PABek, il y a derrière tout ceci une allusion. Laquelle ?

J'envisage trois possibilités :

- Le vieux Fritz accordait de l'importance au bien-être des femmes ayant enfanté, ce qui lui a valu le surnom de Souverain des mères.

- la discussion entre François Marie et le roi de Prusse portait sur le filage de la laine à rouet.

- Vexé de ne pas obtenir le statut qu'il convoitait, le philosophe explique à Frédéric qu'il ne faut pas le prendre pour un œuf, ce pourquoi il s'est brouillé avec lui.

Pas mieux ? Tant pis, Dziadku PABek va garder son cruchon de Biała Dama.

Quand même, un dernier indice :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Alors ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Invitation de Frédéric II : Un souper à Sans Souci.

Réponse de Voltaire : J'ai grand appétit.

Alors là, chapeau, Messieurs !!!!

Mich,

Cette anecdote est historique, mais je ne la connaissais pas. J'ai donc commencé par galérer avec le rébus en le lisant à la manière d'une formule mathématique : P sur 1. C'est cent sous six qui m'a donné le sens de lecture.

J'avais remarqué le Ga sous la photo de Patrice, mais je l'avais pris pour une erreur de frappe.

On sait que Frédéric II parlait couramment le français, qu'il préférait à l'allemand parce que la langue n'était pas unifiée et que chaque région parlait son propre patois. Ce n'était pas du mépris pour sa langue maternelle, il a œuvré pour en faire une langue classique à l'exemple du français. Il lui reprochait également sa construction complexe, avec le rejet des verbes à la fin des subordonnées, trouvant agaçant de devoir attendre la fin d'une phrase pour en comprendre le sens.

Après m'être auto-congratulé pour mon décryptage, j'ai cherché sur le net si le rébus était une invention de PAB ou une réalité historique. Et c'est bien le cas. Mais il semblerait que le vieux Fritz ait écrit : venez sous P à cent sous six. Ce a quoi Voltaire aurait répondu : G grand A petit de 5 à 7. Je soupçonne donc Patrice d'avoir remplacé "venez" qui donnait le sens de lecture du rébus par 1, ce qui complique la recherche.

Merci , 0 grand maître du décryptage   . Mine de rien, ça me rappelle que j' étais "régulateur chiffreur" pendant mon service militaire.  Quant à mes "humanités" ....... c' est loin, tout ça . Aujourd' hui, je me contente de faire danser les filles avec mon harmonica. Hélas , avec les évènements ....  

Très sympa ces petits débats, mais nous sommes bien loin du poirier. Peut être créer un espace duels poétiques et autres ?

Alain Degny a écrit:Après m'être auto-congratulé pour mon décryptage, j'ai cherché sur le net si le rébus était une invention de PAB ou une réalité historique. Et c'est bien le cas. Mais il semblerait que le vieux Fritz ait écrit : venez sous P à cent sous six. Ce a quoi Voltaire aurait répondu : G grand A petit de 5 à 7. Je soupçonne donc Patrice d'avoir remplacé "venez" qui donnait le sens de lecture du rébus par 1, ce qui complique la recherche.

Je le connaissais aussi avec "venez", mais je n'ai pas trouvé d'image avec ce verbe, et comme je voulais des caractères du type "chancery", pour faire d'époque je n'ai déniché que le fichier en question. Ce qui n'a pas empêché notre Alan Turing à nous de brillamment surmonter l'obstacle.

Je gagne donc le cruchon de wodka Biała Dama. 

Les effets ravageurs de l'abus d'alcool étaient déjà connus en 1825 puisque le librettiste de François Adrien Boieldieu alerte l'amateur d'opéra porté sur la bouteille : Prenez garde, prenez garde, la Dame Blanche vous regarde !

Alain Degny a écrit:Je gagne donc le cruchon de wodka Biała Dama. 

Ca m'apprendra à être plus méfiant. Le prochain coup je mettrai une clause selon laquelle les administrateurs ne peuvent pas participer.

Alain Degny a écrit:... François Adrien Boieldieu ...

Ah ! Boieldieu !

"- Pourquoi avez vous fait pour moi une exception, en me recevant chez vous ?
- Pourquoi ? Parce que vous vous appelez Boieldieu, officier de carrière dans l'armée française, et moi Rauffenstein, officier de carrière dans l'armée impériale d'Allemagne."

Comment ? Ce n'est pas le même ? Mon illusion fut grande ...

Je constate avec une certaine tristesse que mon bon mot à propos de Boieldieu est complètement tombé à plat. Trop élaboré, peut-être ? La prochaine fois j'essaierai plus simple, du genre Casimir - pas celui de l'eau de Vergèze, l'autre ... 

Mais, comme l'amoureux de Galatée, revenons à nos moutons.

Sa Sublime Grandissimitude m'a indiqué que, par convention, c'est le flanc gauche d'un modèle que l'on pouvait figurer ouvert. Or il de trouve que sur mon SotS, de nombreux dispositifs seront plus visibles contemplés depuis tribord, en particulier les divers escaliers desservant les ponts intérieurs, qui sont orientés perpendiculaires à l'axe du navire et montant de tribord à bâbord (ou descendant de bâbord à tribord, c'est selon). D'où ma question : Puis-je, contrairement à l'usage, ouvrir plutôt le côté droit, sans trop prêter le flanc à la critique ?

Tu te fais une grande illusion. J'avais immédiatement reconnu les rôles de Pierre Fresnay et Erich v. Stroheim.  Faut dire que c'était facile, même si je ne suis pas vraiment cinéphile. La preuve : j'ai longtemps cru que le film se passait au Chili et était de Carné. 

En 40 quand Rauffenstein est venu cultiver les géraniums en France, il a rencontré un de ses anciens prisonniers et l'a salué en disant : Maréchal, nous voila.

Ouvrir tribord n'est pas sujet à excommunication.

Oui, et tous les modélistes ne sont pas des érudits! Chacun est instruit dans la spécialité qui l'a fait vivre et amener à partager avec plaisir sa passion sur ce forum de modélisme et non de littérature!