LOUISE

kangoo91 a écrit:Une question plus historique que technique: en regardant les cap de mouton, la Louise devait être gréer en début de saison et le restait tout le reste du temps. Les régates se faisaient toujours au même endroit ou ils changeaient de plan d'eau?

 
Sur Louise, tout comme sur les grands clippers d’Argenteuil, le ridage des haubans se fait au moyen de cap-de-mouton, disposition que l’on voit aussi sur l’un des modèles du musée. Mais il existe des systèmes plus simples composés d’un simple palan à la manœuvre plus facile car ces dériveurs de Seine ont des longueurs allant de 5 à 8 m environ pour des surfaces de voilure variant de quelques dizaines de m2 à plus de 100. (112 pour Louise).
 
Je pense que ces petits clippers de Seine ne devaient naviguer qu’à la belle saison et que durant cette période le gréement dormant devait effectivement rester en place et que seul le pic de la grand-voile était amené.
 
   
Quant aux plans d’eau ils y en avaient tout autour de Paris, occasion donc de régater, mais les grandes régates se disputaient à Argenteuil car le plan d’eau était bien orienté, la Seine à cet endroit était large et sans obstacle. Mais c’était aussi et surtout le siège aquatique du Cercle de Voile de Paris.
Autre détail non négligeable pour l'époque : on y accédait par le train au départ de la gare St Lazare.

Mâture et gréement sont désormais installés.

Reportage en images :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

C'est simplement somptueux

une pièce unique

Elle va faire fureur aux Franciliades.

Une pure merveille ... tout en finesse ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Après tant d'années, voilà Louise parée de ses voiles 

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

ADMIRABLE ...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Vivement samedi où tout le monde pourra admirer ce pure chef d'œuvre
Toujours ce même sentiment ; le gréeur n'a pas su lire les plans et a effectué le gréement au double de l'échelle de la coque
Encore une fois, vivement samedi !

Une splendeur!

J'ai beau savoir que la Seine du côté d'Argenteuil, c'est moins venteux que le Horn, cela devait demander une sacrée expérience pour faire naviguer ces clippers, vu la surface de toile.

Toi qui est le Renoir du clipper, n'oublie pas ton canotier pour ce week-end.

Vivement Samedi

Louise attendra bien quelques heures de plus pour éclabousser l'assistance de sa pureté.

Du Grand Art !



ps: une très belle maîtrise de la photographie est aussi à signaler.

Non Hubert, c'est l'inverse , l'échelle des voiles est bonne , Bruno a changé de lunettes avant de commencer la coque , la preuve il s'en est rendu compte et n'a pas terminé l'autre moitié de coque.
Nos réunions du Lundi ne servent à rien, car on lui a bien dit de ne pas mettre de photos sur le forum.
Ah ces retraités...
Toute mon admiration Bruno.

J-Pascal

Je n'ai pas d'autre commentaire à faire que ce qui a déjà été dit par tous les admirateurs béats devant une telle qualité (et je fais partie de ces personnes!). Admirer un tel chef d'oeuvre est au delà du plaisir.......
J'ai quelques questions, qui concernent les voiles:
d'après les photos, il semblerait que les voiles soient constituées de vraies laizes, cousues les unes avec les autres, me trompé-je?
si c'est le cas (et la, pour le coup, ce n'est plus de l'admiration devant le travail, mais c'est ......je ne trouve pas les mots!), quel type de tissu a été utilisé?
Décidément, ce forum est vraiment truffé de grands maîtres.

Ce ne sont pas exactement des laizes cousues, mais cela s’en approche.
 
La technique consiste à faire un pli en en forme de Z et de coller les plis du Z entre eux (la zone de recouvrement) avec un film adhésif double face. Ensuite on fait 2 coutures parallèles en piqure machine.
 
La largeur du pli fait 3 mm et l’espace entre les 2 coutures 2 mm. Le tissus utilisé est de la popeline de coton. Tissu acheté en mercerie.
 
   
Mais tout ceci nécessite une succession d’opérations très précises que je développerai dans quelques jours.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Félicitations Bruno, le résultat est absolument magnifique.

Entre les photos du forum et le "visu" des Francilliades, il n'y a pas photo !
Petite critique (amicale) : à mon sens, la représentation des voiles, aussi parfaite soit elle, mériterait un peu plus de dynamisme ; voiles à moitié ferlées ou autre ?
On sent bien cette différence entre la Louise sous voile et celle, sans voile, affichée sur la photo de l'expo.
Bref, c'est de "l'enculage de mouche" mais à ce point de qualité, cela mérite réflexion.
Du moins à mon sens.
Bien cordialement
Hubert

J'avoue et je l'ai dit à Bruno, je la préfère sans les voiles.

Pierre

Sans les voiles, cela lui enlèverait son caractère spécifique, qui réside justement dans la disproportion de ces dernières. Enfin, c'est mon avis. Par contre, un petit jeu dans la voilure, comme le souligne H. Mallet, lui donnerait effectivement le petit plus invoquant le mouvement.

Je comprends bien vos remarques. J'ai moi-même été séduit par Louise sans ses voiles lorsque je l'ai photographiée dans cet état-là. Je reconnais la beauté de ce petit navire sec de toile et je rejoins vos remarques.

Mais les deux options se défendent. Certes comme le dit Michel, présenter ce clipper de Seine sans ses voiles hors normes qui font la particularité de ce dériveur serait presque un affront à son authenticité. Sans doute l'impasse que je n'ai pas voulue franchir. 

Mettre "de la vie" dans la voilure est une bonne idée, mais le sujet est difficile. "Étouffer" l'une des voiles créerait un déséquilibre ; abaisser le pic serait vilain. 

Peut-être 4 autres possibilités illustrées avec les photos jointes.

En 1 : Sec de toile comme je le montre sur la photo.
En 2 : Louise dans sa configuration "sous voiles" en présentation classique.
En 3 : Sous voiles en donnant de la vie. à la toile. Mais compte tenue de la surface des voiles, le sujet est difficile pour un résultat de qualité.
En 4 : Situation d'accostage avec la bôme partiellement relevée.

Il serait intéressant que tous ceux qui s'intéressent à ce sujet expriment leur opinion.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bruno,
La dernière me plaît bien (aussi...) ; mais dans ce cas-là
il te faudra mettre trois petits bons hommes dedans....
et ça compliquera encore la chose.
Perso , je la garde sous voile.

bonjour bruno
j'ai relu tout le topic depuis le départ et c'est une aventure incroyable que tu nous  as décris et le résultat en est tout autant incroyable.
Qu'il soit sec de voile ou sous voile ,je trouve se clipper magnifique.
Félicitation

Je ne vais pas renier mes commentaires, il faut rester sous voiles. Comme Luc j'opte pour la dernière configuration. L'avantage est de découvrir le cockpit d'où une meilleure vision du travail réalisé.
Ceci étant 2 personnages seront suffisants

Bonsoir,
personnellement, je pense que l'intérêt particulier de ce type de bateaux (outre l'immense qualité du travail accompli) est de mettre en parallèle la finesse de la coque avec la démesure du grément; donc, perso, je mettrais les voiles.