RED DRAGON JONQUE PIRATE

kristy90 a écrit:Merci pour ces éclaircissements Alain. Pour le reste Google va être mon ami parce que je ne sais pas ce que c'est qu'un guideaux........ Voila j'ai trouvé guiNdeau et j'ai compris

Bonsoir Kristy,

Très heureux de compter une femme dans notre repère de machos.

Je vois que Maître Alain a oublié de t'expliquer ce qu'est un guindeau. Aussi, vais-je réparer cet oubli : il s'agit d'une sorte de cabestan horizontal. Je n'ai pas de schéma d'un guindeau chinois mais voici des schémas de modèles européens

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Le principe est simple, on fait tourner le tambour au moyen de barres qui sont enfilées dans les encoches des extrémités et le boute s'enroule autour du tambour. Il y a un système de cliquet, comme dans les treuils, qui évite que le cordage ne reparte dans l’autre sens dès qu’on lâche la barre de manœuvre ….. et, incidemment, aux marins de prendre les barres dans la figure .....

Bonne soirée,

Merci Guido.

Les guindeaux chinois, comme le reste de l'accastillage sont moins sophistiqués que les nôtres.

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Oublions la perceuse Bosch. Outre les guindeaux qui servent à manœuvrer la voile, on remarque qu'ils sont installés sur un ensemble transversal constitué de fortes pièces de bois.

Cet ensemble est typique des jonques et systématiquement omis sur les kits. Sans raison particulière (blog.sina.com.cn dixit) il ne rejoint pas les pavois, mais s'arrête au niveau des serre-gouttières. Il est percé en son centre par un trou carré par où passe le mât et des coins sont enfoncés en guise d'étambrai.

Les panneaux de cales sont constitués d'une simple suite de planches, plus ou moins jointives. Je dis cales, car avec la succession des cloisons étanches, il n'y a pas un espace unique d'entreposage du frêt.

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De nouveau des guindeaux, dans un joyeux foutoir qui n'est pas sans rappeler celui des appartements-raviolis où sont préparés les délicieux ha-kao de votre resto chinois préféré.

Hyper réaliste cette maquette !

La peinture s'écaille comme si elle était restée réellement des dizaines d'années aux intempéries ... mais peut être est-ce le cas car il y a même des planches du pavois qui sont disjointes ....

En tout cas, c'est une option que je n'ai jamais rencontrée sur les forums (mais je n'ai pas beaucoup d'expérience) et qui me semble intéressante car parfaitement cohérente avec l'esprit d'un navire de travail où on privilégie la rentabilité sur l'apparence.

Cela vient d'un musée ?

Alain, je sais que tu apprécies particulièrement les tonneaux dans les kit ...... je pense qu'il y a une erreur sur la dernière photo. Les tonneaux sont du type européens (trapus et cerclage soudé) et non chinois (plus élancés et cerclage riveté moins large) comme on peut le voir sur cette photo de vieux tonneaux chinois "recyclés" en jardinière et bac de compostage.

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Cela étant dit, cela peut être des tonneaux de cognac tant apprécé des chinois .....

Crdt,

Rhaa la la, magnifique ce modèle ! Vraiment réaliste, compliquer de faire mieux !
Vu la taille de la perceuse sur le pont, ce modèle doit être monstrueusement énorme !

Ofencer, pour la rouille, j'avais vieilli certains endroits de mon chalutier avec cette technique ! (seulement avec de la poussière de sel) pour créer les cancers de la coque ou au niveau de certain roulis, etc...
Après plus tu descends en échelle, plus cette technique de rouille via le sel devient dur, mais pas impossible ! Mais dans ce cas, j'opterai plutôt pour une peinture style Humbrol.

Kristy, pour les endroits à vieillir sur la coque, j'ose pas trop te conseiller par peur de te mener vers le faux ! Même si j'ai toujours trouvé les jonques chinoises séduisantes, je dois dire que je ne connais pas assez bien ce qui s'y passe dessus pour me permettre de te conseiller un vieillissement ici et là.

Après les points principals sont déjà au niveau du sol autour du cabestan ou (et) du guindeau, la roue de gouvernail.
Les rebords d'escaliers comme dits au-dessus.
Les râteliers dus à l'usure via les cordages autour des cabillots.
Sous les canons et autour des bouts lover au sol...
D'une manière générale tu peux assombrir très légèrement tous les coins, renfoncement, aussi bien pour le relief que pour l'aspect de l'eau stagnant par certains endroits extérieurs a la coque (toujours vers le bas).
Et trace de sel (légèrement blanchâtre) au niveau extérieur de la coque.
Pour le reste, je ne connais pas assez les mouvements des marins sur une jonque chinoise pour pouvoir te proposer autre chose.

Le vieillissement ne doit être que très léger ! Autrement tu te retrouveras plus vite avec un bateau à l’état de ruine qu'un bateau qui a roulé sa bosse !

Guido.

Ces deux modèles ne sont pas des pièces de musée. Il y a d'excellent modélistes à Hong-Kong et Taïwan. Leurs bois sont différents des nôtres et donnent un aspect grisâtre ou rougeâtre aux modèles. Leur taille est à l'échelle de l'Empire du Milieu. J'ai des photos où l'on voit un gars debout dans son modèle. Si je ne l'avais pas vu terminé sous vitrine, j'en serais encore à me demander si c'est bien une maquette.

On trouve bien des pavois où les virures ne montent pas jusqu'au plat-bord.

Merci d'alimenter mon fantasme tonnelier.

jéjé a raison. Le vieillissement, point trop n'en faut. Et surtout la rouille. Outre que les jonques sont en bois, le système de clouage fait que les têtes sont recouvertes. Mais s'il l'on se réfère aux photos anciennes ou aux reportages sur les bâtiments navigant sur le Mékong, ils ne sont pas rutilants.

Effectivement, trop de vieillissement tue le vieillissement.
Ça à d'ailleurs était mon cas sur l'un de mes premiers voiliers ! Le problème vient souvent lorsque l'on reste le nez coller au modèle sans même prendre le temps d'observer notre travail avec un peu de recul.
Résultat, même s'il me semblait sur le coup être bien, c’était une vraie cata ! Ce n’était plus du vieillissement, mais plutôt un vieux rafiot a l'abandon.

Encore un exemple tout bête sur mon Cutty Sark (modèle actuel), les choses ont voulu que je ne puisse pas bosser dessus depuis un bon moment. Aujourd'hui si je le regarde, je me rend compte que la pompe de mon guindeau est ridiculement disproportionnée. Elle est complètement à refaire.
Les copains te diront pourtant que je suis assez casse bonbon sur l’échelle à respecter de chaque pièce sur un modèle réduit, mais cela ne m'a pas empêché de me viander lamentablement sur cette pompe.

Comme quoi il est parfois bon de prendre un peu de recul sur notre travail pour se rendre compte de ce que l'on réalise en cas de souci, avant qu'il ne soit trop compliqué de devoir réparer les dégâts !

Bonjour à tous et merci surtout pour tous ces posts super intéressant

Aujourd'hui, je vais essayer de poncer ma coque et surtout prendre du plaisir à lire tout ce que vous avez écrit pendant la semaine...

Encore merci

Bon retour parmi nous. Juste avant que tu nous abandonnes lâchement, tu nous avais promis des photos. Avec ce beau soleil, c'est le temps idéal pour nous faire quelques clics.

Roooohhhh voila les photo : je dirai passable si je devais me mettre une note aussi je compte sur vos yeux avertis pour me dire ce que je dois corriger...

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Pourquoi passable? Elle est très bien cette coque.

La seule chose qu'il faille faire, c'est affiner la partie plate le long de l'étambot.

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Une fois le bordé de finition posé, on ne doit plus voir que son can le long de l'étambot.

Tu laisseras les baguettes de bordé dépasser de quelques millimètres, car elles recouvrent les baguettes en V décorant l'arcasse.

Ce que tu fais est net, régulier. C'est du beau boulot. Dire que c'est passable, pas d'accord.

ah ben merci alors je doutais de ce travail surtout que de lui dépend la qualité du second bordé.

Peux tu me préciser la signification du mot "can", je trouve plein de choses sur google mais rien en terme de marine ?

J'ai bien regardé le travail des autres Red Dragon pour bien comprendre ce qui doit être fait et j'admire !!!

Le can, c'est le chant, la tranche de la baguette.

super merci

En attendant que les lattes du second bordé séchent, j'avance tranquillement :

Les voiles avec la couture des laizes (les ourlets seront fait à la main pour un meilleur rendu), je n'ai plus qu'à tirer sur le papier pour l'enlever (les points de piqûres forment un pointillé donc aucun problème pour le détacher)

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La chaloupe : pas tout à fait terminée,

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Le pont bordé et les lattes redessinées

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Et les murailles peintes (vue extérieure et intérieure)

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J'ai aussi mis en place l'autocollant du dragon mais j'aurai préféré un décalco pour un meilleur rendu je pense.

Allez-y de vos remarques et conseils !!

Salut. T'as raison. Les autocollants sont vraiment minables, c'est pour ça que je les ai pas mis personnellement. Enfin c'est une question de gout.

Je suppose que c'est la photo qui lui donne cette couleur noire. Le rouge symbolise le roi dragon des eau. Le kit lui donne 5 griffes, nombre réservé à l'empereur. Celui-ci ne devrait normalement n'en avoir que 4. Trois doigts plus un ergot.

Le vert est très joli avec un aspect vieilli très réaliste.

Le pont est bien. Le clouage aussi. Mais là est le mystère. Les clous sont-ils apparents? Ni sur les photos ni sur les modèles haut de gamme, je n'ai vu de clous. Et je n'ai aucune info écrite sur le sujet.

Si la méthode de clouage du pont est similaire à celle des bordés,

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on ne devrait pas voir les clous, parce que les saignées sont colmatées, comme sur ce beau (et gros) modèle:

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L'idée du patron de couturière pour les laizes me plaît bien. Tu utilises un papier spécial?

@ dominique : je me demande d'ailleurs si je vais mettre la tête de tigre que je trouve particulièrement moche...

@ alain : non c'est le papier de la photocopie du plan, du papier tout à fait normal . On utilise du papier de soie (le même que celui que l'on trouve dans les boites à chaussures) lorsque l'on travaille de la soie, pour que le tissus ne "glisse" pas.

Je me suis posée la question des clous... je vais en gommer quelques uns pour voir le rendu et prendre une décision.

La couleur du dragon est foncé puisque collé sur des lattes peintes... c'est dommage mais je ne vois pas de solution tant que seront fournis des autocollants de qualité aussi moyenne. Quand au nombre de griffes, je ne savais pas : les dragons japonais en ont 4 et c'est un moyen de les distinguer des dragons chinois...

Penses tu que tu pourrais le faire à la main ? En te basant sur une impression carbone par exemple pour te donner les bases du motif.
Idée comme cela mais c'est ce qu'il me vient en tête.

Tu as tout à fait raison, Fred. Au 1/60e, c'est réalisable. Le dragon d'AL n'est pas le pire que je connaisse et des modèles de bébêtes, il y en a plein le Net.

Vous commencez à me faire peur et franchement, je ne sais pas si je suis capable de faire la bestiole à main levée.

Je continue le second bordage et à prendre de l'avance sur le reste : j'y réfléchirai !

Sur notre forum, la meilleure façon d'être tranquille, c'est de faire du moche. Comme ce n'est pas ton cas, faut assumer.

Je dirais même plus ..... Il est IMPERATIF que tu fasses un essai !!!
Petit entraînement sur un morceau du même bois, autorisé !!!

Alain Degny a écrit:

Tu laisseras les baguettes de bordé dépasser de quelques millimètres, car elles recouvrent les baguettes en V décorant l'arcasse.

Alain, ne serait-il pas plus simple de border l'arcasse en premier, de couper à raz des flans au cutter, puis de border les flans en recouvrant le can du bordé de l'arcasse ?

Si on pose les bordés des flans en premier en laissant dépasser, comme tu le préconises, Kristy sera obligée d'ajuster une à une les lattes de recouvrement de l'arcasse avec le risque que cela ne soit pas parfaitement jointif.

Kristy, ta jonque est superbe.

Crdt,

C'est l'éternel débat. Il y a deux écoles. Dans l'optique ou la virure d'arcasse doit venir s'ajuster exactement sur le can du bordé, je trouve plus facile de raccorder les virures d'arcasse à celles du bordé, que le contraire.

L'argument est que pour ajuster le bordé à l'arcasse déjà posée, on risque de devoir faire suivre une courbe disgracieuse à la virure du bordé.

Cet ajustement parfait bordé / arcasse vaut surtout sur les navires européens. Quand on voit l'assemblage assez grossier des coques de jonques, on est en droit de penser que leurs constructeurs étaient beaucoup moins soucieux de l'esthétique.

Quoi que Kristy choississe de faire, ce sera donc bien. Merci la Chine!

Belle avancée Kristy ! Encore une jonque qui se présente bien !

ah ben il tombe bien le sujet de l'arcasse en premier ou pas... car j'y arrive et je me posais la question !

Comme j'ai effectué le second bordé, je n'ai d'autre choix que d'ajuster les lattes une à une et je vais faire du mieux possible quitte à recommencer plusieurs fois (il me reste 11 lattes entières donc de la marge en cas d'erreur).

Mais je me pose déjà des questions pour la suite :

1/ je pense peindre en noir les 5 dernières lattes vers le pont (le reste de la coque sera ciré parce que sur les photo du Red Dragon moderne, il est de couleur bleu-gris moche) aussi est-ce que je dois suivre la courbure des lattes ou utiliser un autre procédé ?

2/ est-ce que je dois peindre aussi la poupe et la proue en délimitant une ligne ou pas les peindre ou les peindre totalement ?

3/ j'ai peint les baguettes en rouge avant de les poser car je pense qu'il sera plus facile de faire une petite retouche sur l'endroit de la jointure de deux baguettes plutot que les peindre en entier une fois posées (= pas de bavure)

4/ pour la pose des charnières des portes, les clous fournis sont plus long que l'épaisseur de la porte aussi est-ce qu'il vaut mieux les couper avant de clouer ou limer une fois qu'ils sont en place ?

5/ j'ai vu que certains avaient percé les futs des canons, comment et avec quel matériel ?

6/ de même pour les lanternes : les miennes ne sont pas percées pour le passage de l'anneau sur le dessus. Comment avez-vous fait ?

Merci pour l'appréciation sur mon travail : ça m'épate euh plutot je m'épate toute seule !!

J'ai fait mon second bordé et il ne me reste que quelques finitions de ponçage avant photo.
J'ai trouvé qu'il était bien plus agréable à poser que le premier ! mais aussi bien plus délicat étant donné que l'ajustement des lattes doit être parfait (ou presque ! dans mon cas).