La Couronne au 1/98 de Mantua Models (terminé)

Alain Degny a écrit:Ben alors Daniel, un moment d'égarement ? Depuis quand toletières et tolets se trouvent à l'aplomb des bancs de nage ? Tes matelots ont leur aviron contre le ventre. 

Tu rectifies sachant que le dernier banc qui ferme la chambre n'a pas de tolets.

Ah! mais tu ne laisses rien passer, je ne suis qu'un débutant qui erre dans la recherche de l'inaccessible étoile de la perfection !

Alain Degny a écrit:Bonne idée de s'en servir comme contre-forme. Les étranges choses rondes sur les plat-bords sont supposées être des tolets ?

Tolets et toletières: je connaissais leur fonction mais pas le nom et je les ai placés quand même !

Finition de la chaloupe: L'armement de la chaloupe est terminé.
Cette dernière repose sur ses deux berceaux (ou bers) en noyer et rejoindra son emplacement définitif sur le 2ème pont.



La chaloupe est montée sur le pont et  repose sur son ber:
Son amarrage est assuré par deux paires de câbles avec une tension réglable à l'aide des caps de mouton.

Le canot:

Le même protocole de construction a été retenu.
Le canot a reçu sa mâture et son gréement vu qu'il ne sera pas amarré sur la chaloupe.
J'ai choisi de laisser plus tard le canot près de la muraille tribord du navire afin de mieux visualiser les dimensions imposantes de ce dernier.

Pour te rapprocher de l'étoile du grand Jacques, il faut aussi rectifier le davier.



Tel que tu l'as fait, le câble va frotter contre le tableau et l'endommager. Le davier et ses montants débordent du plat-bord. 



Le davier est démontable. On ne le met en place qu'au moment de la manœuvre. Tu remarqueras sur cette gravure extraite du Boats of Men of War de W. E. May la présence d'un guindeau bien utile pour relever l'ancre. Il n'est généralement pas représenté sur les modèles.

Ti rappel. Quand les embarcations sont à bord, le gouvernail est démonté.

Dans l'intervalle, tu as posté. On continue. Le mât n'est pas devant un banc, mais derrière. Et si son pied s'emboîte bien dans un étambrai, le mât est maintenu en place au niveau du banc de forme particulière, comme on le voit ci-dessous.



Enfin. On ne se sert pas de caps de moutons pour gréer un palan, mais de poulies.

Principe bien connu sur le forum : plus Alain aime, plus il est chiant. Tu es prévenu.

Beau moment de bravoure que de tourner ces rames dans un cure dent.
Laurent

Je rappelle que les "rames" s'appellent des avirons .
Mais c'est histoire de dire quelque chose .
Et comme Laurent , je dis bravo car a cette petite échelle faut en avoir

Le terme n'est utilisé que dans l'ordre "lève rames !" pour saluer un ponte.

Près de la barque solaire de Khéops, à Gizeh, on aurait quand même retrouvé une plaquette gravée indiquant que pour laisser le navire courir sur son erre on donnait l'ordre "Rame cesse !".

"Principe bien connu sur le forum : plus Alain aime, plus il est chiant. Tu es prévenu."
Mais non Alain, être "excrémentiel" est très utile : grâce à tes commentaires, je peux comprendre mes erreurs de débutant avec une aide fournie et précise.
Par contre j'ai 2 questions : je n'ai plus de rond de noyer pour les vergues : puis-je les remplacer par du bois blanc ou noircir ce dernier?
Il me reste à faire le gréement.Je sais que le "dormant" est en principe noir, mais ce dernier s'arrête t'il aux haubans ou tout le gréement excepté celui des vergues, ou bien tout gréer en écru ?
Cordialement
Daniel

Les haubans sont bitumés. Ils sont donc plus ou moins noir.

Le premier hauban, celui de l'avant est fourré sur toute sa longueur pour éviter que le frottement de la basse voile ne l'endommage. Un hauban étant généralement un cordage plié en deux, il s'agit ici du brin montant. Le brin descendant n'est pas fourré.

Le capelage de tous les haubans est également fourré à partir de la base des gambes de revers.

Les gambes de revers sont également bitumées, mais non fourrées.

Les rides ne sont pas bitumées. Elles sont donc écru.

pour savoir si les cordages sont "blancs" ou "noirs" ce n'est pas bien compliqué.

tout ce qui est fixe est noir .....et tout ce qui bouge est blanc.
Par exemple : un hauban est maintenu à demeure donc noir , par contre un cordage qui passe par une poulie va manœuvrer donc blanc 

Merci Alain et Michael.
Je vais regarder de près le gréement de La Couronne de Francis car sa maquette est magnifique et les voiles carguées subliment l'ensemble.
Mais pour l'instant, je prépare les messages concernant la mâture, aïe-aïe-aïe !
Mais "l'espoir réside dans la faculté de se tromper" (Lewis Rhomas), n'est ce pas !

Je rectifie : Lewis Thomas

La mâture
La Couronne porte plusieurs mâts, leur nom changeant en fonction de leur nombre, de leur hauteur et de leur emplacement.
En partant de la proue et allant vers la poupe nous trouvons respectivement : le mât de beaupré, le mât de misaine, le grand mât et le mât d'artimon. Ces trois derniers comportant les bats mâts surmontés des mâts de hune.
En premier lieu, il convient de préparer les 6 hunes en forme de couronne. Leur principe de construction est identique, seules les dimensions changent en fonction des mâts.

Les hunes : nous prenons ici comme exemple la grande hune du grand mât.
De gauche à droite:
1-     Le fond de la hune est latté par du poirier afin de rompre sa  monotonie en lui donnant du relief.
2-     Un gabarit est utilisé pour délimiter le pourtour de l'ouverture.
3-     L'ouverture ou trou du chat est pratiquée par des forages accolés en deçà du traçage puis affinée à la lime.
4-     Les élongis et les barres traversières (ou traversins) sont collés sur la face inférieure percée de trous de 1 mm pour les haubans.
5-     Les rayons intérieurs sont réalisés, non sans mal, avec des listeaux de 1x1 mm. Je conseille vivement aux modélistes qui se lanceraient dans ce kit, de tracer avec précision au crayon les emplacements des rayons et de surveiller la correspondance de certains trous avec les élongis et les barres traversières.

Le mât de beaupré :

Il est réalisé dans un rond de noyer de diamètre 8 mm x290 mm et mis à la forme par ponçage.
On distingue notamment :
1/La liure de beaupré, gros cordage faisant plusieurs tours et maintenu en place par des taquets et raidi par une bride centrale.
2/L'extrémité du mât comporte un méplat sur lequel reposera la courbe de beaupré. Devant cette dernière un trou de 3mm est percé pour le montage du mât de civadière.
3/Piton, taquets et poulie seront utilisés plus tard pour le gréement.

Je pense que la liure de beaupré doit être en fil noir, je le dis avant que ... !

Pas seulement. Elle fait huit tours minimum et ils se croisent au centre de la liure avant d'être amarrés comme tu l'as fait.

Bonjour Alain,
Pour le nombre de tours, j'ai appliqué strictement le plan du kit, donc je note la correction à faire. Tant que j'y suis, une question relative au capelage des haubans que tu explique dans le kit de l'Ambitieux de Patrice 35 (je te joins l'image que tu lui avais fournie) : n'étant pas au point au niveau du gréement, je voudrais savoir si l'enroulement par paire des haubans tribord (donc 4 enroulements sur le ton) est intercalé avec un enroulement par paire côté bâbord et ce à chaque tour ?
Par ailleurs les fils se rejoignent à chaque tour : comment ce jointoiement reste t'il fixe?
Merci encore
Daniel

Absolument. On commence par capeler les pendeurs puis alternativement les haubans qui s'empilent les uns sur les autres. Quand il s'agit de doubles haubans, ce qui est le cas le plus fréquent, les deux brins montant et descendant sont ligaturés entre eux pour fermer la boucle.

Ci-dessous, le mât de civadière
De bas en haut, la courbe de beaupré percée de 4 trous de 1mm, sous la hune le pied du mât qui rentrera dans le trou de 3mm, la mât de civadière avec son chouquet qui sera chevillé sur le ton, puis la petite croix reposant sur la noix et enfin la hampe du drapeau liée au mât de civadière par la chouque.

Le grand mât
Ci-dessous, les pièces du grand mât
En premier lieu, le bas-mât est construit comme suit :
1/ Suppression du rond à la ponceuse lapidaire de façon à obtenir une forme en double biseau (tout en conservant l'arrondi) qui va en s'amincissant de bas en haut, puis finition au papier abrasif 120 et à la laine d'acier.
2/ Contrairement à la notice du kit et après un essai infructueux (collage des pièces de noyer sur les méplats du mât), les gaburons sont mis en forme à part à partir d'une pièce de noyer de 6x8 x100mm : méplats correspondants aux 2 biseaux. Un ponçage  manuel est ensuite effectué afin de respecter le diamètre bas et haut des 3 pièces ainsi assemblées.
3/ Entre les deux jottereaux descend un listeau qui dépasse légèrement les deux gaburons et ce, côté proue.
4/ Les ligatures de 1,25mm sont ensuite effectuées selon le plan mais je vais devoir les refaire en fil noir !

Ci-dessous , ordre de montage des pièces
1/ Sur le grand mât vient se fixer la hune de bas-mât avec ses élongis et barres traversières reposant sur la noix et les jottereaux. La partie terminale du grand mât (percée au diamètre du tenon inférieur du ton) voit sa hauteur correspondre exactement à l'épaisseur de l'ensemble élongis et traversins.

Ci-dessous, ordre de montage des pièces (suite et fin)
2/ Le ton est ensuite collé dans le trou terminal du mât.
3/ Le pied, la clef et le chouquet sont glissés dans le mât de hune et après un essai, le collage définitif est réalisé. Le ½ rond vient fermer la partie visible du tenon supérieur du ton qui s'enclenche dans le chouquet.
4/ Sur la partie supérieure du mât de hune est fixée la noix en croix de façon à ce que les élongis et traversins de la hune du mât de hune y reposent correctement. Sous la noix, un trou de de 1mm est percé pour le passage d'une drisse.
5/ Pour le mât de perroquet et la hampe de pavillon, le montage est similaire.
Montage également identique pour les mâts de misaine et d'artimon







Nous voilà donc de retour à l'état d'avancement du navire décrit en première page avec son histoire depuis les années 80 à nos jours.
J'ai essayé de m'éloigner de la construction classique d'un kit dans un choix personnel. Des erreurs ont été repérées, encore merci.
Je vais maintenant corriger ces dernières : la jaumière, les 2 tonneaux, les liures des mâts.
Ensuite, le montage du gréement et des vergues viendra finaliser (enfin!) la construction du navire.
Je vais m'absenter quelques temps...

nous t’attendons pour la suite Daniel.
on se régale d'avance .

Bonjour,
Suite à de gros problèmes d'entretien de ma maison, j'ai du hélas, choisir la priorité, par rapport à La Couronne qui me tient pourtant à coeur.
Cordialement
Daniel

Il y a des choses plus importantes. En espérant que tes problèmes se résolvent vite.
Courage
Laurent

Bonjour ,
superbe construction , l'amélioration d'un kit  n'est pas chose facile .
le beau temps arrive , les travaux de la maison n'attendent pas .
Michel