L'Amarante de Bernardw au 1/36

Guido54 a écrit:Effectivement, je n'avais  pas réfléchi au fait que les moyens de levage étaient plus rudimentaires. Ils ne disposaient pas de pont et la portée des grues était insuffisante.
...

Entre les machines à mater et le déplacement de l'obélisque, on avait des moyens de levage assez performant. La plus grosse différence serait l'utilisation de cordage en nylon.

Bernard,
Bravo, comme d'habitude, mais je suis heureux de me répéter.

Laurent

Alors,
pour reprendre la construction et la mise en place des montants du tableau, j'ai construis le chantier correspondant -il n'a pas la beauté de ce que nous présente Alain ci-dessus mais il a été vite fait et suffisant pour la suite.
Un plan reprenant l'inclinaison du tableau (77°) reçoit une latte horizontale entaillée selon la courbe à obtenir au sommet du tableau, ainsi que 4 lattes verticales -à l'épaisseur et avec le biais nécessaire- sur lesquelles s'appuieront les montants:
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MAIS car il y a un mais, la courbe du tableau est plus accentuée en haut qu'au niveau de la lisse d'hourdi et donc les deux montants extérieurs sont dans un plan incliné différent de celui des montants intérieurs qui eux sont parallèles au plan du chantier selon l'angle défini.
Les supports verticaux sont donc inadaptés aux montants extérieurs et le chantier est simplifié en conséquence en supprimant ces derniers.
La latte haute est également remplacée, elle est entaillée en appui sur la courbe de la moulure haute du tableau.
Les allonges prennent ainsi position ainsi que les montants de cornières (ces derniers ayant nécessité plusieurs réalisations et de nombreux coups de lime).
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L'horizontalité des seuillets des fenêtres du tableau permet de s'assurer de la bonne inclinaison du tableau.
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Des cales à la hauteur des extrémités des montants de cornières permettent de les positionner contre les allonges extérieures.
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Impressionnant !!! J'admire tout ce travail .... Par contre, il m'impressionne un peu ..... enfin beaucoup !!!

Et voilà, après fixation sur la lisse d'hourdi et consolidé par une latte provisoire dans les hauts.

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Bravo Berard et merci pour le mode op.   

Il y a juste une chose que je n'ai pas comprise : qu'appeles-tu "cornière" ?

Bonsoir Guido et merci. Merci également à Frédéric.
Les montants de cornières sont les montants dévoyés qui s’appuient sur les montants droits

Ah, ok. Merci. 

Splendide! 

Deux fenêtres sur le tableau plus deux, plus petites qu'un sabord (une par bord), elle ne devait pas être trop éclairée, la grande chambre.

Merci beaucoup pour la description de la méthode, je mets tout de suite cette page dans mes "favoris", elle re-servira très certainement.

Bonsoir,

Pour répondre à Alain quant à l'éclairage de la grande chambre 4 fenêtres, certes pas bien grandes 50 x 80 cm pour celles de poupe et 50 x 50 pour celles des bords mais la largeur de la chambre est inférieure à 4 mètres.

Pour poursuivre:
Pose des garnitures, du massif de la jaumière et des seuillets des deux fenêtres.
Encore de beaux coups de lime et de racloir à donner.

PS: la latte horizontale que l'on aperçoit est un gabarit de hauteur pour les baux du gaillard.

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Dis-donc, cela bosse fort, comme dirait un stambouliote  .... 

C'est pour compenser la paresse de certains (dont moi ...   )

Bonsoir Bernard,

Vraiment un beau travail.   


Laurent

de la belle ouvrage comme qui dirait.. Je vois qu'il faut encore regorger d'idées pour avancer sur l'Amarante...

Ça parait plus simple que les estains, mais c'est peut être trompeur...ou bien?

Bonjour,
J'ai préparé les baux des gaillards et les éléments à installer sur les faux ponts. Avant de tout mettre en place à l'intérieur, je m'attaque au bordage.
Selon la méthode décrite par Eric Lemaillet sur le forum de GD ici: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] j'ai marqué les couples tous les deux bordages.
Afin de m'assurer que tout file bien, j'ai posé des lisses de contrôle tous les 4 bordages.
Mais, ce n'est apparemment pas encore le cas -merci les photos en gros plan!.
Enfin dites moi:

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Il faut vraiment mettre le nez dessus pour trouver des irrégularités.

Net et sans bavure.

Je retourne à la cale. Superbe

J'ai oublié de préciser qu'entre la quille et la première lisse, il y a ajout d'un bordage encastré à partir du couple 37 et jusqu'à la poupe.

Je retiens cette technique en tous les cas, comme quoi il ne faut pas sans cesse réinventer l'eau tiède, il suffit de faire comme les anciens.

Vivement la suite

Evidemment ça calme !!! Beau travail !!!

bonjour beau travail !!

Bonjour Bernard,

Je pense que les légères ruptures de courbe viennent de l'ordre des opérations.

Comme tu le sais, pour avoir une courbe régulière il faut que l'évolution de la largeur à border évolue de façon régulière le long de la coque ce qui n'est pas le cas avec des coques de ce type.

Pour supprimer ces ruptures, je suggère que tu "libères" les lisses aux extrémités sans forcer la position afin d'avoir une courbe harmonieuse sans rupture.

Ensuite, tu divises l'espace entre les lisses par exemple avec la méthode d'E Maillet et le tour est joué ....

PS : La conséquence est qu'on peut avoir  parfois des bordés de forme singulière comme par exemple ceci pour le galbord mais, posés  la courbe est régulière alors qu'avec des planches droites, il y aurait deux ruptures de courbe à l'emplacement des deux pincements.

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la question est:Est ce que les charpentiers de marine procédaient de la sorte?
je parle du galbord.
Car si la signification de l'Arsenal est de refaire à l'identique ,peut on s'affranchir des régles définies par les maîtres de haches?

Autant que je sache, c'est bien comme cela qu'ils procédaient et ce pour une raison simple c'est que la largeur des planches dépendaient de l'approvisionnement en billes de bois. En effet, prenons l'exemple de planches de 20 cm, si tu disposes de billes permettant de produire des planches de 22 cm de large, tu ne vas pas perdre 10% de ta ressource en ramenant la largeur à 20 cm sans compter que cela te permet, pour la virure suivante, d'utiliser les planches de 18 cm d'où double gain !

C'est une vue moderne  de représenter des virures de même largeur.

Comment procédaient-ils : ils divisaient l'espace en bandes régulières (sans rupture) par la pose d'une virure, puis, remplissaient ces espaces. 

Il va de soi que la position et le nombre de bande est optimisé en tenant compte de la ressource disponible.

Un autre avantage est que c'est beaucoup plus précis pour le modéliste.

Prenons l'exemple de 23 virures, imaginons qu'on arrive à couper les planches avec une erreur de 1/10 mm ce qui très optimiste. Au bout de 23 planches, on a une erreur de 2,3 mm !

Or, si on divise l'espace à border, en 5 bandes, il n'y a plus que 3 ou 4 virures par bande soit une erreur maximale de 4/10 mm ce qui est beaucoup plus acceptable !

Cette erreur peut être encore diminuée en divisant l'espace après la pose de chaque virure.

En outre, cela simplifie le calcul en cas de diminution ou augmentation du nombre de virures.

J'ai testé cette méthode avec la coque de la Confederacy et cela marche du tonnerre !

Maintenant, je suggère que les administrateurs placent cet échange dans un topic dédié  afin de ne pas polluer le sujet de Bernard .

Crdt,

excellente démonstration Jean Luc   claire ,en toute simplicité et c'est bien l'esprit 

Merci ,Jean-luc.
j'irais dans quelques temps au chantier de St gué et je poserai la question.
je ne remets pas en cause la façon de faire et l'explication est limpide.
Mais est-ce que les charpentiers font un galbord tel que représenté plus haut ?c'était ma question.