le Beagle , Occre, 1/60e

Bonjour Isidore,

Isidore21 a écrit:En prévision du montage des annexes je voudrai
réaliser les contreformes de celles ci pour plus de légèreté ,couples et quille

Il y a cette méthode que j'ai vu sur un autre forum, et comme il s'agit d'un de nos abonnés, j'ai cherché sur MNB mais n'ai pas trouvé.
Je te mets donc ce "LIEN" qui te montrera un bon exemple pour obtenir quelque chose de léger.

Tu devrais nous faire un beau canot avec cela.

Bonjour et merci je vais tâcher de mettre ça en application avec mes petits doigts .

Stop. Je vais te poster dans la journée les plans des 5 embarcations du Beagle, dont deux d'entre-elles sont à double bordé diagonal et les trois autres bordées à clins.   Et comme un bonheur ne vient jamais seul, au lieu d'indiquer plans au 1/x ème, l'échelle est graduée en pieds anglais. T'es gâté !

Pense à passer à la pharmacie acheter du Lexomil, tu vas en avoir besoin.

J'ai peur maintenant ! et mon pharmacien aussi.Mais osons.

T'es bien assis ? C'est parti !



K1 : double diagonal-built 26ft yawl.
K2 : double diagonal-built 23ft cutter.



K5 - Gig de 25ft bordée à clins.
K6  - Jolly boat bordé à clins.



K7 - Baleinières de 25 et 28ft bordées à clins.

Effectivement il y a de quoi se creuser la tête. Donc la méthode de Jean Claude peut très bien aller. Reste à se procurer les plans car on sort complètement du "Kit". Le résultat peut être magnifique.
Bon choix et à bientôt.

bonsoir à vous et merci de l'intérêt porté sur ce sujet.
Alain peut tu me renseigner sur la place des annexes ..Je pensai pour K 1et2 empilés sur le pont principale ;K5 et 7 retournés et posés à cheval entre sur le pont arrière et une poutre côté échelle 
de hors bord je n'ai que 4 annexes dans le kit.Une sur le pont et 3 en poupe sur bossoir.

Je dois voire ce que je peut réellement réaliser , la barre est haute.

C'est c'la, oui.

K2 va dans K1 débarrassé de ses bancs.

K7/2, la baleinière de 28ft est entreposée retournée, reposant à la fois sur le gaillard et le bau à l'avant de l'échelle.

K7/1, la baleinière de 25ft et K5 sont suspendus aux bossoirs latéraux, hors le bord.

K8, le jolly boat est suspendu aux bossoirs de poupe.

Il y a en tout 6 embarcations de bord.

D'instinct, je suggérerais de commencer par une des baleinières pour te familiariser au montage sur contre-forme. K1 et K2 sont plus complexes à réaliser.

Je ne visualise pas bien le bordage en double diagonales?

Selon le crobard, premier bordé à 45° vers l'avant, et deuxième par dessus à 45°
vers l'arrière, c'est la première fois que je vois un truc pareil, costaud et difficile...

La triangulation qui en résulte doit le rendre extrêmement rigide et indestructible

bonjour à vous.Regarde l'annexe K1 on voit comment border
une fois de gauche à droite et 2eme bordée de droite à gauche
Sympa pour les neurones.

La première couche va d'avant et arrière et le bordé extérieur est posé d'arrière en avant.

Ce n'est pas la première fois que nous voyons ce type de bordé. Rappelez-vous le Liverpool lifeboat d'Hubert Mallet.

Ah oui je croyais qu'il était bordé à clins.

C'est le kir (cassis) qui est bordé à clin (d’œil) 

Isidore and friends,

Le bordage croisé apparaît en Angleterre dans les années 1830. Cette technique novatrice a trois avantages : la solidité, la légèreté et la construction nécessite un échantillonnage réduit. Les inconvénients sont : le besoin de formation d'ouvriers spécialisés et surtout l'extrême complication des réparations lorsqu'un pli est endommagé.

Voici un très joli modèle de chaloupe à bordage croisé (1838) des collections du NMM Greenwich.







On constate que cette technique ne s'applique pas qu'aux plus grandes embarcations.

Je viens d'avoir une longue conversation avec Bruno Orsel, chercheur réputé et grand modéliste d'arsenal. Il me dit que c'est extrêmement compliqué à assembler et que c'est irréalisable au 1/60e. Il conseille donc à Isidore de faire l'impasse et de construire ces deux embarcations à franc-bord, puis de les peindre. Ainsi, on ne verra pas le subterfuge et cela ajoutera du réalisme puisque bien sûr, c'était le cas dans la réalité.

je ne saurais trop recommander à Isidore de suivre son avis.

OUF OUF OUF !!! mais il n'empêche qu'il y a pas mal d'écueils
à surmonter de l'Everest on passe au Mont Blanc.
Voilà kirejoui..
je vais bien sur suivre ces recommandations
.Isidore.

Ces modèles du NMM de Greenwich sont magnifiques.

Et comment ! De l'ébénisterie miniature qui emprunte à la marquetterie...

Le bonjour vous va,
quel bonheur de se trouver sur ce forum, qui reste toujours aimable au plus humble dans mon genre.
Il y a des photos, des dessins et des explications toujours enrichissantes.
Il n'est bien sûr pas question pour votre serviteur de rivaliser avec ces amis du forum.
Mais j'aime regarder tout ce qui dépasser mes capacités !

Jacques. ce n'est pas du lamellé-collé malgré l'aspect. Il y a deux couches croisées avec entre elles une toile soit peinte soit huilée selon les sources, destinée à faire l'étanchéité.

Sur ce dessin de piètre qualité (il était verrouillé, j'ai dû le photographier avec mon Smartphone) on voit également comment est effectué le clouage cuivre.



Ultérieurement, il y aura un système plus complexe constitué de trois couches, deux croisées plus extérieurement un bordé classique longitudinal qui fera l'objet d'une expérimentation par les chantiers Augustin Normand, Le Havre, et d'un rapport de l'ingénieur Gaston Romazzotti en 1881.

Il est mentionné dans ce rapport que ce système est originaire d'Angleterre et a été mis en pratique notamment pour la construction du yacht royal Victoria & Albert (1855).

Dans le cas présent, il s'agit non pas d'embarcations de bord mais de canonnières de station type Capricorne.



Au tout début du XXe siècle, deux autres systèmes de bordage croisé verront le jour.

Celui de Herbert J. Ashcroft destiné à de petites embarcations. Les deux couches sont orientées dans le même sens, les plis extérieurs étant appliqués sur la moitié de la largeur des plis intérieurs.

Saunders sewn system. Brevet déposé par Samuel Edgar Saunders (1857-1933) constructeur de bateaux de course de Cowes, Île de Wight. Comme son nom l'indique, les couches sont cousues soit au moyen de fils de lin soit au moyen de fils de cuivre.

bonjour.Il ressemble fort au Pourquoi pas ? de Charcot .Coudre les couches entre elles est un procédé plus que millénaire , cela devait
être un sacré travaille sur ce genre de bâtiment.

Tu as mal lu, Isidore, le système Saunders c'était sur des bateaux de course. C'est vrai qu'elle a un faux air de Pourquoi-Pas ?.

Alain Degny a écrit:Jacques. ce n'est pas du lamellé-collé malgré l'aspect. Il y a deux couches croisées avec entre elles une toile soit peinte soit huilée selon les sources, destinée à faire l'étanchéité.

Bonjour, Alain tu as parfaitement raison, le terme "Lamellé-collé" ne convient pas.
 "Bois Moulé" serait plus juste.
Merci pour le partage, l’explication et l'histoire de ce mode opératoire.
J'ignorais totalement que cette méthode pouvait être appliquée à de grosses unité comme ce fameux
yacht royal.
Ci dessous, un voilier moderne, léger et robuste mais plus modeste construit de cette façon
.

Et depuis, on fait la même chose avec de la fibre de verre et de la résine!
Bon je sors, tapez pas...
Laurent

kangoo91 a écrit:Et depuis, on fait la même chose avec de la fibre de verre et de la résine
Laurent

C'est vrais mais encore faut-il avoir conçu un moule auparavant.
Ici on construit une structure légère montée sur quelques cloisons.
Ensuite reste la pose des plis.
La démarche est simple et convient parfaitement aux prototypes.
De cette façon on obtient une grande rigidité pour ces coques qui sont plus légère qu'avec le polyester.
Entre autre, le rapport de poids: coque/lest devient intéressant pour les voilier de course où le gain de poids est primordial.