monotype Dragon (terminé)

Bonjour,
je reprends la suite du sujet, car le chantier avance un peu, doucement....
donc le bordage est commencé, avec mon fagot de virures brochetées. les virures sont donc collée sur les couples à l'avant et à l'arrière, pas sur les couples du milieu, qui ont été protégés de la colle par 2 couches de peinture émail sur la tranche ( un fond de pot humbrol)



les virures sont collées entre elles, sur la tranche, avec de la colle à bois classique, une virure d'un côté, une autre de l'autre, rien que du très classique.



pour tenir les virures à l'étrave, je me suis fabriqué une cale amovible, oserai-je dire des apotres externes....

dans le même temps, j'avance sur la conception du cockpit, et le système de commande des écoutes.
les dragons modernes ont des cockpits qui sont de vraies usines à gaz, avec une traverse qui regroupe pas mal de retours de drisses et écoutes, notamment l'écoute de grand voile, et une autre traverse, appelée piano, située juste au bord du capot, où sont également ramernés pas mal de cordages ( écoutes de spi, drisses de sortie et de rentrées de spi, qui coulisse dans une chaussette sous le pont, commandes d'ouverture et de fermeture d'une trappe pour laisser passer le spi, commande de pompe, et j'en passe) le dessous du pont de ces dragons est une vraie toile d'araignée. je ne vais pas me lancer dans une telle chose, trop complexe, et surtout par manque de docs. j'ai par contre trouvé des photos de dragons "classiques", où les circuits d'écoutes sont beaucoup plus simples, et non masqués sous le pont. je vais plutôt pencher pour ce type d'accastillage, avec probablement 2 winches latéraux, au bord bes hiloires du cockpit. tout cela va s'affiner petit à petit.....
je retourne au bordage!

C'est astucieux comme système de maintien de virures

Tu pourrais le développer un peu? Accessoirement créer un sujet dans "trucs et astuces"?

Ta coque avance bien, un beau modèle en perspective. Tes lattes font quelle épaisseur?

Bonsoir
Superbe
Ca c'est du brochetage
Vivement la suite
@ pluche

Bonjour,
pour mes "apotres externes", j'ai découpé 2 planchettes de CP de 2 mm, au profil extérieur de l'étrave, collées entre elles en intercalant une cale de 2mm ( épaisseur de ma quille). Comme j'ai laissé du "gras" sur ma quille au niveau de l'étrave, j'ai placé mes "apotres" sur l'étrave, percé 2 trous dans les apotres et dans le gras de l'étrave, et solidarisé le tout avec deux bouts de corde à piano de 1mm. Quand j'aurai fini les virures à l'étrave, je pourrai enlever mes apotres.
les virures sont taillées dans une planchette de tilleul de 1,5 mm d'épaisseur. Quand j'aurai fini le bordé, je ramènerai l'épaisseur au mm par ponçage.

sinon, le bordé monte doucement......

Merci pour toutes ces explications.

un vrai à vendre :

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ça ferait presque envie.....
le mien va me couter un peu moins cher.....vu qu'il est beaucoup plus petit!

je vais bientôt mettre quelques photos de la suite:
pour l'instant, j'ai fini le bordé, et je sous traite la suite à mes amis André Melle, Aimé Ri et Nico rindon....

Des photos sitôt que tes bons amis en auront fini

9a y est, mes copains ont bien bossé!
enfin...à peu près, car il va falloir reprendre un peu le boulot.
Donc le bordage est terminé:

sur la photo, c'est brut de décoffrage, et je vais commencer par m'occuper du "gras" de la quille, donc arasage
(arasement, arasure, arsisition?) pour remettre cette quille au niveau du bordé, puis ponçage des bordés, ajustement du tableau, etc..... (phase bien connue du modéliste naval lambda)




ici, un côté est poncé, pas l'autre. Ca fait tout de même une différence d'aspect......

les deux côtés sont poncés, ça ne présente pas trop mal.
Comme je me suis correctement débrouillé pour le bordage et le brochetage des virures au niveau des oeuvres mortes, je vais pouvoir traiter la coque comme je l'avais prévu, c'est à dire vernir les oeuvres mortes, et peindre en blanc les oeuvres vives.
J'ai trouvé un vernis chêne clair qui va un peu colorer les virures, car le tilleul est trop blanc.
Donc la coque entière a déjà subi une couche de vernis, qui sera poncée, puis re-couche, puis ponçage, etc

les oeuvres vives devront avoir un peu de masticage, notamment au niveau de la jonction galbord/voile de quille, pour que ça file au mieux.
les 2 trous que l'ont voit sur ce voile de quille ne sont pas des nables, ce sont les emplacements des colonnettes qui supporteront le bateau une fois terminé ( cap de 1 mmm, enfilées dans un tube de 2 mm);
Les dernières couches de vernis et de peinture blanche seront passées à l'aérographe ( mais je n'en suis pas encore là!)
Donc je retourne à l'atelier......

Ca va fort !!!! Beau travail !!!

Si tu reponces uniquement parce que le vernis a fait se relever des fibres de bois, utilise plutôt de la laine d'acier 000. Tu auras un bel aspect lisse sans avoir diminué l'épaisseur de ton bordé et tu peux recommencer entre chaque couche de vernis.

Très belle coque ! Bravo à toi et vivement la suite !

Chêne clair ? Ce sera la couleur que l'on voit sur les dernières photos ?

Ces bateaux, quand ils étaient vernis, avaient une couleur plus foncée (regarde l'annonce du BC).

réponse à Alain:
je ponce avec du papier carrosserie 800, mais je n'avais pas pensé à la laine d'acier, donc merci pour le tuyau!
les fibres du bois ne lèvent pas, j'avais passé la coque au préalable au fondur.
Réponse à cornic:
j'ai longuement hésité, devant le rayon de Leroy merlin, entre chêne clair et chêne doré, et j'ai eu peur que chêne doré soit un peu trop sombre, donc j'ai opté pour chêne clair.....
les règles de jauge n'imposent pas d'essence de bois particulière, elles obligent juste à utiliser un bois dont la densité est supérieure à 550 kg/m2 ( je laisse donc aux pointus des essences de bois le soin de faire la liste des bois compatibles). Par exemple aussi, la règle de jauge indique le chêne ou l'acajou pour le tableau.
Donc ma coque sera peut être un peu claire....je vais aussi jouer sur les essences de bois pour le pont ( liston, lattes de pont, cabine).
En tout cas merci pour ta critique ( et je considère le mot critique comme quelque chose de positif!)

Je partage l'avis de Matthieu. PLus foncé, ton modèle n'en aura que plus d'allure. Surtout avec les œuvres vives blanches.

Je donne cet avis pour avoir cotoyé quelques Requins et Dragons vernis qui montraient tous une couleur assez sombre.

De même, en baie de Morlaix nous avons le chantier Jézequel, qui est réputé pour ses vernis de très belle qualité et qui offre, par la superposition de plusieurs couches successives (7 en général), cette même teinte, même sur des bois asses clairs.

Aïe, aïe, aïe! vous me mettez la pression!
il va falloir que j'aille acheter un bidon de vernis chêne doré!
Du coup, avec les 2 bidons de vernis (et le peu que je vais utiliser), c'est ce qui va me coûter le plus cher en fournitures!
Tant pis, j'essaierai de les revendre sur le bon coin.....ou je me lance dans la construction en série pour utiliser tout le vernis!

Bonjour,
je reprends le compte rendu du travail.
Donc, après le poncage, la peinture....
pour la couche de finition, j'utilise donc l'aérographe, avec les oeuvres vives en premier


dans l'ordre, traçage de la ligne de flottaison avec un trusquin maison, masquage des oeuvres mortes, pistolage, démasquage. Comme la peinture fait une légère surépaisseur à la bordure, je ponce doucement au paier 800 pour atténuer "l'escalier".


Vu que la ligne de flottaison "tourne" un peu, j'utilise du ruban de masquage spécial filets, que j'ai récupéré chez le carrossier qui me repeint ma moto ( ya pas que le modélisme dans la vie!).


Masquage des oeuvres vives, pistolage.

J'ai suivi les conseils éclairés d'Alain et Cornic, et j'ai donc pistolé un vernis plus foncé ( mais pas trop quand même) couleur chêne doré, qui teinte un peu plus.



Puis léger ponçage général à la laine de fer, et je passerai une couche de finition, toujours à l'aérographe, de vernis brillant.

Entre 2 couches, j'ai commencé à m'occuper des espars:
comme la ralingue de grand voile va glisser dans une gorge sur la bome et le mat, je fabrique les deux avec des lattes débitées dans un bois de placage de 0,5 mm, 5 lattes contrecollées, avec celle du milieu en léger retrait, ce qui me fera une gorge correcte.



L'étape suivante sera la mise en forme des espars, et, pour la coque, la séparation du chantier, et l'extraction des couples.

Impressionnant... Et le mot est faible

J'adore le rendu, vivement la suite

je ne suis pas trop amateur de ce type de bateau, mais faut reconnaitre que le travail est beau à regarder

Superbe travail , félicitations .

Te mettre la pression ? Normal, quand je vois la qualité de ton boulot !!!

Il va être somptueux ce Dragon !!!

Comme le disent les copains, un travail de qualité vraiment propre et agréable à regarder !
Bravo à toi Alain !

Merci les uns et les autres pour les appréciations, ça fait chaud au coeur!

j'espère ne pas avoir de casse au démoulage.....

pour compléter mon iconographie, j'ai trouvé en suisse un site plein de photos:
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les photos me seront précieuses pour le grément et le plan de pont.

La suite....
Depuis le dernier post, j'ai donc passé une couche de vernis de finition à l'aérographe: pas de coulures, pas de poussière, tout va bien!

il est donc grand temps de passer à la séparation de la coque du chantier:
j'imbibe le chantier avec de l'acétone, je laisse travailler, un petit coup de lame de rasoir glissée entre le chantier et les couples.....tout va bien, la coque se sépare.

Je vais pouvoir réutiliser le chantier ( qui avait d'ailleurs déjà servi pour le requin).

Les couples qui n'ont pas été collés sont facilement séparés de la coque, ceux de la proue et la poupe qui ont été collés restent ( jusque là, tout est normal...)


les couples au maître bau se sont cassés au niveau des entailles que j'avais pratiquées en préalable, ce qui constitue des sortes de varangues, qui vont aussi servir d'appui au plancher.

Il y aura bien évidemment un peu de ponçage à l'intérieur de la coque, et il faudra aussi araser les couples qui sont restés collés, pour les mettre au niveau du dessous du futur pont. Puis je garnirai la coque des membrures, je fabriquerai les cloisons étanches, etc, etc....

bonjour,
je reprends la plume, car j'ai un peu avancé sur le dragon......
Donc, après ponçage de l'intérieur de la coque ( le niveau de finition ne sera pas le même qu'à l'extérieur, mais je voulais éviter de trop enlever de matière, pour me retrouver avec une coque trop fine et fragile), j'ai passé deux couches de vernis.
Fabrication des membrures:
J'avais prévu de les faire en deux couches de lammellé collé, dans du bois de placage de 0,5 mm d'épaisseur, pour des questions de facilité de cintrage. Mais, en fin de compte, j'ai taillé mes membrures dans du tilleul de 1 mm par 1 mm, et après trempage ( et je persiste à utiliser mon mélange eau+un peu d'alcali....) le cintrage se passe au mieux:
J'ai fabriqué des formes/contre formes des couples du dragon, dans lesquelles j'insère les membrures, et je laisse sécher.

les membrures sont découpées, les formes/contre formes également


les membrures sont cintrées deux par deux.


toutes les membrures sont préparées, et repérées. Un léger ponçage les amène à peu près à la cote ( dans la réalité, 30 mm sur 50 mm), avec les bords extérieurs arrondis.

J'ai fait le choix de placer des membrures tous les 7 mm, en trichant un peu, car la maille devrait être un peu plus faible.
Je trace des points de repère sur la coque, pour une disposition régulière des membrures. Avant de les coller ( à la cyano), je les vernis.


Pose des premières membrures.



toutes les membrures sont posées. Il faudra ensuite les araser, légèrement en dessous du niveau de la coque, c'est à dire 0,4 mm, épaisseur du contreplaqué que je vais utiliser comme sous-pont.

La suite, c'est la confection des barrots de pont, avec un peu de tonture:
contrecollage de trois épaisseurs de contreplaqué de 0,4 mm, cintrées sur une plaque, puis découpe à la miniscie papillon.



J'ai également préparé les deux cloisons étanches: découpe d'après un gabarit papier dans du bois de placage, confections des portes dans le même bois, et pose de têtes d'épingles en guise de poignées.



La suite, c'est la pose de ces cloisons, du massif de pied de mat, des planchers, des bancs, des serres bauquières, des barrots, etc....