Le Papyrusse (Terminé)

Bonjour à tous,

Nouvelle aventure, encore plus hypothétique que celle de la trière grecque.
En effet, la documentation sur ce genre de bateau n'est pas très importante. Mais dans un sens, cela ouvre la possibilité à de grandes interprétations personnelles.

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Un petit plan succin, pour commencer la quille. Je verrai après pour fignoler.
Dans ce genre de construction, il n'y a pas de couple. Donc, pour fabriquer la coque, je vais construire des faux couples qui ne se verront plus le plancher posé.

Le Papyrusse, c'est le navire du vice-amiral Amenophis Popov?

Tout à fait Alain. J'ai juste voulu faire un jeu de mot avec le matériau de construction le plus répondu à l'époque de l'antiquité Égyptienne (bien que je ne vais pas l'utiliser pour cette maquette), et la notion d'ancienneté avec le mot papy. Pour le russe, chacun l'interprétera à sa manière.

Quand Cléopâtre viendra, je serai là pour l’accueillir  

Laurent

Salut les copains.
le papy russe ce n’est pas Cyrille 1er?

Bien le bonsoir à tous,

Cyrille 1er. Veut tu parler de se prêtre russe qui flirtait avec le KGB tout en faisant du trafic de tabac, avec à son bras sa montre en or Bréguet ?

Pour en revenir au Papyrusse, Photo de l'avancement.

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Je n'ai pas eu beaucoup de temps à consacrer à cette barque aujourd'hui, mais j’ai quant même avancé. Je fais la structure de la coque en deux fois. Une fois la première partie du pont bien collée, je ferais la seconde moitié demain. En effet, j'avais peur qu'en faisant tout le pont d'un coup, la force que ce dernier exercerait sur la quille (ce dernier ayant tendance à vouloir redevenir plan), aurait tendance à lui faire perdre sa courbure. J’ai d'ailleurs fais la première partie de ce pont en deux parties, ce qui réduit d'autant l'effet d'arc.

Tout de suite les méchancetés! Pôv' Cyrille. Il est bien un peu partisan de la réhabilitation de Bon Joseph, mais il est le premier à reconnaître qu'il a commis "quelques crimes". Enfin, pas trop quand même. Faut pas charrier non plus.

En tous cas, le Papyrusse avance bien. Pour la doc, tu te réfères aux barques funéraires?

Alain Degny a écrit:Tout de suite les méchancetés! Pôv' Cyrille. Il est bien un peu partisan de la réhabilitation de Bon Joseph, mais il est le premier à reconnaître qu'il a commis "quelques crimes". Enfin, pas trop quand même. Faut pas charrier non plus.

En tous cas, le Papyrusse avance bien. Pour la doc, tu te réfères aux barques funéraires?

Pas que. Apparemment, il n'y a pas d'étalon pour ce modèle de construction. Alors, je pioche un peu dans tout ce que je trouve sur internet, en ne gardant que ce qui me parais le plus plausible en relation avec les techniques, les coutumes, les fresques, et surtout avec les quelques épaves reliquaires qui ont étés mises à jour par les archéologues.

Il y a le Min of the Desert,  la rėplique de 2009, la seule basée sur des données scientifiques, qui a prouvė que les navires égyptiens pouvaient tenir la haute mer et donc traverser la Mer Rouge pour se rendre au pays de Pount, vraisemblablement le Yémen.

Arte avait diffusė un très intéressant documentaire sur le sujet. On y voyait sa construction, son lancement style Petit Baigneur et les enseignements que les constructeurs en avaient tirés sur le calfatage des navires égyptiens. Et bien sûr, son expédition réussie en Mer Rouge.

Si tu peux le retrouver, ce documentaire est une mine d'informations. On trouve sur le Net les caractéristiques techniques du Min.

Merci Alain pour ces renseignements. Je suis aller sur internet pour me renseigner sur ce navire. J'y ai effectivement glané quelques nouveautés que je me suis empresser de mettre en œuvre pendant qu'il en était encore temps. Photos à suivre après séchage de la colle. La documentation que j'ai récolté au sujet de ce bateau va me servir tout au long de la construction, en particulier le gréement.

Tu as ce site qui donne les cotes du Min.

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La Maison ne reculant devant aucun sacrifice pour la satisfaction de ses clients, voici quelques infos complémentaires.

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Beaucoup plus anciens que les navires d'Hatchepsout, puisque Sahuré est un pharaon de la 5e dynastie, ses navires n'en diffèrent que par le mât rabattable en forme de A. Les préceintes cousues restent la norme.

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Petit saut en arrière jusqu'à la 4e dynastie et voici la coupe du bateau funéraire de Khéops.

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Et hop, on bondit souplement jusqu'à la 18e dynastie pour saluer Hatchepsout. Amusant de constater que ce système de câble de tension évitant que le navire ne s'affaisse aux deux extrémités sera repris sur les steamboats du XIXe.

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Le gouvernail, c'est écrit dessus et enfin la voile.

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Tout ceci extrait du Rougé, comme tu l'as deviné.

Encore des documents très précieux, surtout le gouvernail.
Les changements

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La poupe avant,

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et après. La fleur de nénuphar réalisée en pâte Fimo sera rajoutée ultérieurement 

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Le bordage. Ha le bordage ! (non pas à l'abordage). Un peu spéciaux ces Égyptiens. Ils avaient inventés un drôle de système pour les d’échanges de virures. Mais bon, assez efficace. 

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Vue d'un peu plus près.
Voilà, et merci encore une fois Alain pour ton suivie.

Bonsoir à tous ,bonsoir Michel,
je te poste demain quelques photos tirées du livre de Zvi Herman : "Peuples ,Mers ,Navires".
ce sont des clichés de maquettes de navires égyptiens.Si cela peut faire avancer tes recherches .

En attendant, parlons ancres.

Lorsqu'ils naviguent sur le Nil dont les fonds sont vaseux, les Égyptiens n'utilisent pas d'ancres. Ils enfoncent dans la berge des pierres taillées en pointe, à l'aide de maillets et ils y amarrent le navire.

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Champollion, Monuments, planche CCCIII bis.

Voici leur matériel de mouillage relevé dans le papyrus de Néferrenpet, Livre des Morts, XVIIIe dynastie.

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De droite à gauche: pieu d'attache, maillet, amarre, gaffe, planche de débarquement.

Il s'agit de Néferrenpet (Bonne Année, joli prénom extrêmement courant) le scribe, à ne pas confondre avec son homonyme, le vizir de Ramsès II. Ce dernier était fils de Néferrenpet sénior et de Kafrit (Sa mère était Belge).

Le type d'ancre varie selon la nature du fond.

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A gauche, celle pour fond rocheux. Un trou pour le cordage, une saignée médiane pour un second cordage facilitant le relevage.

A droite, ancre pour fond sableux (Trouvée dans le sanctuaire d'Amon à Karnak). Un trou pour le cordage, deux dans lesquels sont fichés des morceaux de bois dont les extrémités sont taillées en pointe. C'est l'ancêtre de nos ancres à pattes.

Lorsque les Égyptiens naviguent sur le Nil d'amont en aval et par vent contraire, la voile n'étant d'aucun secours, ils utilisent cette technique bien particulière:

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Ils mouillent à l'avant une sorte de "voile" maintenue verticale par des flotteurs. Ce dispositif entraîne le navire vers l'aval par la force du courant. Pour stabiliser sa route, ils traînent à l'arrière une ancre de pierre légère.

Ces gravures sont extraites du livre de Jacques Gay, Six millénaires d'histoire des ancres, publié en 1997 aux Presses de l'Université de Paris Sorbonne. A l'époque, les historiens croient encore que les grands navires égyptiens sont incapables de tenir la haute mer. Douze ans plus tard, le Min démontrera le contraire.

Sur ce, je vous souhaite néfer gérèkh, bonne nuit.

Sources:

Jacques Gay, ibid.

Confirmé par Jean Rougé, La marine de l'antiquité.

Michel, je ne sais pas si tu assemble ce bateau comme nos ingénieux ancêtres, mais il nouait les planches entre elles et calfataient avec du goudron et de la poix. Pas de clous, ni colle.

C'est ce qu'avaient omis les constructeurs du Min, persuadés que les coutures mouillées  feraient l'ėtanchéité en se resserrant. A peine le Petit Baigneur du Nil a-t-il touché l'eau, qu'il s'est rempli telle la baignoire de Cléopâtre. Il a fallu pomper deux jours pour le remettre à flot.

Surprenante erreur, puisqu'il est bien connu que déjà les Sumériens calfataient au goudron. C'est d'ailleurs ce que fait Uta Napishtim, le Noé de l'épopée de Gilgamesh.

Bonsoir Michel et Alain,

J'essaye de me rapprocher au plus près de la réalité. Pour les coutures, celles-ci, normalement ne sont pas visibles de l'extérieur. Apparemment, ces dernières étaient faites à l'intérieur de la coque comme l'illustre un des croquis plus haut dans cette publication. En plus des cordages qui liaient les virures, un système de tenons et de mortaises venaient renforcer les assemblages. Comme le souligne Alain, la poix devait effectivement être employée pour l’étanchéité. Bien que certains textes indique qu'avant la mise à l'eau du bateau, ce dernier était remplis d'eau pour faire gonfler les assemblages. Bien entendu, il y a ni clou, ni vis, mais bien sûr des chevilles en bois là où cela est nécessaire.

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Photo pour illustrer ce qu'était un bordage de ces bateaux. Tu trouvera cent photos, aucune ne sera pareille. Les assemblages et les largeurs de virures totalement aléatoires. Par contre, aucune coutures apparentes.

Bonsoir à tous,
voici les photos promises ,peut être pourront elles être utiles.

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Bonjour a tous,

merci Michael pour tes photos, elles vont rejoindre ma documentation, et serviront certainement le moment venu.

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Un côté fini. J'ai essayé de me rapprocher de la teinte de la photo plus haut, mais je crois que vais devoir la foncer un peu plus

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petit plan rapproché sur l'une des méthodes parmi d'autre pratiquées à l'époque, pour effectuer une virure de pointe. Je me demande au vu de la photo plus haut, si je ne devrait pas accentuer les espaces entre les virures, et marquer un peu plus de défauts sur le flan des virures ?

Tout dépend de ta conception quant à ce que représente le Papyrusse.

- C'est un navire historique façon barque de Khéops, qui a quelques millénaires d'existence et le vieillissement du bois est plus prononcé.

- On se projette dans le temps et c'est un navire navigant. Dans ce cas, tu te réfères à la teinte du Min.

Dans un cas comme dans l'autre, tu marques davantage les inter-virures pour simuler le calfatage.

Je ne suis pas très chaud pour plus de défauts sur la coque. Ils se trouveraient accentués par la petitesse de la coque et le Papyrusse pourrait être interprété par le néophyte comme une maquette de facture médiocre.

Le touriste qui embarque pour visiter Kom Ombo et Edfou doit se sentir téléporté à l'époque d'Amidmesfès, le Pharaon gay. 

Je rappelle à ceux qui ne voyagent pas beaucoup que les Égyptiens, comme les Grecs, ne construisaient que des ruines pour attirer les tour-operators.

Merci Alain pour tes commentaires. donc, je vais accentuer l'espace entre virures, et conserver la teinte que j'ai mise en modèle. Par contre, pour le Min, il y a des détails qui me gène un peu. Par exemple les massifs de proue et de poupe qui semblent avoir été fabriqués en lamellé collé. Les gouvernails me semble aussi surdimensionnés.

Pas mal , surtout avec des plans pas tres détaillés ni précis 

Alleluia! Le DVD du documentaire Quand les Égyptiens navigaient sur la Mer Rouge est disponible chez ARTE boutique pour 20 €.

Je me sens une irrépressible envie d'investir dans cette Min d'informations.

Au Moyen-Orient un bateau a récemment été construit selon les procédés égyptiens avec Couture. Ce serait intéressant fessant de le retrouver
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C'est la Gyptis, Michel (S). Construite à Marseille par le chantier Borg.