To Victory and beyond ...

Robert Seppings, auquel tu fais allusion a apporté bien des innovations. 

C'est vrai, entre autres, que la poupe ronde offre une meilleure résistance au feu de l'ennemi que le tableau arrière traditionnel plat avec ses multiples fenêtres. Il suffit qu'un navire de l'adversaire rompe la ligne, passe par son travers arrière et décharge toute sa puissance de feu au fur et à mesure qu'il avance pour causer des ravages. Il tire d'abord à boulets pour fracasser le tableau et comme les cloisons des chambres et couchettes ont été démontées, les batteries et les personnels n'ont plus aucune protection. Un bon tir à mitraille et hop, c'est dans le sac ! Enfin dans le body bag pour les matelots.

Cela me donne l'occasion d'appuyer le propos d'Alain avec ceci :

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Cette photo donne toute la mesure du carnage que cela devait être d'avoir à subir un feu roulant par la poupe.
Nul endroit où s'abriter, même derrière un affut c'était illusoire !

Merci Erik pour tous ces documents très intéressants. Le dernier cliché est particulièrement impressionnant ! 

Thierry

Bonjour à tous, 

En fait, le dernier cliché (HMS Foudroyant) ne montre pas les effets du combat mais l'état du navire qui avait été transformé en ponton et qui a subi des dommages dus à... une tempête ?

On note à gauche des pièces neutralisées avec un boulet à la bouche...

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Thierry

Un échouage au bout du compte :

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Thierry

Bien vu Thierry.
J'aurai dû faire quelques vérifications ...

Oui c´est le naufrage du HMS Foudroyant à Blackpool dans une tempête. 

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Il y a beaucoup de photographies contemporaine de cet évenement.

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XXXDAn

Comme dit l'expression "on apprend toujours de ses erreurs" !

ERIK a écrit:[...]

Némo a écrit:[...]
On note à gauche des pièces neutralisées avec un boulet à la bouche...

Thierry

Ce ne sont pas des boulets se sont les tompions / tapes de bouche :-)

Chez les Anglais les canons étaient toujours chargés. Pour garder l'humidité à l'extérieur, les bouches ont été toujours scellés avec des tompions. Les Gunners avaient toujours un stock important "sur l´étagère". Voici les tompins de remplacement du HMS St George qui a fait naufrage au large de Thorsminde.



XXXDAn

Les photos de 1900 montrent précisément que tous les préceintes avaient été enlevés.



Les barkwoods du deuxième pont sont faciles à remplir, seuls ceux de la batterie basse sont saillants. Il faut donc sortir la lime grossière :-)



Le trait de feutre noir au-dessus et en dessous sert à contrôler la hauteur. Les plaques de cuivre sont protégées par du ruban adhésif renforcé.



Ensuite, j'ai fait une encoche avec le bord de la lime jusqu'à la profondeur nécessaire, c'est-à-dire jusqu'au noir. Si cette encoche est bien régulière, on a un beau contrôle de la profondeur. Puis l'encoche suivante à côté. Et ensuite, on noircit les encoches et on ponce les nervures entre les encoches et ...



... lisse comme les fesses d'un enfant.

Après le remplissage des autres préceintes, un nouveau test de montage. Coller les pièces de l'intérieur ...



... puis couper avec un peu de dépassement. Il faut des disques à tronçonner rapides et tranchants, car la résine est assez fragile.

Le surplus permet de bien mastiquer et de ne pas gâcher l'intérieur.



Nettoyé avec le tambour de ponçage et teinté, c'est déjà proche de ce que je veux.



Et pour que le tout soit plus facile à peindre, je l'ai fait en résine blanche ;-)



Les supports de vitres correspondants sont également inclus et on voit bien "l'affût" :-)

Et c'est finalement parti. Ouvrir les fenêtres ...



... regarder de l'extérieur que la largeur est correcte, ...



... et de l'intérieur, que la hauteur du haut est correcte ...



... et enfin dégager le bord inférieur. La fenêtre ne doit dépasser que d'un côté, l'autre et il doit y avoir un minimum d'air en haut et en bas, sinon le corps du cadre se déforme rapidement.



L'ensemble a alors l'air déjà bien plat.



Lors de l'alignement, on voyait bien, grâce aux longues affûts, si c'était bien à l'intérieur.



Puis couper à la longueur ...



... mastiquer ...



... surfiler ...



... et c'est un peu ce que j'avais imaginé :-)



Il ne reste plus qu'à trouver les bonnes vitres.

Tout d'abord, les vitres. Film PVC et Tesa transparent au verso ...



... donne juste ce qu'il faut d'opacité pour éviter de voir l'intérieur pendant ...



... l'extérieur reflète bien, ici on peut toujours le voir dans la fenêtre de droite.



Et puis les premières fenêtres spéciales pour les quatre anciens canons Trafalgar sur le deuxième pont.







Les canons reposent presque sur le bord inférieur de la porte, ce qui indique que les fenêtres étaient plus hautes que les anciennes portes des canons. La vue intérieure est également amusante :-)



Puis l'un des 6 canons de signalisation pour le tir de salut.



Mais pour les deux, je dois encore faire quelques retouches : sur les anciens canons, le demi-anneau au-dessus de la pièce et sur les canons de signalisation, les divisions centrales des fenêtres sont trop étroites.

De même, les fenêtres à l'arrière sont maintenant à leur place, ...





... et encore mieux avec de la peinture.

Plus on s'intéresse aux fenêtres, plus il est frappant de constater à quel point les tailles sont réparties de manière inégale. Si, au début, je partais d'une taille standard - en outre limitée en haut et en bas par la barre profilée - la diversité n'a cessé de croître.



On le voit bien ici au milieu du navire. Les deux canons historiques de Trafalgar ont des largeurs nettement différentes. Les fenêtres du premier pont sont les plus grandes et assez uniformes, au deuxième pont j'ai pu le réduire à 3 tailles, mais avec 3 types de cadres de fenêtres, au pont supérieur il y a encore 3 tailles avec 2 types de cadres et sous la dunette encore une autre taille, ce sont les plus petites fenêtres. J'ai fait un tableau Excel pour m'y retrouver un peu ...



... et j'ai fait imprimer les tailles sur les inserts de fenêtre et les supports de verre correspondants :-)





Hauteur des caractères environ 2 papillotes*** ;-)

J'ai encore quelques travaux de ponçage à faire et j'ai un peu peur de me retrouver avec des saletés derrière les vitres...

C'est pourquoi j'ai provisoirement posé les ponts ...



... et j'ai ouvert toutes les sabords pour que les inserts s'adaptent bien.

Les 2 portes avant sont également fermées, car ...



... vers 1922, elles étaient aussi fermées :-)
C'est là que se trouvaient les douches et les sanitaires. C'est sans doute pour cela que le bois y était si pourri.



Une magnifique image*** de 1922 ! On voit dans quel état pitoyable le Victory était encore sur l'eau peu de temps avant :-0

Les boulons dans les trous et surtout le détail que j'ai le plus hâte de pouvoir construire : l'écartement du tuyau de cheminée !

La trappe/fenêtre tout à l'avant était encore ouverte pendant de nombreuses années, mais à en juger par l'ordre des photographies, elle a été bâchée quelque part entre 1900 et 1920.

Cordialement, DAniel

PS*** : La photo historique est inversée pour qu'elle corresponde à mes photos de construction.

On MSW  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] m´a envoyé d´autres informations, thank you Morgan!

Hi Daniel,

Nice find, there is a lot of Victory’s later history captured in that one photo.

An Admiral Seymour recorded in the 1880’s that there were places he could run his walking stick through the sides, you can see what he meant. It has also been recorded around that time that areas of rot were covered with painted canvas, you can see the rows of nail holes where these patches have been removed.

It also captures that the Wales had been removed, none are evident, they were taken off in 1857.

The simulated yet planked-over Middle Deck No. 2 port is interesting, as are the numerous ventilation holes and their own riggols.

You also get an appreciation of the depth of the chute from the heads which you can see just forward of the Lower Deck bridle port.

It also confirms the anchor bed being very similar to that currently on the Trincomalee.

Good luck with modelling the stove chimney, can I suggest that the plastic tubing you use is given a good kicking around the floor firstly, that should condition it nicely to match .

Gary

Comme je devais à ce moment-là imprimer avec de la résine noire et que je ne pouvais donc pas facilement intercaler mes pièces blanches, voici un peu de préparation pour les étapes suivantes. Vers 1860-1880, le Victory a reçu une petite cabane sur le pont la dunette.

Celle-ci servait probablement d'abri pour la garde et était encore petite dans les premières années ...



... mais a été assez rapidement transformée pour atteindre une taille plus agréable.



Voici donc la détermination des dimensions et de la position approximatives à partir des photographies existantes.



Voici le rapport approximatif entre la distance entre le mât en croix, la cabane et la distance à l'arrière. Il était facile à mesurer sur quelques photos et correspondait toujours à peu près. Il faut un peu compenser le décalage de la perspective, mais la structure de base est aussi correcte.



Sur cette vue, on peut déterminer la largeur de la cabane à son extrémité arrière, ce point ayant déjà été défini lors de la première étape. Pratiquement, la largeur de la cabane est égale à sa hauteur. Les deux coffres à drapeaux ont également pu être déterminés à l'aide des supports situés sur le pavois.

J'avais ainsi un plan du pont arrière suffisamment bon pour mes besoins.
Les dimensions sont indiquées au 1:100.



Et la hauteur du pavois pouvait aussi être déterminée approximativement par le nombril de Monsieur le Marin. Sur la vue extérieure, j'ai également pu déterminer la longueur du revêtement à l'aide d'une porte.

C'est bon pour l'instant.

Pendant que l'imprimante utilisait enfin de la résine blanche, la planification et la préparation du travail se poursuivaient encore un peu. Il fallait réaliser le bordage des ponts ouverts. Ces derniers doivent être posés sur le dessus de la coque, ce qui représente un défi en termes de construction, de positionnement et de stabilité. C'est pourquoi j'ai commencé par limer des espaces dans les supports de pont pour les béquilles.



Ensuite, nous avons collé les supports et posé une plaque de polystyrène de 2 mm.



Les agrafes pour presser la plaque contre le support et le fil de fer pour pousser la plaque vers le bas.



Dans le pont ensuite encore des découpes de poteaux ...



... et le revêtement intérieur.



Mais il semble trop épais par rapport aux photos. C'est pourquoi j'ai enlevé le revêtement et les supports, et ça tient quand même comme une bombe.



J'ai encore une fois poncé l'arête de coupe et comme toutes mes grandes limes ont un bombage très net, j'ai pris un morceau de bois solide et j'ai collé du papier de verre pour obtenir une belle surface plane :-)

Toujours ces images de tête. C'était les deux canons de Trafalgar au premier essai ...



... mais lorsque j'ai revérifié les dimensions des fenêtres ...



...  Zut, un seul contrefort. Trois entretoises, c'était pour les canons du pont supérieur.

Ensuite, je les ai collées comme d'habitude ...



... Des pièces de remplissage collées pour un meilleur maintien ...



... et mastiqué :-)

Ce pont n'est lui aussi qu'encastré, car je vais devoir le refaire plus tard par l'intérieur pour mettre en place les vitres. Pour ce faire, je vais raccourcir les affûts. D'où les nouvelles encoches triangulaires sous les hublots.

J'ai aussi fait un test. La fenêtre la plus avancée du premier pont avait des grilles de fenêtre. Celles-ci sont tout de même très fines.



Et elles s'insèrent ensuite dans les cadres fixes. On voit cependant qu'elles sont si fines qu'il en résulte de légères distorsions lors de l'impression, étant donné qu'il n'est pas possible d'utiliser des supports. Etant donné que le cadre n'a pas assez de sous-dimension pour son trou, cela est bien sûr encore renforcé.



Et puis encore une fois AAAAARGHH ! En ce qui concerne les dimensions de la grille, j'ai attrapé la première version et non pas les cadres utilisés finalement avec une hauteur inférieure ...



... ok, cela peut être corrigé lors de la prochaine impression, peut-être que la distorsion sera meilleure.

Ici, une petite digression sur la vie intérieure du Victory vers 1900 s'impose. La difficulté est qu'il y a beaucoup moins de représentations et qu'il est beaucoup plus difficile de les classer dans un ordre chronologique.
La première image est le pont supérieur du canon, le photographe se tenait à la hauteur des mâts de misaine et regarde à l'arrière.



Jusqu'à présent, c'est la seule photo qui montre les canons de signalisation à l'intérieur. Tous les supports des poutres de pont sont également en fer. L'espace est vide jusqu'à présent, ce qui semble également être le cas sur d'autres photos d'intérieur.

Une photo prise plus loin dans le navire - à peu près au milieu du vaisseau - montre les canons de 12 livres.



La structure derrière les râteliers à fusils est intéressante. Mon interprétation, basée sur l'ombre, est qu'il s'agit d'une cabine devant la fenêtre encadrée de rouge, la zone de lumière derrière pourrait être 2 (3 ?) fenêtres avec les autres canons, puis la paroi de séparation avec les cabines de Nelson derrière.

Le tuyau de descente à l'extérieur devrait se trouver entre la dernière et l'avant-dernière pièce, mais je n'arrive pas à trouver de correspondance sur l'image. Peut-être que le petit coude vers l'arrière est un signe qu'un tuyau vient de la direction de la fenêtre et de la cabine, ce qui pourrait indiquer des sanitaires.



Une autre image concerne les deux canons lourds de Tarfalgar au deuxième pont, reconnaissables à la vitre en deux parties et à l'angle plus important du bordé, indiqués à l'extérieur dans le cadre vert.



Je ne sais pas encore si la vue se porte vers l'arrière ou vers la proue. Soit la structure qui se trouve derrière est la cloison menant aux cabines des officiers, soit il s'agit d'une transformation de l'écoutille d'entrée.

On voit cependant que l'affût est très bas et que le canon repose donc en bas sur le sabord. Sur les photos du pont supérieur de la batterie, on voit en revanche que les affûts ont des proportions nettement plus élevées, ce qui fait que les tubes de canon sont également placés plus haut dans la trappe.

Voici deux autres photos qui, selon moi, proviennent du pont de batterie supérieur : L'une est probablement la plus ancienne de la série, avec une vue sur la cabine de Nelson et les pièces qui la précèdent ...



... et une fois probablement aussi le deuxième pont avec les canons lourds de Trafalgar, si l'on considère l'inclinaison du bordé.



Le suspense reste entier :-)

Si je ne fais pas d'autres bêtises, je m'occuperai des surélévations des bordages. Lors de la transformation de 1816, la proue ronde et haute a été installée selon les plans de Seppings. Tout d'abord, il s'agissait d'un gabarit en carton. Voici la nouvelle proue immensément haute ...



... puis le long du pont supérieur ...



... et la dunettew construit.





Un visage que seule une mère peut aimer - ou un dafi ;-)

Puis report des masques sur du polystyrène de 2 mm ...



... faire chauffer la partie avant ronde ...



... et pré-courber.



Mais le polystyrène de 2 mm ne veut pas tout à fait ce que je veux, même avec la chaleur, c'est pourquoi je le déforme à froid sur le bord de la table, jusqu'à ce qu'il soit bien souple.



Et pour m'aider encore plus, j'avais déjà installé des supports à l'intérieur ...



... et comme j'ai toujours des doutes, j'ai aussi collé quelque chose à l'extérieur pour contrer, non, ce ne sont pas des Hawse-Pieces, ça va disparaître :-)

Et d'une certaine manière, il était important que je réussisse les prochaines parties, juste pour le bien de mon âme ...





Et maintenant, le pire pour moi : de la patience pour bien laisser sécher !

Après avoir rehaussé la proue et la poupe, c'était au tour du pont supérieur. Pour ce faire, j'ai retiré le pont, fixé la bande de polystyrène pour le pavillon avec des agrafes ...



... et tracé le galbe de la courbe inférieure avec la lame. Ensuite, j'ai fait la coupe. J'ai remis le pont en place, j'ai agrafé à nouveau le morceau de créneau ajusté et je l'ai tracé à l'aide d'une cale à l'intérieur pour avoir une hauteur uniforme au-dessus du pont. Puis démonté, coupé proprement la hauteur et ...



... collé à l'intérieur. On le voit à peine, sous les pinces, des petits blocs sont collés à l'extérieur de la coque, comme pour la proue, pour que ça affleure à l'extérieur.

Et petit à petit, cela avance :-)



Les éléments sur le pont sont encore des repères en carton et ne sont pas encore adaptés aux dimensions, mais on voit déjà où l'on va.



La proue haute ...



... le pont arrière avec le sloop de Nelson sous le poop ...



... la petite cabane de garde, derrière laquelle se trouvent encore deux boîtes à drapeaux et probablement la plus grande surprise pour la plupart d'entre vous ...



... la façade au-dessus de la façade, quasiment la façade arrière.



A peine visible de l'extérieur ...



... sauf quand quelqu'un se tient dessus :-)

Profité du beau temps pour poncer dehors. Bon pour la grotte de bricolage, le nez et l'âme.







Tout simplement savourer.

Et c'est à ce moment-là que j'ai remarqué que la coque s'était beaucoup déformée, surtout à tribord, à cause de la quantité de colle et de mastic. J'ai donc arrêté la construction pour laisser le temps au matériau de se calmer et pour trouver des moyens de stabiliser la coque.

Voilà, c'était ma petite excursion sur la Victory victorienne, j'espère que c'était intéressant.

XXXDAn