Jonque de Fukien "Mei Lin", au 1/50e.

Bonjour Alain,

A mon avis, puisque tu te limites en surface à peindre, je dirais un blanc mat  HUMBROL ou du gesso pour faire un apprêt (rendre le bois moins poreux).
En fait tu peux même utiliser un blanc mat acrylique pour tout support de chez Bricomachin en le diluant un peu !!

Puis peintures acryliques pour tableau. Attention certaines couleurs, dont beaucoup de rouge, sont assez transparentes.

Laurent

C'est pour ça que je te conseillais la gouache qui malgrè ses défauts à un bon pouvoir couvrant. S'il ne s'agit que de réaliser les idéogrammes ou des traits fins tourne toi vers les stylo "gel" : il en existe pour écrire sur support noir.

Tout ce qui suit est en cours de finition.

La petite plateforme arrière et le guindeau pour remonter le gouvernail.

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La plateforme, la galerie et la coupée.

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La poupe. C'est la partie entre la grosse pièce transversale et le tableau en ébène qui doit être peinte.

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Mais au fait, à quoi sert la galerie?


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Pour les moins perspicaces, j'ai laissé deux indices. 

dis donc alain, ils avaient aussi inventés le PQ rouleau ?

Le pire, c'est quant même la brosse. Vu la grandeur du trône, il faudrait plutôt un hérison.

Papier en fibre de bambou  

Par contre, çà reste ouvert face à la mer?
Sans doute, très utile pour un lavage de fond en comble les jours de typhon  

Laurent

Non. La face avant est fermée. Mais c'est assez long à assembler puisqu'il faut coller dos à dos et en décalé, une baguette ébène et une poirier et entre chaque ligne de baguettes, attendre que cela soit sec.

La marque du PQ, c'est Lotus Bleu pour les passagers. Pour l'équipage, ce sont des pages du Quotidien du Peuple. 

Et avant juin 1948, ton équipage se nettoyaient leurs augustes trains arrière avec quoi ?
 

Alain Degny a écrit:Pour l'équipage, ce sont des pages du Quotidien du Peuple. 

Oh que c'est méchant !  

Comme d'hab, un pas à pas agréable à suivre aussi bien pour les matériaux nobles que la qualité du travail !
Alain pourrait tu nous en dire plus sur le PQ à cette époque. J'ai beaucoup de doute, mais les écrire reviendrai à écrire un roman. Ceci dit, un roman ne fera que du papier de plus , mais je doute surtout sur le fait que ce soit en rouleau et de l’apparition de la brosse à chiotte.
Mille excuse si je me trompe.

C'est excellent !!! Même si c'est fermé et donc caché par la suite nous on saurait  Franchement j'adore !!

Remarquable, comme toujours.  
J'ai beau agrandir, je ne trouve pas de faille.... Mais ça viendra 

Toujours monté à blanc:

L'arcasse en canal très éloignée de notre conception occidentale. Seul tribord a reçu le bordé de finition.

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Façade de la grande cabine (en équilibre précaire) qui sera fermée par 5 portes, dont la moitié inférieure est décorée.

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Couverture de la cabine.

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Vue générale.

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Grand portique sur lequel reposent vergues et voile du grand mât, lorsqu'elle est affalée.

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L'ensemble vergues et voile pouvant peser une tonne, la partie médiane de la vergue basse est soutenue par ce portique très solide.

Ses extrémités reposent sur deux autres portiques, à venir, plus légers.

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Ce sera bien de penser à coller la vitre/Rhodoïd avant de poser la baguette de finition.

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C'est tout pour ce soir. Remettez les chaises en place avant de sortir. 

Bonsoir,
Bel avancement Alain.
Tu parles de vitre, n'était-ce pas du papier huilé ou de la vessie de porc?

L'humble vermisseau demande au maître, avant de quitter la salle du temple  

Pourquoi les dernières lattes du toit de la cabine n'ont par l'air "étanche" à la mousson (sous le hublot).
Une impatience d'assemblage pour pouvoir faire la photo   ?

Je prends ma brosse et mon seau pour récurer le pont...

Laurent.

Ps: pour être sérieux, avec quoi tu vas coller le rhodoïd ? Les vapeurs de la cyano donne un voile blanc sur le rhodo et les autres colles ne tiennent pas.

Merci à vous.

Bernard. C'est un navire de 1905, ils utilisaient du verre à vitre.

Laurent. Il y a un ti défaut que je comblerai avec une pointe en buis. Le reste n'est ni poncé, ni collé, car il faut que je passe l'intérieur au fondur avant de coller l'ensemble...et je me rappelle à moi-même, tous les jours, qu'il faudrait penser à le commander. 

J'ai collé le Rhodoïd à la cyano, mais...je coupe un morceau nettement plus large que le hublot ou la petite fenêtre de la porte et je colle en périphérie. En collant la baguette du dessus, le Rhodo se trouve pris en sandwich et plaqué contre les bords des ouvertures.

C'est de la poussière de ponçage que l'on voit sur la "vitre" du hublot tribord, pas des bavures de cyano. 

re Alain , 

  c'est  vraiment  superbe !!!!  on  sent  deja l'odeur  des  crevette et  du nioc man !!!

 amicalement  herve

Ton toit aux formes courbées est magnifique Maitre .

Tu pourrais en faire une monographie de cette jonque .

@ pluche

Juste pour rigoler. Reprise de la silhouette de la déesse Mazu, protectrice des marins dans un médaillon quadrilobé qui fait la taille d'une pièce de 20 cents.  



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La pièce se positionne ici sur le tableau de poupe:



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On verra mieux une fois peint. Le problème, c'est que les Chinois ne mégotent pas sur le nombre des couleurs. Ici, Kwang Yin, déesse de la compassion, dont Mazu est considérée comme un avatar.

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J'ai acheté un set de tubes de gouache chez Kar Four, pour faire des essais. Si c'est concluant, j'investirai dans une marque sérieuse.

Mazette :affraid:c'est vraiment petit  

@ pluche

Merci Président.  

Une monographie? Ce serait un boulot considérable avec à la clé l'obligation de se déplacer et pas seulement en France. En Angleterre (because Sir Frederick Maze et G.R.G. Worcester), à Venise (collection des modèles de la collection Sigaut) et forcément en Chine, pour constituer une banque de données ayant valeur incontestable. 

Obtenir une bardée d'autorisations. Juste un exemple. Etienne Sigaut, qui a fait beaucoup d'observations, de croquis et de photos de jonques de Fukien entre 1942 et 1947, en a fait don au Musée de la Marine, qui en verrouille le téléchargement, lorsqu'ils sont diffusés sur le Net, à l'occasion d'expos temporaires.

Et le sujet est tellement vaste, que j'en apprends tous les jours. Avant-hier soir, c'était l'existence de limber holes au pied des cloisons étanches, obstrués par des bouchons de liège, que l'on ouvrait pour rassembler l'eau de lavage des cales, que l'on pompait ensuite. En gros, notre canal des anguillères. Sauf que les Chinois l'ont inventé en 410. Sur une mono, tu dois tout connaitre pour tout faire figurer. Et c'est loin d'être mon cas.

Je sais que ma jonque intéresse. Elle traîne sur le net, vu que Gogol ponctionne les forums sans vergogne. Et j'ai lu des gars qui écrivaient, "j'ai vu la jonque Mei Lin..." et qui pensent qu'il existe un plan dans le commerce.

Mais même simplement faire le plan. J'ai dessiné un plan de forme et un levé de couples. Mais j'ai modifié mon modèle en cours de construction, au fur et à mesure que je recueillais une info irréfutable en contradiction avec ce que j'avais dessiné. Je n'ai pas non plus noté les cotes des éléments d'accastillage. Donc pour faire un plan, il faudrait que je reprenne tout depuis le début, que je dessine un tas de détails, les pavois, l'accastillage... sans compter la déco foisonnante du tableau arrière. 

Cela me demanderait trop de temps. Et j'ai trop d'amour-propre et de "conscience professionnelle" pour sortir quelque chose d'inabouti, comme les plan de jonques d'Amati ou de MRB.

Ça prend vraiment une belle allure !   Vivement la suite

Je découvre tes dernières avancées, c'est superbe et passionnant.

On découvre tout un monde. J'adore !  

Quand à ton amour du travail bien fait, je ne vais encore citer Virgile mais sache que c'est pour nous une bouffée de fraicheur intellectuelle dans ce monde où règne l'à-peu-près ...

Crdt,

Alain Degny a écrit:Merci Président.  

Une monographie? Ce serait un boulot considérable avec à la clé l'obligation de se déplacer et pas seulement en France. En Angleterre (because Sir Frederick Maze et G.R.G. Worcester), à Venise (collection des modèles de la collection Sigaut) et forcément en Chine, pour constituer une banque de données ayant valeur incontestable. 

Obtenir une bardée d'autorisations. Juste un exemple. Etienne Sigaut, qui a fait beaucoup d'observations, de croquis et de photos de jonques de Fukien entre 1942 et 1947, en a fait don au Musée de la Marine, qui en verrouille le téléchargement, lorsqu'ils sont diffusés sur le Net, à l'occasion d'expos temporaires.

Et le sujet est tellement vaste, que j'en apprends tous les jours. Avant-hier soir, c'était l'existence de limber holes au pied des cloisons étanches, obstrués par des bouchons de liège, que l'on ouvrait pour rassembler l'eau de lavage des cales, que l'on pompait ensuite. En gros, notre canal des anguillères. Sauf que les Chinois l'ont inventé en 410. Sur une mono, tu dois tout connaitre pour tout faire figurer. Et c'est loin d'être mon cas.

Je sais que ma jonque intéresse. Elle traîne sur le net, vu que Gogol ponctionne les forums sans vergogne. Et j'ai lu des gars qui écrivaient, "j'ai vu la jonque Mei Lin..." et qui pensent qu'il existe un plan dans le commerce.

Mais même simplement faire le plan. J'ai dessiné un plan de forme et un levé de couples. Mais j'ai modifié mon modèle en cours de construction, au fur et à mesure que je recueillais une info irréfutable en contradiction avec ce que j'avais dessiné. Je n'ai pas non plus noté les cotes des éléments d'accastillage. Donc pour faire un plan, il faudrait que je reprenne tout depuis le début, que je dessine un tas de détails, les pavois, l'accastillage... sans compter la déco foisonnante du tableau arrière. 

Cela me demanderait trop de temps. Et j'ai trop d'amour-propre et de "conscience professionnelle" pour sortir quelque chose d'inabouti, comme les plan de jonques d'Amati ou de MRB.

Outch

Tu m'as fait une tartine la    je n'en demandé pas autant    . Juste pour dire que ton travail mérite d'être reconnu au moins par nous   car c'est vraiment magnifique ce que tu nous ponds la .

Bon j'arrête autrement on va m'pbliger a quitter mon poste de .

@ pluche

On attaque le fondur.

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Variante d'éclairage:

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Le portique de soutien des vergues de misaine.

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Pour Michael qui se demandait comment étaient tournées les manœuvres courantes. J'ai fini par trouver sur une photo d'Etienne Sigaut. Comme d'hab', c'est on ne peut plus rustique.

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Collage de l'œil propiatoire.

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Le nom de la jonque. Tracer des idéogrammes sans savoir dans quel sens ils se dessinent, je vous dis pas.  Au moins je suis sûr de mon coup, le prénom Mei Lin (Jolie Forêt) étant courant, je n'ai pas eu de mal à le trouver.

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Plus trapu, la déco de poupe.

De haut en bas:

Le feng huang, oiseau mythique qui règne sur tous les autres, il reste serein au milieu des tempêtes.
La frise des Huit Immortels. Chacun d'eux est symbole d'une vertu et se distingue par un attribut qui lui est propre.
La déesse Mazu protectrice des marins.

Pour l'instant, j'ai juste tracé et détouré les figures.

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L'aspect du feng huang et la taille du petit panneau.

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Mais ce n'est pas tout. Le long des panneaux de fond viendront d'autre panneaux en diagonale, ornés de motifs floraux et, au niveau du panneau de Mazu, deux cartouches. A gauche, le daim, dont le mot chinois est homophone de "prospérité". Dans notre cas, l'animal aura donc cette symbolique. A droite, les grues, symbole de longévité. Ne pas confondre avec Go No-Kok et Si Fi-Lis, grues qui traînent dans les bars de Shanghaï.  

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Enfin, kumquat sur le gâteau de lune, dans la grande cabine, l'autel  dédié à Kwan Yin, déesse de la compassion. Pièce de 2 x 2 cm, à venir. 

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Et bien mon bon Alain, je vois que tu as de quoi t'occuper pour un bon moment !!! Le résultat est déjà superbe, mais tu nous peaufines un chef d'oeuvre !!! Je suis avec attention, l'air de rien !!!

Magnifique tout ça mais Alain saura t-il rester aussi serein que le feng huang... 

n'oublies pas de prendre la position du lotus bleu ou celle du cobra dansant lorsque tu attaqueras ces peintures