Construction métallique de Roxane , remorqueur fluvial des années 30

Bonjour à tous.Nouveau post pour une construction qui a débuté il y a bien longtemps avec l'usinage des machines.
Le principe de cette construction est la construction mixte chère à la période 1860 1880 à savoir  structure longitudinale et transversale  métalliques avec bordage en bois.
Afin d'éviter un trop long discours je  vais mettre des photos avec commentaires , sachant que   tout cela est consigné dans une de mes fiches techniques dont l'intégralité est dans le site  du Club MER ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]).
D'abord une vue d'ensemble de cette charpente
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La quilleen elle-même est en laiton ( barre de 8 x 12 ) réusinée  pour l’alléger et pour un fraiser la râblure.
Sur cette quille viennent se fixer les varangues des couples de lever ( 12 au total) et pour éviter toute déformation, ces varangues ( en AU4G) sont fixées par les carlingues, dont la face inférieure est fraisée pour rendre  le tout  solidaire ( et entièrement démontable)  pour éviter  le cintrage de la quille
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 Il ya comme dans la construction grandeur, des carlingues plus particulières  conçues pour supporter  les pods plus important s tels celui de la machine ou de la chaudière
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Sur c dernier cliché on voit parfaitement bien la structure de la quille et la râblure  .
On comprend mieux le renfort de ces carlingues lorsque machine et chaudière sont en place. La chaudière est bien calorifugée, certes moins visible mais aussi moins consommatrice d’énergie.

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Les 2 orifices sous le renfort  métallique vertical  correspondent aux entrées et sorties pour le niveau d'eau, retiré car trop fragile avec toutes les manipulation de la construction et les essais de mis en place des différents apparaux.
 Aux extrémités les structures de poupe et de proue avec le tank à gaz .

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La structure arrière est un lus complexe avec l'étambot et ses orifices de graissage  ainsi que le  palier de butée
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Maintenant il me faut monter un chantier classique pour  construire la coque  quille en l'air  et montage des virures  su les couples en CTP qui ne me serviront que de "moule".
Une fois la coque montée il me suffira (enfin je l'espère ) qu'à rendre solidaire les varangues  les  carlingues    avec la quille et  tout cela devrait faire un ensemble solide  pour une coque de 1.2 m de long pour un poids idéal de 14 kg.
A suivre.
Bonne journée à tous.

J-Pascal

Je prévoie un bassin pour les Franciliades ?

Non Michel mais si tu es d'accord je  pourrai avec  ce modèle   .
Bien à toi.

J-Pascal

je pourrai venir avec ce modèle  fallait-il lire

J'osais l'espérer !
Merci de venir faire la nique aux boiseux.
Amities

Bonsoir à tous
Toujours aussi intéressant tes constructions Jean-Pascal c'est vraiment un régal tous ces assemblages métalliques !!
Ravi de pouvoir ça de près au franciliades .
Vivement la suite.

À remarquer que nous sommes là dans une période de transition.
En effet un mariage d'ossature métallique et de bordages en bon vieux bois.

Une photo du plan pour mieux suivre ?

Bonjour jean pascal,
C’est magnifique, comment est réalisé l’assemblage entre le laiton et l’aluminium?
Merci pour la réponse et bonne journée

Bonjour à tous,
Alain, pour le petite histoire , lorsque j'ai fait mes recherches biblio et iconographiques pour ce qui allait devenir mon petit Cyrano, j'ai trouvé   dans l'inventaire des remorqueurs , compilation des listes du Bureau Veritas de la Défense et les services de la Navigation de la Seine ( bureau de jaugeage et des immatriculations , l'existence de 2 remorqueurs Cyrano.
 L'un immatriculé  P 10252  construit à Choisy le Roi  pour la Compagnie Générale de Navigation qui deviendra l'HPLM et qui va me servir pour ma maquette .
l'autre construit en 1930 à Rotterdam  immatriculé  P 11867 pour l'Union Normande. Ce remorqueur coulera en face de Groix le 28 Janvier 1944 , alors réquisitionné par les Allemands pour assurer le déminage  de la région.Dans la revue, les cahiers du Musée de la Batellerie, j'ai retrouvé alors le plan de ce dernier Cyrano  mais aussi j'y ai appris qu'il avait un sistership , baptisé bien évidemment Roxane , qui rebaptisé As  aura P 11856 pour immatriculation .
Voici la copie du plan fourni par le musée de la marine de Rotterdam.
Les caractéristiques  de poids , d’emport de charbon, de puissance et autres m'ont permis de refaire tous les calculs théoriques pour   définir les caractéristiques du modèle naviguant que je veux réaliser.
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 Pour ce qui est de la construction proprement dite, n'ayant pas l'ambition de me lancer dans la brasure Alu/laiton  et ayant besoin de faire une structure démonntable, tout est conçu  et fixé par vis  2 x 0.40 sinon 2.5 x 0.45
Les varangues n'offrant qu'une très petite surface   sur la quille, après de nombreuses lectures des Hauser et Fréminville  ( cours  et traités pratiques de construction navale  de l'école  d'application du génie maritime (1864 et 1886)  j'ai utilisé le principe des  fixations des couples ( en occurrence des varangues ) par des liaisons de type carlingue qui dans la réalité de  l'époqiue étaient vissées.
Sur le cliché, Frédo il  y a la face inférieure d'une des carlingue avec un fraisage permettant de bien aligner et "renforcer" la cohésion carlingue/ quille lorsqu'elle est fixée sur la quille ( flèches bleues) et aux extrémités des carlingues, dans l'épaisseur  de celle-ci il y a des filetages pour la fixation des varangues  sur la carlin
gue devenue solidaire de la quille ( flèches rouges).
Parfois, en plus de ces vis, pour les varangues  supportant les carlingues  machine et/ou chaudière, j'ai renforcé le système  en y ajoutant des pions de centrages.
J'espère avoir répondu à vos attentes.
Bien à tous .

J-Pascal
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Hello à tous, j'ai tout de même un peu avancé mon remorqueur pendant le temps que je consacre à la recherche  et à la compréhension   des documents ( très nombreux plans et  archives) concernant  une des 13 canonnières construites sur les plans Bertin   fin du 19 ème siècle.( cf post consacré canonnières  Vipère et Sagittaire)
Pour ce remorqueur ,Je vous rappelle qua la charpente axiale et transversale est métallique et que la coque elle-même sera en bois. Pour le moment  quille et varangues sont  réalisées ( entièrement démontables) et j'en suis à la mise en place de la machine et  et de la chaudière,  détendeur gaz, régulateur de pression, brûleur et  les tubulures vont suivre  brûleur. Pour info  moin ka fisillé moteu  de mon tour ainsi que  et la carte de puissance  sur une connerie  de vouloir tourner trop vite avec de grosses  passes sur de l'aluminium. Bref nombreux  appels Optimachine, casser tirelire et remise en place des pièces , bref,  pas beaucoup de temps à consacrer à ma pauvre "Roxane".
Voici quelques clichés:
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Bonjour à tous,
Mon atelier étant de nouveau installé dans ma région d'adoption qu'est le Quercy, j'ai repris les travaux sur Roxane.
Depuis pratiquement 2 ans sans toucher à mes machines , plaques d'aluminium et autre laiton c'est très dur. Il faut un temps d'adaptation pour retrouver mes réflexes dans ce nouvel atelier.
J'en étais arrivé à usiner toutes les varangues , et la question se posait comment construire ma coque : 1- sur couples en bois en espérant faire l'équivalent d'un moule puis d'y introduire des couples ployés comme pour ma chaloupe.
2- finir les varangues en y ajoutant les allonges.
C'est cette 2ème solution que j'ai adoptée et j'en ai profité pour reprendre mes plans et de vérifier mes tracés.
Pour cette réalisation il me faut démonter toutes les varangues et là, horreur, de nombreuses erreurs de symétrie, pas très importantes certes mais qui me chiffonnent pour cette reprise. Alors ... on reprend tout...et je me lance dans le réusinage de certaines varangues avant de réaliser les allonges . Ces allonges sont usinées dans du Dural de 3, 4 et 5 mm d'épaisseur
Les allonges sont vissées sur les varangues.
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La suite un peu plus tard.
En tout cas heureux de participer à nouveau sur le forum
Bien à vous tous.

J-Pascal

Un beau déterrage de sujet,et très propre en plus.

Superbe Jean Pascal tu transformes le metal en dentelle (je ne dirais pas de Calais ) tout en calculant la résistance des pièces De plus ce nom Rozane est le prénom de ma mère. Alors je vais suivre de plus près cette réalisation comme tu suis la mienne depuis une paire d année .

Merci Michel pour ton bien sympathique méssage.
L'effet "dentelle" est lié à la technique de montage varangues puis allonges de cette coque, technique qui peut paraître bizarre au premier abord. En fait c'est d'une part par fainéantise (ne pas démonter l'étau de fraisage pour installer une membrure complète pour l'usinage mais pouvoir les usiner prises dans l'écartement max de l'étau) mais surtout pour être très pratique. En installant d'abord les varangues cela m'a permis de positionner tous les éléments des fonds sans être gêné par les allonges. Vérification des positions du moteur, de son graisseur, de la chaudière, du tank à gaz, du palier de butée , support du brûleur et autre détendeur et régulateur de vapeur.


En mettant les allonges, je vais pouvoir travailler les tubulures etc c'est à dire travailler dans le volume de la coque sans trop de difficultés.
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Une fois que tout sera en place , je pourrai démonter les apparaux et construire ma coque de façon traditionnelle, retournée sur chantier etc...
Encore du boulot en perspective. Mais quel bonheur de retrouver atelier, machines copeaux et bateau.

Bien à toi et à vous tous.

J-Pascal

J'ai oublié de mentionner le poids d'une membrure. Un couple plein en contreplaqué de 8 mm d'épaisseur pèse 290 gr et en l'évidant au maximum il pèse 100gr. Le même couple en aluminium en "dentelle" pèse 60 gr et présente les avantages d'être à la fois 8 fois plus solide que le couple en bois (sources Fréminville et Hauser) et insensible à l'humidité et à la chaleur de l'intérieur d'une coque de modèle à vapeur.
Voilà qques précisions qui ont motivé le choix de la construction mixte.

J-Pascal

Bel atelier!
Je suppose que la coque sera bordée en bois. Comment prévois tu de "lier" bois et membrures?
Laurent

Oui j aimerai bien connaitre la manière que tu vas faire le lien

Je pense utiliser de l'araldite pour le collage des virures sur les couples et de la colle blanche vinylique entre les virures. Les virures seront en poirier de 2 mm.
Si le poids me le permet je pourrai faire un plating en plaques d'offset.
On verra mais pour le moment le devis de poids me la permet.

J-Pascal

J'espère qu'il n'y aura pas trop de problème de dilatation avec le poirier et l'aluminium ?     vu sa longueur des virures et l'écartement des couples, penses tu pas passer en 3mm d'épaisseur ?

Bonjour Jean-Pascal
Toujours aussi plaisant ce chantier de la Roxane.

Ma chaloupe a été construite en poirier de 2 mm et façon coque sur moule; donc pas de membrures seules les virures étaient collées entre elles et de plus la chaudière est beaucoup moins calfeutrée que celle de Roxane donc je pense que cela devra passer. De plus c'est du très vieux poirier, bien sec et aux fibres très serrées
bonne journée.
Bien à toi.

Le bonjour vous va tertous,
toujours plaisant pour moi aussi de lire ces discussions constructives.
J'aime même si suis plutôt muet par modestie au vue des réalisations.

Je ne sais pas ce que ça vaut, j'ai acheté des baguettes pour souder l'aluminium chez Mr Brico ?
As tu déjà utilisé ce type de soudure qui n'est pas sous argon mais avec un pot de décapant ?

Merci à tous pour vos charmants commentaires.
Je vais voir pour la brasure aluminium et surtout la tester avant de me lancer dans des brasures des lisses sur les membrures.
On verra cela dans 1 mois car "moin ka parti a Madinina" chez mon fiston. ( je pars en Martinique).
Bien à vous tous

J-Pascal