Construction métallique de Roxane , remorqueur fluvial des années 30

Ouf ! Merci pour la précision au sujet de l'hélice....Je commençais sérieusement à me poser des questions car elle n'était pas du tout dans la lignée de ce que tu nous a donné l'habitude de voir...! 

Je reste sans voix 
Laurent

et moi donc Laurent !
chapeau l'artiste

Bonjour à tous,
L'été se termine , enfin les estivants se font pus rares dans notre petit paradis et reprise sérieuse du modélisme. Je ne mets pas de photos car c'est la construction , lente et fastidieuse de la coque. J'ai déligné et raboté mes virures dans mes vieilles réserves de poirier et consciencieusement je les mets en forme  mouillées au fur et à mesure ; séchage, collage époxy lente et on remet ça  à babord pour de nouveau 48 heures. Pendant ce temps là, je me suis penché sur mon moteur tricylindre en étoile pour le remettre en usage, rodage et éventuellement repeaufiner quelques pièces. Le mise en pression 4 bars ne me donne pas les effets que j'en attendais, car finalement il s'agit d'une machine à simple effet ( la vapeur ou le gaz comprimé n'agit que sur une face du piston) et la puissance est telle que je n'ai aucun problème pour freiner à la main l'axe d'hélice.
Dilemme shakespearien; refaire ou ne pas refaire c'est là la question.
Je ne vais pas mettre 3 actes pour réfléchir, c'est certain je fais une nouvele machine à vapeur bicylindre double effet  9 cm3.
Plus de détail et plan un peu plus tard.

bien à vous.
J-Pascal

c'est chouette ça , une nouvelle machine vapeur .
Je sens que l'on va se régaler.

Bonsoir Jean Pascal dommage cette machine avait une âme et elle sortait de l'ordinaire 
Alors tu pars sur un bi cylindre oscillent ou à tiroir ? le mien fait 6 cm3 mais il fait plus comme j'ai alésé à 10,5 au lieu de 10 les chemises et à double effet mais tu le connais Mon problème reste la gestion des presse-étoupes pour ne pas trop ralentir sa rotation et conserver un bon rendement

Pas d'inquiétude Michel, je vais me pencher plus sérieusement sur mon moteur  tricylindre, en effet trçs original.
Comme j'ai beaucoup de temps entre la mise en forme et le collage des virures de Roxane, je vais usiner un bicylindre   double effet à tiroir plan et coulisse de Stephenson. 
Pour mémoire ; "1842 coulisse Stephenson.
La coulisse permet de piloter le tiroir par un excentrique fictif qui se situe entre les 2 excentriques de marche avant et arrière. Le rayon et le calage de cet excentrique fictif varient avec le relevage, ce qui permet de modifier la détente. Ainsi en faisant  bouger le mécanisme et le relevage avec un ascenseur, on change le sens de rotation, la vitesse.."
Un peu de boulot en perspective , mais l'hiver arrive...
Bien à vous tous.


J-Pascal

J'équipe ma chaise au premier rang pour plus de confort car je sens que je vais me régaler...... 

Bonsoir à tous,
Entre les étuvages, mises en formes, collage et séchage des virures, j'ai un peu de temps pour faire les plans de ma machine bicylindre en extrapolant les cotes de ma vieille petite machine de cylindrée 2.5 cm3 issues d'un kit JMC  il y a fort longtemps. (du temps où il y avait de vrais et bons articles dans  MRB ET Bateaux Modèles, c'est dire si c'est vieux).
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J'ai commencé par un socle de dural en 15 d'épaisseur qui ,  servira aussi de recueil des huiles et lubrifiants de toutes les articulations et roulements de l'arbre manivelle.
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Le bâti machine vient se fixer sur ce  socle. Il est aussi en dural , les colonnes de soutien de la platine machine sont en inox de 5 mm .
Entre les colonnes se trouvent les boulons de fixation des roulements de l'arbre manivelle.
Notre géométrie euclidienne nous dit que par 2 points ne passe qu'une seule droite, je peux vous dire que la faire passer par 3 points demande de la précision dans l'usinage depuis les percements pour les goujons que dans les porte- roulements ainsi que dans  le fraisage des emplacement des roulements de diamètre 16.
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Pour le cliché les roulements ne sont pas fixés mais je peux vous assurer que l'alignement est parfait ( je ne vous montre pas ma petite boite de pièces refusées par mon intraitable service qualité)
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Le bâti terminé, j'attaque les boites de distribution. 
Sur le cliché , l'ébauche de la première faite dans un carré de 20 x20  fraisée au diamètre 16 pour y braser ( plus tard) le cylindre en tube 16/14.
La boité est ramenée aux cotes par fraisage de la future glace ( face  traitée façon glace  sur laquelle viendra se coller par la pression de la vapeur le tiroir plan de la distribution, animé par une tige d'excentrique fixé sur l'arbre manivelle).
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Il n' y a plus qu'à polir tout cela et de recommencer pour le second cylindre.

A bientôt

J-Pascal

Depuis longtemps, je suis déjà au premier rang pour suivre... Je me rapproche encore 

Laurent

Je viens de rentrer de 15 jours de "vacances" et je suis satisfait de ne pas avoir raté trop d'avancés..... Je me rassoie au premier rang pour suivre en rêvant un peu de pouvoir faire la même chose......!!!

Bonsoir Jean Pascal,
Y a t il une raison pour que les "évents" de la boite de distribution soient d'un coté circulaire à  et de l'autre oblong ?
Merci Monsieur.
Ceci étant dit , je m'installe devant mes 2 camarades du dessus: ils me cachent la vue !

Et pour moi, j'en ai trois, devant moi, qui te suivent pas à pas.
Jean Pascal, je suis comme Michael, je me suis posé également la question d'autant que l'usinage est plus délicat, mais c'est peut être pour facilité le passage de la vapeur et augmenter le rendement de la machine, et comme tu dis "il n'y a plus qu'à"
J'ai une question aussi: qu'elle type de fraise tu utilises pour creuser ton socle en rural les angles sont arrondis ? une fraise ronde ?
J'en profite encore, Je vois deux cylindres en laiton ou bronze aux pieds des colonnes de ton bâti ???

Bonjour à tous,
Une réponse rapide à vos questions avant que je ne retourne à l'atelier pour corriger une très grossière erreur que la question de Michael  a mise en valeur.
Les "évents" s'appellent des lumières et servent , pour la basse et la haute, à l'admission de vapeur dans le bas et le haut du cylindre ( double effet). Celle du milieu est l'orifice du collecteur d'échappement. Son orifice est plus grand pour un échappement de meilleur qualité , d'ailleurs les tubulures d'échappement ont un plus grand diamètre pour  générer une pression plus faible et ainsi créer un gradient de pression de type  aspiration.
La forme oblongue est un artifice important car tout en augmentant la surface  d'admission et ou d'échappement , permet de limiter la course toutefois limitée du tiroir de distribution par un excentrique situé sur l'arbre manivelle par l'intermédiaire de la coulisse qui permet le changement de sens de rotation. Pour obtenir un débit identique il faudrait augmenter le diamètre des orifices et donc augmenter la course du tiroir.
Dans le prochain post je mets un schéma détaillé.
J-Pascal

comme promis voici le schéma:
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L'arrivée de la vapeur se fait dans la boite à vapeur et sera distribuée  vers le cylindre lorsque le piston se trouve en position Point Mort Haut (PMH) ou point Mort Bas ( PMB). plane du tiroir et son bord O sur le schéma découvre la lumière correspondante et fait pénétrer la vapeur dans le cylindre par le conduit D
2- Au PMH, la  lumière d'admission  est obstruée mais celle de l'échappement est libre.
3 La pression de vapeur sur le piston va le pousser vers le bas et ainsi la vapeur dans la partie basse du cylindre va pouvoir s'échapper par son conduit C et comme le tiroir par son mouvement AR  va fermer le conduit d'admission tout en libérant la lumière d'échappement A I la vapeur détendue de la partie basse du cylindre va pouvoir être "aspirée" par le collecteur d'échappement..

Comme vous pouvez le constater les conduits d'admission et d' échappement sont les mêmes. Leur fonction diffère en fonction de la cinématique du tiroir d'où la difficulté d'un usinage très précis de la taille des lumières, du tiroir et les difficultés de réglage du tiroir tant en marche avant qu'en marche arrière et cerise sur le gâteau entre les 2 cylindres.
Pour le moment la situation est précision, précision et encore précision . D'où en ce qui me concerne, un travail préalable sur des pièces martyres pour m'assurer des bonnes séquences de tournage et fraisage.
Voilà mon plaisir entre  2 virures de coque.

Michel, pour le fraisage des bassins de récupération des huiles, j'utilise des fraises à lèvres arrondies.
Bien à vous tous.

J-Pascal

Jean Pascal,
Dans la théorie, l'admission est refermée avant que le piston arrive en bout de course. La vapeur continue à se détendre dans le cylindre et pousse le piston.
Lorsque le piston est en bout, la pression est donc beaucoup plus faible. L'intérêt est que le piston est renvoyé dans l'autre sens, il n'y a pas à vaincre cette pression résiduelle.
On peut faire aussi subtil à cette échelle?

Laurent

Au final ;c'est bête comme chou ( je parle du principe).
Ensuite lorsque l'on voit que la moindre imperfection est fatale au mouvement , je dis chapeau !
J'attends de voir une petite vidéo de Jean Pascal ou de Michel pour voir ces machines en action .
J'aime la rutilance de ces moteurs mais j'aime aussi le son particulier de la vapeur .

Laurent, je ne comprends pas bien ta remarque. 
On peut régler l'avance , afin que l'admission vapeur soit au max avant le PMH. La compression du piston par la fin de son mouvement ascendant augmentera la pression dans le cylindre jusqu'au son PMH du piston, puis ,la détente de la vapeur aidée par la baisse de pression dans le cylindre dans sa partie basse , combinaison de la détente max de la vapeur et ouverture de l'échappement . Cette utilisation de l'avance est importante dans le cadre d'un monocylindre, avance aidée par le volant d'inertie . Dans la cas d'un bicylindre, la calage à 90 ° ( plus chouia) des manivelles palie cette difficulté.
Là aussi c'est de la théorie ou tout au moins du fonctionnement géométrique et dynamique sur papier avec un gaz parfait. La pratique est une autre paire de manches.
Bien à toi?

J-Pascal

Je parlais bien de l'avance à l'admission. Je pensais que c'était utile quelque soit le nombre de cylindre.
Laurent

Cette avance permet aussi à échelle 1 de réduire la consommation de vapeur en jouant sur les lois de physique liée à la détente de ce gaz très particulier qu'est la vapeur d'eau.
Sur mon moteur tricylindre, à distribution rotative, je m'étais amusé (jusqu'à un certain point) à calculer mais aussi à refaire des distributions en fonction des avances et remplissages des cylindres.
Fiasco complet car finalement la machine tourne mieux à remplissage complet mais aussi à purges ouvertes. Difficile à comprendre ou bien nécessité de revoir la dimension des tubulures d'échappement, y a t-il une pression résiduelle  trop importante, la pression de la chaudière est-elle trop importante ?
Autant de questions auxquelles il va me falloir répondre mais après la réalisation de cette dernière machine.

J-Pascal

Ca devient du modélisme de haute volée....! J'arrive encore à suivre, mais pour combien de temps ????? 

De la nécessité d'être précis:
Voici le schéma du fonctionnement du tiroir de distribution; en préambule, je vous rappelle les dimensions des les lumières d'admission 1.5 x 4 mm et la lumière d'échappement 2 x 4 mm , la course du tiroir est de 4 mm.
N°1 Les 2 schémas montrent  la glace de face avec le tiroir légèrement décalé pour montrer les recouvrements des lumières, le schéma de gauche montre en coupe le cheminement de la vapeur "à travers" le tiroir et les admissions. A noter que le tiroir est creux sur la moitié de son épaisseur afin de remplir son rôle de collecteur de la vapeur détendue donc à échapper.

n°2 L'excentrique a fait descendre le tiroir dans sa position la plus basse, libérant ainsi la lumière qui va alimenter le cylindre dans sa partie haute au PMH du piston. Pendant ce temps la cavité du collecteur d'échappement du tiroir à mis en commun le lumière d'échappement et la lumière devenue échappement de l'admission basse du cylindre.

n°3 Au quart de sa course remontante, le tiroir dans sa partie basse obstrue la lumière basse du cylindre en "conservant" ainsi une pression basse due à l'échappement et à l'aspiration obtenue par la dimension plus grande du diamètre des tubulures d'échappement, tandis que l'admission haute va commencer à recevoir de la vapeur  du fait du début de la libération de la lumière d'admission.

n°4  Aux 3/4 de la course du tiroir ,  l' échappement du haut est  en pleine fonction tandis que l'admission basse est en cours  pour être au maximum dans le schéma n°5.

Je vous rappelle la nécessité de la précision des arrêtes des lumières ainsi que celle du tiroir sachant que la course est très courte , d'où l'importance de la qualité de la glace pour éviter les fuites et de la forme pyramidale mexicaine du tiroir afin d'obtenir une surface de pression de la vapeur  suffisamment importante pour "plaquer" le tiroir sur la glace.

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Bonne lecture et bien à vous tous

J-Pascal

onsoir à tous,
Après avoir, comme à mon habitude, testé l'ordre des séquences d'usinage sur des pièces martyres, je viens de finir les pièces composant la première boité à vapeur avec l'usinage des lumières ainsi que les éléments constitutifs.
Certains sont à visser d'autres à braser.
Cette pièce sera brasée sur le cylindre  et on peut don voir le coté "glace" avec les lumières  / dont les dimensions sont pour les lumières d'admission   1.5mm x 4 mm  et la lumière collecteur d'échappement (au milieu) 2 x 4 mm[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
la même pièce vue de la face qui sera brasée sur le cylindre. On peut voir les 2 gouttières qui une fois la pièce brasée deviendront les alimentation et alternativement échappement de la vapeur. Les orifices ont 1,5 mm de diamètre et la gouttières  3 mm sur 1.5 mm de profondeur.
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Le manchon fileté M 5 pas fin   échappement de la vapeur) est vissé ( M 4 x0.5) car compte tenu de la pièce  à braser , l'énergie et la température de brasage risquerait de débraser la pièce du cylindre. Ne voulant pas prendre de risques inutiles, j'ai préféré l'option vissage.
J'en profite pour dire aux intéressés de la réalisation d'une telle pièce , qu'il faut impérativement créer un petit outil ( et c'est là aussi que réside le plaisir du modélisme) pour pouvoir  obtenir un pas de vis aux 2 extrémités sans les abimer au serrage dans le tour.
Enfin pour finir voici la boîte à vapeur  percée de ses 3 orifices avec petits lamages pour le brasage de l'arrivée vapeur, du guide supérieur de la tige  du tiroir et du presse-étoupe de la tige du tiroir.
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Configuration  de la pièce terminée
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Il faut maintenant faire la seconde boîte. Normalement tout devrait bien se passer car mes séquences d'usinages sont OK.

A bientôt pour la suite.

Bien à vous tous.

J-Pascal

Très bel exercice d'usinage "fin"....!!! 
Le "petit outil" à réaliser, ne serait-ce pas un cimblot percé et fileté aux dimensions d'un des filetages pour permettre de faire le deuxième sans abimer le premier....???? 

oui bien sûr.
J'en ai fait plusieurs pour tous les pas que j'utilise.

Tu taraudes et filètes au tour ou à la filière et tarauds...?