Le Renard au 1/50ème (Kit AL)

Attend tout de même l'avis d'Alain... L'expert, c'est lui... 

Je pense aussi, qu'il y a d'un coté un œillet et de l'autre coté un cabillot, comme sur un duffelcoat. Ainsi quand on baisse les couleurs on referme la drisse sur elle même
et on range le pavillon.

Ok

Alex45720 a écrit:Bonjour,

Plutôt que de reprendre la planche autocollante du kit, j'ai tenté l'aventure de refaire le pavillon, avec du coton.

bonjour,
je suis intéressé par le type de feutre que tu as utilisé, aurais-tu une marque à me communiquer?
Comment as-tu fait pour ne pas que l'encre bave au niveau de la délimitation bleu/blanc et blanc/rouge?

Bonjour,
La marque c'est Crayola et la gamme c'est SuperTips
Pour bien délimiter, je prend une règle et le feutre ne bave pas tant que çà, j'avais peur de çà mais au final je suis plutôt satisfait du rendu.

Daniel.B a écrit:Je pense aussi, qu'il y a d'un coté un œillet et de l'autre coté un cabillot, comme sur un duffelcoat. Ainsi quand on baisse les couleurs on referme la drisse sur elle même
et on range le pavillon.

C'est ça d'un côté et de l'autre l'inverse le cabillot est solidaire du pavillon et en bas le cabillot est amovible,ily à un œillet sur le pavillon et le cabillot sur la drisse.

Bonsoir.
Je ne sais pas,a l'époque,mais de nos jours,le bleu est du bleu marine,plus sombre.

Bonjour à tous,
N'oubliez pas que la longueur du pavillon ( le battant), à cette époque correspond à la largeur du maïtre bau, d'une part et c'est Bonaparte  qui a offert à la Marine le pavillon tricolore  à la suite de l'idée du peintre David, alors qu'il n'y avait pas encore de drapeau national. Le drapeau national sera adopté et décrété par Bonaparte en 1800. Quant  à la répartition 30 33 37 il me semble qu'elle  apparaît à la révolution de 1848. En tout cas elle sera effective sous Napoléon III.( cf le tableau de Mayer , Napoléon III à Brest en 1858)
Bonne journée.
J-Pascal

Sous l'ancien régime il y avait différentes tailles d'enseignes, cela n'était plus le cas sous Bonaparte ?

Sous l'ancien régime, le pavillon étant le pavillon de la royauté ,  c'est à dire simplement blanc. Le pavillon royal était blanc avec des fleurs de lys. Le Renard armé à la course date de 1812 donc sous le premier Empire  il pouvait arboré le pavillon tricolore simple mais probablement  pas avec les proportions 30-33-37.
J-Pascal

Pour le tricolore, oui sans aucun doute pour ce cotre de cette date.
Ma question portait sur les tailles des enseignes, grande (maître bau), moyenne (2/3 maître bau) et petite (1/4 maître bau). J'ai pas précisé "taille" désolé.
J'ai édité le poste où je posais la question.

Alex

J-Pascal. Ka-w fé vié boug ? Je ne sais pas si Bonaparte est à l'origine de l'adoption. Encore qu'il soit à Paris en février 1794, quand l'Assemblée Constituante adopte le 15, le nouveau pavillon de marine à la suite de la fronde des marins qui estiment que le précédent, dont seul le canton est tricolore, laisse trop de place au blanc de la monarchie.

Pour Alex, voila le pavillon d'octobre 1790 :



et pour être précis, la loi qui détermine les formes du pavillon national :
 
Art. Ier : Le pavillon décrété par l’Assemblée Nationale constituante est supprimé.

 

Merci Alain,

De ce fait, l'erreur que tu voyais était l'oubli du cabillot.

Bonsoir,

Grâce à votre aide, entre le cabillot manquant, le doute sur les largeurs des bandes et la teinte, je pense que j'y suis:
J'ai refais un second pavillon avec un ourlet plus fin.

Teinte avant


Teinte après assombrissement léger à l’aérographe (un noir acrylique dilué à 95% d'eau) en masquant la bande blanche bien sur.
Je serais jamais 100% identique niveau teinte mais l'idée est de s'en approcher.


Couleur du pavillon officiel 1813


Et je me situe là:


Merci pour votre aide précise sur ce sujet.

Alex

Une dernière précision. Ce type de petit cabillot est également appellé quinçonneau. C'est de préférence le terme que j'utilise. Cela évite les confusions en ce qui concerne sa forme.

Concernant le petit pavillon en haut du mât de hune, pour les corsaires, s'agissait-il d'une flamme de guerre aux couleurs nationales (classique) ou ce pouvait-il qu'il s'agisse des couleurs de Saint Malo ?
Je sollicite encore votre culture.

Merci

Bonne journée

Très bien ce drapeau

Oui, très bien.

+ 1 

Respect de la drisse blanche, très bien !

C'est le pavillon de nationalité. S'il était courant de naviguer sous un faux pavillon pour ne pas éveiller les soupçons de l'ennemi et pour l'approcher au plus près, ce dont les corsaires n'avaient pas l'exclusivité, l'assaillant avait obligation légale d'engager le combat sous ses couleurs nationales. Le non respect de cette obligation pouvait coûter sa lettre de marque à un corsaire. D'autre part si il a eu les yeux plus gros que le ventre et que c'est lui qui se fait capturer, il perd son statut de prisonnier de guerre.

C'est ce que fait Jack Aubrey dans le film quand l'Achéon est à distance réglementaire de la Surprise maquillée en baleinier.

Quelle que soit leur nationalité, les bâtiments de guerre avaient à bord un jeu de pavillons multiples. Ceux de l'ennemi, de ses alliés et de pays neutres. Bien utile quand on navigue dans des eaux peu sûres.

Merci à vous,

Prochaine étape, la flamme de guerre donc.

Très belle scène ce combat dans Master & Commander.

Bonsoir.
C'est le pavillon aux armes de St Malo

Selon la légende,par privilège Impérial,il peut être arboré au dessus du pavillon national.

En tête de mât, mais cela en fait un pavillon de marque et c'est le cas de tous les pavillons de marque.

Je lisais que le pavillon de marque pouvait remplacer la flamme de guerre, 
que la flamme de guerre signifie que son commandant a reçu une lettre de commandement dans le cadre d'une opération de guerre et qu'à bord il y a du personnel de la marine militaire.

Le pavillon de marque de commandement peut remplacer la flamme de guerre
Le pavillon de marque honorifique ne le remplace pas

Le pavillon représentant la ville de St Malo en tête de mat, je ne sais pas si c'est un pavillon de marque de commandement ou honorifique ou un autre type de marque.

Du côté anglais, les corsaires utilisaient les couleurs de la royal navy, pavillon de poupe et flamme de guerre.

S'agissant d'un corsaire Français, je suppose qu'il y avait un règlement.
Je m'interroge sur "qu'est-ce que je met à cette tête de mât ?"

Cela ne m'étonnerait pas que l'armateur Robert Surcouf ait eu le droit de mettre son pavillon de St Malo en tête de mât de ses navires en guise de titre honorifique pour les services rendus à la France.

J'avoue être nu face à ces questions faute de connaissances.

Chez les Anglais, la flamme n'est pas une flamme de guerre. C'est une flamme de commissionnement qui est hissée le jour du lancement du navire et qui ne sera amenée que le jour où celui-ci est retiré du service.

Les corsaires anglais s'autorisent à arborer pavillon, flamme et Jack (pavillon de beaupré hissé uniquement sur rade) de la RN pour impressionner l'ennemi, mais ils n'en ont aucun droit. Ils servent bien la Couronne, mais ce sont des navires civils.

Pour les Français, je ne sais pas. Je te suggère de te référer au tableau de Louis Garneray, "la prise du Kent par Surcouf". Garneray était à bord de la Confiance. A l'artimon, on y voit une flamme qui n'est pas la flamme de guerre tricolore en usage sous le Consulat et un pavillon tricolore en tête du grand-mât.



Pavillon de Saint Malo en tête de mât. Pourquoi pas, mais sans preuve avérée. Un armateur corsaire est un civil. Hormis le fait qu'il combatte pour son pays et sous ses couleurs, pour le reste, il fait ce qu'il veut. 

On en a une preuve avec le Renard. Son artillerie ne correspond pas aux calibres retenus par la marine nationale. Je m'en étais étonné et c'est Jean Boudriot lui-même qui m'avait donné l'information.

Personnellement, soit je ne mettrais rien, soit je mettrais le pavillon tricolore représenté par Garneray.

J'ajoute. L'Admiralty ferme les yeux sur l'utilisation par les corsaires des pavillons et flamme de la RN comme elle le fait pour les uniformes d'officiers, règlement de 1795.



Ici Jack Aubrey porte le grand uniforme (full dress). On voit ses deux épaulettes qui indiquent qu'il est post-captain (ayant au moins 3 ans de commandement). S'il ne répondait pas au critère (moins de 3 ans), il ne porterait qu'une épaulette à droite. Et horreur, les commanders (ex masters and commanders) ont le même uniforme avec l'épaulette à gauche. Le risque de confusion est insupportable pour les captains, puisqu'un commander n'est jamais qu'un lieutenant auquel a été confié temporairement le commandement d'un petit bâtiment. Les captains se sont donc immédiatement auto-attribués un second galon de poignet pour se distinguer du pleu-pleu. Le règlement de 1795 n'en prévoyait qu'un pour tout le monde, c'est donc illégal. L'Admiralty laisse passer.