La Couronne au 1/98 de Mantua Models (terminé)

Finition du pavois bâbord (vue de dessus)
Sur le gaillard d’avant. La rambarde du pont de trinquet avec ses deux figurines latérales a été prolongée sur son périmètre.


2 - Les passavants

3- Les gaillards arrières

Armement.

Si l'on se réfère au plan de la Couronne dressé par l'amiral Pâris en 1867 et basé sur l'Hydrographie du Père Georges Fournier 1643



la batterie basse est percée à 12,
la batterie haute est percée à 11.

Pour un armement de

Batterie basse : 18 canons de 40 + 8 couleuvrines de 20
Batterie haute : 16 couleuvrines de 10 + 8  de 20 + 4 de 7.5
Gaillards : 10 sacres de 5 (le sacre ne tire que du 5).

C'est cohérent si l'on considère que :

Deux pièces sont utilisées comme canons de retraite en batterie basse. 18 + 8 - 2 = 12 sabords par bord.
Quatre pièces sont utilisées comme canons de retraite et deux comme canons de chasse en batterie haute. 16 + 8 + 4 - 6 = 11 sabords.
le Père Fournier arme le sabord d'entrepont que Pâris dénomme petite sainte-barbe.



Pour les sacres, mystère. Il y a bien un sabord rond sur le gaillard AR. Pour les quatre autres, peut-être en barbette sur le gaillard AV, mais pas certain.

En tout état de cause, les petits sabords ne sont pas armés, ce sont plutôt des sabords de nage.

Sur les bâtiments de cette époque où l'on trouve des dispositions fantaisistes, il y a parfois des canons derrière les rambardes de gaillards. Ils tirent donc dans l'axe et à l'intérieur du navire ce qui défie la logique. C'est le cas sur le SotS de son Immensité PAB 1er Sobieski.

Cela pourrait expliquer pourquoi l'armement total de la Couronne est à géométrie variable.

Sources.

François Edmond Pâris, Souvenirs de marine conservés. Il en fit réaliser un modèle exposé au MNM Chaillot, perdu en 1940.
Georges Fournier, Hydrographie, gravure du frontispice.

Ah oui 
Laurent

Un très grand merci Laurent pour ces détails.
Je connaissais la 2ème image, je crois que c'est le Saint Louis ou le Grand Saint Louis.
Entre les sabords percés à 12 figurent des petites ouvertures (encore plus petites que sur la maquette Mantua) : est-ce des sabords de nage? Je ne connais également pas les sacres : je comprends que c'est une pièce d'artillerie mais je ne vois pas comment elle se présente.
Les pavillons de la Couronne sont également autre chose (dans le kit, le pavillon de poupe par exemple est désespérément d'un rouge uni !)
Cordialement
Daniel

L'éclairage des 3 fanaux
En premier lieu dressons l'inventaire et la numération des pièces (ici exemple du grand fanal):

A : Ecrou de serrage haut
B : Rondelle laiton D2mm
C : Rondelle laiton à gorge
D : Tige filetée D2mm
E : Tube creux de hampe D2mm
F : Rondelle laiton D2mm
G : Ecrou de serrage bas
H1 à H6 : Vitrage plastique conique
I : Couronne haute
J1 et J2 : Rosaces intermédiaires
K1 à K7 : Rosaces de séparation
L : Rondelle d'appui D2mm
M : Fleur
N : Pétales
O : Ampoule miniature diamètre 2.4mm, 6Volts/50mA, longueur de fil 150 mm environ
P1 à P6 : fil laiton  (liure rosaces)

étape 1: Le socle et le corps du grand fanal

Alain Degny a écrit:Sur les bâtiments de cette époque où l'on trouve des dispositions fantaisistes, il y a parfois des canons derrière les rambardes de gaillards. Ils tirent donc dans l'axe et à l'intérieur du navire ce qui défie la logique. C'est le cas sur le SotS de son Immensité PAB 1er Sobieski.

Ceux qui n'ont jamais expérimenté une mutinerie de terriens enrôlés de force par la presse (le press-gang, pas les petites annonces) n'ont pas idée de combien un tir à mitraille depuis le gaillard d'arrière vers la proue où sont massés les mutins peut être dissuasif. Bien plus efficace que la menace de flagellation devant l'escadre ou la grande cale. Les seules conditions préalables, que les mutins soient rassemblés du côté opposé aux canons approvisionnés, qu'ils n'aient pas d'otages de valeur, et n'aient pas eux-mêmes accès à la Sainte-Barbe. 

Ceci est une plaisanterie. Quoi que.

"Son Immensité" : Est-ce à cause de mon embonpoint naissant ? Sinon la référence est flatteuse. Dziękuję bardzo *     

@ Daniel : C'est de mieux en mieux. Ces fanaux sont magnifiques. Et que dire du tableau amovible ? La seule chose qui pourrait me tracasser, c'est que ta manière de traiter l'ouverture de la coque est peu ou prou celle que j'ai prévu pour mon SotS. Mais comme j'ai annoncé ce projet de modification il y a déjà un certain temps, il ne faudra pas venir crier au plagiat après ...  

A propos le d'éclairage, si je suis bien (du verbe suivre), une fois mis en place, pas moyen de remplacer une ampoule ou de refaire une connexion ? Donc il faut élever à proximité un petit autel à Sainte Fiabilité pour que tout reste allumé ? 

* Merci beaucoup

Mais Patrice, je mettrais des bougies à la place !
Les ampoules fonctionnent en 6 volts, j'avais fait un test à 9 volts, rien n'a "claqué". Pour plus de sécurité, une petite alimentation régulée à  volts "assurera"... j'espère !
Après il y a 2 pompes que je vais automatiser !

régulée à ... 5 volts

J'adore cette présentation en écorché.

Daniel Clauzier a écrit:Mais Patrice, je mettrais des bougies à la place !

Bon sang mais c'est bien sûr ! Je n'y avais pas pensé. Il faut que je me tienne au courant.

Ceci dit l'éclairage doit donner l'impression d'être dû à des bougies. En particulier dans les fanaux, éclairés par des bougies de cire jaune, plus chères mais se consumant plus lentement.

Après avoir décapé à la brossette acier la peinture noire d’origine, une couche de Frameto est appliquée sur les verges et bras; après séchage, une couche de colle vinylique est déposée, suivie immédiatement d’un poudrage de véritable rouille recueillie sur de vieux fers. L’acier doux de goupilles précitées, permet un entourage non cassant du jas ; le profil arrondi du lien est ensuite aplati par meulage puis « rouillé ». Afin de mettre en valeur l’ancre, j’ai rajouté sa bouée avec son gréement et une fourrure de cordage autour de l’organeau métallique. ; la bouée provient d’un goémon noir prélevé sur les granits roses de Ploumanach en Bretagne, retrouvant l'aspect de la vase.




1/ Fraisage et perçage de lumières sur les flancs opposés de 4 baguettes de noyer (2 x 2 mm) collées.
Mise en place des ancres et des pierriersLes deux ancres de proue sont suspendues à leur bossoir par la poulie de capon, les deux ancres centrales sont grées sur leur porte-haubans. Sur le pont des gaillards d’avant, essai de disposition des manœuvres des ancres, trop succinctes dans le kit ; les bouées sont provisoirement fixées sur les rambardes.

Non prévus dans le kit, Les pierriers achetés dans le commerce sont fixés comme suit (nombre et emplacement discutables) :
2 sur les gaillards d’avant, 4 au niveau des passavants et 2 sur les gaillards d’arrière.
 

C'est indiscutable l'aspect de la rouille sur les ancres est parfait. Mais c'est irréaliste. Jamais un bosseman qui est en charge de leur entretien, n'accepterait qu'elles soient dans un tel état.

Pas de bouée d'orin au grand mât.

C'est beau oui
Mais comme dit Alain c'est réussi mais c'est rouillée type epave.

Alain Degny a écrit:C'est indiscutable l'aspect de la rouille sur les ancres est parfait. Mais c'est irréaliste. Jamais un bosseman qui est en charge de leur entretien, n'accepterait qu'elles soient dans un tel état.

Pas de bouée d'orin au grand mât.

Bouée d'orin : j'apprends ce terme et son emplacement uniquement à l'avant. Merci encore.
Le navire étant en écorché d'un côté, je pensais finir ce kit en diorama et cela dans un décor de réparation, donc avec de la rouille.
Mais je ne sais comment le présenter. Je me suis arrêté à la mâture, il me reste les vergues et le gréement. Si je positionne le navire avec tins + accores, j'ai bien peur que ce ne soit pas conciliable à cause des mâts, à moins de l'existence d'une machine à mâter au début du XVII ème siècle mais peut-être que la mâture était installée navire couché.
Je suis à la recherche d'une idée à moins que les cales de radoub existaient déjà ?
Cordialement
Daniel

Ce n'est pas concevable. Les navires sont mâtés une fois lancés. D'abord les bas mâts avec une machine à mâter puis les mâts supérieurs à l'aide d'une guinderesse mue en virant au cabestan.

De surcroît, le navire n'est pas armé.

Quand on voit des bâtiments couchés dont seuls restent en place les bas mâts qui aident à la manœuvre, c'est pour les radouber. On parle d'abattage en carène. Et là encore, ils sont désarmés et déchargés.

La première forme de radoub maçonnée, celle de Rochefort est construite à partir de 1668. C'est trop tardif pour la Couronne.

Faire un diorama, même si l'idée est intéressante, me parait une gageure. Ton modèle est trop équipé pour être sur le chantier de construction et insuffisamment terminé pour être à flot.

En fait, c'est un choix de présentation qu'il faut faire avant même d'attaquer sa construction.

Si je puis donner un avis, je le présenterais tel quel, en écorché. Et rien ne t'empêche de le poser sur un ber, comme on le voit pour des modèles d'arsenal. Bien que n'étant nullement un spécialiste en coutumes navales, je ne vois guère de situation, à part dans les aventures du capitaine Hatteras, où l'on pourrait être amené à démonter une partie du bordage et des ponts d'un navire sauf à vouloir se construire une cabane pour l'hiver et se pourvoir en bois de chauffage. Qui plus est, on ne conserverait pas l'armement à poste.  


Si tu veux absolument faire de la rouille, tu peux réaliser, ensuite, un diorama de la Marie Rose ou du Wasa, avant ou après renflouement. Là, question vieillissement, tu devrais être servi ...

Je reviens sur mon message sur l'artillerie (ce n'était pas Laurent, mais c'est sans importance, nous nous partageons les taches. Il travaille pour payer ma pension de retraite et moi je fais les recherches).

Au XVIIe, certains types de canons portent encore des noms d'oiseaux ou de reptiles. Le fauconneau, la couleuvrine. Le sacre, plus connu sous son nom anglais saker, n'échappe pas à la règle, puisqu'il se réfère au faucon sacre. C'est un petit canon qui tire des boulets de 5 livres. En voici un exemple sur affût de marine :



PAB. Ne te prives pas, cher Patrice, de donner tes avis, toujours recherchés. Ta photo, méditant sur ton SotS, fait penser à un bon ermite plein de sagesse et de sérénité, qui ne peut que dispenser un enseignement de la plus haute élévation. Quand je dis "bon ermite", je pense bien sûr à Falsacappa chez Offenbach et au comte Ory chez Rossini.

Alain et Patrice, merci encore de vos conseils.
Je ne connaissais pas le 2ème système venant après la machine à mater les bas mâts.
Mon choix de départ était justement de ne pas mâter ma maquette afin de la positionner sur tins et accores. Mais en faisant un essai de construction d'un mât, je me suis dis ... !
Quant à la rouille, je prépare une expédition dans l'atlantique nord du côté d'un iceberg pour aller en chercher et ramener, qui sait, un vieux livre sur l'électricité !
Cordialement
Daniel

Rames et mâture: Les rames sont réalisées à partir de cure-dents tournés. La baguette diamètre une fois poncée au tour à bois Maxicraft voit son diamètre initial de 2 mm réduit à 0,8 mm. Pour ne pas casser le bois, une vitesse de rotation lente est utilisée ainsi qu’un maintien interne/externe par des cales à poncer (type lime à ongle).
 


Rames et mâture (suite): le bout d’une rame est aplati à l’abrasif sur deux côtés opposés et forme ainsi la pelle.Les deux mâts sont effilés et leurs pommeaux collés.
Sur "l’étendoir" maison (sole, côtés + renforts + 2 rayons de vélo 0,8mm) les rames et les mâts recouverts de leur vernis aspect bois ciré incolore attendent leur séchage complet.

Bonne idée de s'en servir comme contre-forme. Les étranges choses rondes sur les plat-bords sont supposées être des tolets ?

Ben alors Daniel, un moment d'égarement ? Depuis quand toletières et tolets se trouvent à l'aplomb des bancs de nage ? Tes matelots ont leur aviron contre le ventre. 

Tu rectifies sachant que le dernier banc qui ferme la chambre n'a pas de tolets.

Alain Degny a écrit:Ben alors Daniel, un moment d'égarement ? Depuis quand toletières et tolets se trouvent à l'aplomb des bancs de nage ? Tes matelots ont leur aviron contre le ventre. 

Tu rectifies sachant que le dernier banc qui ferme la chambre n'a pas de tolets.

Ah! mais tu ne laisses rien passer, je ne suis qu'un débutant qui erre dans la recherche de l'inaccessible étoile de la perfection !